AFP | 21.01.11 | 05h27
                La ministre française des Affaires étrangères Michèle  Alliot-Marie a réaffirmé que les frontières de 1967 constituaient la  base des négociations israélo-palestiniennes pour l'Union européenne  (UE), dans une interview publiée vendredi par le quotidien palestinien  Al-Qods.
Mme Alliot-Marie, en tournée au Proche-Orient depuis  jeudi, a en outre indiqué avoir lancé une invitation pour le 3 février à  toutes les parties concernées pour un dîner de suivi de la Conférence  de Paris sur l'aide à l'Etat palestinien.
"L'Union européenne a  rappelé très clairement sa position en décembre 2009, en indiquant  qu'elle ne reconnaîtra aucune modification des frontières de 1967 qui ne  soit pas agréée par les parties, y compris en ce qui concerne  Jérusalem", a-t-elle déclaré, interrogée sur la raison pour laquelle  l'UE ne reconnaissait pas l'Etat de Palestine sur les lignes d'avant la guerre des Six-Jours, comme l'ont déjà fait plusieurs pays latino-américains.
Mme  Alliot-Marie a commencé jeudi en Israël sa première tournée au  Proche-Orient, en Egypte et en Jordanie. Elle doit se rendre vendredi  dans la bande de Gaza.
"L'Union européenne a affirmé dans les  conclusions du Conseil des Affaires étrangères du 13 décembre dernier  qu'elle était prête, le moment venu, à reconnaître un Etat palestinien",  a-t-elle souligné, rappelant que "la France avait été la première en  Europe à rehausser le statut de la représentation palestinienne, en  juillet".
"Cependant, la priorité aujourd'hui c'est la reprise  urgente des négociations, afin de parvenir à un accord final qui  permette un règlement durable du conflit, la fin de l'occupation et la  viabilité de l'Etat palestinien", a ajouté la chef de la diplomatie  française, qui doit rencontrer samedi le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à Amman.
"Je lui dirai à nouveau le soutien déterminé de la France et du président de la République Nicolas Sarkozy à l'établissement d'un Etat de Palestine souverain, indépendant, viable et démocratique, d'ici fin 2011 conformément à l'objectif fixé par le Quartette" sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Onu, UE), a-t-elle indiqué.
"Sur le volet économique et financier, j'ai convié le Premier ministre Salam Fayyad  et les coprésidents de la Conférence de Paris pour l'Etat palestinien,  mon homologue norvégien Jonas Stoere, la Haute représentante de l'Union  européenne Catherine Ashton, le Représentant spécial du Quartette Tony Blair, à un dîner de suivi le 3 février prochain à Paris", a indiqué Mme Alliot-Marie.
"Nous y discuterons notamment de la tenue d'une nouvelle conférence internationale des donateurs", a-t-elle précisé.
"Nous  sommes disposés à organiser en France une nouvelle conférence mais  celle-ci ne pourra être un succès sans une vraie dynamique politique",  a-t-elle estimé, rappelant "le succès de la Conférence des donateurs  tenue à Paris en décembre 2007 : sur les trois années couvertes par la  Conférence, 7,7 milliards de dollars ont été versés, toutes formes  d'aide confondues, dont 4,3 milliards d'aide budgétaire à l'Autorité  palestinienne".