25 Avril 2011
La campagne internationale qui ne cesse  de s’élargir pour la reconnaissance d'un Etat palestinien dans les  frontières de 1967, l’automne prochain à l’ONU, a mis les dirigeants  israéliens au pied du mur. Pour éviter le risque d’une reconnaissance  qui supposerait un retrait de toute la Cisjordanie et de Jérusalem-Est,  de hauts dirigeants de l’Etat hébreu, dont le président Shimon Peres et  le ministre de la défense, Ehud Barak ont exhorté le chef du  gouvernement, Benjamin Nétanyahou à combler rapidement le vide créé par  le blocage total des négociations de paix avec l'Autorité palestinienne.    
A l'approche de l'échéance de septembre,  date de la tenue de l’A.G de l’ONU, Nétanyahou a fini par céder à ces  pressions et compte présenter une initiative lors d'un discours devant  le Congrès américain fin mai.  «Si nous ne voulons pas de plans (de  paix) étrangers, le meilleur moyen est de présenter notre propre projet,  et si nous agissons ainsi, les autres s'abstiendront de proposer le  leur», a plaidé vendredi dernier le président Peres. Les pressions  internes sur Nétanyahou sont accentuées sur le front international, par  le mouvement de révoltes populaires dans le monde arabe et qui a  renversé un grand allié d’Israël, à savoir l’ex-président égyptien Hosni  Moubarak. Mais, Nétanyahou tient à des «lignes rouges» qu'il n'est pas  prêt à franchir telles une quelconque concession sur Jérusalem-Est,  annexée par Israël et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de  leur futur État ou le moindre «droit au retour» des réfugiés  palestiniens. Tout en admettant à contrecœur, l'idée d'un État  palestinien «démilitarisé», il préconise l'annexion des grands blocs  d'implantation où vit la majorité des 300. 000 colons juifs de  Cisjordanie et le maintien d'une présence militaire israélienne dans la  vallée du Jourdain. Pour les Palestiniens, une telle offre est d'ores et  déjà «inacceptable». Mahmoud Abbas et son équipe sont résolus à tout faire pour décrocher à l'ONU la reconnaissance internationale de la Palestine  sur les lignes de 1967.  Tout laisse présager qu’en 2012, un nouvel  Etat naitra dans le giron de l’Organisation des Nations unies.