Saed Bannoura
Un  grand nombre de policiers israéliens accompagnés par des resonsables de  l’Administration territoriale israélienne ont fait une descente sur la  ville bédouine de  Rahat, dans le sud d’Israël, où ils ont détruit une  mosquée qu’ils prétendent avoir été construite sans permis.
Les Bédouins palestiniens  vivent dans le désert du Négev dans ce qui est actuellement Israël  depuis des siècles, mais depuis la création d’Israël en 1948 ils se sont  vu interdire de construire des maisons ou autres structures. A de  nombreuses reprises les autorités israéliennes ont forcé la population  bédouine à se déplacer d’un endroit à l’autre et ont démembré des  villages entiers.
Les autorités israéliennes ont contraint les Bédouins à  aller dans la ville de Rahat où on ne  leur a pas fourni les services de  base et où on leur refuse régulièrement des permis des construire des  maisons et d’autres bâtiments.
La mosquée détruite dimanche (6 novembre) a été  construite il y a 7 mois sur un terrain inoccupé, utilisé précédemment  par des dealers et des drogués. Les imams locaux ont annoncé qu’ils voulaient transformer cet endroit en  un lieu de prière, pour la communauté, afin d’éloigner les mauvais  sujets qui s’y réunissaient précédemment.
Alors que le maire de Rahat, Faiz Abu Sahiban, avait  d’abord refusé le permis de construire de la mosquée, il soutient plus  tard le projet contre les autorités fédérales israéliennes qui  ordonnaient la destruction de la mosquée.
Abu Sahiban a déclaré que la démolition de dimanche,  effectuée par l’Administration territoriale israélienne, était illégale  car le terrain en question appartient à la municipalité de Rahat et ne  relève pas de la juridiction de l’Administration territoriale  israélienne.
Les habitants de Rahat se sont rassemblés sur le site  après la destruction de la mosquée et ont commencé à la reconstruire.  Ils ont déclaré aux journalistes que aussi longtemps que les autorités  israéliennes détruiront la mosquée ils la reconstruiront.