Publié le 3-12-2010 
                   Le jury de la 15ème édition du  Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen  organisée par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication  Audiovisuelle) a attribué cette année le Grand  Prix France Télévisions du Documentaire et du Reportage Méditerranéens à  Samir Abdallah et Kheridine Mabrouk, réalisateurs de « Gaza-Strophe, le jour d’après ».
"Le prix a été remis  mercredi par Jean Réveillon, directeur international de France  Télévisions. Une « victoire » agréable qui vient balayer les difficultés  et les pressions subies par le groupe France Télévisions pour  déprogrammer le documentaire mais qui malgré tout « a eu le courage de  le diffuser en prime time » sur France ô en février dernier.
Le jury a jugé le documentaire « Gaza-strophe, le jour  d’après », nominé dans la catégorie « Enjeux Méditerranéens », comme  étant « une œuvre qui participe à une meilleure compréhension de la  situation actuelle dans le bassin méditerranéen. Ce Grand Prix France  Télévisions du documentaire et du reportage Méditerranéen a donc « primé  la capacité des réalisateurs à interroger et mettre en perspective les  évènements, ainsi qu’à se mettre à l’écoute des protagonistes », dont  une partie était présente hier à l’image d’Abdelhalim Abusamra et Awad  Alkhawalda, membres du Comité Palestinien pour les Droits de l’Homme à  Gaza.
« Ce prix est un soutien à la résistance acharnée, la résistance obstinée, la résistance belle et magnifique de ce peuple de Palestine qui se bat pour faire vivre leur imprescriptible droit à la vie  face au gouvernement de la mort qui voudrait les anéantir » a expliqué  Samir Abdallah. Khéridine Mabrouk a quant à lui dédié ce film à la  mémoire des Palestiniens et des victimes de la guerre à Gaza en Janvier  2009. Une guerre au cours de laquelle ont été commis des crimes contre  l’humanité comme l’a souligné le rapport Goldstone. Les images du  documentaire ont d’ailleurs été utilisées pour l’enquête. Des images  précieuses à partir du moment où très peu d’images nous parvenaient de  Gaza » en Janvier 2009 a rappelé Kheridine Mabrouk, car les journalistes  se sont vu interdire l’entrée à Gaza.
Ce documentaire est aussi un hymne à la résistance, une  résistance qui prend ses forces dans la poésie palestinienne et l’espoir  de voir un jour la fin du conflit israélo-palestinien. Ce documentaire a  aussi pour objectif de montrer certaines réalités occultées et que les  images et les témoignages dévoilent avec efficacité. En effet, les deux  réalisateurs ont pu pénétrer dans la bande de Gaza un jour après la fin  de l’offensive israélienne. Abdelhalim Abusamra, un des protagonistes du  film, se souvient encore des conditions de tournage, « très très  dures ». […] « Ce film nous a montré des images de guerre sur la Palestine et les Palestiniens, j’espère que dans les années prochaines vous verrez des films qui parlent de l’amour, de la vie et de la joie en Palestine ».
Cette récompense ne pouvait pas mieux tomber puisqu’elle  permettra de rendre plus visible la sortie du film qui est prévue pour  la mi-janvier dans les salles de cinéma de l’Hexagone mais aussi « dans  le monde entier » espère Samir Abdallah qui compte également sur les  réseaux alternatifs pour diffuser son œuvre engagée."
Par Ahmed Nadjar et Henda Bouhalli
CAPJPO-EuroPalestine