25 juin 2011
Laura-Julie Perreault, envoyée spéciale La Presse |
Principale concession d'Israël après le tollé qu'a soulevé l'an dernier l'arraisonnement du Mavi Marmara, l'allégement du blocus de Gaza n'a eu «qu'un impact positif marginal» sur les quelque 1,6 million d'habitants de Gaza, estime un nouveau rapport du Programme alimentaire mondial (PAM), publié cette semaine.
Il y a un an, Israël a modifié les règles du blocus, en place depuis 2006, en permettant l'importation à Gaza d'une plus grande gamme de produits non militaires et en approuvant l'exportation de produits agricoles, de meubles et de textile.
Cependant, en analysant la mise en oeuvre des nouvelles règles dans un document de 50 pages, le PAM conclut que les nombreux obstacles qui subsistent freinent toujours la reprise de l'économie gazaouie et condamnent du coup 75% des foyers à vivre de l'aide humanitaire. Le taux de chômage dans le territoire palestinien, contrôlé par le Hamas, dépasse 45% et l'insécurité alimentaire guette 66% des foyers.
«Aussi longtemps que le blocus, selon les nouvelles règles, continue, le secteur privé de la bande de Gaza ne sera pas remis sur pied. Plus d'occasions d'emplois autant que des salaires stables et plus élevés sont nécessaires pour aider les foyers les plus pauvres de Gaza à se nourrir sans avoir besoin de l'assistance externe», conclut le rapport, en demandant une longue série de modifications supplémentaires au blocus.
Israël a imposé un blocus total à la bande de Gaza en réponse à l'enlèvement le 25 juin 2006 du soldat Gilad Shalit par un commando palestinien.
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