Salfit – CPI
L’occupation s’attaque à la 
civilisation et à l’histoire de la Palestine occupée. Elle change et 
invente des noms pour fabriquer une histoire falsifiée. Elle 
marginalise, dissimule et pille des vestiges dans plusieurs zones comme à
 Salfit : les colons de Leshem ont marginalisé le village historique de 
Deir Saman, ils l’ont pillé et balayé tout ce qui se trouvait autour 
pour construire davantage de colonies. 
Les agriculteurs des villages 
de Kafr Ad-Dik et Dir Balout à l’ouest de Salfit, dont le village 
historique est situé sur leurs terres ont déclaré que les colons ont 
fermé la route à trois reprises. Ils ont mené des opérations de fouille 
dans le village sous prétexte de rénover l’endroit. Les colons ont volé 
des piliers historiques et l’ont isolé.
Le chercheur Khaled Maaly a 
assuré à son tour que la cité de Dir Saman a été construite il y a plus 
de 1600 ans, à l’époque romaine. Les vestiges sont des puits, des 
bassins, des maisons taillées dans la roche et des pressoirs de raisins 
et d’olives taillés dans la pierre également. Même les routes sont 
décorées de mosaïques, le tout peignant un tableau magnifique.
Maaly a signalé que le village
 historique est situé dans la zone C, selon les accords d’Oslo, ce qui 
le rend plus vulnérable au pillage des colons. Les colons ont apporté 
des concasseurs et des machines ambulantes, ils ont balayé une petite 
colline en face des ruines et l’ont détruite, ils ont utilisé des 
pierres pour paver les rues de Leshem et construire des appartements 
coloniaux.
Le spécialiste a indiqué que 
ce que commet l’occupation va à l’encontre des lois 
internationales. Surtout l’accord de La Haye de 1954 et celui de 
 l’UNESCO  ainsi que d’autres accords concernant la sauvegarde des 
vestiges comme monuments historiques qu’il est formellement interdit de 
toucher ou de changer. 
Maaly ajoute que la nouvelle 
colonie de Leshem se trouve à quelques mètres des ruines de Deir Saman. 
L’occupation détourne l’histoire, le patrimoine et la civilisation. Les 
colons prétendront bientôt que ces ruines appartenaient à leurs ancêtres
 pour fabriquer une histoire falsifiée, comme ils l’ont fait pour la 
prétendue montagne du temple [de Salomon], et comme ce qu’il s’est passé
 dans le village de Kafel Hares au nord de Salfit lorsqu’ils ont 
prétendu que les tombeaux de Dhul-Nûn (Jonas) et celui  Dhul Kifl 
(Ezéchiel) leur appartenaient.
La destruction des sites 
archéologiques prend une place centrale dans la guerre livrée par 
l’occupation à travers les colonies, considère Maaly. Et cela en 
essayant de faire disparaitre l’identité culturelle et 
civilisationnelle palestinienne et ses monuments. L’occupation cible les
 sites archéologiques en Palestine occupée car elle constitue une partie
 de la civilisation palestinienne. L’occupation pense s’être imposée sur
 le terrain, et veut maintenant s’imposer dans l’histoire. 
Les statistiques 
palestiniennes révèlent l’existence de plus de 22 000 sites 
archéologiques répandus dans la Palestine historique, après que ces 
sites ont été placés dans des zones militaires ou dans la zone C selon 
l’accord d’Oslo, ceux-ci sont livrés à la destruction, à la 
falsification, aux fouilles, et aux excavations. 
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