Publié le 17-10-2010 
                   Neuf militants turcs avaient  été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne  lors de l’abordage du navire amiral de la flottille. Neuf passagers français de la flottille arraisonnée par Israël au large  de Gaza le 31 mai ont déposé une "dénonciation" pour crimes de guerre et  crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale (CPI)  de La Haye, a annoncé mercredi 13 octobre leur avocate.
"La procédure de dénonciation, la seule  accessible pour les particuliers, vise à ce que le procureur de la CPI  saisisse la chambre préliminaire de la Cour pour être autorisé à faire  une enquête.
Déposée auprès du procureur de la CPI, la dénonciation  vise le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, son ministre de  la défense, Ehoud Barak, et son chef d’état-major, le général Gaby  Ashkenazi, "puisqu’ils ont revendiqué la responsabilité de cette  opération", a précisé Me Liliane Glock, avocate de neuf des dix Français  qui participaient à la flottille, ainsi que de deux veuves de Turcs  tués lors de l’opération et d’un Turc rescapé.
L’avocate, basée à Nancy, a en outre assuré qu’une  dénonciation similaire allait être déposée jeudi au nom des autres  victimes turques de l’attaque de la flottille.
"DES PREUVES CLAIRES PERMETTANT D’APPUYER DES POURSUITES"
Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts  avec les commandos de la marine israélienne lors de l’abordage du navire  amiral de la flottille, dans les eaux internationales, alors que le  bateau tentait de forcer le blocus israélien de la bande de Gaza. Les  plaignants considèrent que l’attaque de la flottille d’une part, le  blocus de Gaza d’autre part, constituent des crimes de guerre et des  crimes contre l’humanité.
Les plaignants font notamment valoir un rapport du  Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui affirme qu’il y a "des  preuves claires permettant d’appuyer des poursuites" contre Israël pour  des crimes incluant l’homicide intentionnel et la torture à la suite de  l’assaut. Me Glock avait déjà déposé des plaintes en France en juin,  notamment pour "enlèvement" et "séquestration" auprès des procureurs de  Marseille et d’Evry, où résident deux de ses clients."
Source :
CAPJPO-EuroPalestine