AFP
Le  négociateur palestinien Saëb Erakat a estimé mardi que la communauté  internationale n’avait "plus d’autre option que de soutenir" l’adhésion à  l’ONU d’un Etat de Palestine, après l’échec de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient.
"Il n’existe aucune autre  option pour quiconque que de soutenir la démarche palestinienne à l’ONU  pour demander l’adhésion à part entière de l’Etat de Palestine sur les  frontières de 1967", a déclaré à l’AFP M. Erakat, au lendemain de la  réunion du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) à  Washington, qui s’est achevée sans déclaration finale.
"Il est temps pour la communauté internationale de soutenir la tentative palestinienne pour obtenir l’adhésion de l’Etat de Palestine  sur les frontières de 1967, parce que cette démarche préserve le  processus de paix et le principe de la solution à deux Etats, que ruine  Israël", a-t-il ajouté.
"La tentative d’établir une égalité entre la victime  palestinienne et le bourreau israélien qui occupe notre terre et de  rejeter sur les deux parties la responsabilité de l’arrêt des  négociations est faux et injuste", a-t-il estimé.
Israël n’avait pas réagi dans l’immédiat de source officielle à l’échec de la réunion du Quartette.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et les chefs  de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov et de  l’Union européenne (UE) Catherine Ashton ont renoncé à publier une  déclaration à l’issue de leur dîner, qui concluait une journée de  travail de leurs conseillers, en raison de l’écart entre les parties,  selon un haut responsable de l’administration américaine.
"Au bout du compte, c’est aux parties de prendre les  décisions difficiles", a affirmé ce responsable sous le couvert de  l’anonymat.
Les Palestiniens comptent demander à l’ONU l’admission d’un Etat de Palestine  faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, une  option catégoriquement rejetée par Israël et Washington, qui a annoncé  son intention d’y opposer son veto.