Agence France-Presse
Tel Aviv
Plusieurs milliers d'Israéliens  juifs et arabes ont manifesté samedi soir aux cris de «non au fascisme  oui à la démocratie» contre un projet de loi controversé exigeant des  candidats à la citoyenneté qu'ils prêtent allégeance à «Israël, État  juif et démocratique», a constaté un journaliste de l'AFP.
La  manifestation était organisée par les partis d'opposition de gauche et  des organisations de Défense des droits de l'homme, pour protester  contre l'accord donné dimanche dernier par le gouvernement de droite de  Benyamin Nétanyahou à cet amendement à la loi.
 Les manifestants ont défilé dans les artères centrales de Tel Aviv,  jusqu'au siège du ministère de la Défense, brandissant des pancartes  avec des inscriptions «Juifs et Arabes nous refusons d'être ennemis», et  «Non à la haine».
 Ils ont conspué le premier ministre et le chef de la diplomatie Avigdor  Lieberman, dont le parti Israël Beiteinou est à l'origine de cet  amendement qui  doit être encore adopté par la Knesset (parlement) pour  entrer en vigueur.
 Cette formation ultra nationaliste et populiste s'était hissé aux  élections de 2009 au troisième rang des partis en Israël, raflant 15  sièges sur 120, après une campagne électorale visant la minorité arabe  (20%), sous le slogan «pas de citoyenneté sans loyauté» envers l'État.
 Le texte amende la loi actuelle sur la citoyenneté et comprend le  paragraphe suivant: «Je jure de respecter les lois de l'État d'Israël  comme État juif et démocratique».
 Il ne devrait s'appliquer qu'à des non juifs, les juifs obtenant la  nationalité en vertu de la Loi du retour et non de la Loi de  citoyenneté, mais il faudra encore plusieurs mois pour qu'il soit rédigé  sous sa forme définitive.
 La manifestation autorisée par la police s'est déroulée sans incident.
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