| [ 25/03/2011 - 01:33 ] | 
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|             Jénine – CPI Au sud-ouest de la ville de Jénine, vit le village Dahr Al-Maleh. Mais quatre colonies sionistes, le mur  de séparation discriminatoire et son portail en fer l’ont transformé en  une vraie prison contrôlée par quelques soldats israéliens. Tout  villageois ne peut entrer chez lui qu’après une inspection minutieuse et  une autorisation spéciale. C’est une prison qui prive les villageois  des éléments les plus élémentaires d’une vie des plus simples. Les  occupants israéliens leur rendent la vie impossible, afin de les pousser à quitter ce qui reste de leurs terres étouffées par les colonies et le mur.      Les colonies et le mur    Le village Dahr Al-Maleh se trouve au  sud-ouest de la ville de Jénine, entouré de quatre colonies sionistes.  La colonie Chakid est à 350 mètres seulement à l’est du village, Hanit  est à 500 mètres au nord, Omer à 1000 mètre à l’ouest. A l’ouest se trouve aussi la colonie de Tal Mancha habitée par des extrémistes sionistes. Et le mur  discriminatoire de séparation déchire, comme un couteau, les frontières  du village. Six familles ont été coupées de leur village par ce maudit  mur.      Le portail en fer    Les colonies et le mur de séparation n’ont pas suffi aux occupants israéliens pour bien étouffer le village  Dahr Al-Maleh. Ils ont installé un portail à son entrée. Ils l’ont  transformé en une caserne militaire fermée. Le portail s’ouvre à sept  heures du matin et se ferme à sept heures du soir. Et en fin de matinée,  il se ferme de dix heures à midi ! « Même pour nous les étudiants, les soldats  israéliens pratiquent une fouille totale, chaque fois qu’on veut sortir  ou entrer à travers le portail. Nous ne pouvons entrer dans le village qu’avec des autorisations. », dit l’étudiante Safaa Al-Khattib. Elle se trouve assez souvent obligée de  dormir dans la ville de Naplouse où se trouve son université,  lorsqu’elle a des cours au petit matin, ayant peur de voir le portail  l’empêcher de passer. Galeb Jamil, président du conseil du village, ajoute à ses propos : « Nous ne pouvons rejoindre le village  qu’avec une autorisation renouvelée tous les deux ans par la direction  militaire israélienne de Salem ; sans autorisation, nous ne pouvons pas  rentrer chez nous ».      Sans électricité    Il est devenu anodin d’entendre le bruit de ces générateurs usés utilisés par les habitants pour avoir un peu de lumière, quelques heures seulement par jour, une épreuve insupportable aux jeunes qui veulent étudier le soir. Et pour résoudre le problème de  l’électricité, le gouvernement français a effectué une installation dans  la zone qui dessert une douzaine de villages, à l’exception du village  Dahr Al-Maleh, à cause du mur de séparation discriminatoire qui ne cesse  de l'asphyxier.      Une crise économique    Cette fermeture pousse le village  vers une crise économique sans précédent. Le chômage frappe 75% de la  population. La plupart des terres agricoles sont ratissées pour le  compte du mur. Et les villageois sont interdits d’entrer dans le village. Les produits alimentaires, on les cherche dans le village de Bartaa, quinze kilomètres plus loin. Et le gaz attribué à chaque famille est très limité.      Interdiction de construire    Appliquant leur politique poussant la  population à quitter leur village, les autorités de l’occupation  israélienne lui interdisent de construire de nouvelles maisons et de  reconstruire les anciennes, même celles qui risquent de tomber. Elles  interdisent aux habitants de construire des lieux publics, des écoles,  des mosquées, des centres culturels, sous prétexte que le nombre  d’habitants est peu élevé. Les occupants israéliens font tout pour les  pousser hors du village, dit le président du conseil du village.  |