JERUSALEM - La chancelière allemande, Angela Merkel, est arrivée lundi après-midi en Israël avec plusieurs de ses ministres pour une visite de 48 heures sur fond de contestation populaire dans plusieurs pays de la région.
Mme Merkel est accompagnée de la moitié de son gouvernement pour une réunion conjointe des cabinets allemand et israélien à Jérusalem, une rencontre régulière institutionnalisée en 2008 pour renforcer la coopération entre les deux pays.
La ministre de l'Agriculture, Ilse Aigner, et son collègue de l'Intérieur, Thomas de Maiziere, figurent parmi les neuf membres du gouvernement allemand ayant fait le déplacement.
Au cours de sa visite, la chancelière doit rencontrer lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et mardi le président, Shimon Pérès, ainsi que la dirigeante de l'opposition, Tzipi Livni.
Durant sa visite, la première depuis 2008, la chancelière doit rencontrer lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et mardi le président Shimon Pérès, ainsi que la dirigeante de l'opposition Tzipi Livni. Elle doit aussi prononcer un discours sur la sécurité à l'Université de Tel Aviv.
Au menu des discussions figurent le processus de paix israélo-palestinien, aujourd'hui au point mort, la crise nucléaire iranienne et les possibles conséquences des changements politiques en Egypte et au Liban, selon des sources proches du gouvernement allemand.
Pour Mme Merkel, "la phase actuelle de stagnation (des négociations israélo-palestiniennes) est extrêmement insatisfaisante. Selon elle, il est très important que cela bouge dans les six prochains mois", avant le démarrage de la campagne présidentielle américaine à l'automne, a-t-on indiqué de mêmes sources.
La chancelière veut concentrer les discussions sur les problèmes de frontières et de sécurité. "Selon la chancelière, la politique continue de colonisation est un obstacle à la création de deux Etats, solution prônée par la communauté internationale", a-t-on souligné de mêmes sources.
Quant à la crise égyptienne, la chancelière allemande s'est entretenu dimanche après-midi au téléphone avec le président Hosni Moubarak, exprimant son attente que les réformes annoncées soient engagées et que les forces de sécurité s'abstiennent de toute violence.
L'Allemagne partage néanmoins la préoccupation, exprimée par Israël, face au risque d'instabilité dans l'ensemble du Moyen-Orient, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie Guido Westerwelle.
Au cours de la visite, Israël et l'Allemagne doivent aussi signer pendant cette visite des accords de coopération sur la prévention des catastrophes naturelles -- après l'incendie de forêt qui a fait 44 morts début décembre dans le nord d'Israël --, la protection du climat, les énergies renouvelables et les échanges de jeunes.
(©AFP / 31 janvier 2011 15h25)Lien