Le président Moubarak entame ce mercredi une tournée       européenne de deux jours qui le mènera à Berlin et à Rome.
Cette       tournée du président Moubarak fait suite au lancement des       pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens il y a       deux semaines lors du sommet de Washington. Pourparlers qui       se sont poursuivis cette semaine à       Charm Al-Cheikh. L’objectif de cette tournée est       d’intégrer davantage les Européens au processus de paix dans       la région. Le président Moubarak s’entretiendra avec la       chancelière allemande Angela Merkel       ainsi qu’avec le premier ministre italien Silvio Berlusconi.       Il doit par ailleurs inaugurer l’Académie égyptienne de       Rome. Le rôle européen était absent pendant les sommets de       Washington et de Charm       Al-Cheikh. Cette absence inquiétait l’Egypte. C’est dans ce       contexte que le président Moubarak a décidé d’effectuer       cette tournée surtout que les Européens, lors du sommet de       l’Union Européenne (UE) à Bruxelles jeudi dernier, ont       affirmé que les implantations juives sont illégales au       regard du droit international et ont appelé à une extension       du moratoire sur la construction des colonies décidé par       Israël. Le président Moubarak a appelé Israël à prolonger de       trois ou quatre mois le moratoire sur le gel de la       colonisation en Cisjordanie, qui expire fin septembre, et       assuré que le premier ministre Benyamin Netanyahu était       capable de prendre cette décision difficile. « Les       Palestiniens ont dit être prêts à négocier mais il faut que       les Israéliens arrêtent la colonisation après le 26       septembre », a déclaré le chef de l’Etat dans un entretien       destiné à la télévision israélienne. « Pourquoi ne pas       arrêter la colonisation durant trois ou quatre mois ? Que       représentent trois ou quatre mois en vue de faire avancer       les négociations et en vue de parvenir à un accord de paix       dans trois ou six mois ? », a-t-il       ajouté       
            En effet, le chef de l’Etat avait déclaré dans un premier       temps à Washington qu’il y a une chance historique en ce       moment et qu’il faut en profiter. Selon une source       diplomatique qui a requis l’anonymat, « la pierre angulaire       de la réussite des négociations directes est le gel des       colonies juives. Les Américains ont également proposé une       prolongation de trois mois du moratoire. Maintenant, la       balle est dans le camp israélien ; s’ils veulent vraiment la       paix, ils doivent arrêter la construction des colonies et       prolonger pour le moment le moratoire », explique la source.       En fait, les observateurs sont       pessimistes sur les négociations directes. Le président       Moubarak avait reçu séparément, mardi 15 septembre à      Charm Al-Cheikh, le premier       ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président de       l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbass.       Les pourparlers directs n’ont jusqu’à présent pas permis de       réaliser des progrès sur la question du gel de la       colonisation. Israël ne souhaite pas reconduire le moratoire       au-delà du 26 septembre, tandis que les Palestiniens       menacent de cesser les discussions si les colonies       reprennent. Malgré les doutes sur les résultats des       négociations, les ministres des Affaires étrangères arabes       réunis au Caire cette semaine ont évoqué ce sujet en       appelant à donner une chance aux négociations de paix. «       Bien que l’essence de la politique israélienne reste       inchangée, et malgré les doutes de certains sur les       objectifs de ces négociations, nous prenons la décision sage       de leur donner une chance », a déclaré Amr Moussa,       secrétaire général de la Ligue arabe.
            Chérif       Ahmed