samedi 4 octobre 2014

Des dizaines de victimes d’asphyxie dans une marche à Bil’in

Des dizaines de citoyens et militants étrangers ont été victimes d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène dans la marche hebdomadaire de Bil'in en rejet de la colonisation et du mur de séparation et en soutien de Jérusalem et des lieux sacrés islamiques et chrétiens.
De grandes forces de l'armée de l'occupation sioniste stationnées près de l’ancien mur de séparation ont empêché la marche d'avancer vers les territoires libérés près d’Abu Lemon. Les soldats ont commencé à tirer des balles de métal couvertes de balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes en direction des participants à leur arrivée dans les territoires libérés. Ils ont aussi poursuivi les manifestants dans les champs d’oliviers, ce qui a conduit à la suffocation de dizaines de citoyens et de militants étrangers.
Les participants à la marche avaient brandi des drapeaux palestiniens lors de la manifestation et ont défilé dans les rues du village en scandant des slogans appelant à l'unité nationale, à la résistance palestinienne à l'occupation, à la libération de tous les prisonniers et à la liberté pour la Palestine.
Le Comité Populaire Contre le Mur et les Colonies de Bil'in, qui a organisé cette marche, a appelé le peuple palestinien à étendre le phénomène de la résistance populaire dans toutes les provinces du pays et de faire face à la politique de judaïsation et de déplacement à l'intérieur et autour de Jérusalem et dans la vallée du Jourdain. Il a aussi appelé à intensifier les visites des délégations arabes et islamiques à Jérusalem et aux sanctuaires islamiques et chrétiens et porter solidarité au peuple palestinien en plus du boycott des biens sionistes telles que font les délégations internationales en solidarité avec le peuple palestinien.

Des efforts sionistes pour rechercher les prisonniers de l’occupation à Gaza

Une source sécuritaire de la résistance palestinienne a déclaré que les efforts sécuritaires sionistes depuis la fin de l’agression contre Gaza se concentrent sur les détenus disparus, que ce soit ceux qui ont été déclaré ou d’autres qui n’ont pas encore été mentionné par la résistance.
Les officiers de la sécurité de la résistance ont déclaré, vendredi 10/3: « le travail sécuritaire de la phase post-agression démontre que les efforts sionistes de la dernière phase se concentrent sur la recherche des otages disparus et tentent d’avoir des information sur leur conditions actuelles. Les dispositifs sécuritaire israéliens dirigent leurs collaborateurs sur cette tache de façon centrée et condensée »
Il souligne que « l’opération sécuritaire compliquée qui a été menée jusqu’à l’échange de soldat, et le fait d’avoir gardé Shalit pendant une longue période, sans que l’occupant puisse découvrir sa cachette a doté la résistance d’une grande expérience et diminue les chances de l’occupation de découvrir une quelconque information que la résistance ne voudrait pas donner. Ces chances sont peut-être même inexistantes

Haniyeh : Nous renforçons l'armement de la résistance et la stratégie de réconciliation

Ismaïl Haniyeh, vice-président du Bureau politique du mouvement de résistance islamique " Hamas", a déclaré que le mouvement va continuer à construire les armes et les outils et la force de la résistance dans la bande de Gaza et les maintenir jusqu'à la libération de toute la Palestine de l'occupation sioniste.
Haniyeh a déclaré lors d'un sermon de l'Aïd al -Adha , le samedi matin ( 4/10 ) , dans le stade "Yarmouk" dans la ville de Gaza , que "le Hamas travaillera à promouvoir la victoire sur l'occupation « Israël » dans la bataille finale et permettra de protéger les gains , conduits par la force de la résistance et continuera à construire et à développer ses outils et ses moyens jusqu'à ce que la terre de Palestine soit libérée" .
Il a souligné que son mouvement ne permettrait pas une telle infraction visant la résistance, confirmant que le pouvoir possédé par " Hamas " ne sera destiné uniquement qu'à confronter l'occupation sioniste.
Dans un autre contexte, Haniyeh a appelé à compléter les dossiers de la réconciliation et de respecter les accords signés, appelant à la promotion du principe de partenariat national.
"Notre décision stratégique de choisir la voie de la réconciliation et de l'unité, et notre message durant notre fête de l'Aid al-Adha est de renforcer l'unité nationale et la convivialité", a-t-il poursuivi.
D'autre part, Haniyeh a souligné que le mouvement «Hamas» adopte une stratégie d'ouverture sur tous les pays arabes et islamiques et la communauté internationale et ceux qui souhaitent soutenir le peuple palestinien et défendre ses droits.
Haniyeh a souligné que son mouvement insiste à l'importance de juger les criminels de l'occupation sioniste et les poursuivre dans les tribunaux internationaux, particulièrement devant  la Cour pénale internationale, appelant à l'adhésion de la Palestine à la Convention "Rome".
Haniyeh a conclu en exhortant la nation arabe et islamique à " travailler pour l'unité et arrêter l'effusion de sang dans les rues arabes, et que les conflits sectaires n'emportent pas sur le conflit central de l'occupation sioniste qui occupe Jérusalem et al - Aqsa et la Palestine, réaffirmant que la seule bataille est en permanence contre l'ennemi occupant israélien.

Al-Aqsa: des dizaines de milliers effectuant la prière de l'Aïd al-Adha

Des dizaines de milliers de Palestiniens de toute la nation ont afflué à la mosquée al- Aqsa , le samedi matin ( 4/10 ), pour effectuer la prière de l'Aïd al -Adha , en dépit de la répression des autorités occupantes israéliennes qui ont fait de la ville sainte une caserne militaire .
Les routes menant à la mosquée Al-Aqsa  et ses portes intérieures ont vu de nombreux fidèles, durant leur destination à prier, au moment où les autorités occupantes ont fermé plusieurs rues et celles à proximité de la  mosquée sainte d'al-Aqsa, y compris la rue à côté de la porte de Damas, à travers laquelle essentiellement les adorateurs entrent dans la mosquée.
Les Jérusalémites n'ont pas oublié durant la fête de la prière de l'Aïd al-Adha à célébrer la victoire de la bande de Gaza pendant la récente agression perpétrée par l'ennemi occupant israélien, il y a environ un mois, en affichant une immense banderole sur la mosquée al Aqsa, saluant la victoire de la résistance dans le secteur assiégé, où certains ont répété les slogans de la résistance.

Abou Marzouk : les déclarations d'al-Hamdallah sont un pas dans la bonne voie

Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas, a affirmé, le samedi soir (4/10), que les déclarations faites par le premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale, Rami al-Hamdallah, sont " un pas dans la bonne direction ", appelant à davantage de mesures de renforcement de la confiance.
Le Premier ministre a annoncé, hier soir, pour parvenir à un accord avec l'Etat du Qatar en coordination avec les Nations Unies pour assurer le paiement, avant la fin de ce mois, pour un certain nombre de fonctionnaires dans la bande de Gaza, et qui ont été employés après la mi-2007.
Al-Hamdallah a souligné que le gouvernement appliquera les recommandations de la procédure administrative et juridique de l'achèvement des travaux, de manière à garantir la justice pour tous les employés du peuple palestinien.
 Abou Mazrouk a confirmé dans un communiqué par l'intermédiaire de sa page sur " Facebook qu' " al-Hamdallah lui a dit que l'approbation du président Mahmoud Abbas sur ce qu'il avait précisé, ajoutant: "Ce chemin que nous devons tracer nous-mêmes et quiconque ne le fera pour nous ", selon ses propos.
Il a poursuivi: «Beaucoup de ceux qui ont lu la compréhension finale entre le Fatah et le Hamas avec méfiance et scepticisme, et le fait que la perte de confiance, et de fréquentes déclarations frustrantes, et le manque d'application de ce qui est convenu, sont tous des facteurs qui ne peuvent être ignorés, mais il y avait une pause entre les deux phases, celle de la division et celle qui est après, mais nous devons faire pour nous quelque chose de différent par rapport au passé " .
Le dirigeant du Hamas a terminé : «Nous voulons beaucoup de bonnes intentions et les interprétations positives, et de s'abstenir de prononcer de mauvaises déclarations, et de cesser de gérer nos conversations à travers les médias. Nous saluons la justice et la responsabilité nationale entre nous et même si elle est de la responsabilité de tout le monde, mais il commence à partir du sommet de la pyramide (gouverneur).

Offensive israélienne à Naplouse: deux adolescents kidnappés

Les forces de l'occupation sioniste ont pris d'assaut, à l'aube samedi ( 4/10 ), la ville de Beit Furik, à l'est de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, et ont arrêté deux jeunes .
Des témoins ont rapporté à notre correspondant qu'une grande force de l'armée israélienne a envahi la zone al-Quenireh au centre de la ville, en lançant plusieurs grenades assourdissantes.
Les témoins ont ajouté que les soldats occupants  israéliens ont arrêté deux jeunes hommes Tamer Hanani et Acer Hanani, après un raid contre leur maison.

vendredi 3 octobre 2014

De retour dans sa maison, une palestinienne âgée découvre qu'est elle occupée par des colons israéliens

Comme l' a rapporté l'AFP, des colons israéliens se sont emparés de force mardi 30 septembre,  dans le  quartier de Jérusalem-Est annexée   de 25 appartements, dont les propriétaires sont Palestiniens.  Des pratiques qui n'ont rien de nouveau hélas,  comme le montre  la vidéo ci-dessous qui date de juillet 2014, où  l'on voit une  une palestinienne âgée qui revient dans sa maison comme elle le fait chaque jour, et qui   découvre qu'est elle  occupée par des colons israéliens qui lui demandent de la quitter. Voilà le quotidien des palestiniens. 

Blocus de Gaza : les propositions inacceptables des Nations-Unies

Les ONG palestiniennes appellent à rejeter l’initiative de l’envoyé des Nations Unies, qui restreint l’entrée des matériaux de construction dans la bande de Gaza, exigent la levée totale du blocus, la reconstruction du port et de l’aéroport de Gaza, la liberté totale de circulation y compris vers la Cisjordanie, ainsi que des compensations par Israël pour les dégâts causés par son armée .

COMMUNIQUE DE PNGO
"Le réseau des ONG palestiniennes (PNGO) a confirmé son rejet de toute initiative qui aille contre les droits et les demandes du peuple palestinien pour en finir avec le siège injuste imposé par Israël et à rouvrir tous les passages pour faciliter le transfert des marchandises et des citoyens dans les deux sens.
Le réseau a exprimé une profonde inquiétude en ce qui concerne l’envoyé spécial des Nations Unies au Moyen Orient, M. Robert Seri, au sujet de l’entrée des matériaux de construction dans la bande de Gaza, qui a imposé des mécanismes, des pré-conditions et des restrictions sur le transport de matériaux de construction, là où des surfaces entières ont été balayées par la machine de guerre de l’occupation israélienne pendant la guerre de 51 jours.
Les ONG palestiniennes ont souligné le droit du peuple palestinien à la libre détermination et à sa libération de l’occupation israélienne qui doit être axée sur la reconstruction de la bande de Gaza selon les aspirations et les besoins de son peuple. Les ONG palestiniennes tiennent l’occupation israélienne pour totalement responsable de la destruction de la bande de Gaza et exigent des compensations pour les pertes subies.
Le réseau des ONG palestiniennes estime que l’initiative proposée par les Nations Unies soutiendrait et légitimerait le siège de la bande de Gaza, ralentissant ainsi le processus de reconstruction et négligeant les vrais besoins de notre peuple ainsi que ses exigences afin d’engager au plus vite le processus de reconstruction de tout ce qui a été détruit par l’occupation israélienne pendant les longues années de siège et d’ agression.
C’est pourquoi les ONG palestiniennes considèrent que « l’initiative de l’envoyé des Nations Unies est un échec cuisant de la communauté internationale pour demander instamment qu’Israël respecte le droit international et lève le siège, qui est une punition collective infligée à plus de 1,8 million de Palestiniens dans la bande de Gaza ».
Les ONG palestiniennes exigent de la communauté internationale qu’elle fasse tout pour en finir avec le blocus de Gaza. Elles appelent la communauté internationale à reconstruire et à rouvrir l’Aéroport International de Gaza et le port de Gaza, pour permettre aux pêcheurs de pêcher à une distance supérieure à 12 miles nautiques, et assurer le lien territorial entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, incluant Jérusalem comme unité géographique, politique et légale.
Le réseau a demandé au gouvernement unitaire palestinien de rejeter cette initiative, et de travailler énergiquement avec les différents partis politiques pour faire pression sur l’occupation israélienne afin de lever totalement le siège de Gaza et d’accélérer le processus de reconstruction selon un plan national créé et agréé par les partis concernés.
Les ONG ont exprimé le besoin urgent d’agir et de tenir l’occupation israélienne pour responsable des crimes contre le peuple palestinien ainsi que de ses violations du droit international, au lieu de récompenser l’occupation en adaptant les plans de l’occupant et en imposant des restrictions sur le processus de reconstruction, ce qui prolonge le siège et accroît la souffrance des gens. "
شبكة المنظمات الأهلية الفلسطينية
The Palestinian Non-Governmental Organizations Network « PNGO »
Tel : 00972 08 2847518 - Fax : 00972 08 2835889 -
(Traduit par Annie et Pedro pour CAPJPO-EuroPalestine)

Popularité en hausse pour le Jihad islamique

La dernière guerre contre Gaza n’a en rien changé la position idéologique et les objectifs du Jihad islamique, qui sont de résister à l’occupation et de récupérer l’intégralité de la terre de Palestine.

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Combattants du Jihad islamique, dans la ville de Gaza le 29 août 2014, lors d’un rassemblement pour célébrer ce que les militants qualifient de victoire sur Israël - Photo : Reuters/Ibraheem Abu Mustafa
Le Jihad islamique campe fermement sur ses positions, bien que sur le terrain, il ait accepté une trêve qui n’est pas en ligne avec son credo, lequel est d’appeler à une lutte ininterrompue contre les forces d’occupation.
Lors d’une interview avec Al-Monitor, Khaled al-Batsh, un des responsables du Jihad islamique, a souligné que le mouvement s’est engagé à respecter le cessez-le-feu, et il a nié toute connaissance de bombardements au mortier sur Eshkol le 16 septembre : « Nous ne sommes pas au courant de cela. Nous nous sommes engagés à respecter le cessez-le-feu conclu sous les auspices de l’Égypte, tant qu’Israël le respecte de son côté »..
Tout en soulignant la position du mouvement par rapport au cessez-le-feu, al-Batsh rappelle que le Jihad islamique est engagé dans un combat pour la libération nationale et qu’il n’abandonnera pas son droit de résister, reconnu dans les résolutions des Nations Unies.
Hassan Abdo, un écrivain proche politiquement du Jihad islamique, estime qu’il est peu probable que le mouvement modifie ses principes idéologiques et qu’il accepte par exemple l’idée d’un État basé sur les frontières de 1967. Il explique à Al-Monitor : « Cette idée est hors de question dans l’idéologie du mouvement. Le Jihad Islamique estime avoir droit à toute la terre de Palestine. Pourquoi les gens trouveraient-ils cela surprenant, alors qu’Israël exige aussi de disposer exclusivement de toute la terre de Palestine ? »
Pour Abdo, le mouvement a accepté la trêve en adoptant donc une attitude plus souple, mais cela ne reflète pas un changement idéologique dans la stratégie du mouvement et son engagement à la résistance.
La question l’indépendance est claire dans les décisions du mouvement. Le responsable du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi, a déclaré lors d’une cérémonie organisée le 11 septembre : « La décision de la guerre n’est pas dans les mains d’un gouvernement ou d’une autorité. Tout le monde sait que nous ne sommes pas un véritable État, que la Bande de Gaza et la Cisjordanie sont occupés et que l’ennemi est celui qui a commencé les hostilités. La résistance est-elle supposée s’asseoir et attendre que la décision de la guerre soit prise ? »
Abdo partage cet avis, considérant que la résistance est une option stratégique tout à fait valide. Il explique que la résistance ne participera à aucune autorité politique en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, afin de ne pas être forcée de faire des concessions politiques.
Il ajoute : « Dans le même temps, le Jihad islamique est conscient de l’importance de la trêve, et considère qu’elle est partie intégrante de la résistance. Elle implique de développer les forces de la résistance comme sa capacité à empêcher les agressions quotidiennes de l’armée israélienne. En résumé, le mouvement n’a que deux options : soit résister à l’occupation, soit se préparer à résister ».
Abdo estime que cette guerre a rendu le mouvement « plus réaliste et plus au fait des dimensions régionales et internationales, en particulier en ce qui concerne les parties qui influent les décisions, comme l’Égypte. Mais la politique n’est pas parvenue à concrétiser à la table des négociations ce que la résistance a imposé sur le terrain ».
Le journal du Jihad islamique Al-Istiqlal, qui paraît deux fois par semaine, reflète clairement la position actuelle du mouvement. Les lecteurs y trouveront rarement un article critiquant le Hamas, qui détient les rênes du pouvoir à Gaza. Dans le même temps, on y trouve de nombreux articles dénonçant l’Autorité palestinienne à Ramallah et en particulier l’ex-président Mahmoud Abbas.
Un analyste politique qui s’est exprimé devant Al-Monitor sous la condition de l’anonymat, a déclaré que cette position est en harmonie avec celle du Hamas : « Cette position a été plus marquée dans la guerre récente, dans la mesure où le mouvement a respecté la décision par le Hamas de s’engager dans la guerre et d’y mettre fin ».
« Le Jihad islamique ne voit pas Gaza comme une entité indépendante de la Palestine, et il n’approuve pas les solutions provisoires. Malgré cela, il a été d’accord sur l’exigence d’un aéroport, d’un port maritime et pour l’ouverture du passage frontalier, qui donneraient à Gaza une dimension politique indépendante. Mais le mouvement a échoué à imposer ses conditions concernant un lien entre Gaza et la Cisjordanie », dit-il encore.
Selon lui, cette alignement avec le Hamas pourrait être interprété comme une discipline nationale. Cependant, le Jihad islamique se démarque aujourd’hui dans une plus faible mesure par rapport au Hamas, ce qui suggère qu’il se prépare peut-être à participer au processus politique et, surtout, au processus de reconstruction.
Le mouvement ne revient cependant pas sur son idéologie, mais serait plutôt en train d’enfoncer ses talons dans le sol, confirmant le célèbre dicton palestinien qui dit : « partenaires dans le sang, partenaires dans la décision ».
Abdo a une opinion différente : « Le Jihad islamique considère le Hamas comme une forte et essentielle composante dans la résistance contre les forces d’occupation, et il ne souhaite pas être en désaccord avec le mouvement à ce stade ».
Il souligne que le Jihad islamique est en bons termes avec tout le spectre politique palestinien. Avec la volonté d’éviter toute rivalité avec une autre faction, il a envoyé une lettre à Abbas pour le remercier du rôle qu’il a joué pendant la guerre. « Le Jihad islamique ne prendra pas part à la bataille entre le Hamas et le Fatah », affirme Abdo.
Malgré cet accord avec le Hamas, la population de Gaza a le sentiment que pendant la guerre, le Jihad islamique a montré plus de solidarité et de sympathie pour la douleur du peuple, et qu’il était plus déterminé que les autres organisations pour mettre fin à la guerre. Ce courant de sympathie apparait dans les résultats d’un sondage réalisé dans la bande de Gaza par le Centre d’études et de recherches Watan. Après la guerre, le soutien pour le Jihad islamique a augmenté de 30,8%, et pour les Brigades Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, de 28,9%.
L’analyste politique indépendant Hani Habib a expliqué à Al-Monitor : « Le mouvement du Jihad islamique est devenu très populaire et a montré au cours de la guerre qu’il était plus cohérent, organisé et flexible. Il n’a pas fait de déclarations contradictoires et s’est profondément préoccupé des souffrances du peuple ».
Habib dit aussi que le mouvement a prouvé que ses liens régionaux n’affectaient pas ses décisions, « ce qui n’est pas le cas des autres organisations dont les décisions sont liées à des forces externes. »
Pour sa part, Batsh souligne que son mouvement a fait de grands efforts pour mettre fin à l’agression israélienne et l’empêcher d’atteindre ses objectifs. « L’occupation n’a pas atteint ses quatre objectifs : occuper Gaza, effacer la résistance, remettre le territoire aux Nations Unies et y importer un parti palestinien qui accepte la présence de l’occupation. »
Il poursuit : « Pendant la guerre, nous avons constamment parlé d’un cessez-le-feu afin de promouvoir la résistance populaire et entretenir l’espoir que l’agression allait s’arrêter. »
Abdo rappelle que le Jihad islamique a dès le début de la guerre demandé un cessez-le-feu. « La stratégie du Jihad islamique consiste à prévenir l’agression [israélienne]. Pourtant, quand celle-ci se produit, la mission du mouvement est de l’empêcher d’atteindre ses objectifs ».
Il souligne que les habitants de Gaza sont satisfaits du Jihad islamique, car c’est le groupe apparu comme le plus attentif à leur souffrance et le plus dévoué à s’opposer à la destruction catastrophique de Gaza, tandis que les actions des autres partis palestiniens étaient plus dépendantes de la situation régionale .
« Le président Mahmoud Abbas était impliqué dans un accord avec un axe régional centré sur l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Jordanie, tandis que le mouvement Hamas opérait dans l’axe Doha-Ankara-Frères musulmans. Le Jihad islamique est sorti du lot avec un programme national qui est le sien », conclut Abdo.

Asma al-Ghoul est journaliste et écrivain, du camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Israël boucle les territoires palestiniens pour Yom Kippour


Israël a bouclé les territoires palestiniens pendant 48 heures, à l'occasion de Yom Kippour, le Grand Pardon, la fête la plus sacrée du judaïsme, qui débute vendredi au coucher du soleil, a-t-on appris auprès de l'armée.
Tous les points de passage de Cisjordanie vers Israël ont été fermés à minuit (jeudi à 21h00 GMT) et rouvriront dimanche à la même heure (samedi 21h00 GMT), a indiqué un communiqué militaire.
Israël ferme systématiquement les points de passage, sauf urgence humanitaire avec la Cisjordanie et Gaza lors des principales fêtes juives, de crainte d'attentats.
Mais cette année, pour la première fois en 33 ans, la journée de Yom Kippour, consacrée au jeûne et à la prière, coïncide avec la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice célébrée de samedi matin à mardi soir.
Pendant toute la fête juive, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ne pourront donc pas se rendre à Jérusalem ou en Israël mais dès dimanche matin les points de passages seront réouverts et des aménagements sont prévus par l'armée pour permettre à quelque centaines de Palestiniens de retrouver leurs proches pour les festivités de l'Aïd, a également annoncé l'armée.
La grande inquiétude des autorités, surtout samedi, est que des membres de l'un ou l'autre des groupes religieux ne se livrent à des provocations ou qu'ils ne ressentent comme telles certains agissements.
A Jérusalem-est, théâtre chronique de heurts encore plus nombreux cet été, la police concentrera ses efforts sur le site hautement sensible de l'Esplanade des mosquées (le Mont du temple pour les juifs), troisième lieu saint de l'islam qui surplombe le Mur des lamentations, lieu le plus sacré du judaïsme, a indiqué la police.
En Israël, pendant toute la période de Yom Kippour, le trafic aérien, les transports en commun et les programmes à la radio et à la télévision sont totalement interrompus.
Les ports et les frontières terrestres avec la Jordanie et l'Egypte sont également fermés.

La Suède va reconnaître "l'État de Palestine"

La Suède va reconnaître l'"État de Palestine", a annoncé vendredi le Premier ministre Stefan Löfven, soulignant que la solution au conflit israélo-palestinien passait par la création de deux États.
"Une solution à deux États suppose une reconnaissance mutuelle et la volonté d'une coexistence pacifique. C'est pourquoi la Suède va reconnaître l'État de Palestine", a déclaré M. Löfven dans son discours de politique générale.
Cela doit se faire dans le respect "des exigences légitimes à la fois des Palestiniens que des Israéliens quant à leur autodétermination et leur sécurité", a-t-il précisé.
Le nouveau gouvernement formé vendredi, qui allie sociaux-démocrates et Verts, est plus favorable à la cause palestinienne que le précédent, qui suivait la ligne des grands pays d'Europe de l'Ouest sur la question palestinienne.
La reconnaissance de l'État palestinien, et le soutien "actif au travail de réconciliation", comptent parmi les priorités du parti social-démocrate qui souhaite également que "les crimes de guerre d'Israël soient examinés et l'occupation de Gaza levée".
Le Premier ministre n'a pas précisé si la reconnaissance par Stockholm de l'État palestinien serait soumise au vote du Parlement, où le gouvernement est minoritaire.

Nouveaux logements à Jérusalem-Est : l'UE condamne et met en garde Israël

L'Union européenne a condamné vendredi la construction de nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est, prévenant que l'avenir de ses relations avec Israël dépendra de son engagement pour la paix.
Le plan de construction de ces 2 610 logements a reçu un accord final la semaine dernière avec sa publication légale, qui précède de quelques jours le lancement des appels d'offres.
"C'est un nouveau pas très préjudiciable qui sape la perspective d'une solution des deux Etats et fait douter de l'engagement d'Israël en faveur d'une solution pacifique et négociée avec les Palestiniens", a estimé le service diplomatique de l'UE dans un communiqué.
Une solution au conflit ne pourra être trouvée "que si les parties s'abstiennent d'actions unilatérales qui changent la situation sur le terrain", a-t-il insisté, rappelant que "l'UE ne reconnaîtra pas de changements aux frontières d'avant 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem, sauf si les deux parties y consentent". "Nous soulignons que l'avenir des relations entre l'UE et Israël dépendra de l'engagement de ce dernier pour une paix durable et une solution comprenant deux Etats", a-t-il ajouté.
La poursuite de la colonisation est considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. 200 000 Israéliens vivent au côté de 306 000 Palestiniens à Jérusalem-Est, selon la municipalité israélienne de la ville.

Après Washington, Paris condamne à son tour les nouvelles constructions à Jérusalem-est

La France a condamné "avec gravité" jeudi le feu vert d'Israël à la construction de 2.610 nouveaux logements dans la colonie juive de Givat Hamatos, à Jérusalem-est, fustigeant un projet dangereux pour "la solution des deux États" israélien et palestinien côte à côte.
"Si cette décision était maintenue, elle marquerait la création d'une nouvelle colonie, pour la première fois depuis plus de quinze ans, à Jérusalem-Est", a souligné le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, dans un communiqué.
"Cette annonce vient directement menacer la solution des deux États et la vocation de Jérusalem à être la capitale de ces deux États à un moment où tous les efforts doivent converger vers la paix", a-t-il ajouté, appelant "instamment les autorités israéliennes à revenir sur cette décision". "On ne peut prétendre plaider pour une solution et, dans le même mouvement, agir contre celle-ci, sans que des conséquences en soient tirées, notamment au sein de l'Union européenne", a-t-il averti.
Recevant mercredi à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Barack Obama lui avait déjà fait part de la vive préoccupation des États-Unis à l'égard du projet de Givat Hamatos, selon la Maison Blanche.
La municipalité israélienne de Jérusalem avait approuvé ce projet en décembre 2012, mais il était resté en suspens depuis. Le plan de construction a reçu un accord final la semaine passée avec la publication légale du projet dans la presse, a rapporté l'organisation opposée à la colonisation "La Paix maintenant".
La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour régler le conflit israélo-palestinien.

L'occupation impose un cordon militaire sur la Cisjordanie

Les autorités de l'occupation israélienne ont décidé d'imposer un cordon militaire global sur la Cisjordanie occupée depuis le minuit de jeudi-vendredi jusqu'au dimanche prochain, à l'occasion des fêtes juives.
L'armée de l'occupation israélienne a déclaré dans un communiqué publié, le jeudi 2/10, qu'elle a décidé d'imposer un cordon militaire sur les régions de la Cisjordanie occupée, depuis ce minuit jusqu'au dimanche prochain à l'occasion de la fête juive "Pardon", où les Palestiniens seront empêchés d'entrer dans les territoires palestiniens occupés en 1948, en exception des cas humanitaires, selon le communiqué.
Il est prévu que l'armée de l'occupation israélienne déploiera ses forces dans les quartiers et les villages sionistes dans la ligne verte, avec l'intensif de son existence militaire dans les villes qui contiennent une présence palestinienne et juive, en crainte du déclanchement d'affrontements durant l'Aïd d'el-Adha et la fête juive "Pardon".
Dans la ville occupée de Jérusalem, l'armée israélienne a ajouté dans son communiqué que la police renforcera l'existence de ses éléments dans les différents quartiers de la ville depuis demain matin vendredi pour assurer l'arrivée des colons juifs à la mosquée bénie d'el-Aqsa et faciliter leurs incursions dans ses esplanades.

L'occupation impose un cordon militaire sur la Cisjordanie

Les autorités de l'occupation israélienne ont décidé d'imposer un cordon militaire global sur la Cisjordanie occupée depuis le minuit de jeudi-vendredi jusqu'au dimanche prochain, à l'occasion des fêtes juives.
L'armée de l'occupation israélienne a déclaré dans un communiqué publié, le jeudi 2/10, qu'elle a décidé d'imposer un cordon militaire sur les régions de la Cisjordanie occupée, depuis ce minuit jusqu'au dimanche prochain à l'occasion de la fête juive "Pardon", où les Palestiniens seront empêchés d'entrer dans les territoires palestiniens occupés en 1948, en exception des cas humanitaires, selon le communiqué.
Il est prévu que l'armée de l'occupation israélienne déploiera ses forces dans les quartiers et les villages sionistes dans la ligne verte, avec l'intensif de son existence militaire dans les villes qui contiennent une présence palestinienne et juive, en crainte du déclanchement d'affrontements durant l'Aïd d'el-Adha et la fête juive "Pardon".
Dans la ville occupée de Jérusalem, l'armée israélienne a ajouté dans son communiqué que la police renforcera l'existence de ses éléments dans les différents quartiers de la ville depuis demain matin vendredi pour assurer l'arrivée des colons juifs à la mosquée bénie d'el-Aqsa et faciliter leurs incursions dans ses esplanades.

L'occupation arrête deux jeunes de Naplouse

L'armée de l'occupation israélienne a arrêté, le jeudi soir 2/10, deux jeunes hommes palestiniens sur le barrage de Zatara, au sud de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, sous prétexte qu'ils possèdent des charges explosives.
Le site Web sioniste "Wala" a déclaré que les deux jeunes hommes ont soulevé les doutes des soldats lorsqu'ils sont arrivés au barrage et ont demandé de fouiller leurs biens, où ils ont trouvé plusieurs charges explosives avec eux.
Il a souligné que les deux jeunes hommes ont été transférés à Shen Bet pour enquêter avec eux.

49 prisonniers souffrent en détention prolongée à maintes reprises

Les tribunaux de l'occupation israélienne ont prolongé les périodes de l'arrestation de 49 prisonniers palestiniens, sous prétexte de compléter l'enquête et les procédures judiciaires.
Le club du captif palestinien a déclaré que le tribunal de l'occupation à Salem a prolongé les périodes de l'arrestation de 20 prisonniers.
Dans le même contexte, le tribunal de l'occupant israélien à al-Jalama a prolongé l'arrestation de 6 captifs.
Le tribunal de l'occupation à Ofer a prolongé la détention de 12 prisonniers pour des différentes périodes.
Le club a ajouté que le tribunal de Maskoubia a prolongé la période de la détention de 4 prisonniers, tandis que 5 autres ont été condamnés par le tribunal d'Ashkelon et deux autres dans le tribunal de "Bitah Tikva".

Les journalistes palestiniens dénoncent les attaques de l'occupation contre eux

Le syndicat des journalistes palestiniens a fermement condamné le fait que l'occupation israélienne arrête le journaliste Jihad al-Badawi du camp d'Aroub dans la province d'Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Le syndicat a critiqué dans un communiqué, publié le jeudi 2/10; l'attaque des forces de l'armée de l'occupant israélien sur un groupe de journalistes palestiniens dans la ville de Jénine et la confiscation de leurs caméras, lorsqu'ils couvraient des affrontements éclatés entre les citoyens palestiniens et les forces armées occupantes qui ont envahi la ville et son camp.
Le chef du syndicat de journalistes, Abdul-Nasser al-Najjar a déclaré que les pratiques des forces armées occupantes sont une violation des droits des journalistes à la circulation et le travail garanti par les lois internationales des droits de 'homme et une tentative de cacher leurs crimes contre le peuple palestinien.

Le syndicat des fonctionnaires appelle à une reconnaissance de leur légitimité

Khalil Al Zayan, porte-parole du syndicat a appelé le gouvernement de consensus national a reconnaitre la légitimité des fonctionnaires et à leur verser de vrais salaires surtout dans le cadre des souffrance dont ils sont sujets.
Il a déclaré que « n’importe quel rôle qui pourrait alléger les souffrance est le bienvenu, mais ce qui est demandé est de mettre fin aux souffrances qui durent depuis de longs mois. Il faut travailler pour mettre fin aux tragédies qui ont touché leurs familles »
Il a assuré que les fonctionnaires qui travaillent depuis de long mois sans percevoir de salaire, ceux qui ont travaillé malgré la guerre et les destructions, ceux-là sont  des fonctionnaires légitimes. Prendre du retard pour trouver une solution à leur problème n’est pas permis.
Depuis la formation du gouvernement de consensus national jusqu’aujourd’hui, le gouvernement n’a pas payé plus de 45 000 fonctionnaires sous prétexte qu’ils ne sont pas légitimes. Des rumeurs rapportent que des pays comme la Suisse et le Qatar ont décidé de payer ces fonctionnaires.

15 détenues à Hasharon souffrent de conditions difficiles

15 détenues palestiniennes se trouvent dans la prison sioniste Hasharon et vivent dans des conditions très difficiles notamment avant le début de l’hiver.
Un rapport de l’instance des détenus libéré publié jeudi 2/10 a rappelé que l’administration de la prison traite les prisonnière de manière contradictoire avec toutes les lois internationales qui protègent notamment les femmes. La prison ne leur accorde pas les besoins vitaux les plus essentiels à l’intérieur de la prison. Les prisonnières sont victimes de négligences médicales et sont interdites des visites familiales, elles sont exténuées par les transferts et les traitements inhumains que les geôlières leur réservent.
  Le rapport indique que les détenues sont Lina Jroubi, Fida Chibani, Nahil Abou Aicha, Rassmia Blaouna, Samaher Zineddine, Filistine Najm, Tahrir Al Qona, Wiam Assida, Shirin Aissaoui, Bouchra Al Taouil, HIba Abou Jaja, Dima Sawahra et Tharia Taha.
L’instance a appelé dans son communiqué tous les libres du monde ainsi que les défenseurs des droits de la femme à mettre en lumière les souffrances des détenues et de lutter pour les faire libérer, de ne pas les laisser seules face aux conditions de la prison sauvage dans laquelle elles subissent tous les jours des agressions surtout que l’administration de la prison les a placées juste à côté des détenues criminelles, ce qui accentue leurs souffrances.

Herzog : Netanyahu nuit à la crédibilité d'Israël dans le monde

Le chef de l'opposition sioniste Itzhaq Herzog a confirmé que l'administration américaine n’a pas confiance au Premier ministre Benjamin Netanyahu, en disant qu’il affecte la "crédibilité d'Israël" dans le monde.
Selon la radio sioniste, Herzog s’est référé, dans cette déclaration, au communiqué publié par la Maison Blanche sur la construction de colonies à Jérusalem occupée à la fin de la dernière réunion qui a eu lieu entre Netanyahu et le président Barack Obama.
Herzog a ajouté que la construction des colonies à Jérusalem occupée doit se poursuivre, mais doit se faire dans le cadre d’un plan politique et l'annonce des futures limites de la ville.

La guerre sioniste contre Gaza : cinq martyrs d’une même famille, la famille d’Abou Aytta

Durant la dernière guerre sioniste contre la bande de Gaza, la famille d’Ibrahim Abdallah Abou Aytta est allée se réfugier dans l’appartement de son fils Mahmoud, croyant que c’était le lieu le plus sûr de la maison. Mais cet appartement a eu sa part de destruction. Cinq membres de la famille y ont laissé la vie et les autres ont été moyennement blessés.
Mahmoud Abou Aytta, 30 ans, se rappelle avec beaucoup de tristesse certains détails de la tragédie de sa famille, de la tombée en martyre de sa mère, de son père, de ses deux frères et un de ses neveux. Il continue à s’occuper des blessés dont sa femme. Il dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) : « Ils ont bombardé la maison de notre voisin, celle de la famille Al-Ajrami, de façon si forte que notre maison a été touchée et nous sommes tous tombés morts ou blessés ».
La maison d’Abou Aytta est de trois étages. Elle abrite quatre familles, soit un total de dix-neuf individus dont neuf enfants et cinq femmes. Elle se trouve dans le quartier de Tel Az-Zaatar, dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.
Danger partout
Le jeudi 24 juillet 2014, les membres de la famille se sont réunis dans l'appartement d’Abou Ibrahim. L’appartement du rez-de-chaussée, ils l’avaient prise pour la pièce la plus sûre. Au départ, ils avaient entendu une explosion très forte. C’était le bruit d’un obus d’avertissement. Et c’est pour cette raison que tout le monde est descendu dans l'appartement du rez-de-chaussée.
Le massacre
Abou Ibrahim, qui parlait à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), ajoute que cinq minutes après la première explosion, une deuxième explosion a ébranlé toute la zone. Lui et ses frères Ismaël, 23 ans, et Ahmed, 31 ans, ont essayé de quitter la maison, en vain. Abou Ibrahim a perdu connaissance.
L’amère réalité
Abou Ibrahim a perdu connaissance lorsque les avions de chasse israéliens ont bombardé une maison voisine. En se réveillant, il s’est rendu compte de la tragédie de sa famille.
« Je me suis réveillé, le matin, à l’hôpital d’Al-Chifaa de Gaza. J’ai vu mon fils à côté de moi, blessé à la tête, et mon frère Ismaël, blessé partout dans son corps », dit-il.
Lorsqu’il a vu son fils et son frère, il s’est un peu rassuré, mais il ne savait pas ce qui s’était passé aux autres membres de sa famille. Il a quitté l’hôpital pour aller à la maison de son oncle où il s’est couché jusqu’à midi, étant très fatigué. C’est en se réveillant qu’il a su que plusieurs membres de sa famille sont tombés en martyre.
Il a pris connaissance de la tombée en martyre de son père Abou Aytta, 67 ans, de sa mère Jamila, 55 ans, de son frère Ahmed, 33 ans, de son frère Mohammed, 31 ans, et de son neveu Adham, 4 ans.
Les larmes ont coulé sur sa joue. Le choc était énorme. Le corps de sa mère était sans tête.
L’histoire des blessés
Puis, Abou Ibrahim s’est rendu compte qu’il n’y a pas seulement des martyrs, mais tout le monde a sa part de l’explosion. Sa femme Samer, 26 ans, a été grièvement blessée. Sa sœur Alaa, 13 ans, a perdu une partie de son crâne et a eu une hémorragie intérieure dans la tête. Sa belle-sœur, plusieurs éclats a atteint sa tête, son visage et sa main droite. Les autres membres de sa famille ont eu des blessures moyennement graves.
A leur retour vers leur maison, Abou Ibrahim et les autres rescapés ont découvert l’ampleur des dégâts. Le lieu où ils se sont abrités a été totalement détruit. Quelle tragédie !

Affrontements entre le service de la sécurité préventive et les habitants du camp d'Ein à Naplouse

Des affrontements ont eu lieu la nuit dernière entre les éléments du service de la sécurité préventive et les habitants du camp de réfugiés d'Ein, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, après la tentative d'arrestation d'un jeune homme.
Selon des témoins, le jeune homme Mahmoud Ramadan a été blessé par des tirs des membres de la sécurité préventive, tandis qu’un état de tension régnait dans le camp et la rue principale a été fermée par des pneus enflammés.
Des partis dans le mouvement Fatah ont essayé d’intervenir pour contenir la situation mais ont échoué en raison de la colère des gens à cause des actes commis par les forces de sécurité du pouvoir et leurs menaces au cours des jours précédents qu'il y’aura une opération de sécurité énorme effectuée dans les trois camps de Naplouse (Balata, al-Askar et Al-Ein), dans la ville de Kafr Kalil et dans la vieille ville de Naplouse après la fin de la fête d’Aid.

Les colons construisent une rue dans une terre palestinienne

Les colons de "Pisgat Ze'ev" du nord de la ville de Jérusalem ont construit une rue dans une terre palestinienne privée pour l’utiliser en tant qu’accès à leur colonie sachant que les palestiniens ne sont pas autorisés à l'utiliser.
Le site Web du journal électronique "Haaretz" a noté que la rue N°437, qui relie la colonie "Pisgat Ze'ev" dans le nord de Jérusalem occupée, et la rue N° 60 combine un grand trafic d'autant plus que les «colons» et les palestiniens l’utilisent. Des embouteillages se produisent aux heures de l'après-midi de tous les jours.
Le journal a ajouté que la soi-disant "administration civile" de l'armée israélienne" a confisqué plusieurs hectares de terres palestiniennes afin de mener à bien l'expansion de la rue N ° 60, sauf que les colons avaient construit une nouvelle rue par eux même.
Les colons sont autorisés à utiliser cette rue et accéder rapidement à la rue N°60 et le soir elle est fermée empêchant les palestiniens de l'utiliser.
Le journal précise que la rue a été construite par les colons sans l'autorisation des autorités d'occupation.

L’occupation assiège Jérusalem et ferme les rues et les alentours

Les forces armées de l'occupation sioniste ont imposé à l'aube du vendredi (3-10) un siège militaire sur la ville de Jérusalem et sa vieille ainsi que ses quartiers à la veille de l'Aïd al-Adha sous le prétexte d'assurer l'arrivée des colons à la cour du Mur d’al-Buraq pour célébrer le Yom Kippour juif.
La police israélienne a déclaré que «les procédures incluront la Vieille Ville de Jérusalem et la fermeture de plusieurs rues et routes du centre-ville ainsi que certains quartiers de Jérusalem, en particulier dans la ville de Silwan au sud d’al-Aqsa et al-Issawiyya. La fermeture et le siège se poursuivront jusqu'à demain (premier jour de l'Aïd al-Adha) ».
Malgré l'absence de restrictions à l'entrée des fidèles à al-Aqsa, les mesures prises par l'occupation priveraient des milliers de citoyens d’accéder à Al-Aqsa pour la prière du vendredi.
Les forces occupantes ont déployé des centaines d'éléments et d’unités spéciales à Jérusalem et ont mis en place plusieurs barricades et des points de contrôle aux portes de la vieille ville de Jérusalem et dans ses rues et routes.
Elles ont également déployé leurs patrouilles à proximité de la vieille ville ainsi que des soldats et des éléments des gardes-frontières dans les rues et les routes menant à la cour du Mur d’al-Buraq et la mosquée Al-Aqsa dans la Vieille Ville.
Ces mesures comprennent également l’installation d’un radar de renseignement en plus de la présence d'un hélicoptère dans le ciel de la ville et de la vieille ville pour assurer la protection des colons qui affluent dans la cour d'Al-Buraq en traversant la vielle ville de Jérusalem.
Des centaines de citoyens de Jérusalem ont été présents à la mosquée d’al-Aqsa à la prière de l’aube, tandis que certaines associations et institutions sont entrain d'organiser un « iftar » (coupure du jeune) collectif dans les cours d’al-Aqsa ce soir.

L’infirmière de la clinique d’al-Aqsa interdite d'accéder à la mosquée pendant deux mois

La police israélienne a empêché l'infirmière Zahra Kawes, qui travaille dans la clinique d'Al-Aqsa, de pénétrer dans la mosquée durant deux mois.
Les membres des services de renseignement et la police israéliennes ont attaqué la maison de Zahra hier soir dans le quartier de la Vieille Ville de Jérusalem et lui ont remis une convocation pour une entrevue avec un agent du renseignement sioniste.
Selon notre correspondant, Zahra Kawes a été soumise à une enquête au poste de police, "Qishleh" sur les événements qui ont lieu dans la mosquée Al-Aqsa.
Les services de renseignement de l'occupation ont accusé la citoyenne d’"incitation aux émeutes" et durant l’enquête ils lui ont livré un ordre signé par le chef de la police de Jérusalem Yossi Brianti lui interdisant d'entrer dans la mosquée Al-Aqsa pendant deux mois.

jeudi 2 octobre 2014

L’Egypte interdit des leaders de Hamas de passer vers la Tunisie

Le membre du bureau politique du mouvement Hamas chargé des relations internationales, Oussema Hamdane, a affirmé que les autorités égyptiennes n’a pas permis à des leaders du mouvement de passer vers la Tunsiie.
L’invité de la Matinale a ajouté que l’Egypte n’avait présenté aucune explication  tout en soulignant sa désolation de cette interdiction égyptienne visant les palestiniens.
Parmi les leaders qui ont été interdit de passer Moussa Abou Marzouk et Mohamed Zahhar.

Des chômeurs Palestiniens choississent l’émigration, même au risque de leurs vies

Exténués pas de piètres conditions de vie, les jeunes de Gaza prennent des risques incroyables pour fuir la Bande à la recherche du travail et de la dignité en Europe.

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Un grand nombre d’émigrants Palestiniens attendent des jours durant au niveau du passage frontalier de Rafah _ Photo : AFP
Rafah, Ville de Gaza – C’était à la télévision qu’Ahmed Abu Ayyad, 25 ans, a appris la nouvelle du naufrage tragique d’un bateau qui a coûté la vie à des centaines de migrants dont les photos des corps noyés dans les eaux Maltaises étaient diffusées en boucle.
Le jeune homme a vu qu’il y avait beaucoup de disparus, y compris des Palestiniens qu’il connait et avec lesquels il a grandi. Il pouvait clairement sentir la panique et le désespoir qui se sont vite répandus dans son quartier lorsque les familles ont commencé à pleurer leurs proches et leurs êtres chers, ignorant s’ils sont encore vivants ou déjà morts.
Mais tandis que les souvenirs sont encore frais et vivaces, et alors que les gens ne se sont pas encore remis du choc et du désastre du 13 septembre, Abu Ayyad insiste sur son souhait de voyager loin de Gaza. Après avoir vécu et surtout survécu à environ sept semaines de bombardements et de combats menés récemment par Israël, il estime qu’il n’a plus rien à perdre et que rester à Gaza lui fait plus peur que de se lancer dans une aventure périlleuse à destination de l’Europe qui, affirme-t-il, lui permettra au moins d’essayer quelques libertés, aussi simples soit-elles.
« Je rêve juste d’avoir un travail ordinaire et d’être en mesure de mener une vie digne, » souligne Abu Ayyad.
« Ici, à Gaza, je ne suis pas en mesure d’en avoir non plus, » ajoute-t-il avant d’expliquer que l’absence des droits humaines fondamentaux nourrit constamment son rêve d’aller chercher une vie qu’il ne peut avoir sous occupation israélienne et sous siège.
L’évasion
La Suède est le premier pays qui lui vient à l’esprit. En effet, le cousin d’Abu Ayyad y a émigré en 2008. Depuis, il a trouvé un travail et vit dans son propre appartement.
De ce fait, Abu Ayyad a espéré que ce lieu l’aiderait à obtenir un visa Schengen. Cependant, toutes les démarches entreprises et toutes les portes frappées ne lui ont pas été d’un grand apport. Ne trouvant plus d’issue, Abu Ayyad a décidé de recourir à la dernière chose à laquelle il pouvait penser « un voyage de la mort vers la mort. » Il sait pertinemment qu’il peut mourir s’il décide de partir, « mais c’est nettement mieux que de rester vivre comme ça, » explique-t-il.
Il poursuit : « Je suis conscient du danger qui se présente dans les tunnels reliant Gaza à l’Egypte, ainsi que le trajet qui relie le Sinaï à la Libye ensuite à l’Italie. Je pense que mes chances de réussite sont à 50/50. »
D’autres, cependant, considèrent que ceux en quête d’émigration prennent leurs désirs pour des réalités.
Un autre jeune homme, lui aussi de Gaza, estime que le « risque de mort est à 100%, » bien qu’il affirme qu’il ne tardera pas à tenter la traversée.
Tout en soulignant qu’il ne veut pas mourir, il explique que même si ses chances de périr en route vers l’Europe dépassent les 50%, cette peur représente seulement 1% de ce qu’il endure régulièrement et quotidiennement en vivant à Gaza.
« Je meurs cent fois chaque jour à Gaza, » déplore-t-il.
Jouer au football : le rêve
Depuis l’âge de 17 ans, Abu Ayyad a joué dans plusieurs équipes locales de football. Il a rapidement acquis une notoriété et a largement été présenté comme une star potentielle de l’équipe nationale Palestinienne de football.
Et qui ne rêve pas d’être l’ambassadeur de son pays ? Mais Abu Ayyad a jugé que ce parcours professionnel serait trop risqué. Si jamais Israël décide d’interdire l’équipe Palestinienne de voyager, Abu Ayyad aura perdu sa chance qui « n’aura abouti à rien. »
Face à l’incertitude accablante, il a décidé de laisser tomber le football pour commencer à chercher un emploi qui lui permettra de gagner de l’argent et de payer les soins médicaux de sa mère.
Mais Gaza souffre déjà de chômage qui a dépassé les 40%. Les rares emplois existants n’ont pas répondu à la demande d’Abu Ayyad.
Il ne lui reste donc que l’option de l’émigration, insiste-t-il, bien que sa mère malade, Umm Eyad, le supplie de ne pas prendre le risque en lui disant qu’elle préfère mourir plutôt que de le voir couler.
Umm Eyad a déjà perdu un fils, Eyad, arrêté par les Israéliens il y a de cela huit ans. Ce jour-là, il tentait de se faufiler à l’intérieur d’Israël en quête d’un emploi. La famille ne l’a plus jamais revue depuis.
L’incursion d’Eyad chez son voisin lourdement barricadé pourrait ressembler à une opération kamikaze, mais Abu Ayyad explique que son action est la conséquence du chômage, un avenir incertain, aucune perspective et sans une réelle issue.
Avec 1.8 million de Palestiniens pris au piège dans l’enclave côtière, Abu Ayyad pense que la situation est de plus en plus dure à supporter.
Il explique : « Une guerre éclate tous les deux ans. Elle tue les personnes qui nous sont chères et détruit ce que nous construisons. »
Echec
Et ce ne sont pas les passeurs qui manquent à Gaza. Abu Ayyad a par hasard rencontré un homme à Khan Younis qui lui a demandé $3.000 pour lui faciliter et arranger le voyage de Rafah au sud de Gaza jusqu’en Alexandrie en Égypte où de nombreux navires transportant des migrants tentent de gagner l’Europe.
Toutefois, Abu Ayyad a décliné l’offre. Non seulement il l’a trouvé trop coûteuse, environ la moitié du revenu personnel annuel à Gaza, mais aussi, il avait peur que les passeurs fournissent un faux cachet de la police aux frontières égyptienne à Rafah, ce qui provoquerait de sérieux problèmes et ennuis.
Au lieu de cela, Abu Ayyad a tenté, il y a quelques jours, de voyager légalement à travers le passage de Rafah, en souhaitant qu’elle soit la porte qui le mènera en Alexandrie où il pourra enfin trouver un bateau pour sa destination.
En compagnie de deux de ses amis, il a attendu pendant trois jours devant le portail de Rafah, sous le plus insupportable soleil de plomb que le mois de septembre ait jamais donné, néanmoins, le projet n’a pas abouti.
« Ils nous ont dit que nous étions des mineurs, » souligne le jeune de 25 ans qui fut contraint de retourner chez lui et recommencer à songer à une autre alternative.
N’ayant pas pu totaliser la somme de $3.000, il doit encore emprunter de l’argent qui lui facilitera son voyage. Il doit également trouver un emploi pour payer ses dettes. Mais face au manque d’opportunités d’emploi à Gaza, il lui sera difficile de préparer un voyage dans les meilleurs délais.
« Il me faut beaucoup de temps pour emprunter chaque centime à des amis ou à des personnes que je connais, » précise-t-il.
Un business pour certains
Le réseau de migration et de contrebande passe d’une personne à une autre. Il commence par l’obtention d’un visa Schengen et des passeports Européens frauduleux pour la somme de $2.500. Ironiquement, le processus est conduit par un jeune homme désespéré et qui s’ennuie et qui n’a jamais mis les pieds en dehors de Gaza. Et pour ce faire, il peut tout simplement compter sur son scanner et quelques outils de Photoshop de base pour falsifier les documents.
L’homme reconnait que des Européens vendent des vignettes originales du visa Schengen, mais le problème se pose au niveau du prix qui reste très élevé, et à leur disponibilité. Et même si quelqu’un parvient à en avoir, la vignette ne lui garantit pas l’entrée dans le pays Européen choisi.
Dans le même contexte, un consul européen a informé MEE que ce type de visas frauduleux peut facilement être identifié, notamment après l’introduction, sur demande des États Européens, de la mesure de prise digitale des empreintes.
Mais tous les aéroports européens ne disposent pas d’équipement destiné à ce type de visas ; une bonne nouvelle pour les passeurs qui manipulent tant de jeunes désespérés dont le voyage sera certainement de plus en plus difficile.
En effet, la mort d’une centaine de personnes suite au dernier naufrage en date a poussé les autorités égyptiennes et gazaouies à reprendre le contrôle des zones frontalières afin de faire face au trafic des humains.
Dans une déclaration faite à MEE, le porte-parole du Ministère de l’Intérieur de Gaza, Iyad al-Bizm, a affirmé que la sécurité a été renforcée dans le but d’éradiquer et arrêter les passeurs et contrebandiers qui sont en train d’aider les jeunes de Gaza à émigrer.
Quant à ceux qui ont réussi à se frayer un chemin hors Gaza, ils sont confrontés à un voyage de plus en plus périlleux bien avant qu’ils ne parviennent à leurs bateaux en Égypte.
Le Ministre de l’Intérieur Palestinien a déclaré que plusieurs Palestiniens ont été attaqués par des voyous égyptiens en cours de route. Ils sont souvent battus, volés et dépouillés de leur argent et de leurs papiers puis délaissés avec le minimum de documents consulaires puisque, de toutes les façons, ils sont entrés clandestinement.
Abu Ayyad ne connaît que très bien cette histoire puisque l’un de ses amis a été passé à tabac par un groupe de voyous brutes alors qu’il traversait le Désert du Sinaï. Malgré cela, Abu Ayyad s’accroche à son rêve et réitère que quels que soient les obstacles, jamais il n’abandonnera l’idée de partir. « La vie devient impossible ici, je vais essayer une, deux fois et même dix fois jusqu’à ce que je réussisse. »
Bien que la mission d’Abu Ayyad soit partagée par beaucoup de jeunes Palestiniens, elle ne manque pas de susciter la colère et le ressentiment de beaucoup d’autres.
Pour Mohamed Abu-Hamra, 21 ans, le gouvernement a pris la bonne mesure de sévir contre les candidats à l’émigration, et qu’il ne faut ménager aucun effort pour empêcher les jeunes de Gaza de partir.
Il explique qu’en dépit de la pauvreté et du danger, il est inacceptable de permettre à Israël de gagner de cette façon, en vidant Gaza de ses jeunes cerveaux et talents.
Il précise : « Si nous restons forts et unis, les Palestiniens réussiront un jour à retravailler dans leur propre terre. »
Toutefois, Abu-Hamra reconnait que l’idée de départ lui a déjà traversé l’esprit et se souvient que ses chances n’ont pas été meilleures que celles d’Abu-Ayyad.
Pour rappel, Abu-Hamra travaillais dans les tunnels lorsque les troupes égyptiennes ont entamé, il y a quelques années, leurs mesures de répression.
La situation se faisant de plus en plus dure, il a décidé de passer son permis de conduire afin d’avoir une source de revenu supplémentaire. Cependant, les prix du carburant ont vite augmenté en flèche à la suite de la fermeture des tunnels et la conduite est devenue un luxe pour la plupart des gens de Gaza.
C’est ainsi qu’Abu-Hamra a décidé de se rabattre sur son ancienne formation qu’est constructeur de dalles. Sauf que peu de temps après, Israël a interdit l’entrée du ciment à Gaza, une décision qui a fermé cette voie également.
Et finalement, il a pris la décision de demander son passeport Palestinien. Hélas, la frontière avec l’Égypte venait d’être fermée ; l’unique ouverture sur le monde extérieure a, elle aussi, été close.
Abu-Hamra a, par désespoir, emprunté 1000 shekels ($270) pour élever des lapins. Manque de chance, l’unique centrale électrique qui permet à la Bande de purifier l’eau potable, la centrale hydraulique, a été détruites par les bombes israéliennes qui se sont abattues sur Gaza pendant 50 jours de guerre. Résultat : les lapins sont morts par déshydratation.
Poursuivi par la malédiction, il a également perdu le tuck tuck d’occasion, acheté avec un prêt. Le tricycle s’était écrasé sous les décombres, enterrant ainsi le dernier moyen qui permet à Abu-Hamra de bricoler et d’avoir un métier dans la Bande de Gaza.
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Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.:
http://www.middleeasteye.net/in-dep...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

Leïla Shahid ambassadrice de la Palestine, encore

Recueilli par Claire HAUBRY.
Elle était hier au théâtre dans le cadre de la semaine culturelle palestinienne. Celle qui appelle au courage politique, aime aussi parler littérature : « Parce que la culture dit la richesse et les potentiels d'un peuple. »

Entretien
Leïla Shahid, 65 ans, ambassadrice de la Palestine auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg.

Qu'avez-vous pensé de l'emploi du terme « crime génocidaire » par le président palestinien, Mahmoud Abbas, au sujet de la guerre menée cet été à Gaza ?

Le président a exprimé ce que ressent la population, celle de la diaspora comme celle des territoires occupés. Il y a un ras-le-bol de la démission de la communauté internationale face au viol des droits et des résolutions depuis 47 ans. La tragédie de cet été, avec 2 150 personnes tuées, est le dernier chapitre d'une stratégie de destruction. On nous parle de provocation mais nous serions des traîtres si nous ne mettions pas les vrais mots sur ce qui est en train de se passer.

Êtes-vous toujours une ambassadrice de la paix ?

Ce n'est pas un titre qui me convient au sens où moi, je ne peux pas apporter la paix. Ce n'est pas quelque chose qui viendra parce qu'on le souhaite gentiment. La paix sera la conséquence de décisions politiques : le retrait de l'armée qui est la cause de la guerre, la reconnaissance de nos droits et la garantie de véritables négociations. La communauté internationale peut et doit agir comme elle l'a fait dans les Balkans contre Milosevic. Songez que ce qui vient d'être détruit, avait été construit en partie avec l'aide de l'Union européenne, et qu'il faudra 30 ans pour reconstruire !

Redoutez-vous une nouvelle montée de la violence ?

Oui. Le sentiment d'injustice fait que le mot paix n'a plus de sens en Palestine. Or, elle n'est pas sur un nuage : le contexte régional où se développe la barbarie - je parle bien sûr de Daesch qui décapite tous ceux qui ne pensent pas comme eux - c'est le résultat de la politique américaine qui a laissé détruire des fondements qui auraient pu empêcher le terrorisme. Comment ne pas voir là une bombe à retardement ? Au contraire, il faut de la modernité, pour ne pas avoir une Méditerranée à deux vitesses, avec un sud passéiste...

La raison de votre venue à La Roche-sur-Yon, c'est une intervention sur la littérature palestinienne. Comment la voyez-vous ? Quel peut être son rôle ?

Le conflit n'est pas complexe, comme on le dit trop souvent. En revanche, la littérature exprime la complexité humaine et c'est sa grande qualité. Le Grand R a eu une bonne idée car, avec Elias Sanbar (1), nous allons évoquer notamment Mahmoud Darwich, un poète qui touche parce qu'il fait appel aux émotions. Dans mon travail, j'ai souvent été frappée par l'impact du théâtre, de la littérature, de la musique : avec eux, les gens comprennent plus vite qu'avec nos histoires de dates et d'analyses politiques. C'est d'ailleurs impressionnant de voir à quel point la culture a explosé ces dernières années. Elle n'est pas figée. Elle exprime à la fois la richesse et les potentialités d'un peuple.

(1) La rencontre a eu lieu hier soir au théâtre municipal. Aux côtés de Leïla Shahid et d'Elias Sanbar, historien poète essayiste et ambassadeur de Palestine à l'Unesco, il y avait notamment les écrivains Olivier Rohe et François Beaune.

Les Régions reportent une mission en Israël

La mission économique tri-régionale multisectorielle prévue en Israël en décembre 2014 va être reportée, a indiqué mardi dans un communiqué Cécile Jodogne, la secrétaire d'Etat bruxelloise en charge du Commerce extérieur.
"A la suite des récentes rencontres entre les trois administrations d'export et d'investissement (BIE, AWEX et FIT), les Régions se sont mises d'accord pour que la mission économique en Israël n'ait pas lieu en 2014", précise le texte.
La situation toujours difficile dans la région et le faible nombre d'entreprises inscrites sont les raisons évoquées pour expliquer ce report. La mission avait été approuvée par le précédent gouvernement régional bruxellois, le 18 novembre 2013, après avis du comité consultatif du commerce extérieur.
La mission multisectorielle devait rassembler des entreprises bruxelloises, wallonnes et flamandes ainsi que des attachés commerciaux à Tel Aviv. Il ne s'agissait pas d'une mission ministérielle.

ONU: projet de résolution pour "un retrait total d'Israël des Territoires"

Si les Américains apposent leur veto, Abbas se tournera vers la Cours pénale internationale
Timothy A. Clary (AFP)"Palestinian president Mahmud Abbas addresses the 69th Session of the UN General Assembly on September 26, 2014 in New York"Timothy A. Clary (AFP)
Le brouillon d'une motion conjointe palestino-arabe demandant l'évacuation totale d'Israël de Cisjordanie et de Jérusalem-Est d'ici novembre 2016, a été déposé mercredi sur le bureau du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Ce projet de résolution devrait être prochainement soumis au vote du Conseil de sécurité, apprend-on mercredi.
Le texte de la motion établit que l'évacuation israélienne doit se dérouler "le plus rapidement possible dans la cadre du délai imparti, n'excédant pas le mois de novembre 2016 avec l'indépendance et le souveraineté de l'Etat de Palestine et le droit à l'autodétermination du peuple palestinien".
Le projet demande à "toutes les parties de respecter leurs obligations en vertu du droit internationel humanitaire, y-compris la Convention de Genève relative à la Protection des civils en temps de guerre datant d'août 1949".

Il exige également "la fin de toutes les opérations militaires israéliennes, des représailles, des déplacements forcés de civils, de tous les actes de violence et des hostilités".
Le groupe arabe qui a rédigé le texte pourrait néanmoins décider de ne pas le soumettre au vote du Conseil de sécurité s'il estime, ce qui risque fort probablement d'être le cas, que les Etats-Unis y apposeront leur veto.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est dit déterminé à passer outre les objections américaines à ses projets diplomatiques concernant "l'occupation israélienne", même si la relation avec Washington est déjà tendue.
M. Abbas, de retour de New York où il a évoqué lors d'un discours véhément devant les Nations unies son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix avec les Israéliens, a ainsi prévenu qu'il ne "renoncerait pas", malgré la réprobation américaine, à adhérer à la Cour pénale internationale en cas de "veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne".
"Les relations avec l'administration américaine sont tendues", a-t-il dit dans la nuit de mardi à mercredi à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie). Il a qualifié de partiale la réaction américaine à son discours à l'ONU.
Les Etats-Unis ont jugé offensant son discours réclamant "la fin de l'occupation israélienne et l'indépendance de l'Etat de Palestine et accusant Israël de génocide et d'apartheid".
"La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide", a dit M. Abbas. "Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis", a-t-il dit.
"L'atmosphère est tendue (...) et il n'est pas dans notre intérêt de la tendre davantage. Mais en même temps, je maintiens que nous ne pouvons pas revenir sur notre décision de présenter une résolution au Conseil de sécurité", a-t-il martelé.
"Des discussions sont en cours avec certains pays, arabes et autres, pour un vote d'ici trois semaines sur un projet de résolution prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien indépendant dont la capitale serait Jérusalem-Est", a-t-il encore déclaré.
"Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation: un an, deux ans, trois (...) Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations", a-t-il promis. Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte politique et nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs.
M. Abbas a admis ne pas avoir la garantie de recueillir les voix des neuf membres nécessaires pour l'examen d'un projet de résolution et, si nous les obtenons, il est fort probable que les Etats-Unis opposeront leur veto.
"Dans ce cas, nous irons devant les organisations internationales et en premier lieu nous signerons le Statut de Rome pour adhérer à la Cour pénale internationale. Simultanément, nous réexaminerons tous les accords avec Israël et notamment la coopération sécuritaire", a-t-il menacé.
Depuis qu'il a obtenu le statut d'observateur à l'ONU en 2012, l'Etat de Palestine menace de rejoindre la CPI, ce qui lui permettrait de poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.
Evoquant le récent accord entre son parti le Fatah, et son rival islamiste du Hamas, qui contrôle toujours Gaza, M. Abbas a d'autre part assuré que le gouvernement d'union, accepté par les deux partis, se rendrait à Gaza peu avant une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction prévue le 12 octobre au Caire.
"L'Autorité palestinienne et le gouvernement d'union seront les seuls responsables de tout ce qui entrera à Gaza, tandis que l'ONU sera responsable de surveiller l'utilisation des matériaux de construction", a-t-il précisé.

Pourparlers secrets entre l'AP et Israël

Abbas Momani (AFP)"Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah à Ramallah le 3 juin 2014"Abbas Momani (AFP)
Des responsables israélien et palestinien auraient mené des pourparlers directs et secrets à Ramallah en marge de ceux tenus au Caire, a révélé mardi soir le site israélien Ynet.

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah aurait rencontré un haut responsable israélien et les deux hommes auraient discuté d'une série de possibles mesures humanitaires envers les résidents de la bande de Gaza, notamment l'octroi de permis d'exportation de marchandises vers la Cisjordanie, ce qui pourrait stimuler un sérieux relent de l'économie dand l'enclave palestinienne.
La possibilité pour les Gazaouis de sortir de l'enclave palestinienne pour étudier en Cisjordanie ou à l'étranger a également été soulevée, ainsi que la possibilité de permettre aux hommes de 60 ans et plus de se rendre à Jérusalem lors des fêtes musulmanes
Par ailleurs, les pourparlers au Caire mettent l'accent sur la reconstruction de Gaza, une tâche sur laquelle le Hamas et le Fatah se sont mis d'accord pour qu'elle incombe au gouvernement d'union nationale palestinien. Les négociations portent également sur l'exportation des produits de Gaza à l'étranger et sur l'avenir de l'ouverture et du contrôle des postes frontaliers.
Des responsables israéliens ont déclaré à Ynet que la réunion n'indique aucun changement dans la politique israélienne et qu'aucun détail additionnel de sera fourni.

Police palestinienne

Dimanche, des dirigeants palestiniens ont confié au site israélien Walla! qu'un accord de principe avait été conclu entre le Hamas et le Fatah pour le déploiement de 3.000 policiers de l'Autorité palestinienne (AP) dans la bande de Gaza. Les policiers devraient être envoyés le long de la frontière avec Israël et de celle entre Gaza et l'Egypte, ainsi qu'aux passages frontaliers.
Cependant, les sources ont souligné que les détails techniques de l'accord n'ont pas encore été exposés ni discutés avec Israël, qui est censé approuver le transport à partir de Ramallah de milliers de policiers palestiniens sur son territoire vers la bande de Gaza.
AFP"A Palestinian policeman attaches a picture of President Mahmoud Abbas to a police car during a parade in the West Bank town of Hebron, 2009"AFP

Un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, et le chef de la délégation du Fatah, Azzam al-Ahmad, ont confirmé qu'un accord avait été conclu après deux jours de discussions au Caire. "Le gouvernement d'unité supervisera les points de passage (...) pour faciliter la reconstruction de la bande de Gaza", avait alors déclaré Abou Marzouk.
Il avait ajouté que les deux factions ont convenu de créer un mécanisme pour permettre l'entrée de matériaux de construction dans la bande de Gaza.
Les deux mouvements ont également trouvé une «solution au problème des salariés", selon les propos d'Abou Marzouk, se référant aux accusations du Hamas selon lesquelles l'AP n'avait pas payé les employés du gouvernement à Gaza.