03/06/2010
Le président de la République a axé son entretien hebdomadaire avec M. Nabih Berry sur l’affaire da la « flottille de la liberté ». Photo Dalati et Nohra
Les retombées de l'attaque israélienne contre la « flottille de la liberté » au large de Gaza ont été au centre d'un entretien téléphonique de Sleiman avec Assad et de la réunion hebdomadaire entre le chef de l'État et Nabih Berry. Aujourd'hui, les écoles consacreront une heure à la lecture et l'explication d'un message adressé aux élèves au sujet de cette affaire.
Initiatives et prises de position en flèche se multiplient depuis vingt-quatre heures dans les cercles officiels libanais à la suite de l'attaque perpétrée lundi à l'aube contre la « flottille de la liberté » au large de la bande de Gaza.
La situation créée par cette agression et les démarches entreprises sur ce plan par les pays arabes, à la lumière notamment de la conférence extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères qui s'est tenue hier soir au Caire, ont été au centre d'un entretien téléphonique que le président Michel Sleiman a eu hier avec son homologue syrien Bachar el-Assad. Cette affaire a ensuite été discutée par le chef de l'État avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à l'occasion de leur entretien hebdomadaire du mercredi.
La situation créée par cette agression et les démarches entreprises sur ce plan par les pays arabes, à la lumière notamment de la conférence extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères qui s'est tenue hier soir au Caire, ont été au centre d'un entretien téléphonique que le président Michel Sleiman a eu hier avec son homologue syrien Bachar el-Assad. Cette affaire a ensuite été discutée par le chef de l'État avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à l'occasion de leur entretien hebdomadaire du mercredi.
À sa sortie du palais de Baabda, M. Berry a fait une déclaration succincte dans laquelle il a notamment exprimé l'espoir que « les pays arabes ne contribueront pas, cette fois, à sauver Israël ». Il a notamment déclaré à ce propos : « Il faudrait, au moins, que les résolutions et les recommandations (arabes) portent sur les trois points suivants : l'adoption d'une position unie pour briser le blocus (imposé à la population de Gaza) ; l'adoption d'une position arabe unifiée appuyant l'attitude noble de la Turquie ; l'adoption d'une position unifiée visant à lever toute couverture (de la Ligue arabe) aux discussions israélo-
palestiniennes, tout en assurant une couverture forte à la réconciliation palestino-palestinienne. »
Cette approche suggérée pour faire face à la situation créée par l'agression israélienne contre la flottille a été au centre des discussions que le président de la Chambre a eues hier au siège du Parlement avec un certain nombre de députés dans le cadre de sa rencontre hebdomadaire avec les parlementaires. M. Berry a réitéré à cette occasion la position et les propositions qu'il avait définies à sa sortie de Baabda.
Appui à la Turquie
Au plan diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, a pris l'avion hier pour Le Caire afin de participer à la réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie arabes qui s'est tenue en soirée dans la capitale égyptienne afin d'examiner l'affaire de la « flottille de la liberté ». Dans une déclaration faite à son départ, M. Chami a qualifié de « victoire de la diplomatie libanaise » la déclaration présidentielle publiée par le Conseil de sécurité au sujet de l'attaque contre la « flottille de la liberté ». Évoquant en outre la réunion extraordinaire des ministres arabes des AE, M. Chami a déclaré : « Nous nous rendons à la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire afin de mettre l'accent sur notre appui à la Turquie et aux droits de l'homme et pour condamner ce massacre barbare contraire aux principes les plus élémentaires du droit international. Nous réaffirmerons cette solidarité avec la Turquie et nous soutenons toute position qu'elle pourrait adopter. »
Après avoir souligné la nécessité de lever le blocus imposé à Gaza, de rompre les relations diplomatiques avec Israël et d'adopter des sanctions contre Israël au niveau du Conseil de sécurité, M. Chami a réaffirmé, en réponse à une question, l'appui du Liban à l'initiative arabe de paix. « La paix, a-t-il déclaré à ce sujet, est la seule solution pour le Moyen-Orient. Mais Israël se livre à des atermoiements et ne désire que pratiquer une politique agressive contre le peuple palestinien ». Interrogé sur la recommandation du Parlement koweïtien portant sur le retrait de l'appui du Koweït à l'initiative arabe de paix, M. Chami a déclaré : « La position du Liban est claire. Nous appuyons fermement l'initiative arabe de paix, d'autant qu'elle a été adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002 et elle a été reconfirmée par tous les sommets arabes, de même que la déclaration ministérielle du gouvernement a affirmé notre attachement à l'initiative de paix. »
Dans les écoles
Notons également dans ce cadre que le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Hassan Mneimné, a tenu hier une réunion élargie à laquelle ont pris part la présidente de la commission parlementaire de l'Éducation, Mme Bahia Hariri, le directeur général du ministère, Fady Yarak, et de nombreux hauts responsables d'institutions pédagogiques et scolaires.
Décision a été prise au cours de cette réunion de demander à l'ensemble des écoles publiques et privées du pays de consacrer une heure, de 12 heures à 13 heures, aujourd'hui, jeudi, à la lecture d'un message adressé aux élèves par le ministre de l'Éducation et les institutions pédagogiques et culturelles au sujet de l'affaire de la « flottille de la liberté ». Ce message collectif devra être expliqué par les enseignants aux élèves. Il expose les circonstances du blocus imposé par Israël à la population palestinienne de Gaza, soulignant notamment que « la cause de la Palestine et la cause du blocus de Gaza ne sont plus la cause des Palestiniens uniquement, mais celle du monde entier ».
Soulignant qu'Israël est aujourd'hui confronté à la « conscience humaine », le message du ministre affirme que l'agression perpétrée par Israël contre des navires civils vient s'ajouter au « registre noir » de l'État hébreu. « Ce qui s'est passé hier (l'agression contre la « flottille de la liberté ») nous concerne tous car cela est lié à nos valeurs humaines qui nous incitent à nous opposer à l'oppresseur et à venir en aide à l'opprimé », souligne le message qui invite les élèves à exprimer leur solidarité avec la population de Gaza et leur rejet de la violence en faisant des dessins, en écrivant des poèmes ou en organisant des scènes de théâtre « afin de refléter la victoire du verbe sur le fusil ». Le message suggère en outre aux élèves de payer une contribution s'élevant à 1 000 livres libanaises par élève afin de « soutenir et dynamiser les institutions pédagogiques à Jérusalem », de même que le message propose que les jeunes entrent en contact avec leurs camarades et correspondants dans le monde entier sur le réseau Internet afin de « dévoiler les crimes israéliens ».
palestiniennes, tout en assurant une couverture forte à la réconciliation palestino-palestinienne. »
Cette approche suggérée pour faire face à la situation créée par l'agression israélienne contre la flottille a été au centre des discussions que le président de la Chambre a eues hier au siège du Parlement avec un certain nombre de députés dans le cadre de sa rencontre hebdomadaire avec les parlementaires. M. Berry a réitéré à cette occasion la position et les propositions qu'il avait définies à sa sortie de Baabda.
Appui à la Turquie
Au plan diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, a pris l'avion hier pour Le Caire afin de participer à la réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie arabes qui s'est tenue en soirée dans la capitale égyptienne afin d'examiner l'affaire de la « flottille de la liberté ». Dans une déclaration faite à son départ, M. Chami a qualifié de « victoire de la diplomatie libanaise » la déclaration présidentielle publiée par le Conseil de sécurité au sujet de l'attaque contre la « flottille de la liberté ». Évoquant en outre la réunion extraordinaire des ministres arabes des AE, M. Chami a déclaré : « Nous nous rendons à la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire afin de mettre l'accent sur notre appui à la Turquie et aux droits de l'homme et pour condamner ce massacre barbare contraire aux principes les plus élémentaires du droit international. Nous réaffirmerons cette solidarité avec la Turquie et nous soutenons toute position qu'elle pourrait adopter. »
Après avoir souligné la nécessité de lever le blocus imposé à Gaza, de rompre les relations diplomatiques avec Israël et d'adopter des sanctions contre Israël au niveau du Conseil de sécurité, M. Chami a réaffirmé, en réponse à une question, l'appui du Liban à l'initiative arabe de paix. « La paix, a-t-il déclaré à ce sujet, est la seule solution pour le Moyen-Orient. Mais Israël se livre à des atermoiements et ne désire que pratiquer une politique agressive contre le peuple palestinien ». Interrogé sur la recommandation du Parlement koweïtien portant sur le retrait de l'appui du Koweït à l'initiative arabe de paix, M. Chami a déclaré : « La position du Liban est claire. Nous appuyons fermement l'initiative arabe de paix, d'autant qu'elle a été adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002 et elle a été reconfirmée par tous les sommets arabes, de même que la déclaration ministérielle du gouvernement a affirmé notre attachement à l'initiative de paix. »
Dans les écoles
Notons également dans ce cadre que le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Hassan Mneimné, a tenu hier une réunion élargie à laquelle ont pris part la présidente de la commission parlementaire de l'Éducation, Mme Bahia Hariri, le directeur général du ministère, Fady Yarak, et de nombreux hauts responsables d'institutions pédagogiques et scolaires.
Décision a été prise au cours de cette réunion de demander à l'ensemble des écoles publiques et privées du pays de consacrer une heure, de 12 heures à 13 heures, aujourd'hui, jeudi, à la lecture d'un message adressé aux élèves par le ministre de l'Éducation et les institutions pédagogiques et culturelles au sujet de l'affaire de la « flottille de la liberté ». Ce message collectif devra être expliqué par les enseignants aux élèves. Il expose les circonstances du blocus imposé par Israël à la population palestinienne de Gaza, soulignant notamment que « la cause de la Palestine et la cause du blocus de Gaza ne sont plus la cause des Palestiniens uniquement, mais celle du monde entier ».
Soulignant qu'Israël est aujourd'hui confronté à la « conscience humaine », le message du ministre affirme que l'agression perpétrée par Israël contre des navires civils vient s'ajouter au « registre noir » de l'État hébreu. « Ce qui s'est passé hier (l'agression contre la « flottille de la liberté ») nous concerne tous car cela est lié à nos valeurs humaines qui nous incitent à nous opposer à l'oppresseur et à venir en aide à l'opprimé », souligne le message qui invite les élèves à exprimer leur solidarité avec la population de Gaza et leur rejet de la violence en faisant des dessins, en écrivant des poèmes ou en organisant des scènes de théâtre « afin de refléter la victoire du verbe sur le fusil ». Le message suggère en outre aux élèves de payer une contribution s'élevant à 1 000 livres libanaises par élève afin de « soutenir et dynamiser les institutions pédagogiques à Jérusalem », de même que le message propose que les jeunes entrent en contact avec leurs camarades et correspondants dans le monde entier sur le réseau Internet afin de « dévoiler les crimes israéliens ».