Don Emmerich - W.I.T
          Benjamin Netanyahu a annoncé à plusieurs reprises qu’il était  disposé à octroyer un état aux Palestiniens. Bien évidemment, l’état  qu’il propose ne peut être considéré comme tel ; il n’existe aucune  personne raisonnable capable de croire que les Palestiniens  accepteraient pareille proposition.         
Bombardements  massifs sur Gaza en décembre 2008. Le modèle israélien consiste en  l’accaparement de toute la Palestine historique, confinant les  populations palestiniennes autochtones dans de véritables bantoustans,  ou prisons à ciel ouvert, qui sont attaqués, bombardés ou envahis  ensuite avec régularité.
En effet, il ne s’est pas contenté de déclarer qu’Israël  maintiendra sa mainmise sur d’importantes surfaces de la Cisjordanie (y  compris Jérusalem Est et la Vallée du Jourdain), il a clairement fait  comprendre que tout futur état Palestinien ne sera pas autorisé à  posséder une armée, et que seul Israël maintiendra le contrôle total sur  les frontières de la zone et sur l’espace aérien [1].
En d’autres termes, au lieu d’offrir aux Palestiniens un  état véritable et réel, Netanyahu leur a offert une seconde Bande de  Gaza, mais cette fois-ci, en Cisjordanie. Appelons-la donc Gaza West.
La semaine écoulée, alors qu’il prononçait un discours  au Conseil des Relations Etrangères, Netanyahu a défendu sa proposition  en expliquant les raisons pour lesquelles il ne faut pas se fier aux  Palestiniens avec un état réel, et que Gaza West est tout ce qu’ils  méritent.
En somme, il a prétexté que les Palestiniens ont  démontré qu’ils rejetaient la paix et qu’ils ne cesseraient de se battre  jusqu’à ce qu’Israël soit complètement anéanti. Pour argumenter ses  allégations, il a cité l’exemple du désengagement d’Israël de la Bande  de Gaza en 2005. Il a indiqué : « [Nous] nous sommes retirés de toute la  bande de Gaza et voilà que, séance tenante, le pouvoir iranien a pris  le pouvoir sur cette région en lui procurant des missiles et des  roquettes qui ont été immédiatement lancés contre Israël. Pour rappel,  il y a eu, au total, 12 000 roquettes et missiles dans une zone qui, je  pense, est légèrement plus petite que New Jersey ».
Par voie de conséquence, conclut-il, Gaza West sera tout  ce que nous confierons aux Palestiniens. C’est à prendre ou à laisser  [2].
Effectivement, il n’en demeure pas moins qu’en septembre  2005, Israël s’est retiré de la totalité de la Bande de Gaza, jusqu’au  dernier pouce. Il a retiré ses colonies de Gaza et a, sans motif  valable, redéployé ses soldats le long des frontières de la Bande. C’est  tout simplement ridicule d’avouer qu’à travers ces actes, Israël a, de  façon ou d’une autre, tendu la main au Palestiniens en libérant Gaza.
Ainsi, le désengagement s’est traduit par une liberté de  mouvement accordée aux Palestiniens à l’intérieur de la Bande [3] mais  au-delà, les choses restent inchangées.
Selon un rapport de B’Tselem-HaMoked, publié six mois  avant le désengagement, les politiques israéliennes, durant les  dernières quatre années et demi, ont transformé Gaza en une « grande  prison » [4]. Le rapport décrit la fermeture sévère infligée à la Bande  par Israël, en n’octroyant le droit d’entrée ou de sortie qu’à une  poignée d’individus. Dans ce contexte, beaucoup d’exemples sont à citer,  tel que refuser des autorisations de voyage aux étudiants désirant se  rendre en Cisjordanie pour assister aux cours, à des malades nécessitant  des soins médicaux en Egypte, à des parents et des époux espérant se  réunir avec leurs enfants et leurs épouses. On peut également lire dans  le rapport le cas d’un homme qui s’est vu refuser la demande de se  rendre en Cisjordanie pour visiter sa mère agonisante et qu’ensuite, une  autre demande pour prendre part à ses funérailles  lui a été rejetée  [5].
Le rapport relate également l’anéantissement qu’a subi  l’économie de Gaza suite au blocus. En effet, en imposant de fermes  mesures de restriction à l’encontre de Palestiniens en quête de travail à  l’intérieur d’Israël, plusieurs milliers d’individus se sont retrouvés  au chômage [6]. En outre, en obligeant toutes les importations et  exportations à passer par un seul et unique passage et en exigeant que  tous les articles soient soumis à un processus de contrôle et de  vérification inutile et « manifestement déraisonnable », Israël a rendu  difficile la création de plusieurs activités industrielles ou  commerciales et en a détruit tant d’autres [7]. En conséquence,  l’économie palestinienne a sombré dans une profonde récession qui  continue, à ce jour, de la frapper. Ces données traduites en chiffres,  on note, fin 2004, un taux de 35% [des personnes en âge de travailler]  sont au chômage et 77% vivent dans la pauvreté.
Ainsi, on peut constater que la situation générale à  Gaza à la veille du désengagement est assez semblable à celle  d’aujourd’hui. Les différences principales font qu’Israël n’avait pas  encore totalement détruit l’économie de Gaza, ni avait-il lancé ces  campagnes militaires meurtrières, dénommées par euphémisme hypocrite  Pluies d’Eté, Nuages d’Automne et Plan Durci.
En septembre 2005, bien qu’il ait tenu sa parole en  redéployant ses troupes le long des frontières de Gaza, Israël a  maintenu son blocus à travers lequel, il a empêché la population de la  Bande de jouir de leurs droits humains les plus fondamentaux. Israël  s’est, par ailleurs, réservé le droit d’entrée libre à Gaza et ce, pour  des raisons militaires, même si ces dernières entraînaient des « mesures  préventives ».
Et pendant qu’Israël maintenait sa mainmise sur Gaza, il  poursuivait ses crimes en Cisjordanie. Un rapport de l’ONU, datant du  13 septembre, nous informe que la veille (le 12 septembre qui coïncidait  avec le départ des derniers soldats israéliens de Gaza), l’IDF (armée  israélienne) avait « déraciné de nombreux oliviers appartenant aux  Palestiniens de Kafr Al Labad et ce, pour la construction d’une clôture  autour des colonies de Avnei Khefets ». Le rapport nous informe  également que l’Autorité Archéologique israélienne avait « délimité une  parcelle de terrain, pas très loin de Deir Ballut, en y déracinant 60  oliviers, afin de rechercher des artefacts enfouis dans la zone ».  L’opération ne s’était pas arrêtée à ces faits : dans d’autres zones de  la Cisjordanie, l’IDF poursuivait le nivellement du sol pour la  construction du Mur de Séparation [8].
Outre ce rapport, il en existe tant d’autres qui  détaillent les crimes commis par Israël, [9] et qui versent tous dans le  sens des affirmations de Dov Weisglass révélant que le gouvernement  Sharon avait entrepris le désengagement dans le but de réprimer le  processus de paix pour ainsi accorder à Israël (nous endossons la  responsabilité) le plus de temps possible afin de s’accaparer  illégalement des terrains en Cisjordanie.
En 2004, dans une déclaration accordée à un reporter de  Haaretz, Weisglass, autrefois conseiller d’Ariel Sharon, avait avoué que  le désengagement n’était qu’une tentative d’anesthésie comme le formol  dont l’objectif principal est de bloquer tout processus politique avec  les Palestiniens. Il a mis en relief que le processus de paix - qu’il  décrit  comme « l’évacuation des colonies », « le retour des réfugiés »  et « le partage de Jérusalem » - a été gelé...Je suis d’accord avec les  Américains concernant cette partie des colonies qui ne sera pas touchée  ni prise en compte, tandis que le reste à aborder sera renvoyé aux  calendes grecques [10] ».
Ceci étant, même si Israël a légèrement modifié l’aspect  de l’occupation, cette dernière, avec toutes les mauvaises expressions  de mal qu’elle recèle, s’est déchaînée. [11] Alors, pourquoi s’étonner  lorsque le Hamas a tiré,  le 25 septembre, plus de 30 roquettes Qassam  sur Israël. Hamas avait alors déclaré qu’il s’agissait d’une réponse à  l’incident survenu deux jours plus tôt (soit le 23 septembre) et ayant  ciblé un camion du Hamas « transportant des roquettes ». Le camion avait  explosé, tuant 15 Palestiniens et blessant plus de 80. Alors que le  Hamas pointait du doigt Israël, cette dernière et l’Autorité  Palestinienne ont déclaré que la déflagration avait été causée par les  explosifs du Hamas qui s’étaient déclenchés accidentellement. [12].
Face à tout cela, même si Israël n’a pas manigancé  l’explosion, il va sans dire que la plupart des Palestiniens pensent le  contraire, et que certains ont ressenti le besoin de répondre  violemment. Il convient quand même de rappeler que la majorité de ces  hommes ont passé toute leur vie dans la violence, l’humiliation et  l’injustice de l’occupation. A Gaza comme en Cisjordanie, ils sont  victimes chaque jour de l’agression israélienne. C’est pourquoi, au vu des évènements, accuser Israël d’avoir commandité  cette explosion qui avait tué 15 passants, est loin d’être tiré par les  cheveux.
Ainsi, Netanyahu peut toujours refuser de reconnaître  que « l’hostilité et la haine  envers Israël » n’est qu’une réponse à  l’occupation, [13] les données, elles, le démontrent manifestement.
Enfin, le jour où Israël finira par admettre cela, et le  jour où justice, la véritable, sera faite aux Palestiniens, c’est  seulement à partir de cette date qu’on pourra instaurer la paix au  Moyen-Orient.
Notes :
[1] « Discours du Premier Ministre au Centre Begin-Sadat  de l’université Bar-Ilan ». Le bureau du Premier Ministre, le 14 juin  2009 ; Barak Ravid et Agences, « Netanyahu : Israël ne partagera jamais  Jérusalem avec les Palestiniens, » Haaretz, le 12 janvier 2010 ;  Jonathan Lis, « Netanyahu : Israël ne cèdera jamais la Vallée du  Jourdain, » Haaretz, le 3 février 2010 ; « Netanyahu : Israël doit  garder la Cisjordanie après l’accord de  paix, » Associated Press, le 20  janvier 2010.
[2] « Entretien avec Benjamin Netanyahu », Conseil des Relations Etrangères, le 8 juillet 2010.
[3] Rapport sur la situation des Infrastructures et d’Accès à Gaza,  Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires,  Territoire(s) Palestinien(s) Occupé(s), le  15 septembre 2005.
[4] Une grande prison : Liberté de Mouvement de et vers la Bande de Gaza à la veille du plan de désengagement,  B’Tselem : Le Centre d’Information Israélien pour les Droits de l’Homme  dans les Territoires Occupés, mars 2005. [5] Il y a deux autres points à soulever concernant les interdictions de  voyage. D’abord, le rapport affirme qu’en dehors des actions conduites  pour des « raisons de sécurité », Israël a, assez souvent, interdit  arbitrairement aux individus de quitter Gaza.
La preuve, souligne le rapport, Israël a souvent changé  ses décisions face à des situations où les éconduits (ceux dont le  permis de travail a été refusé) sont suffisamment chanceux pour avoir un  avocat ou une organisation des droits de l’homme agir en leur faveur.  En effet, « Ces revirements découlent du fait que l’état évite d’être  trainé devant la Cour Suprême à cause d’un challenge coûteux, souvent  embarrassant et légal ». D’ailleurs et de manière générale, Israël avait  refusé de donner des preuves indiquant que les individus interdits de  voyager représentaient des risques pour la sécurité, et d’évoquer la  nature arbitraire de ses politiques.
Ensuite, les actuelles actions d’Israël transgressent  clairement l’Accord Intérimaire de 2005. Par exemple, l’Accord  Intérimaire avait autorisé un « passage sécuris » sur la route reliant  Gaza et la Cisjordanie considérée, dans l’Accord, comme « une unité  territoriale unique ». En octobre 1999, « au lendemain du déclenchement de l’Intifada  d’Al-Aqsa, Israël avait ouvert une route reliant les deux territoires  mais a, en parallèle, fermé la voie du passage sécurisé, jusqu’à ce  jour ».
Aussi, l’Accord Intérimaire avait prévu « trois [et  seulement trois] situations pour lesquelles Israël est habilité à  interdire à un résident Palestinien de quitter les Territoires Occupés  vers l’étranger. Il s’agit de :
1. Raisons expressément présentées dans l’accord ;
2. Absence du document requis. Dans ce contexte, il a  été convenu qu’un passeport ou un document équivalent, délivré par  l’Autorité Palestinienne est suffisant pour permettre à un résident  Palestinien de quitter les Territoires Occupés ;
3. Mandat contre un individu, délivré par l’Autorité  Palestinienne et transmis aux autorités israéliennes » [6] Le rapport conteste les allégations israéliennes, selon lesquelles  les restrictions imposées répondent à des objectifs liés à la sécurité.  Effectivement, « le timing choisi pour les fermetures et la réduction  des quotas - réplique généralement instaurée après des attaques - ainsi  que les actions de défense entreprises dans le cadre d’une ‘réponse’ aux  attaques sont plus en accord avec la thèse de ‘mesures de punition  collective’ qu’avec les allégations qui parlent de procédures de  prévention. Depuis le déclenchement de l’Intifada, le passage d’Erez avait été la  cible de plusieurs attaques et attentats suicides qui ont causé de  lourdes pertes. C’est pourquoi Israël explique que sa politique de  fermeture et de quota est motivée par la peur d’un attentat à  l’intérieur d’Israël. Toutefois, ce prétexte est sans fondement puisque,  selon B’Tselem et HaMoked, et à l’exception de l’évènement qui s’était  produit au début de l’Intifada, aucun citoyen de la Bande de Gaza, entré  en Israël pour travailler, n’a été impliqué dans des attaques ».
[7] « Israël aurait dû penser raisonnablement à une  alternative au passage de Karni [le passage qu’Israël avait exigé pour  le transit de tous les biens] pour le transfert des biens quand Karni  est fermé. Il aurait ainsi évité la dégradation de l’économie  palestinienne. Concernant les solutions, Israël avait la possibilité  d’autoriser le transit des biens par le passage d’Erez, ou bien  d’augmenter la capacité du point de contrôle de Sufa pour gérer le  passage des articles. Les solutions ne s’arrêtent pas ici : Israël  aurait pu implanter un nouveau point de passage terrestre ou bien  permettre la construction d’un port de mer... »
« Même si nous acceptons les dires d’Israël selon  lesquels il est essentiel d’interdire le mouvement des camions d’un côté  à un autre, il relève de l’absurde si, pour effectuer des vérifications  et contrôles, les technologies existantes imposent aux containers de  décharger la marchandise : un scanner pourrait être utilisé afin de  mener un contrôle approfondi. Ce dispositif est utilisé partout dans le  monde, y compris dans le Port d’Ashdod. En octobre 2004, Israël avait  doté le passage de Karni d’un scanner, mais sa seule utilisation demeure  le contrôle des containers vides. »
Dans ce contexte, « Israël n’a pas seulement refusé de  faire appel aux technologies existantes pour réduire le temps nécessaire  aux containers pour traverser Karni, il a soumis la majorité des biens  vers ou en provenance de la Bande de Gaza à des contrôles répétitifs  avant qu’ils ne parviennent à destination. A titre d’exemple, les biens  en provenance d’Europe pour Gaza sont contrôlés d’abord au port  d’Ashdod, ensuite à Karni. Les articles produits à Naplouse, en  Cisjordanie, pour Gaza sont soumis à un triple contrôle : au sortir de  Naplouse, au point de contrôle vers Israël, et enfin, à Karni. Pour  justifier ces contrôles répétés, Israël dit vouloir surprendre et saisir  les armes cachées dans les containers après que le premier contrôle  soit passé. Ce problème peut aussi être résolu grâce à une technologie  de pointe en y apposant un scellé hermétique sur les containers  contrôlés, les instruments prêts à déterminer si ces derniers ont été  ouverts ou non. Dans la plupart des cas, ces technologies seraient à  même de mettre fin au besoin de requérir aux contrôles répétés, d’une  part, et de réduire le temps nécessaire à l’acheminement des articles au  client et consommateur, d’autre part... »
« En dépit de la circulation pesante au niveau du  passage et le dommage infligé à l’économie palestinienne à la suite  longues lignes d’attente, la capacité du passage n’est pas complètement  exploitée. »
« Premièrement, le passage est ouvert huit heures par  jour, seulement, et quand il fait encore jour, et moins durant les  vendredis et les samedis. De temps à autre, le passage étend ses heures  d’ouverture, allant jusqu’à minuit et ce, pour faciliter l’exportation  des produits des fermes. N’est-ce pas faisable donc d’exploiter le  passage au-delà des huit heures ! »
« Deuxièmement, même si le passage est ouvert, sa  capacité totale reste inexploitée. L’attente n’aurait pas été si longue  si plusieurs camions sont déchargés au même moment. Le nombre de camions  sujets au contrôle est souvent réduit faute de contrôleurs et de  gardiens. Pendant plusieurs mois entre 2001 et 2002, le Bureau du  Contrôleur d’Etat avait opéré des inspections au hasard, et à chaque  fois, il a été enregistré l’absence du personnel du point de passage.  ‘En décembre 2002 par exemple, 38 membres du personnel technique et 29  du personnel administratif, soit un total de 67 personnes, n’étaient pas  en poste’ ».
[8] Protection des civils, Relevés du Briefing hebdomadaire, du 7 au 13 septembre 2005,  Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires,  Territoire(s) Palestinien(s) Occupé(s), le 13 septembre 2005.
[9] A titre d’exemple, les rapports du 20 septembre détaillent les crimes suivants, notamment :
• 14-20 septembre : Les enseignants venus des villes  palestiniennes de Yatta et Samu n’ont pas été en mesure de parvenir à  l’école primaire Imneizil. Refoulés par soldats de l’IDF en poste au  point de contrôle de Beit Yatir, ils ont été interdits de passer et ont  été détenus au point pendant des heures. Les enseignants avaient  auparavant, les 7 et 8 septembre 2005, subi le même traitement, au même  endroit car ils ne possédaient pas les autorisations correctes. Par  conséquent, l’école est restée fermée durant ces deux jours.
• 15 septembre :31 arbres fruitiers appartenant à un  fermier palestinien originaire de Khallet Zakariya ont été abattus à  côté des colonies de Alon Shvut.
• 15 septembre : l’IDF a émis un ordre de réquisition,  T/157/05 contre 21 dunums* (2.1 hectares) de terrains agricoles  appartenant à des fermiers palestiniens originaires des villes de Al  Khadr et Beit Jala. Ces terrains serviront d’extension pour le Tunnel du  point de contrôle sur la route N°60.
• 16 septembre : en jetant des gaz lacrymogène et en  tirant des balles en caoutchouc, l’IDF a tenté de disperser des  militants palestiniens, israéliens et étrangers lors d’une manifestation  contre la construction de la barrière à Bil’in (Ramallah). Cinq  palestiniens et quatre soldats de l’IDF avaient été blessés.
• 18 septembre : des bulldozers et des blindés de l’IDF  ont pénétré dans une zone située à l’Est de Beit Hanoun, non loi de la  clôture la séparant d’Israël, parcourant environ 200 mètres dans cette  zone palestinienne. Les bulldozers ont entamé la construction de ce qui  semble être une nouvelle zone-tampon le long de l’enceinte de sécurité  entre la Bande de Gaza et Israël.
• 20 septembre : en avril 2005, une famille de sept  membres vivant à Beit Hanina (Jérusalem) a vu sa maison réduite à terre,  construite pourtant avec autorisation. Toute la famille s’était abritée  dans une caravane installée sur les décombres de la maison démolie. Le  20 septembre, la caravane a fini par être confisquée par la municipalité  de Jérusalem.
• 20 septembre : l’IDF a pavé et entouré de barbelé une  zone d’environ 30 dunums (3.0 hectares) à l’ouest de la barrière, près  du village Dhaher al Malih. [Protection des Civils, Relevé du Briefing  Hebdomadaire, 14 - 20 septembre 2005, Bureau des Nations Unies de la  Coordination des Affaires Humanitaires, Territoire(s) Palestinien(s)  Occupé(s)]
[10] Ari Shavit, « Haut collaborateur du Premier  Ministre : Le plan de Gaza vise à bloquer le processus de paix, »  Haaretz, le 6 octobre 2004.
[11] John Dugard** avait souligné : « La jurisprudence  de l’après-guerre d’Allemagne démontre que pour l’occupation, le test  réside dans le contrôle continu. Dans le Procès des Otages*** (Les  Etats-Unis d’Amérique v. Wilhel List et al., 1949) un tribunal militaire  avait déclaré qu’il n’était pas nécessaire à l’occupant d’occuper la  totalité du territoire tant qu’il peut, à n’importe quel moment il le  désire, assumer un contrôle physique sur chaque partie du pays » [Les  pratiques israéliennes piétinant les droits humains du peuple  palestinien dans le(s) Territoire(s) Occupé(s), y compris à l’Est de  Jérusalem : Note du Secrétaire Général, Assemblée Générale des Nations Unies, le 18 août 2005].
[12] Greg Myre, « Israël frappe à Gaza après un tir de roquette du Hamas » New York Times, le 25 septembre 2005.
[13] « Discours du Premier Ministre au Centre  Begin-Sadat de l’université Bar-Ilan », Bureau du Premier Ministre, le  14 juin 2009.
* Dunum : Dun est un toponyme courant dans les langues  celtiques, il signifie forteresse et secondairement colline. Il se  trouve sous la forme dunon en gaulois ou plutôt dūno, latinisé en dunum.
** John Dugard est un professeur de droit sud-africain  qui enseigne aux Pays Bas. Membre de la Commission de Vérité à la fin du  régime d’Apartheid en Afrique du Sud, il a été ensuite nommé comme  Rapporteur Spécial pour les Droits de l’Homme en Cisjordanie et dans la  bande de Gaza, et dirige une Commission indépendante d’établissement des  faits. Ancien militant contre l’Apartheid sud-africain, il établit une  comparaison entre cet Apartheid et la situation des Palestiniens des  Territoires Occupés.
*** Hostages Trial, Nuremberg 1948
                12 juillet 2010 - Window Into Palestine - Vous pouvez consulter cet article à :
http://windowintopalestine.blogspot...
Traduction de l’anglais : Niha
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