03/09/2010
  « Reconnaissez Israël comme l’État-nation du peuple juif », a demandé  Netanyahu à Abbas, lors d’une conférence de presse, en présence  d’Hillary Clinton. « Cessez complètement la colonisation et l’embargo à  Gaza », lui a répondu le leader palestinien. Jim Young/Reuters 
Après vingt mois de rupture, les négociations directes  israélo-palestiniennes ont officiellement repris hier à Washington, avec  un tête-à-tête d'une heure trente entre Mahmoud Abbas et Benjamin  Netanyahu. Des discussions qui ont abouti à un accord sur un calendrier  de travail selon lequel les deux leaders doivent se retrouver toutes les  deux semaines dans l'année qui vient pour travailler à l'établissement  de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Le Hamas, de son côté, a  promis de poursuivre ses opérations anti-israéliennes en Cisjordanie.  
Le Palestinien Mahmoud Abbas et l'Israélien Benjamin Netanyahu se sont  engagés hier à se rencontrer toutes les deux semaines dans l'année qui  vient pour rechercher la paix au Proche-Orient, un premier résultat de  la relance de leur dialogue direct soutenu par les États-Unis. Le  président américain Barack Obama, qui travaille depuis son investiture à  ces retrouvailles, s'est dit « encouragé » par l'attitude des deux  dirigeants à Washington, lors de leurs premiers pourparlers de paix  depuis 20 mois.
Après quelque 80 minutes de discussion chaperonnées par la secrétaire d'État Hillary Clinton, le Premier ministre d'Israël et le président de l'Autorité palestinienne se sont entretenus pendant 1h 30 en tête à tête, dans un bureau de Mme Clinton, sans conseillers ni traducteurs, a indiqué hier un responsable de la diplomatie américaine.
Après quelque 80 minutes de discussion chaperonnées par la secrétaire d'État Hillary Clinton, le Premier ministre d'Israël et le président de l'Autorité palestinienne se sont entretenus pendant 1h 30 en tête à tête, dans un bureau de Mme Clinton, sans conseillers ni traducteurs, a indiqué hier un responsable de la diplomatie américaine.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, s'est  adressé au même moment à la foule des journalistes. MM. Netanyahu et  Abbas sont convenus de se retrouver les 14 et 15 septembre à Charm  el-Cheikh, puis toutes les deux semaines, a rapporté M. Mitchell. Ils  vont rechercher « un cadre d'accord » pour parvenir à la paix au  Proche-Orient, a-t-il ajouté, refusant néanmoins d'entrer dans le détail  des thèmes abordés. « L'objectif d'un accord cadre sera d'établir les  compromis nécessaires, qui leur permettront de donner corps et de faire  aboutir un traité global qui mettra fin au conflit, et établira une paix  durable pour Israël et les Palestiniens. Notre but est de résoudre tous  les sujets principaux de désaccord d'ici à un an », a-t-il rappelé. Le  contenu des discussions, a-t-il ajouté, « doit être maintenu privé et  traité avec la plus grande sensibilité ». Mais l'émissaire a admis que  la réunion d'hier n'avait pas permis « une discussion en détail d'un  sujet particulier ». Tout montre qu'il y a de très grandes divergences  entre les parties, a-t-il encore estimé, citant notamment l'impact des  opinions nationales. Pourtant, a insisté George Mitchell,  « l'alternative (à la paix) pose des dangers bien plus grands (...) que  les risques de rechercher une paix durable » : « Toute évaluation  réaliste de l'intérêt des peuples israélien et palestinien montre qu'il  vaut bien mieux pour eux vivre côte à côte en paix ».
En début de matinée, devant les caméras, M. Netanyahu a souligné qu'il y aurait « des concessions douloureuses des deux côtés ». « Reconnaissez Israël comme l'État-nation du peuple juif », a-t-il également demandé à Mahmoud Abbas. « Cessez complètement la colonisation et l'embargo à Gaza », lui a répondu ce dernier. Mercredi, le bureau de M. Netanyahu avait dit ne pas vouloir proroger le moratoire partiel sur les implantations juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui prend fin le 26 septembre.
Dans la soirée, un haut responsable palestinien a indiqué que les négociations directes cesseraient si Israël reprenait la colonisation.
Hier, réagissant aux attaques revendiquées par le Hamas et dont ils ont été la cible mardi et mercredi, des colons ont déjà commencé à bâtir une maison dans l'implantation de Beit Haggai, près de Hébron. Pour les Palestiniens, toute reprise des constructions signifierait la fin du dialogue.
Les deux hommes se sont néanmoins montrés solidaires face aux attaques perpétrées ces derniers jours en Cisjordanie par le Hamas, compté parmi « les ennemis de la paix ». À ce sujet, M. Mitchell a souligné que les deux dirigeants avaient condamné « toute forme de violence qui vise les civils innocents ». Souriants, MM. Abbas et Netanyahu se sont serré la main à l'issue de leur discours. Image insolite, Mahmoud Abbas a même levé le pouce en direction de Benjamin Netanyahu, en signe d'appréciation.
Le président Barack Obama avait prévenu mercredi soir, en recevant les protagonistes à dîner à la Maison-Blanche, que l'on n'était qu'au début d'un processus plein d'écueils, dans lequel « ni le succès ni l'échec ne sont garantis ». Il a néanmoins appelé les parties à saisir une « chance » qui, a-t-il insisté, ne se représenterait peut-être pas.
Quelles que soient ces bonnes volontés, le chantier est immense, les positions très éloignées sur la plupart des sujets. Les Palestiniens veulent fonder leur État sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut de Jérusalem, ville dont Israël a annexé la partie orientale, et que l'État hébreu défend comme sa capitale indivisible. Les pourparlers devront également trouver une solution aux problèmes aussi épineux que la question des réfugiés, ou encore le partage de l'eau.
En début de matinée, devant les caméras, M. Netanyahu a souligné qu'il y aurait « des concessions douloureuses des deux côtés ». « Reconnaissez Israël comme l'État-nation du peuple juif », a-t-il également demandé à Mahmoud Abbas. « Cessez complètement la colonisation et l'embargo à Gaza », lui a répondu ce dernier. Mercredi, le bureau de M. Netanyahu avait dit ne pas vouloir proroger le moratoire partiel sur les implantations juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui prend fin le 26 septembre.
Dans la soirée, un haut responsable palestinien a indiqué que les négociations directes cesseraient si Israël reprenait la colonisation.
Hier, réagissant aux attaques revendiquées par le Hamas et dont ils ont été la cible mardi et mercredi, des colons ont déjà commencé à bâtir une maison dans l'implantation de Beit Haggai, près de Hébron. Pour les Palestiniens, toute reprise des constructions signifierait la fin du dialogue.
Les deux hommes se sont néanmoins montrés solidaires face aux attaques perpétrées ces derniers jours en Cisjordanie par le Hamas, compté parmi « les ennemis de la paix ». À ce sujet, M. Mitchell a souligné que les deux dirigeants avaient condamné « toute forme de violence qui vise les civils innocents ». Souriants, MM. Abbas et Netanyahu se sont serré la main à l'issue de leur discours. Image insolite, Mahmoud Abbas a même levé le pouce en direction de Benjamin Netanyahu, en signe d'appréciation.
Le président Barack Obama avait prévenu mercredi soir, en recevant les protagonistes à dîner à la Maison-Blanche, que l'on n'était qu'au début d'un processus plein d'écueils, dans lequel « ni le succès ni l'échec ne sont garantis ». Il a néanmoins appelé les parties à saisir une « chance » qui, a-t-il insisté, ne se représenterait peut-être pas.
Quelles que soient ces bonnes volontés, le chantier est immense, les positions très éloignées sur la plupart des sujets. Les Palestiniens veulent fonder leur État sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut de Jérusalem, ville dont Israël a annexé la partie orientale, et que l'État hébreu défend comme sa capitale indivisible. Les pourparlers devront également trouver une solution aux problèmes aussi épineux que la question des réfugiés, ou encore le partage de l'eau.