22/03/2010
« Le peuple palestinien vit dans des conditions très difficiles », a déploré le chef des Nations unies, qui visitait la bande de Gaza, hier. Suhaib Salem/Reuters
Netanyahu rencontrera Obama mardi à Washington ; l'armée israélienne tue quatre Palestiniens en 24 heures près de Naplouse.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontrera demain à Washington le président américain Barack Obama au moment où les États-Unis tentent de relancer le processus de paix avec, en toile de fond, des violences en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. L'invitation a été remise à M. Netanyahu par l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, en mission hier en Israël, selon le bureau du Premier ministre.
M. Netanyahu arrive aujourd'hui Washington, où il participera au congrès annuel de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le principal lobby juif américain. Il sera aussi reçu par la secrétaire d'État Hillary Clinton. Washington s'efforce depuis des mois de remettre sur les rails le processus de paix, interrompu depuis fin 2008.
M. Mitchell doit de son côté s'entretenir aujourd'hui avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Jordanie avant de regagner son pays. Il devait lancer récemment des négociations indirectes, dites « de proximité », entre Israéliens et Palestiniens, mais celles-ci ont avorté après le feu vert d'Israël à la construction de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est annexée. Cette annonce a provoqué un sérieux coup de froid diplomatique avec les États-Unis, la communauté internationale ne reconnaissant pas l'annexion de Jérusalem-Est, à majorité arabe et conquise par Israël en juin 1967.
En visite hier à Jérusalem, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a affirmé, à l'issue d'un entretien avec M. Netanyahu, qu'il encouragerait les pays arabes à soutenir le processus de dialogue indirect entre Palestiniens et Israéliens. M. Ban s'était auparavant rendu dans la bande de Gaza, où il a réitéré son appel à la levée du blocus israélien. « J'ai dit clairement et de manière répétée aux dirigeants israéliens que leur politique de bouclage n'était pas tenable et qu'elle était mauvaise », a-t-il déclaré lors d'une visite à Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne. « Elle inflige des souffrances humaines inacceptables à la population de Gaza. Elle affaiblit les modérés et donne du pouvoir aux extrémistes », a-t-il ajouté. La bande de Gaza, un territoire surpeuplé (1,5 million d'habitants, dont 85 % dépendent de l'aide internationale), vit sous embargo israélien depuis juin 2007.
En Cisjordanie, la tension restait vive hier. Quatre Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en 24 heures près de Naplouse, dont deux hier qui avaient tenté de poignarder un soldat, selon l'armée. « L'escalade israélienne et l'assassinat quotidien de Palestiniens sont le message de l'actuel gouvernement israélien aux Arabes et aux efforts américains », a accusé Nabil Abou Roudeina, le porte-parole de M. Abbas. Il a également accusé M. Netanyahu d'entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation à Jérusalem-Est.
Le Premier ministre israélien a répété hier que la politique de construction dans la Ville sainte était « la même qu'à Tel-Aviv ». « Nous continuerons de construire à Jérusalem comme nous l'avons fait depuis 42 ans », a-t-il souligné. Ces déclarations « n'aident pas à la reprise des négociations », a rétorqué M. Abou Roudeina. Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a, de son côté, déclaré dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître aujourd'hui que le conflit au Proche-Orient est un « conflit de cultures, qu'on ne peut pas résoudre avec des concessions territoriales ».
Toutefois, selon les médias israéliens, M. Netanyahu serait prêt à faire des gestes de bonne volonté envers les Palestiniens à la demande des États-Unis, comme la libération de prisonniers du Fateh, l'assouplissement du blocus de la bande de Gaza ou encore la levée des barrages routiers en Cisjordanie occupée.
M. Netanyahu arrive aujourd'hui Washington, où il participera au congrès annuel de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le principal lobby juif américain. Il sera aussi reçu par la secrétaire d'État Hillary Clinton. Washington s'efforce depuis des mois de remettre sur les rails le processus de paix, interrompu depuis fin 2008.
M. Mitchell doit de son côté s'entretenir aujourd'hui avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Jordanie avant de regagner son pays. Il devait lancer récemment des négociations indirectes, dites « de proximité », entre Israéliens et Palestiniens, mais celles-ci ont avorté après le feu vert d'Israël à la construction de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est annexée. Cette annonce a provoqué un sérieux coup de froid diplomatique avec les États-Unis, la communauté internationale ne reconnaissant pas l'annexion de Jérusalem-Est, à majorité arabe et conquise par Israël en juin 1967.
En visite hier à Jérusalem, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a affirmé, à l'issue d'un entretien avec M. Netanyahu, qu'il encouragerait les pays arabes à soutenir le processus de dialogue indirect entre Palestiniens et Israéliens. M. Ban s'était auparavant rendu dans la bande de Gaza, où il a réitéré son appel à la levée du blocus israélien. « J'ai dit clairement et de manière répétée aux dirigeants israéliens que leur politique de bouclage n'était pas tenable et qu'elle était mauvaise », a-t-il déclaré lors d'une visite à Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne. « Elle inflige des souffrances humaines inacceptables à la population de Gaza. Elle affaiblit les modérés et donne du pouvoir aux extrémistes », a-t-il ajouté. La bande de Gaza, un territoire surpeuplé (1,5 million d'habitants, dont 85 % dépendent de l'aide internationale), vit sous embargo israélien depuis juin 2007.
En Cisjordanie, la tension restait vive hier. Quatre Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en 24 heures près de Naplouse, dont deux hier qui avaient tenté de poignarder un soldat, selon l'armée. « L'escalade israélienne et l'assassinat quotidien de Palestiniens sont le message de l'actuel gouvernement israélien aux Arabes et aux efforts américains », a accusé Nabil Abou Roudeina, le porte-parole de M. Abbas. Il a également accusé M. Netanyahu d'entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation à Jérusalem-Est.
Le Premier ministre israélien a répété hier que la politique de construction dans la Ville sainte était « la même qu'à Tel-Aviv ». « Nous continuerons de construire à Jérusalem comme nous l'avons fait depuis 42 ans », a-t-il souligné. Ces déclarations « n'aident pas à la reprise des négociations », a rétorqué M. Abou Roudeina. Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a, de son côté, déclaré dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître aujourd'hui que le conflit au Proche-Orient est un « conflit de cultures, qu'on ne peut pas résoudre avec des concessions territoriales ».
Toutefois, selon les médias israéliens, M. Netanyahu serait prêt à faire des gestes de bonne volonté envers les Palestiniens à la demande des États-Unis, comme la libération de prisonniers du Fateh, l'assouplissement du blocus de la bande de Gaza ou encore la levée des barrages routiers en Cisjordanie occupée.