Jeudi, 02 Septembre 2010 13:56 
     Meron Benvenisti, ex-adjoint au maire de Jérusalem, juge  que la colonisation juive en Cisjordanie est irréversible et plaide pour  une solution «binationale»,                          au moment ou les dirigeants israélien et palestinien sont réunis à Washington Hier soir, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le  président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont réunis à la  Maison-Blanche à l’initiative de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.  En activant la relance des pourparlers pour la paix au Proche-Orient,  l’administration américaine a donné un an aux parties pour parvenir à un  accord.
De son côté, le travailliste Meron Benvenisti, 76 ans, soutient  depuis 30 ans que le mouvement de colonisation des territoires  palestiniens est irréversible et qu’un «régime binational de fait»  existe entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée.
Hier soir, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le  président  de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont réunis à la  Maison-Blanche à  l’initiative de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.  En activant la relance des  pourparlers pour la paix au Proche-Orient,  l’administration américaine a donné  un an aux parties pour parvenir à  un accord.
De son côté, le travailliste Meron Benvenisti, 76 ans, soutient  depuis 30 ans  que le mouvement de colonisation des territoires  palestiniens est irréversible  et qu’un «régime binational de fait»  existe entre le fleuve Jourdain et la mer  Méditerranée.
Deux Etats pour deux peuples: ce slogan est-il toujours pertinent?
Meron Benvenisti: Il n’y a pas de place pour deux Etats   souverains et strictement égaux entre le Jourdain et la Méditerranée.  La charge  politique, sociale, culturelle et émotionnelle du conflit est  tellement lourde  qu’une division chirurgicale est impossible. Il ne  s’agit pas de  l’Alsace-Lorraine ici.
Il s’agit d’un conflit de cent trente ans, sur une terre que chacun  des deux  peuples considère comme sienne. La seule partition faisable,  c’est une partition  imposée par le dominant, donc forcément inégale.  C’est ce dont rêve Benyamin  Netanyahou: un agrégat de cantons  ethniquement homogènes, à qui l’on donnerait  le nom d’Etat, mais qui ne  serait rien de plus qu’une réédition des bantoustans  sud-africains.
– Vous supposez que le processus de paix est voué à l’échec?
– Le processus de paix perpétue le statu quo. Il n’offre pas de  solution, il  offre une illusion. Il entretient l’idée que nous sommes  toujours au septième  jour de la guerre des Six-Jours, que nous pouvons  facilement revenir en arrière,  comme si quarante-trois années ne  s’étaient pas écoulées, comme si Israël  n’avait pas investi des  dizaines de milliards de dollars dans l’infrastructure  des colonies.  Parler d’occupation militaire en Cisjordanie, avec un demi-million  de  colons juifs, n’a pas de sens. Nous sommes confrontés à un régime  binational  de fait, avec une domination juive intégrale. Et la  probabilité que ce régime se  perpétue est beaucoup plus grande que la  probabilité qu’il se termine.
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