M.E.M
Un travailleur palestinien des droits humains a signalé que les forces  israéliennes continuent à empêcher Oum Ibrahim, une femme dans la  70taine de rendre visite à son fils depuis 14 ans sous prétexte qu’elle  pose une menace pour la sécurité d’Israël.          
Oum Ibrahim n’a eu  d’autre choix que de faire adopter son fils par une famille  palestinienne du voisinnage qui lui rend visite en son nom comme cela a  déjà été fait pour d’autres prisonniers arabes.
Abdel Nasser Farwana, chercheur spécialisé dans les  affaires des prisonniers, a ajouté que Oum Ibrahim Baroud, du camp de  réfugiés de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, est parmi les  milliers de Palestiniens interdits de visite à leurs fils en détention  dans les prisons israéliennes sous plusieurs prétextes. L’interdiction  est motivée par de prétendues raisons de sécurité invoquées  par les  autorités israéliennes pour punir les prisonniers et leurs familles.
Farwana a souligné que la mesure de sécurité interdisant  les visites aux prisonniers n’est plus une pratique exceptionnelle et  que le phénomène est préoccupant depuis le déclenchement de l’intifada  de Al Aqsa. L’interdiction est devenue une pratique courante interdisant  aux familles de milliers de détenus de voir leurs fils. Les « raisons  de sécurité » sont le prétexte et on a prétendu que l’accès des familles  aux prisons est une menace pour la sécurité d’Israël. Aussi, près d’un  tiers des prisonniers palestiniens ne peuvent pas recevoir de visite  familiale pour différents motifs.
Farwana a aussi dit que Oum Ibrahim est vitime d’une  politique injuste qui n’a rien à voir avec la sécurité. Cette pratique  incorpore plutôt dans son essence même et dans son application la  mentalité de l’occupation israélienne caractérisée par la revanche  qu’elle prend sur les prisonniers et leur famille. Elle vise à punir, à  empêcher les retrouvailles familiales et la communication avec la  famille et à rendre les choses aussi difficiles que possible pour  exacerber les souffrances.
Farwana a demandé à toutes les organisations  internationales, avant tout au Comité international de la Croix-Rouge,  d’intervenir d’urgence pour faire lever l’interdiction sécuritaire de  visite aux prisonniers afin que ces visites puissent reprendre et que  les familles puissent voir leurs fils incarcérés.
Il a aussi précisé que le fils aîné de Oum Ibrahim,  Ibrahim Baroud, 48 ans, a été arrêté le 9 avril 1986 et condamné à 27  ans de prison - dont il a purgé 24 ans jusqu’ici - période au cours de  laquelle il a été transféré d’une prison à l’autre. Il est actuellement  détenu à la prison de Ashkelon
6 septembre 2010 - Middle East Monitor - Cet article peut être consulté ici : 
http://www.middleeastmonitor.org.uk... Traduction : Anne-Marie Goossens
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