| [ 01/02/2011 - 00:58 ] | 
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|             Gaza – CPI La chaîne satellitaire Al-Jazeera a  obtenu et exposé des documents confirmant l’envergure des concessions  faites par l’équipe négociatrice de l’autorité du Fatah, surtout celles concernant le droit des réfugiés palestiniens à retourner à leurs villes et villages desquels ils avaient été exilés en 1948. Le retour au pays est resté depuis des  décennies un droit intouchable. Mais, du jour au lendemain, les  négociateurs de Ramallah le mettent sur la table des négociations avec les occupants israéliens ! En effet, cette autorité s’est montrée prête à laisser tomber le droit  au retour de millions de réfugiés palestiniens contre le retour  programmé de quelque cent mille personnes seulement. Un retour étalé sur  dix ans, dix mille par an, un accord qui pourrait être renouvelé. Mais les concernés eux-mêmes, les réfugiés palestiniens, refusent en bloc ces concessions ; c’est une agression contre leur droits.      Une mauvaise décision    Mme Om Imad est une réfugiée du camp  Al-Nassirat, originaire du village Hamama, dans les territoires occupés  en 1948. Elle se trouve indignée de ces décisions prises par l’équipe  négociatrice de l’autorité du Fatah. C’est une très mauvaise décision, dit-elle  à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) :  « Devons-nous rester toute notre vie en exil ? » Le peuple palestinien n’acceptera jamais  une telle décision. Aucun réfugié palestinien ne laissera tomber un  centimètre de sa terre, croit-elle. « Nous ne sommes pas bien installés ici,  ajoute-t-elle ; et nous ne pouvons retourner à notre patrie pour  travailler notre terre. C’est absurde ! »      Aucune concession    A Gaza, la série de concessions faites par  l’équipe négociatrice palestinienne concernant les droits des réfugiés a  indigné la rue palestinienne. Dans le camp Al-Chatti, l’envoyé de notre  Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré un certain nombre de  réfugiés pour obtenir leur témoignage. Mme Om Ahmed, originaire du village Hamama, ne fait aucune concession. Depuis son enfance, elle rêve d’y retourner. Mme Om Mohammed, mère de cinq enfants, est  originaire du même village. « Je n’arrête pas de parler à mes enfants  de mon village Hamama, afin qu’il reste toujours vivant dans leur  esprit, afin qu’ils ne l’oublient pas. C’est mon pays, c’est leur pays,  c’est le pays de leurs enfants. Nous ne laisserons jamais notre  patrie. » Mme Fatima Abdallah est une réfugiée du  village d’Al-Barbar. Elle confirme à l’envoyé de notre Centre  Palestinien d’Information (CPI) qu’elle ne sera jamais tranquille tant  qu’elle ne sera pas de retour dans sa patrie. Il est vrai que Gaza fait  partie de la Palestine, mais rien ne remplacera son village natal. Elle ajoute : « La décision n’a aucune  importance, je n’y suis pas favorable. C’est une mauvaise. De plus,  personne ne sait si elle sera appliquée ou non ». Abou Hamed Rached est un homme âgé. Dès qu’il parle de sa patrie, ses yeux débordent de larmes : « Tout ce que nous avons vécu, dans l’histoire, n’est rien face à ceux-là qui nous ont vendu et ont vendu notre cause avec le trait d’une plumes ». « Ces criminels devront tomber et être  remplacés par des réfugiés pour montrer comment l’amour de notre patrie  et de notre terre nous consument. »  | 
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