Nahla Chahal - CCIPPP
          Israël  n’arrive  à vivre que par le crime... écrit Nahla  Chahal.         
           Ce ne sont pas des mots de colère face au nouveau crime israélien. Pas  uniquement, même si la colère est totalement justifiée. Mais  ce sont  les adjectifs qui caractérisent cet Etat. Israël  n’arrive  à vivre que  par le crime : du crime originel de la Naqba, aux expropriations  ininterrompues  des terres, aux expulsions des palestiniens, aux  massacres qui, chacun, porte un nom. Cette fois, la tuerie s’est  produite  dans les eaux internationales, visant des militants de 40  pays, dont des américains et des européens.
C’est un Etat raciste en plus : le plan israélien avait  prévu d’attaquer avec une particulière violence le navire turque, et de  tirer en plein sur ses voyageurs ! Ils sont  finalement des sous-hommes   puisque  essentiellement des Turques !  Exactement comme le sont les  Palestiniens ou les libanais aux yeux d’Israël. D’ailleurs, la  justification israélienne de l’attaque est bien éloquente : ce ne sont  pas des pacifiques, mais des soutiens à une organisation terroriste (le  Hamas) !! Il est donc légitime de les traiter de la sorte. Deuxième  argument qui dit long sur le mode de pensée israélien : ils ont résisté à  l’assaut !! Avec des bâtons, c’est vrai, mais les israéliens supposent  que tout le monde doit se soumettre à leurs ordres
Cependant, 3 points s’imposent aujourd’hui comme des  évidences :
Il est possible qu’Israël ait voulu, via son acte  criminel de ce lundi 31 mai, intimider les militants internationaux et  les dissuader de continuer à organiser ces initiatives. Il est par  contre certain que son image a pris un nouveau coup. Face à la campagne  BDS, Israël criait que c’était une tentative pour la « déligitimiser » !  Au fait, Israël veut être totalement libre : libre de tuer comme il  l’entend, de nier l’existence du peuple palestinien comme il l’entend,  ou de nier son humanité en en disposant comme bon lui semble.
Après l’attaque criminelle sur Gaza l’an dernier,  nous  avions dit que nous n’oublierons pas.  Depuis, nous avions travaillé  pour  lancer la campagne BDS France, avions participé à la Marche de la  liberté pour Gaza qui a été bloqué au Caire, avions continué à envoyer  des missions en Palestine, et enfin avions participé à la Flotille. A  nos camarades de la Flotille morts pour la liberté de Gaza,  et pour  soutenir la Palestine, à nos camarades blessés, à ceux et celles d’entre  eux emprisonnés dans ce camp construit à la hâte à Eshdod : plus que  jamais, nous continuons !
* Nahla Chahal est  coordinatrice de la Campagne Civile Internationale pour la Protection de  peuple Palestinien
Nahla Chahal
                1e juin 2010 - Communiqué par l’auteur