Face au discrédit d’Israël au niveau international, un mouvement  sioniste plus présentable que celui organisé autour de la clique à  Netanyahu semble vouloir s’organiser en Europe.
La liste des signatures est édifiante quant aux  objectifs réels de cette initiative :  
procéder à un ravalement de façade tout en maintenant les mêmes objectifs qui sont de déposséder les Palestiniens [rien n’est dit sur la colonisation et le droit au retour des réfugiés palestiniens],
conserver un état sioniste ethniquement nettoyé [la fameuse majorité juive]
masquer les véritables rapports de forces [parler de pressions sur les deux parties est une escroquerie ; faudra-t-il demander comme prochaine concession aux Palestiniens de se coucher sur le sol et de se laisser mourir ?]
procéder à un ravalement de façade tout en maintenant les mêmes objectifs qui sont de déposséder les Palestiniens [rien n’est dit sur la colonisation et le droit au retour des réfugiés palestiniens],
conserver un état sioniste ethniquement nettoyé [la fameuse majorité juive]
masquer les véritables rapports de forces [parler de pressions sur les deux parties est une escroquerie ; faudra-t-il demander comme prochaine concession aux Palestiniens de se coucher sur le sol et de se laisser mourir ?]
(Note de la rédaction)
 « L’avenir d’Israël passe nécessairement par l’établissement d’une paix  avec le peuple palestinien selon le principe deux peuples, deux Etats.  Nous le savons tous, il y a urgence. Bientôt Israël sera confronté à une  alternative désastreuse : soit devenir un Etat où les Juifs seraient  minoritaires dans leur propre pays ; soit mettre en place un régime qui  déshonorerait Israël et le transformerait en une arène de guerre  civile ». C’est ce qu’écrivent, dans un « Appel à la raison » qui sera  rendu public demain, des « citoyens de pays européens, juifs », attachés  à « l’avenir et la sécurité » d’Israël et convaincus que « l’occupation  et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans  les quartiers arabes de Jerusalem-Est sont une erreur politique et une  faute morale ».
Plus de cent personnalités, parmi lesquelles, Daniel  Cohn-Bendit, Boris Cyrulnik, Etienne Emile Beaulieu, Alain Finkielkraut,  Georges Kiejman, Claude Lefort, Bernard-Henri Lévy, Olivier et Pierre  Nora, Denis Peschanski, Henri Rousso, Henri Weber, ont déjà signé  l’appel.
Les artisans de cette initiative, dont plusieurs sont  membres du mouvement « La paix maintenant », estiment que l’Union  européenne et les Etats-Unis doivent  faire pression sur les deux  parties en conflit pour les aider à parvenir à « un règlement  raisonnable » et considèrent que « l’alignement systématique sur la  politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre  des intérêts vitaux de l’Etat d’Israël ». Ils entendent, au-delà de  leur appel, créer un mouvement européen capable de faire entendre la  voix de la raison à tous.
« Pour nous, dit l’un des initiateurs, Daniel Rachline,  il est clair que la solution négociée du problème  israélo-palestinien  passe par la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat d’Israël et  doit reposer sur trois piliers : - le partage de Jerusalem ; - le  retrait des territoires occupés ; - l’indemnisation des réfugiés  palestiniens. »
Daniel Rachline, comme ses amis, admet avoir été inspiré  par l’exemple de « J Street », l’organisation de soutien à Israël créée  aux Etats-Unis en 2008, par des juifs progressistes favorables à une  solution à deux Etats pour contrer l’American Israel public affairs  committee (AIPAC), puissant lobby pro-israélien, aligné sur les  positions du Likoud.
« Nous trouvons très encourageant de voir émerger un  nouveau mouvement favorable à Israël et favorable à la paix, indique Amy  Spitalnick de J Street. Pour notre part, nous sommes une organisation  strictement américaine et nous n’avons pas l’intention de travailler  au-delà des frontières des Etats-Unis mais nous sommes disposés à œuvrer  avec tous ceux, à travers le monde qui veulent faire progresser une  solution à deux Etats ainsi que la paix et la sécurité pour Israël et le  Moyen-Orient ».
Pour confirmer la dimension européenne de cette  initiative et en exposer les objectifs, une première manifestation,  organisée par les promoteurs de l’appel aura lieu le 3 mai, au parlement  européen à Bruxelles.