Agence France-Presse
Washington
La secrétaire d'État américaine, 
Hillary Clinton, a appelé les  Palestiniens et Israël à reprendre les 
négociations et à s'abstenir de  toute provocation, lors d'une interview
 à la chaîne de télévision  égyptienne Al-Hayat, dont le texte a été 
publié samedi par le  département d'État.
Interrogée
 sur la demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU présentée par 
le président palestinien Mahmoud Abbas, Mme Clinton a semblé vouloir 
minimiser son importance, affirmant que la préoccupation première des 
États-Unis est la reprise des négociations afin de parvenir à de réels 
progrès.
Les États-Unis ont affirmé que, si nécessaire, ils opposeront leur veto à cette demande, présentée le 23 septembre.
«Le président (Barack) Obama et moi-même voulons fermement voir un État 
palestinien et je me suis prononcée publiquement en sa faveur depuis les
 années 90», a indiqué Hillary Clinton.
Néanmoins «ce qui arrivera ou non aux Nations unies importe peu, à moins
 que nous puissions amener les Palestiniens et les Israéliens à négocier
 sur les limites de l'État, les questions de sécurité, le sort de 
Jérusalem, le sort des réfugiés, l'eau», a affirmé la secrétaire d'État.
«Je veux que les Palestiniens aient leur propre État. Je veux qu'ils se gouvernent eux-mêmes», a-t-elle souligné.
«Nous voulons voir les deux parties de retour à la table» de 
négociation, a-t-elle cependant ajouté. «Nous ne voulons pas assister à 
des provocations. Nous l'avons dit à propos de récentes annonces du 
gouvernement israélien, mais nous savons aussi que les Palestinines 
doivent être disposés à négocier».
«Et c'est difficile pour eux parce qu'ils sentent qu'ils s'y sont 
efforcés depuis un moment sans qu'il n'arrive rien. Les deux parties ont
 chacun leur cause à défendre. Que cela se fasse à la table de 
négociation. Et c'est ce à quoi nous sommes en train de pousser», 
a-t-elle encore déclaré.
Le président Abbas a présenté la demande historique d'adhésion d'un État
 de Palestine comme membre à part entière de l'ONU sur la base des 
lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le Quartette sur le Moyen-Orient (États-Unis, Union européenne, ONU et 
Russie) a proposé une reprise des négociations de paix avec l'objectif 
d'aboutir à un accord final fin 2012.