21 janvier 2011 
par Shahïn Ammane - Associations et partis politiques  encouragent la population à déposer plainte contre l’ancien président  américain invité par une association sioniste à un gala en faveur de  l’État d’Israël.
Les armes commencent à s’aiguiser et les voix à s’élever pour être  peut-être enfin entendues. Vendredi, le collectif «pour le respect des  conventions de Genève, contre l’impunité des criminels de guerre» a  révélé sa tactique pour contrer la venue de George W. Bush, prévue le 12  février prochain à Genève. «Le principal criminel de guerre du 21e  siècle qui a mis le feu au Moyen-Orient et qui a inventé Guantanamo va  parler dans le cadre d’une soirée de gala pour récolter des fonds  destinés à Israël, un état qui viole systématiquement les conventions de  Genève et le droit international», lâche Paolo Gilardi, le responsable de la gauche anticapitaliste. 
Le collectif a donc adressé une plainte à la Confédération, ainsi qu’au procureur général genevois Daniel Zappelli pour que George W. Bush soit interpellé dès son arrivée sur le sol helvétique.
Les citoyens appelés à déposer plainte
Depuis  le 1er janvier 2011, l’entrée en vigueur de l’art. 264B du code pénal  suisse permet en effet de lever l’immunité  des criminels de guerre et  d’entreprendre des actions en justice contre eux.
«Nous  encourageons tous les citoyens à déposer également plainte», a renchérit  Paolo Gilardi. Des formulaires juridiques sont ainsi mis à disposition  des personnes qui désirent emboîter le pas  du comité.  Le représentant des associations irakiennes, l’avocat Naji  Haraj, va déposer plainte dans le courant de la semaine prochaine. Des  familles irako-suisses feront de même.
Interpellation de Micheline Calmy-Rey
Lundi,  une lettre signée du collectif va demander à la présidente de la  Confédération de prendre position sur le sujet. Les membres des  associations y rappellent toutes les exactions commises sous l’égide de George W. Bush et qui contreviennent aux  
Conventions de Genève, dont la Suisse est garante. Le comité demande, entre autres, «à ce que la présence de l’ancien président des États-Unis ne soit cautionnée d’aucune manière que ce soit par notre gouvernement, ce qui implique au minimum d’exclure tout contact diplomatique avec lui et de refuser de lui assurer une protection policière engageant les deniers publics».
Conventions de Genève, dont la Suisse est garante. Le comité demande, entre autres, «à ce que la présence de l’ancien président des États-Unis ne soit cautionnée d’aucune manière que ce soit par notre gouvernement, ce qui implique au minimum d’exclure tout contact diplomatique avec lui et de refuser de lui assurer une protection policière engageant les deniers publics».
Prise de position du Conseil administratif
Les membres du collectif invitent également la Ville à prendre position contre la venue de George W. Bush. «Le Conseil administratif ne peut pas accepter de voir celui qui a violé les Conventions de Genève souiller le lieu où elles sont nées». Et de rappeler que la mairie a célébré l’année dernière les 60 ans de la charte genevoise.
La manifestation
Après discussions avec la police, le rassemblement, qui se veut pacifique, se tiendra à 14h30 devant la poste  du Mont-Blanc en ce 12 février. Musique et discours sont au programme.  Les manifestants sont invités à venir avec une vieille chaussure à la  main. Une poupée en papier à l’effigie de l’ex-président US ramassera  les savates sur la tête en fin de défilé. Celui-ci devrait aboutir à  l’hôtel Président Wilson où se tiendra le gala dans la soirée. « Enfin  si tout se passe bien», souligne un membre du comité. Un service d’ordre  encadrera le cortège en plus des forces de l’ordre qui seront  certainement dépêchées en nombre. 
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