Puisque      l’Egypte       comptait de manière      absolue sur        les eaux du        Nil, il       était donc      nécessaire de      sécuriser       cette source et de      l’éloigner des mains des      manipulateurs. Et      puisque beaucoup de pays se      partagent la source      du Nil qui traverse de      nombreux       autres pays, cela      veut dire       que la sécurisation      du quota de       l’Egypte nécessite      une       diplomatie d’eau      complémentaire. Les      intérêts       hydrauliques de l’Egypte      étaient       garantis lorsqu’elle      était la       pionnière des mouvements       de libération,      arabe et      africain.       Gamal Abdel-Nasser,      à l’époque,      était       l’idole des       Africains ;      d’ailleurs, Mandela continue      toujours de       répéter que Nasser      était son       exemple. Bien      que Mandela       fût celui      ayant mené      une guerre sans merci      contre le régime de      l’apartheid en      Afrique du      Sud dans       les années 1950      et surtout       1960 pour deux raisons. La       première est        due au fait que le régime de      l’apartheid       confisque la liberté des      Africains et      leur droit      à la vie. Et        la deuxième       est cette coalition      criminelle       entre l’Afrique      du Sud      raciste et       Israël. Il      suffit de savoir      que les       aviateurs juifs, qui      ont mené      une offensive      contre       l’Egypte et les autres       pays arabes en 1967,      étaient       originaires d’Afrique      du Sud.      Israël, quant      à lui,      entravait les      mouvements de      libération       nationaux et      ravivait les      séditions pour      menacer       l’indépendance des pays       africains et encourageait       les putschs       à travers des      mercenaires. En      quelque       sorte, Israël      s’infiltrait      dans le continent noir      à un moment       où l’Egypte      tenait une       position de prééminence,      à tel       point que le      soutien       africain à la cause      palestinienne      dépendait pendant      longtemps       du prestige de l’Egypte.      Lorsque       l’Egypte a mené la guerre       de libération en      octobre 1973, 23 pays      africains       ont rompu      leurs relations avec      Israël en un      seul jour.
      Le      problème de       l’Egypte avec l’Afrique a      commencé avec la signature de      l’accord de       paix entre      l’Egypte et      Israël qui a      minimisé le       rôle régional de      l’Egypte. La      normalisation des relations      égypto-israéliennes a      dissipé       l’embarras ressenti      contre       Israël dans le continent       noir.
      La       nouvelle équation      consiste à       dire que       l’Egypte, à      travers       l’accord de paix avec      Israël, a non      seulement       perdu de son influence arabe       et régionale,      mais a       également laissé le champ      libre       devant l’Etat      hébreu pour       gagner plus en force et en       atrocité dans la      région. Et       plus tard pour      s’ériger       contre les intérêts      égyptiens       dans le continent africain.       La question qui s’impose      est       : y a-t-il un      problème avec les pays      riverains       du Nil ? Est-ce un      problème       d’ordre juridique,      politique       ou       artistique ?
      En      réalité,       nous sommes      devant un      problème       complexe, d’ordre      juridique       d’apparence, mais qui se      rapporte plus      profondément      à la       détérioration de la place       régionale de l’Egypte et      il est      révélateur de la      conspiration      d’Israël et de      ses alliés      contre les       intérêts égyptiens.      Vraisemblablement,      Israël a       compris que la      paix avec       l’Egypte voulait dire      lui laisser      libre cours        de porter atteinte      à       ce pays et      à ses      intérêts.
      La       solution immédiate      consiste à      mettre en place      une       stratégie de négociation      claire       et d’évaluer le      comportement de      négociation qui      s’est       étendu sur      plusieurs       années. La stratégie      comporte       également le développement       des relations égyptiennes      tournées       vers l’Afrique      et celle       la liant aux pays      du bassin.      Ensuite,       il       est nécessaire      que les relations      égypo-israéliennes      deviennent plus      modérées,       d’autant plus qu’il      n’est plus       permis que      l’Egypte continue de      prendre en       considération Israël aux      dépens de       ses propres      intérêts,       alors que Tel-Aviv      insiste à      leur porter       préjudice. La question       est       extrêmement complexe et      compliquée. Le dossier      comprend des aspects      juridiques       et objectifs,      mais la       crise réside      dans les aspects      négatifs de       cette paix      illusoire       entre Le Caire et       Tel-Aviv.
            Lorsque      l’Egypte a       conclu l’accord de      paix avec       Israël en 1979, chacune       des parties, y compris les      Etats-Unis,       ont vu cet        accord à       partir des perspectives       divergentes. L’Egypte      s’est       imaginée que      cet accord       serait profitable pour elle       et qu’il       lui procurerait les      dépenses du      conflit       militaire et politique       pour servir les plans de      développement      d’une       manière à      ce que       la vie sur les rives      du Nil soit        plus prospère.      L’Egypte       rêvait que      cet       accord serait le      prélude       d’une paix      réelle dans      toute la       région arabe.      A cette       époque, la compréhension      égyptienne       était limitée quant      à la nature       du projet      sioniste.      L’Egypte       considérait l’accord avec      Israël       comme étant      l’un de       ses plus      grands       acquis et que son danger      équivalait       à la création      d’Israël en 1948. Les      politiques       israéliens, quant à      eux, ont      conçu       cet accord      autrement.       Il l’ont      considéré       comme le grand prix à la      persistance       d’Israël et à      sa capacité        de briser la      volonté       arabe, de marginaliser      l’Egypte en       tant qu’acteur      sur la scène      arabe et       régional, en l’éloignant       de son environnement      arabe,       musulman et africain.      Raison pour       laquelle il      ne sera pas       convenable de dire qu’il       y a une       carence égyptienne      envers       l’Afrique, mais      qu’il y a un complot      sioniste       fomenté contre      l’Egypte. Sans      doute       lorsque l’Egypte      négocie avec      ces pays, avec      un soutien      arabe, ils       le feront       armés d’une      bonne       volonté. Surtout      que ces       pays ne       marchandaient pas les droits       de l’Egypte,      mais       c’était le complot sioniste       qui les avait      incités       contre elle.      Ainsi, les       récents résultats de      l’accord de       paix menacent la      sécurité       hydraulique de l’Egypte,       qui est      considérée       comme la dernière      ligne de       survie. Pourvu      que       l’Egypte officielle      reconsidère       ses calculs et      ses comptes      à la       lumière de ce danger.