DCI
          Le 18 mai 2010, DCI-Palestine a présenté 14 cas, à des fins  d’enquête, au rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture. Les  cas présentés ont trait à des agressions sexuelles ou à des menaces  d’agression sexuelle à l’encontre d’enfants palestiniens aux mains de  soldats, d’interrogateurs ou de la police d’Israël entre Janvier 2009 et  avril 2010. L’âge des enfants varie de 13 à 16 ans.         
L’armée israélienne d’occupation a toujours  eu pour coutume de s’attaquer aux enfants - Photo : CPI
DCI-Palestine est de plus en plus alarmé par les  informations contenues dans des déclarations faites sous serment et  émanant d’enfants qui disent avoir été soumis à des agressions  sexuelles, ou à la menace d’agression sexuelle afin de leur arracher des  aveux.
DCI-Palestine a examiné 100 déclarations sous serment  recueillies auprès d’enfants en 2009, et pour 4% des cas, les enfants  disent avoir été agressée sexuellement, tandis que dans 12% des cas, les  enfants signalent avoir été menacés d’agression sexuelle.
L’agression sexuelle et les menaces d’agression sexuelle  documentées par DCI-Palestine comprennent la saisie des garçons par les  testicules jusqu’à ce qu’ils avouent, des menaces de viol envers des  garçons dont les plus jeunes ont 13 ans, à moins qu’ils avouent avoir  jeté des pierres sur des véhicules de colons israéliens en Cisjordanie  occupée.
DCI-Palestine craint que ces chiffres ne sous-estiment  l’ampleur du phénomène.
Dans un des cas documentés par le DCI-Palestine, un  garçon de 15 ans rappelle ce qui lui est arrivé après avoir été arrêté  dans sa maison familiale à 2 heures du matin par des soldats israéliens,  en Septembre 2009 : « Alors que j’étais était assis sur le sol près  d’un camion, quelqu’un qui parlait Arabe s’est approché de moi et m’a  saisi par les mains en m’ordonnant ordonné de me lever et de  l’accompagner. Il m’a saisit violemment et m’a tiré. Il m’a forcé à  marcher avec lui pendant environ 20 mètres et je pouvais voir sous le  bandeau [que j’avais sur les yeux] que nous nous sommes arrêtés derrière  une jeep militaire. Il m’a giflé à deux reprises et m’a durement saisi  mes testicules puis a commencé à les presser. Puis, il m’a demandé si  j’ai jeté des pierres et des cocktails Molotov et je lui ai dit que non.  Il a commencé à crier et à dire ’menteur, ta mère est une [...]’. Il  commencé à me frapper sur tout le corps et une fois de plus, il a saisi  mes testicules et a commencé à appuyer très fort. ’Je ne te lâcherai pas  les testicules, sauf si tu avoues, me dit-il. J’avais tellement mal et  je n’arrêtais pas de crier. Je n’avais pas d’autre choix que de que  confesser que j’avais jeté des pierres. »
Chaque année, environ 700 enfants palestiniens sont  arrêtés, interrogés et poursuivis devant les tribunaux militaires  israéliens. L’accusation la plus courante est le jet de pierres. Les  enfants sont interrogés en l’absence d’un avocat et de membres de la  famille et, en 2009, plus de 80% de ces enfants ont fourni des aveux  après un interrogatoire avec mauvais traitements, le tiers de ces aveux  étant rédigés en hébreu, une langue que peu d’enfants palestiniens  comprennent.
Après leur condamnation devant les tribunaux militaires,  la majorité de ces enfants sont incarcérés en Israël même, en violation  de l’article 76 de la Quatrième Convention de Genève.
DCI-Palestine demande que le rapporteur spécial [des  Nations Unies] examine ces rapports et d’autres relatifs à ce qui  apparaît comme un recours systématique aux mauvais traitements à  l’encontre des enfants palestiniens par les autorités israéliennes dans  les territoire palestiniens occupés.
DCI-Palestine demande également que les résultats des  enquêtes soient publiés.
18 mai 2010 - Defense for Children International - Palestine  section - Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.dci-pal.org/english/disp...Traduction : Info-Palestine.net