Publié le 3-01-2011 
                   Alima Boumediene-Thiery,  sénatrice, membre de la commission aux affaires européennes et de la  commission des lois, publie sa lettre de candidature pour un nouveau  mandat au Sénat. A lire et à soutenir.
 Une  enveloppe pour payer nos collaborateurs, enveloppe équivalente à 3  postes plein-temps mais que nous pouvons utiliser par mi-temps ou  quart-temps avec plusieurs personnes.
 Nous avons  une indemnité représentative de frais de mandat qui est consacrée à  100% à la permanence parlementaire pour accueillir les citoyenNEs et les  accompagner dans leurs démarches. Elle couvre les frais de loyers et charges, de fonctionnement tel, fax,  imprimante, photocopieuse… avec les fournitures nécessaires et  consommables.
lettre de candidature :  
"Bonjour,
Par cette présente, je commence par vous déclarer  officiellement ma candidature aux prochaines élections sénatoriales de  2011 à Paris. Mon investissement au Sénat
Actuellement sénatrice de Paris, j’exerce un mandat très  intéressant et prenant puisqu’en tant que membre de la commission aux  affaires européennes et membre de la commission des lois, je mène un  mandat particulièrement intense et proche de l’actualité politique.
Concernant mon travail parlementaire, celui-ci a été  très riche, pour cette raison je ne citerai que quelques textes. J’ai  suivi les grandes lois qui ont incité ou non à mobilisations populaires  comme la réforme pénitentiaire, la loi sur l’égalité des chances, la loi de prévention contre la délinquance, la loi de lutte contre la récidive ou celle instaurant les peines planchers… J’ai eu la chance, et l’honneur, d’avoir été choisie par Robert Badinter pour être sa suppléante en Commission Mixte Paritaire à l’occasion de notre combat commun contre la loi sur la rétention de sûreté. Récemment je me suis investie contre l’adoption de la loi de Programmation et d’Orientation pour la Sécurité Intérieure (LOPSI 2), et je suis en pointe sur le projet de loi immigration, ou sur le projet de réforme de la procédure pénale, notamment sur la réforme de la Garde  à Vue et pour l’indépendance du Parquet, pour lesquels j’assure un  travail d’analyse et de veille important. Ma formation juridique, et mon expérience au Parlement européen, me  permettent d’aborder des textes d’une grande technicité, de soulever des  contradictions entre notre Droit national et nos engagements européens,  et d’alimenter mes argumentaires.
C’est ainsi que j’ai parfois obtenu quelques  satisfactions : l’adoption d’amendements, l’adoption de résolutions  européennes concernant le respect des droits fondamentaux en Tunisie,  l’exigence de respect du droit international par Israël et la  reconnaissance des droits des homosexuelLEs dans les pays ACP  (Afrique-Caraïbes-Pacifique). J’ai également participé à plusieurs  commissions d’enquêtes comme par exemple sur l’immigration clandestine,  je fus nommée co-rapporteurs de textes avec Robert Del Picchia sur les frontières extérieures de l’Europe, Schengen, et actuellement sur la question de l’asile et des réfugiés. Dernièrement, ma proposition de loi sur la réforme de la Garde  à Vue a été co-signée par le groupe des sénateurs socialistes qui se  sont joints à moi pour la soutenir. Puis elle a été reprise  intégralement par les députés Verts, Communistes et Citoyens pour être  défendue à l’Assemblée Nationale.
Enfin, reconnue pour mon travail sur le Droit Humanitaire en particulier, et le Droit International en général, je fait partie des 5 parlementaires permanents de l’Union Inter-Parlementaire (UIP) où je suis d’ailleurs  vice-présidente du groupe français à l’UIP et je représente le  parlement français au « Comité Parlementaire des Droits de l’Homme » à  Genève où je suis en séance 3 fois par an. C’est grâce à mon action dans  cette instance que j’ai réussi à faire reconnaître le Parlement  Palestinien en tant que Parlement à part entière, et non plus  observateur comme il l’a été pendant longtemps.
Je reconnais que j’aime particulièrement ce que je fais,  que je m’y reconnais pleinement. Ainsi, ce n’est pas difficile pour moi  d’y être assidue. Peut-être trop pour certains, qui regrettent mon  absence dans les réunions de stratégie interne au mouvement… Mais, c’est  aussi pour cette raison que j’ai pu associer à mon action plusieurs ONG  comme celle sur les disparus ou le forum civil Méditerranéen qui a  aujourd’hui régulièrement sa place d’observateurs, car j’ai acquis leur confiance par le sérieux de mon engagement et ma liberté de parole.
Mon investissement auprès des associations et du  mouvement social Ainsi, j’en viens à vous parler de mon action continue au sein du  mouvement social et auprès de diverses associations tant locales que  Nationales, notamment à Paris et sa région. Je suis très active auprès  du Collectif National des sans papiers et « SOS Sans Papier » avec  lequel j’ai participé à différentes occupations à Paris, avec le DAL sur  les problèmes de logements, avec l’association des Femmes Plurielles à  Paris pour la reconnaissance de leurs droits et l’abrogation des lois et  conventions iniques qui font d’elles des mineures à vie, avec la  coordination de la Fédération des conseils de parents d’élèves, ou avec  le Réseau Education Sans Frontière, ou encore avec le Collectif National  pour une Paix Juste et Durable au Moyen Orient, ainsi qu’avec des  associations comme Ban Public ou l’Observatoire International des  Prisons qui interviennent aux côtés des personnes détenues pour le  respect de leurs droits. C’est ainsi que j’ai été à l’initiative d’une  centaine de saisine à la Commission National de la Déontologie de la  Sécurité contre les discriminations et pour faire respecter le droit  dans les prisons et les centres de rétentions administratives, ou dans  tous les lieux de privation de liberté, que ce soit par les policiers,  les gendarmes ou l’administration pénitentiaire.
Connue et reconnue par le mouvement social, je suis très  souvent sollicitée pour faire des interventions dans leurs rencontres  nationales et leurs initiatives locales sur des thématiques diverses :  immigration, asile, libertés publiques, fichiers, prisons, conflit du  Moyen Orient, lutte contre les discriminations, citoyenneté, etc…
Evidemment, c’est toujours en tant qu’élue EELV que  j’interviens pour faire valoir mon action et le combat que le parti  porte, et ainsi mieux faire connaître notre projet.
En outre, je me rends souvent, sur demande de groupes  locaux, en province pour soutenir des candidats pendant les périodes  d’élections, mais aussi pour intervenir au nom du parti dans des  conférences ou des débats. Ainsi, je me suis rendue ces derniers temps à  Grenoble pour l’ association pour la démocratie et l’éducation locale  et sociale (ADELS), à Aix en Provence pour la FASTI, à Montpellier et  Sète concernant la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions et  contre Agrexo, à Marseille pour le collectif solidarité Palestine,  en Corse à l’invitation de Verdi Corsi pour les prisons et les droits  des détenus, au Havre et à Rouen pour défendre la parité et les droits  des femmes dans les instances politiques, à Strasbourg contre les  discriminations dans les politiques publiques, à Lille sur la laïcité et  l’Islam, en Bretagne pour le respect de la diversité culturelle et  l’enseignement des langues minoritaires, etc….
J’ai également été sollicitée par les écologistes à l’étranger pour les Verts au Maroc,  pour la Main Verte en Algérie, contre les longues périodes de rétention  à Malte, contre la dictature et la répression policière en Tunisie,  contre l’occupation coloniale en Palestine et au Sud-Liban, contre le blocus de Gaza en Egypte, pour le soutien à la lutte des travailleurs Kanaks en Kanaky où je suis allée rendre visite à plusieurs syndicalistes en prison, etc….
Mon implication dans le mouvement écologiste et mon  action locale Il est clair qu’avec un tel investissement sur le terrain auprès des  associations et des collectifs du mouvement social ou encore des  différents groupes locaux, avec un si important travail parlementaire au  Sénat ou dans les institutions où je représente le Sénat, il m’est  difficile d’être régulièrement dans les réunions stratèges du parti, ou  d’être présente dans « les moments conviviaux » me permettant de  rencontrer nos responsables en interne, et encore moins dans les  réunions du courant, cependant je suis les réunions du CNIR à chaque  fois que je le peux et me tiens informée des débats.
J’accorde une grande importance au travail des  commissions nationales thématiques et je suis en contact régulier avec  plusieurs d’entre elles où des échanges permanents me permettent  d’enrichir mon travail parlementaire (élaboration d’amendements en  commun), faire avancer nos idées et nos positions auprès des éluEs et  dans les instances (interventions et auditions) et les soutenir dans  leurs initiatives (obtention de salles)…. Ainsi, je travaille en  permanence avec la commission immigration, la commission justice, la  commission internationale, la commission LGBT, la commission handicaps,  et dernièrement avec la commission féminismes pour élaborer notre  position concernant la loi d’interdiction du voile intégral. Par ailleurs,  j’ai ouvert un local de permanence à Paris dans le 18ème où j’accueille  quotidiennement les citoyens et citoyennes en direct, pour les orienter  vers les meilleurs interlocuteurs, les informer de leurs droits, et  souvent les accompagner dans leurs démarches administratives.
J’essaie de rester très active localement, à Paris et sa  région, notamment dans le mouvement social. Ainsi je suis membre du  bureau de la coordination de la Fédération des conseils de parents  d’élèves (FCPE), membre du collectif de solidarité aux sans papiers,  membre du Collectif Unitaire pour la paix entre Israéliens et  Palestiniens, membre d’une association sur l’histoire et la mémoire, et  membre active du Collectif « Justice et Vérité » suite aux violences et  bavures policières. Si je reste fidèle aux réunions du groupe local EELV d’Argenteuil  Bezons, en essayant même d’être souvent présente aux réunions des divers  collectifs locaux, néanmoins mon investissement associatif se fait dans  le mouvement social parisien.
Que puis-je faire de plus ? Si j’avais plus de 24h dans mes journées, je le ferais avec plaisir !
Je peux vous assurer que partout où j’interviens, et  quelque soit les domaines d’interventions, je le fais au nom de « Europe  Ecologie-Les Verts » et très souvent en collaboration totale avec la vie associative, d’où je suis issue d’ailleurs et qui m’a menée à la vie politique, il y a presque 30 ans, en me confiant mon premier mandat local, mais sans jamais cumuler, ni dans le temps ni dans l’espace !
Aujourd’hui, j’ai envie de poursuivre cette mission commencée il y a un peu plus de 5 ans car j’ai envie de mener jusqu’au bout certains dossiers délicats et certaines batailles législatives que j’ai engagées.
Très militante au sein de « la société civile » à Paris,  je suis aussi très impliquée dans le rassemblement Verts-EE en général,  et du 95 en particulier, qui œuvre à la construction d’un mouvement  social de l’écologie politique et tente de renforcer la grande famille  écologiste de gauche. Aussi, je trouverai aberrant  qu’au nom de ce rassemblement, pour lequel je milite depuis longtemps,  je me retrouve aujourd’hui mise à l’écart, justifiant cette « mise au  ban » par le fait que nous devons faire de la place à nos nouveaux amis  EE… Mais je suis pleinement EE et depuis bien longtemps ! Très vite,  j’espère que cette différence va disparaître pour tous et toutes : EELV,  sans distinction, sans privilège ni discrimination, pour assumer nos  responsabilités et construire ensemble l’avenir.
Un dernier point, la transparence financière, je ne peux pas finir sans rappeler cet aspect important.
Pour remplir notre mandat, en plus de notre indemnité sur laquelle nous reversons mensuellement 1200 euros aux Verts, nous avons à notre disposition :
En ce qui me concerne, j’ai 2 pleins-temps pour des  collaborateurs qui travaillent dans la permanence, tous les 2 sont  militants EELV (un militant de Seine St Denis et un militant du Val  d’Oise) et un poste plein-temps pour un juriste (militant de Paris) qui  travaille au Sénat sur les textes de lois.
Evidemment je n’ai eu aucun lien familial avec mes collaborateurs.
Il est vrai que cette permanence parisienne n’est pas  une obligation et j’aurai pu utiliser cette indemnité différemment, ou  pour d’autres frais personnels… Mais j’ai fait le choix d’une permanence  à Paris, car elle permet aux assistants de travailler avec un peu plus  d’espace,  en effet au sénat mon bureau (9m2) ne permet pas de recevoir 3  assistants. De plus, elle permet de recevoir de manière quotidienne des personnes en  demande de soutien, d’accompagnement ou d’informations. Elle constitue  un pignon visible des Verts – EE.
Il était prévu que cette permanence à Paris soit un espace commun avec d’autres élus, mais cela  n’a pas été possible. Aussi celle-ci est souvent mise à disposition,  gratuitement, de différentes associations pour leurs réunions (femmes  plurielles, génération Palestine, …).
Aujourd’hui, je suis candidate au renouvellement de mon mandat à Paris car j’ai envie  de poursuivre le travail commencé, et ainsi mettre au service des  citoyenNEs et de notre famille écologiste en construction, mes  compétences, mon expérience et mes réseaux, essentiellement parisiens. Demain, au Sénat
Dans cette période difficile pour la majorité des  citoyens et citoyennes de ce pays en général, et pour les plus  fragilisés et les plus exclus en particulier, et face à un gouvernement  et une majorité parlementaire qui se caractérisent par une politique de  plus en plus répressive, policière et sécuritaire, qui créent des peurs  et dressent les pauvres contre les pauvres dans des discours populistes,  nous avons des défis à relever et des combats à mener en même temps dans la rue et dans l’hémicycle. De gros dossiers nous attendent comme la réforme territoriale, la Garde à  Vue, l’indépendance du Parquet, les politiques de drogues, la  reconnaissance des droits égaux aux homosexuels, aux étrangers… nous les  aborderons collectivement grâce aux réseaux que nous avons construits !
Que ce soit la lutte contre les discriminations ou les  violences dont les femmes, les jeunes et les étrangers sont de plus en  plus victimes, ou que ce soit en terme de protection des droits des  citoyens et citoyennes pour une justice sociale et environnementale,  indissociables, ou encore en terme de combat pour le respect des droits  humains et des libertés fondamentales en France ou au-delà de nos  frontières, comme je l’ai toujours fait, vous pouvez comptez sur moi.
Ecologiquement vôtre,
Pour apporter votre soutien, cliquez ici : http://www.alima-boumediene.org/ ?page_id=109
CAPJPO-EuroPalestine