Reuters
La formulation de la promesse israélienne  d’alléger le blocus de la bande de Gaza fait planer des doutes sur sa  mise en oeuvre, déclare le chef de l’Office des Nations unies pour les  réfugiés de Palestine (UNRWA).
Soumis à des pressions  internationales après l’abordage sanglant par des commandos israéliens  d’une flottille d’aide à Gaza, Israël a annoncé la semaine dernière  qu’il assouplirait le blocus.
Israël a imposé ce blocus en 2007 pour tenter  d’affaiblir le mouvement islamiste Hamas qui refuse de reconnaître  Israël et avait pris cette année-là le contrôle de la bande de Gaza.
Il interdisait l’importation à Gaza de tout produit qui  n’est pas explicitement autorisé. Israël affirme maintenant qu’il  laissera entrer tous les produits à l’exception de ceux figurant sur une  liste de matériels susceptibles d’être utilisés à des fins militaires,  tels que le ciment ou les barres de fer.
Filippo Grandi, commissaire général de l’UNWRA, a  qualifié le blocus d’"absurde, contre-productif et illégal" et il a  évoqué des éléments ambigus du plan israélien d’assouplissement.
"Ils parlent de marchandises qui seront autorisées à  certains moments et pas à d’autres, en fonction du mandataire. De sorte  que cela restera très compliqué", a-t-il dit à la presse à Beyrouth.  "Maintenant, ils nous faut des faits (...) Croyez-moi, c’est très  urgent, parce que la situation est très mauvaise sur le terrain".
Israël dément qu’il y ait une crise humanitaire à Gaza,  contrairement à ce qu’affirment les Palestiniens, l’UNRWA et des  défenseurs des droits de l’homme.
Ces derniers ont notamment souligné que la nouvelle  règlementation israélienne continuerait d’interdire l’importation de  matériaux de construction nécessaires pour relever les bâtiments  détruits lors de l’offensive israélienne dans le territoire, début 2009.
L’UNRWA réclame aussi la réouverture du terminal  terrestre de Karni, dans le nord-est de la bande de Gaza, qui est assez  grand pour le transit de grosses cargaisons de ciment, de matériaux de  construction et d’autres produits d’aide. A défaut, les camions sont  déroutés sur un point de passage plus étroit.
Yara Bayoumy, Nicole Dupont pour  le service français, édité par Gilles Trequesser
relayé par yahoo