13/11/2010
L'ancien homme fort d'Israël Ariel Sharon,  en coma prolongé depuis près de cinq ans, a été transféré hier dans sa  ferme familiale du sud d'Israël pour une période d'essai en vue d'une  hospitalisation définitive à domicile. Un photographe de l'AFP a vu  l'ambulance transportant l'ex-Premier ministre arriver en début de  matinée dans la ferme des Sycomores, la propriété de la famille Sharon  près de la ville de Sderot, non loin de la bande de Gaza. Selon Shlomo  Noi, le chef du service de réanimation de l'hôpital Sheba, près de  Tel-Aviv, où il est soigné, Ariel Sharon doit réintégrer son service dès  demain. L'opération sera renouvelée à plusieurs reprises avant que les  médecins soient certains que le patient pourra être soigné chez lui de  façon permanente, a ajouté le médecin, cité par la radio militaire. Le  transfert de l'hôpital à la ferme des Sycomores a été supervisé par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, selon les médias israéliens.
 Considéré comme brutal, voire comme un « criminel de guerre » par les  Palestiniens pour son attitude envers les civils, en particulier lors  des massacres de Sabra  et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, l'ancien général achève sa vie  à l'écart. Forte personnalité, il a été durant des décennies l'enfant  chéri du camp nationaliste avant d'en devenir la bête noire en procédant  au retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005, au prix de  l'évacuation de 8 000 colons israéliens installés dans 21 implantations.  Ariel Sharon, pilier du Likoud, le grand parti de la droite  nationaliste, pendant plusieurs décennies, a redessiné la même année la  carte politique israélienne en créant le parti centriste Kadima, peu  avant d'être terrassé par une attaque cérébrale le 4 janvier 2006.