lundi 4 août 2014

Israël brise sa propre trève et poursuit ses tueries dans Gaza

Al-Akhbar
Une trêve de sept heures en vertu de laquelle Israël stopperait son agression sur la bande de Gaza a été immédiatement rompue lundi après que les forces d’occupation aient bombardé une maison dans la ville de Gaza, tuant un enfant et blessant 30 autres personnes.
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Des Palestiniens retirent le corps d’une fillette de huit ans, des décombres d’une maison bombardée par un avion de guerre israélien dans le camp de réfugiés de Shati dans la ville de Gaza, le 4 août, 2014 - Photo : AFP/Marco Longari
La frappe a touché une maison dans le camp de réfugiés de Shati en bord de mer, tuant un enfant de huit ans, une fillette, a déclaré à l’AFP Ashraf al-Qudra, porte-parole des services d’urgence.
Les témoins et plusieurs correspondants de l’AFP ont déclaré avoir entendu le sifflement d’un missile tiré par un avion de combat F16 avant qu’il ne s’écrase dans une maison coincée entre deux immeubles de grande hauteur à l’intérieur du camp.
Selon un correspondant de l’AFP, l’attaque a eu lieu à 07h06 GMT - soit six minutes après le début de la supposée trêve israélienne.
Avec seulement une ruelle étroite menant à la maison, il n’était pas possible d’amener de l’équipement de secours sur les lieux, et une longue lignée de gens ont dégagé les morceaux de gravats en se les passant de la main à la main.
La frappe a littéralement écrasé la maison, laissant seulement un espace très étroit aux sauveteurs pour y pénétrer à l’intérieur, dont certains ont été jusqu’à se blesser dans l’effort, dit le correspondant.
De l’intérieur, ils ont réussi à tirer le corps d’une fillette portant encore un pyjama, dont la colonne vertébrale semble avoir été brisée en plusieurs endroits, et les sauveteurs luttent pour retirer le corps sur une civière, a-t-il encore dit.
Israël a annoncé un cessez-le feu temporaire à la suite d’une réaction assez forte de Washington après un bombardement israélien de dimanche qui a tué 10 personnes ce dimanche dans une école des Nations Unies.
« La trêve qu’Israël a déclarée est unilatérale et vise à détourner l’attention des massacres israéliens. Nous n’avons aucune confiance et nous exhortons notre peuple à faire preuve de prudence », a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri.
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Une fillette palestinienne pleure auprès de son père, soigné à l’hôpital al-Shifa à Gaza après avoir été blessé dans un raid aérien israélien sur le camp de réfugiés de Shati, le 4 août 2014 - Photo : AFP/Mohammed Abed
Un responsable israélien a prétendu que le cessez-le feu entre 10 et 17 heures (heure local) s’appliquerait partout, sauf dans les zones de la ville de Rafah où les forces d’occupation ont commis des massacres, tuant et blessant des centaines de personnes après que trois soldats soient morts dans une embuscade de la résistance palestinienne ce vendredi.
Juste avant la trêve, Israël a lancé tôt ce lundi de nouvelles frappes sur Gaza, massacrant au moins 16 personnes, dont un commandant du Jihad islamique.
Les responsables des services de santé dans Gaza disent que 1819 Palestiniens, des civils dans la grande majorité d’entre eux, ont été tués et plus d’un quart des 1,8 millions d’habitants de l’enclave appauvrie ont été déplacés. Trois mille maisons palestiniennes ont été détruites ou endommagées.
Beaucoup des personnes enfuies de chez elles ont trouvé refuge dans des centres gérés par les Nations Unies, dont une école de Rafah où 10 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens de ce dimanche.
Un tollé international contre les Israéliens s’en est suivi. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a qualifié "d’outrage à la morale et d’acte criminel" et a appelé à ce que des comptes soient demandés aux responsables de ce qui est « une violation flagrante du droit international humanitaire ».
Les États-Unis, qui soutiennent activement la campagne de terreur d’Israël dans la bande de Gaza, ont dit être « consternés » par le « bombardement honteux » dans une tentative apparente de cacher leur responsabilité dans l’agression qui dure depuis 28 jours.
Israël a perdu officiellement perdu 64 soldats au combat et trois civils suite à des tirs de roquettes au sud d’Israël.
4 août 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu

Il n’y a nulle part où se réfugier dans Gaza

Mohammed Omer
D’après les Nations Unies, 215 000 Palestiniens sont actuellement à la recherche de refuge dans les installations de l’ONU, alors que 133 écoles ont été bombardées depuis le lancement par Israël de l’ « Opération Bordure Protectrice. »
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Un garçon Palestinien qui essaie de prendre avec lui ce qui reste de ses effets personnels suite au bombardement de sa maison par Israël - Photo : MEE/Mohammed Asad
Ville de Gaza – « Netanyahu a transformé nos maisons en ruines, et nos quartiers en villes fantômes, » déplore Anaam Bannar, une Palestinienne sans-abri et âgée de 56 ans.
Banner n’a plus où aller, excepté des écoles sélectionnées de l’UNRWA où les gens peuvent trouver refuge avant qu’Israël ne les prennent, elles aussi, pour cible. Il y a dix jours, la maison de Bannar a été complètement rasée par des obus de chars israéliens. Lorsqu’un cessez-le-feu de 12 heures a été décrété, la quinquagénaire est retournée chez elle, non sans précaution, et là, elle a retrouvé un décor méconnaissable. Elle n’arrivait plus à retrouver l’endroit où se tenait son domicile, ni de repères familiers capables d’identifier ce qui était il y a à peine quelques jours sa maison et son environnement.
Les Gazaouis sont corps et âmes épuisés et terrorisés par trois semaines d’horreur et de traumatisme. Les plus chanceux qui sont encore en vie ont absolument tout perdu et n’ont plus aucun refuge sûr pour les dissimuler des bombardements militaires israéliens intensifs. En fait, c’est toute la Bande de Gaza qui est dans la ligne de mire d’Israël.
« Vous pouvez courir dans n’importe quelle direction que vous voulez, cela ne vous protègera pas. Vous êtes une cible parce que vous êtes Palestinien, » explique Bannar. Durant la guerre israélienne sur Gaza de 2008-9, dénommée « Opération Plomb Durci, » Bannar avait perdu son époux et quatre de ses frères dans le même massacre. Une perte qui a plongé la famille dans un deuil et un chagrin profonds. Aujourd’hui, c’est sa maison qui paie les frais, ce qui l’amène à se demander pourquoi est-elle toujours sur la liste israélienne des civils à martyriser.
Pour Inshirah Abuelkas, 56 ans également, il est difficile d’envisager ce qu’Israël considère comme cible, puisqu’elle-même n’a aucun lien avec la résistance ni aucune affiliation aux groupes militants. Elle est une simple habitante de Gaza.
« N’ayant pas réussi à mettre la main sur les combattants de la résistance, les Israéliens s’acharnent sur nous et punissent les civils en bombardant nos maisons, nos familles et nos enfants. »
Elle raconte comment elle a fui les mortiers israéliens qui ont fait un massacre dans le quartier Shejaia, en direction d’un nouveau refuge dans l’école Rafedeen de la Ville de Gaza. Mais même dans cette école, la famille ne peut échapper aux attaques et ses enfants sont pourchassés par les fusillades.
« Où irons-nous à la rentrée des classe en septembre ? » Une voisine prend la parole et suggère : « Il ne nous reste que la plage… » avant qu’une autre personne l’interrompt « Non, souviens-toi, Israël a tué quatre enfants qui jouaient sur la plage en tirant des missiles sur eux à partir de ses navires de guerre. »
« A la nuit tombée, lorsque les drones planent, nous sommes frappés par les bateaux de guerre israéliens. En plein jour, ce sont les F16 qui prennent la relève, » raconte-t-elle.
Le débat sur la sécurité n’aboutit jamais et revient toujours à la case départ car personne ne connait d’endroit sûr pour se réfugier, que ce soit les maisons, les écoles, les hôpitaux, les parcs, les cimetières, les plages, les mosquées ou les églises. Toutes ces zones sont bombardées par Israël.
« Se rendre et partir définitivement n’est pas Palestinien, c’est pourquoi, il est hors de question de prendre en considération cette option. C’est notre terre, notre maison ; nous appartenons à cet endroit et nous y resterons. »
Quelques jours auparavant, Israël a bombardé une autre école de l’UNRWA, préalablement désignée comme un « refuge sûr. » Cet acte barbare a tué au moins 16 personnes et a blessé des centaines de civils qui s’étaient réfugiés dans cette école après avoir reçu l’ordre de l’armée israélienne de quitter leurs maisons.
L’ONU rapporte que 215 000 Palestiniens, soit plus de 10% de la population de Gaza, cherchent actuellement refuge auprès des installations de l’UNRWA. Une situation humanitaire des plus déplorables évoquée par le porte-parole de l’UNRWA, Chris Guiness, dans une interview accordée hier (2/8/2014) à un média international et au terme de laquelle, il n’a pas pu se retenir et a éclaté en sanglots.
En tant qu’épouse et mère de 12 enfants, Abuelkas affirme qu’elle ne connait aucun endroit sûr où s’abriter. La menace continue d’Israël et l’absence de moyens de protection la poussent à compter ses enfants toutes les minutes pour s’assurer qu’aucun d’entre eux ne sorte du refuge fragile de l’école.
L’ONU a par ailleurs signalé que 133 écoles ont été ciblées par les obus de chars israéliens. Gaza est une petite bande de terre bondée, avec 1,8 million de civils. Elle est considérée comme étant la zone résidentielle la plus surpeuplée de la planète, dont les habitants ne peuvent même pas fuir pour les pays voisins à cause du bouclage et du contrôle par l’occupation israélienne de toutes les frontières et de l’espace aérien. C’est comme tirer sur une vache dans un couloir !
Zone tampon
L’enclave côtière est une petite parcelle de terre de 41 km de long (25 miles) et de 6 à 12 km de large (7 à 7.5 miles). A l’Est, les Gazaouis sont cernés par les chars tirant des obus, les mortiers, les canons et les tireurs embusqués israéliens destinés à renforcer une « zone tampon » de plus en plus élargie. A l’Ouest, les Gazaouis font face aux navires de guerres israéliens et leur zone de pêche est estimée à seulement 3 miles marins au mieux, et lorsque c’est relativement calme. A la frontière nord avec Israël se trouve une autre zone tampon militaire et de nombreux checkpoints. Au Sud, à Rafah, Gaza est également bouclée, mais par l’armée égyptienne qui obéit aux ordres du gouvernement israélien.
Israël avait déclaré une « zone tampon » de trois kilomètres à l’intérieur de la frontière Gazaouie avec Israël. Étant donné la taille minuscule de Gaza, la zone tampon s’étend sur 44% du territoire de Gaza, et chaque personne s’y aventurant est considérée comme ayant été dûment avertie de quitter les lieux, assumant sinon les risques et le danger de mort découlant de sa présence dans cette zone.
Le bilan meurtrier d’Israël s’élève à 1730 Gazaouis et 9200 blessés. Ces chiffres alarmants ont largement dépassé la longue liste des crimes israéliens commis durant l’Opération Plomb Durci de 2008-9, lorsque Gaza a perdu 1417 de ses enfants.
Abuelkas précise : « Quoi qu’il en soit, nous restons toujours la cible d’Israël même si nous tentons de trouver un ’refuge sûr’. »
Les parents ayant des enfants handicapés craignent d’envoyer leurs enfants dans les centres de réhabilitation puisque plusieurs de ces centres médicaux n’ont pas échappé à la machine meurtrière israélienne.
Abuelkas ajoute que les Israéliens possèdent des bunkers où s’abriter, contrairement aux gens de Gaza où les enfants n’ont que les bras de leurs mères pour se cacher des horreurs. Hélas, l’armée israélienne n’est pas prête de comprendre ni d’avoir un minimum de considération pour ce langage et cette notion.
Elle conclut : « Nous demandons à nos frères et sœurs arabes de nous soutenir et de nous aider. Mais nous nous sentons abandonnés par eux. »
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* Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.
3 août 2014 – Middle East Eye – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/n...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

S’inspirer de Gandhi n’a jamais été une option en Palestine

Ramzy Baroud
L’Occident fait la leçon aux Palestiniens sur les pièges de la « lutte armée », mais l’Histoire montre que lorsque les chars israéliens grondent dans Shujaiya, Jabalya ou Maghazi, ce n’est guère le moment de se coucher à plat-dos et de chanter « nous vaincrons ».
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Famille fuyant les bombardements israéliens dans Gaza. La violence des troupes israéliennes d’occupation s’exerce toujours de façon extrême, quel que soit le mode de résistance adopté par les Palestiniens - Photo : Reuters
« Où est le Gandhi palestinien ? Dans une prison israélienne, bien sûr ! » était le titre d’un article de Jo Ehrlich publié dans Mondoweiss le 21 déc 2009. Cet article a été écrit presque exactement un an après qu’Israël ait interrompu une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza, l’opération Cast lead (27 décembre 2008 au 18 janvier 2009) qui était restée jusqu’à aujourd’hui l’attaque israélienne la plus meurtrière contre le territoire assiégé depuis de nombreuses années.
Ehrlich relativisait la question d’un « Gandhi palestinien », tout en répondant à l’approche paternaliste adoptée par d’autres sur ce concept : « Je ne prends part en aucune façon à cette discussion sur le Gandhi palestinien, car je pense que c’est en réalité une sorte de diversion à connotation raciste. Mais parfois, il vous faut rire pour ne pas pleurer ... », écrit-il dans son introduction.
En effet, la notion de « Gandhi palestinien » a été et reste ignorante, paternaliste et raciste. Mais la question est cependant incontournable, surtout pour les personnes qui se considèrent comme des « militants pro-palestiniens ».
La dernière guerre d’Israël - l’opération Protection Edge - a dépassé Cast Lead en termes de durée, du nombre de meurtres, de niveau de destruction - et d’horreur dans les attaques contre les civils - et la question du Gandhi [palestinien] semble moins pertinente que jamais.
Pour comprendre pourquoi, il faut d’abord examiner la raison pour laquelle il était demandé avant toute chose aux Palestiniens de produire une alternative non-violente dans le style de Gandhi dans sa lutte pour la liberté.
La deuxième Intifada palestinienne (le soulèvement) de 2000 à 2005 a subi une réplique israélienne extrêmement violente. Les dirigeants israéliens de l’époque voulaient envoyer un message au dirigeant palestinien du moment, Yasser Arafat, signifiant qu’ils ne toléreraient aucun acte de défiance collective. Israël était convaincu qu’Arafat avait organisé l’Intifada afin de renforcer sa position politique dans des « pourparlers de paix » qui se sont avérées totalement inutiles.
Pris dans une situation impossible où ils faisaient face à une machine de guerre israélienne alimentée directement par les États-Unis - et manquant de foi en leurs dirigeants - les Palestiniens ont eu recours aux armes, utilisant les attentats suicides ainsi que d’autres méthodes violentes.
La tactique a soulevé beaucoup de controverse - en raison du nombre de morts parmi les civils israéliens - et elle a été rapidement exploitée dans la propagande israélo-occidentale pour justifier a posteriori l’occupation militaire israélienne et ses tactiques militaires si violentes.
Ceux qui osaient replacer la violence palestinienne dans son contexte ou qui soulignaient que beaucoup plus de civils palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne se sont vus exclure des médias et parfois considérés comme un obstacle par ceux qui ne voulaient voir les Palestiniens que comme des victimes .
Beaucoup d’occidentaux (des présidents, des soit-disant philosophes, des journalistes, des militants des médias sociaux) ont discuté du sujet [de la violence] avec passion. Le fait que peu de pays occidentaux aient vraiment connu une lutte de libération nationale anti-coloniale dans leur histoire moderne, et donc n’ont pas une réelle compréhension de l’humiliation et de la colère vécue dans ces pays, semblait de peu d’importance. Certains étaient tout simplement préoccupés par Israël et rien d’autre, tandis que d’autres voulaient préserver l’image de la Palestine comme victime, malheureuse et éternellement occupée.
L’illustration le plus flagrante de ce vocabulaire était le discours du président américain nouvellement élu Barack Obama, sur ​​une estrade de l’université du Caire, le 4 Juin 2009, où il envoya aux Palestiniens un message méprisant, insensible et en même temps très à côté de la plaque :
« Les Palestiniens doivent renoncer à la violence.La résistance par la violence et le meurtre est erronée et elle ne réussit pas. Pendant des siècles, les Noirs en Amérique ont souffert des coups de fouet comme esclaves, et l’humiliation de la ségrégation. ...
Mais ce n’était pas la violence qui a permis de gagner des droits pleins et égaux. Cette même histoire peut être racontée par des peuples de l’Afrique du Sud à l’Asie du Sud, de l’Europe de l’Est à l’Indonésie. C’est une histoire avec une vérité simple : la violence est une impasse. »
Le message d’Obama peint la lutte palestinienne comme une anomalie parmi de parfaitement pacifiques luttes de libération nationale dans le monde entier. Ce message était bien sûr complètement faux.
Le président des États-Unis, soit ne connaissait, soit voulait ignorer une histoire palestinienne de résistance non-violente qui remonte aux années 1920 et 1930 - et sans doute bien avant cela.
Obama comme beaucoup d’autres, ne parvient pas à reconnaître à quel point Israël a employé une violence extrême - en utilisant des armes que les États-Unis n’ont cessé de fournir à Tel-Aviv - pour soumettre la résistance palestinienne. Les armes de Washington ont également aidé Israël à maintenir relativement aisément une occupation militaire et de florissantes colonies juives sur des terres volées aux Palestiniens.
Mais le point décisif dans la discussion était la deuxième Intifada qui a entraîné une terrible violence israélienne qui a fait des milliers de morts palestiniens. Les implications politiques de l’insurrection étaient également très importantes, car elle divisait les Palestiniens entre ceux qui étaient intimidés par les tactiques israéliennes pour les soumettre (les soi-disant modérés), et ceux qui voulaient résister (les ainsi-nommés radicaux).
Depuis près de 10 ans maintenant, le débat fait rage. Certains ont condamné d’emblée toute résistance armée palestinienne, d’autres ont critiqué et placé sur un pied d’égalité la violence israélienne et celle du Hamas, tandis qu’un autre groupe expliquait la futilité de la lutte armée face à un pays disposant des armes nucléaires.
Ce débat a pris place dans les journaux en ligne et les médias sociaux, mais il peine à s’imposer parmi les Palestiniens ordinaires, en particulier ceux de la bande de Gaza. Les intellectuels de Gaza ont toujours débattu de nouvelles idées sur la façon de construire la solidarité internationale pour mettre fin au siège israélien, pour faire passer leur message au monde, allant même jusqu’à s’interroger sur le moment le plus adéquat pour tirer des roquettes sur Israël. Mais peu ont remis en cause le principe même de la résistance armée.
Bien sûr, les Palestiniens sont les mieux placés pour en débattre - bien mieux qu’Obama et les autres prédicateurs dans leur fauteuil. Ils savent que la résistance collective n’est pas toujours une tactique décidée à travers des forums de médias sociaux ; que lorsque leurs enfants sont pulvérisés par la technologie meurtrière fournie par les États-Unis, ce n’est vraiment pas le moment de se coucher sur le sol et de se mettre à scander « nous vaincrons » - surtout quand il s’agit d’empêcher les tanks israéliens d’entrer dans des quartiers comme Shujaiya, Jabalya ou Maghazi.
Les Palestiniens savent également que la violence de l’État israélien est le résultat d’un agenda politique décidé à l’avance et qu’il ne dépend pas de la nature de la résistance palestinienne. Plus important encore, l’Histoire leur a appris que lorsque les Israéliens viennent à Gaza comme des envahisseurs, peu de monde se tiendra à leurs côtés dans sa défense contre la machine à tuer financée par l’Occident, si ce n’est leurs propres fils et filles de la bande de Gaza. Si les habitants de Gaza ne défendent pas leurs villes, personne ne le fera à leur place.
Bien que la disparité dans le conflit militaire entre l’armée israélienne et la résistance palestinienne est aussi aiguë aujourd’hui qu’auparavant, la résistance palestinienne a mûri. Le fait qu’elle ait tué des dizaines de soldats et trois civils convient d’être relevé, alors qu’Israël vise délibérément des hôpitaux, des écoles, des abris des Nations Unies et même des cimetières. Le maintien de ce niveau de discipline dans la plus inégale de toutes les batailles est une tâche gigantesque, et l’éthique ainsi prouvée est quelque chose de totalement étranger aux forces américaines et israéliennes.
Gandhi a été très grand dans le contexte de la lutte de son pays contre le colonialisme, et il représente pour une part une source d’inspiration pour de nombreux Palestiniens. Mais la Palestine a ses propres héros : des résistants, femmes et hommes qui créent aujourd’hui leurs propres légendes dans Gaza et le reste de la Palestine.
Quant à ceux qui demandent sans cesse où est le Gandhi palestinien, ils feraient mieux d’utiliser leur énergie pour empêcher les livraisons d’armes de leur gouvernement à Israël qui aujourd’hui 1er août, a déjà tué plus de 1 500 personnes et en a blessé plus de 8000 - des civils dans leur immense majorité.
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* Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du site PalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

Gaza: une trêve israélienne de 7 heures, l’objectif est de détourner l’attention

Au lendemain d’un nouveau massacre israélien ayant visé des civils dans une école de l’ONU, "Israël" a annoncé une trêve "humanitaire" de sept heures lundi sur la majorité du territoire de Gaza. Le cessez-le-feu interviendra entre 07h00 et 14h00 GMT sauf sur la partie située à l'est de la ville de Rafah, au sud de l'enclave, "où des affrontements sont encore en cours et où est maintenue une présence militaire israélienne".
A peine quelques heures après l'annonce de cette trêve, l'aviation de l'occupation a bombardé un domicile appartenant à la famille Bakri.
Une fillette palestinienne de huit ans a été tuée et 30 personnes blessées, dont une majorité d'enfants et de femmes, ont été blessés, ont indiqué les services de secours.
Pour le Hamas, l'annonce de cette trêve a pour objectif de détourner l’attention de l’opinion publique des crimes israéliens commis à Gaza.
L'entité sioniste faisait à nouveau face à l'indignation après le bombardement de dimanche contre une école gérée par l'agence onusienne pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) transformée en centre d'accueil pour environ 3.000 réfugiés.
C'est la 3ème  fois en 10 jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens sont tombés en martyre dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.
Scènes de chaos
Les journalistes rapportent des scènes de chaos, les secouristes se démenant comme ils pouvaient pour évacuer les blessés, au milieu de Gazaouis courant hors d'haleine dans les mares de sang avec des enfants dans les bras.
Les images de bébés morts ou de proches pleurant les neuf membres de la famille al-Ghul décimée par une frappe sur leur maison rendent compte du sort subi depuis vendredi par la population de Rafah.
Dimanche, 71 personnes ont encore péri dans le seul secteur de Rafah, selon les secours locaux, et sept autres ont été tuées dans la soirée dans le nord de la bande de Gaza.
Et lundi matin, 25 Palestiniens sont tombés en martyre dans de nouveaux raids, selon les services de secours.
Netanyahu: « Israël » ne cible pas de civils ! 
Dans un communiqué publié dans les premières heures lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu qu’ « Israël » ne cible pas de civils palestiniens, à l’instar des combattants palestiniens !
Rappelons que plus de 1835 Palestiniens, dont près de 400 enfants, sont tombés en martyre et plus de 9340 autres ont été blessés, en majorité de civils.
Côté israélien, 64 soldats israéliens ont été tués dans des combats avec la Résistance, et 3 colons sont morts par les tirs des roquettes, selon les sources israéliennes.
Entente sur les demandes palestiniennes  
Par ailleurs, au niveau politique la délégation palestinienne qui tenait des discussions au Caire sur un éventuel cessez-le-feu à Gaza est tombée d'accord dimanche sur un ensemble de demandes, dont la fin du blocus de l'enclave palestinienne, et l'a transmis au médiateur égyptien, selon des responsables.
La délégation palestinienne, qui est parvenue dans la journée à une position commune, s'est mis d'accord sur ses demandes dont: "un cessez-le-feu; le retrait des troupes israéliennes de Gaza, la fin du siège de Gaza et l'ouverture des points de passage", a déclaré Maher al-Taher, un responsable du Front démocratique de libération de la Palestine.
Parmi les demandes figurent également l'augmentation de la zone de pêche autorisée à 12 miles nautiques et la libération de prisonniers palestiniens, a-t-il ajouté.
Un responsable du Hamas a confirmé l'accord. "Ce sont les points principaux, mais ils doivent être discutés avec les égyptiens. J'espère que les choses se passeront bien".
L'Egypte avait proposé un cessez-le-feu dès les premiers jours de l’agression israélienne contre Gaza, entamé le 8 juillet. Mais la résistance avait rejeté la proposition égyptienne, affirmant qu’elle ne garantissait pas la fin du blocus israélien imposé contre Gaza depuis 2006.
Un fusil de précision fabriqué par AlQassam
Sur un autre plan, les brigades Ezzeddine AlQassam ont affirmé que leurs ingénieurs ont réussi à fabriquer un fusil de précision sniper de 14.5 mm, et ce, malgré le blocus imposé contre Gaza.
Ce fusil d’une portée de 2 Km a été baptisé Goul, du même nom d’un des ingénieurs d’AlQassam, Adnan Goul, assassiné par les forces d’occupation israéliennes en 2004.
Les brigades ont publié sur leur site (www.alqassam.ps) une vidéo montrant des soldats israéliens directement touchés par les tirs des snipers de la Résistance.

Israël reprend ses raids sur Gaza après la trêve

L'armée israélienne a annoncé lundi reprendre ses raids sur la bande de Gaza où plus de 1.850 Palestiniens ont été tués en 28 jours d'offensive, après sept heures d'une trêve décrétée unilatéralement par Israël.
"Nous reprenons nos opérations, dont les raids aériens sur les infrastructures terroristes à Gaza (...) nous poursuivons le redéploiement dans la bande de Gaza, même s'il y a bien des forces qui sortent de Gaza", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée Peter Lerner.
Alors que l'Etat hébreu observait encore cette trêve décrétée à partir de 10H00 locales (07H00 GMT), le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'offensive sur la bande de Gaza se poursuivrait jusqu'au "rétablissement de la sécurité" pour les Israéliens, faisant fi des appels internationaux au cessez-le-feu.
"La campagne à Gaza se poursuit (... elle) ne prendra fin que quand les citoyens d'Israël auront recouvré le calme et la sécurité de manière prolongée", a affirmé selon un communiqué M. Netanyahu, au lendemain d'une volée internationale de critiques suscitées notamment par une nouvelle frappe sur une école de l'ONU à Gaza.
Israël a déclenché le 8 juillet l'opération "Bordure protectrice" pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes et détruire les tunnels permettant au mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'intervenir sur le sol israélien.
Samedi, l'armée israélienne avait entrepris de retirer un certain nombre de soldats de l'enclave côtière, sans préciser combien, tandis qu'elle en redéployait d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza.
Quelque 1,8 million de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.

Netanyahu: l'offensive sur Gaza se poursuivra jusqu'au "rétablissement de la sécurité"

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi que l'offensive sur la bande de Gaza se poursuivrait jusqu'au "rétablissement de la sécurité" de l'Etat hébreu, faisant fi des appels internationaux au cessez-le-feu.
"La campagne à Gaza se poursuit (... elle) ne prendra fin que quand les citoyens d'Israël auront recouvré le calme et la sécurité de manière prolongée", a affirmé selon un communiqué le Premier ministre alors même qu'Israël observait une trêve de sept heures unilatéralement décrétée.
http://www.lorientlejour.com

Moscou insiste sur un cessez-le-feu humanitaire à Gaza

La Russie a demandé lundi la mise en place dans la bande de Gaza d'un "cessez-le-feu humanitaire comme premier pas vers une trêve durable" entre l'armée israélienne et le Hamas.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également souligné "la nécessité d'un accord (entre les belligérants) pour exclure la répétition d'opérations (militaires) dont les principales victimes sont des civils innocents", dans une conversation téléphonique avec son homologue israélien Avigdor Lierberman, rapportée par un communiqué de Moscou.
L'armée israélienne observe depuis lundi matin une trêve unilatérale fragile, récusée par le Hamas, au moment où Israël fait à nouveau face à l'indignation internationale après un tir qui a tué au moins dix Palestiniens dans une école de l'ONU à Rafah dimanche.

Gaza: le droit d'Israël à la sécurité ne justifie pas le "massacre" de civils (Fabius)

Le droit "total" d'Israël à la sécurité "ne justifie pas" le "massacre" de civils à Gaza, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, selon lequel une "solution politique" entre Israël et les Palestiniens "devra être imposée" aux deux parties.
"La tradition d'amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d'Israël à la sécurité est total mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils", a indiqué le ministre dans un communiqué publié à Paris.
Laurent Fabius a évoqué notamment le bombardement d'une école à Rafah, dans la bande de Gaza. "Le Hamas porte évidemment une responsabilité écrasante dans cet engrenage macabre qui sert surtout les extrémismes, mais celle-ci non plus ne justifie pas ce que le secrétaire général des Nations unies a qualifié de crimes", a ajouté M. Fabius.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié dimanche de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international" le bombardement ayant touché une école de l'ONU à Rafah et tué au moins dix Palestiniens. "Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?", a dénoncé M. Fabius dans sa déclaration.
Face à cette situation, le ministre dit soutenir et même "exiger" l'instauration d'un cessez-le-feu tel que proposé par l'Egypte et préconise la solution politique des deux Etats, qui "devra être imposée par la communauté internationale". "C'est pourquoi nous soutenons, nous exigeons l'instauration d'un réel cessez-le-feu comme le propose l'Egypte et nous sommes prêts, en tant que Français et Européens, à concrètement y contribuer. C'est pourquoi aussi une solution politique est indispensable, dont les paramètres sont connus, et qui selon moi devra être imposée par la communauté internationale, puisque les deux parties, malgré d'innombrables tentatives, se sont malheureusement montrées incapables d'en conclure la négociation", développe M. Fabius. "Cessez-le-feu, imposition de la solution de deux Etats et sécurité d'Israël, il n'y a pas d'autre voie", a-t-il dit.

Lieberman suggère que l'Onu prenne le contrôle de la bande de Gaza

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a suggéré lundi que l'Onu prenne le contrôle de la bande de Gaza à la place du Hamas dès la fin des hostilités.
"Plusieurs mandats que l'Onu exerce marchent pas mal. C'est pourquoi il faut réfléchir à la possibilité de confier à l'Onu la gestion de la bande de Gaza. Je n'exclus absolument pas cette option", a affirmé le chef de la diplomatie lors d'une réunion de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement. Ses propos ont été retransmis par la radio militaire.
Chef d'Israël Beiteinou, formation nationaliste, Avidgor Lieberman fait partie des "faucons" du gouvernement de Benjamin Netanyahu qui ont préconisé jusqu'alors une réoccupation totale de la bande de Gaza pour provoquer la chute du Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. La proposition du chef de la diplomatie sur le rôle possible de l'Onu n'a pas été discutée au sein du cabinet de sécurité, a dit la radio militaire.

Dessine-moi un mouton ? Non, juste une maison bombardée par des avions...

Demandez à un gamin de Gaza de dessiner et le résultat risque d'être une maison bombardée par un chasseur. Dans l'enclave palestinienne, des milliers d'enfants tentent de surmonter les traumatismes de la guerre, mais les ressources restent sommaires.
À Jabaliya, dans une école du nord de la bande de Gaza reconvertie en un refuge précaire, des éducatrices (voir nos photos ci-contre) distribuent crayons de couleurs et feuilles à une ribambelle d'enfants agités, en leur demandant de dessiner ce qui leur passe par la tête. Cheveux bruns aux reflets roux, Jamal Diab, neuf ans, crayonne son grand-père mort. Sous son dessin, il écrit en arabe : « Je suis triste à cause des martyrs. » « Il y a quelques jours, notre maison a été bombardée par des avions, on a dû partir rapidement et tout laisser là. C'était dangereux », souffle le garçon, timide, en présentant son dessin.
Haut comme trois pommes, Bara Marouf, sept ans, a lui aussi esquissé son grand-père. Sans jambes, blessé par une frappe aérienne. Dans l'atelier, les mêmes croquis reviennent inlassablement, un avion qui tient lieu de ciel et bombarde une maison, le tout sous-titré de la mention « Je veux revenir à la maison ». « Qui a peur des avions ? » demande l'éducatrice aux enfants assis en cercle sur une natte. Aussitôt, des petites mains poussent vers le ciel et des voix aiguës percent les tympans : « Moi », « Moi », « Moi ». « Moi, j'ai peur des missiles et des avions, la moitié de notre maison a été détruite, nous l'avons quittée pour venir ici », répond Itimad Subh, une gamine de 11 ans aux yeux pétillants.
« Se blâmer eux-mêmes »
Selon l'Unicef, environ 300 enfants ont été tués depuis le début des affrontements entre l'armée israélienne et les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza. Et ceux en vie tentent de ne pas trop intérioriser la violence vécue, vue et entendue. Ce jour-là, à Jabaliya, les enfants se succèdent pour ces ateliers d'une demi-heure. Les deux éducatrices, patientes et épuisées, le visage ceint d'un voile serré, leur demandent de sauter sur place en poussant un cri, puis de mouliner les mains comme certains dansent le disco, pour chasser les idées noires, la frustration et le stress accumulés.
« Ces enfant vivent des expériences extrêmes. C'est vraiment difficile pour eux de comprendre ce qui se passe, pourquoi leur vie est en danger, pourquoi ils ont dû fuir leur maison, pourquoi ils ont dû trouver un autre endroit où vivre, pourquoi ils ont vu ces choses traumatisantes... Alors nous les laissons exprimer ce qu'ils ressentent », explique le psychiatre Iyad Zaqout qui gère les programmes communautaires de santé mentale de l'Onu dans la bande de Gaza. « Des événements traumatisants causent souvent une distorsion cognitive. La façon dont ils perçoivent ce qui s'est passé peut être tronquée. Ils peuvent par exemple se blâmer eux-mêmes, ou leurs voisins, et cela peut être très nocif pour eux... Nous tentons donc de contrer ces idées négatives », dit-il, affirmant diagnostiquer des syndromes du stress post-traumatiques et des dépressions adolescentes.
Pas de suivi
Mais difficile de pousser très loin la thérapie. Dans la bande de Gaza, 460 000 habitants, soit un quart de la population, ont dû fuir chez des proches ou dans les refuges de l'Onu. Un peu moins d'une centaine d'éducateurs y « traitent » plus d'une centaine de milliers d'enfants. À part des cas lourds, les enfants n'ont pas accès à des rencontres privées avec psychologues, psychiatres et leurs aides. Et encore moins à un suivi. Gaza a déjà vécu sous le feu lors des opérations de 2008-2009, puis en 2012. Mais les conséquences de cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas sont plus lourdes. Selon l'Unicef, 326 000 mineurs ont aujourd'hui besoin de soins psychologiques dans la bande de Gaza.
Si les enfants et adolescents réfugiés dans les centres de l'Onu peuvent suivre des ateliers de groupe, des centaines de milliers d'autres affectés par la guerre errent sans soutien dans des quartiers ravagés.

Trêve humanitaire… un terme sioniste imaginaire pour se repositionner sur les frontières

« Trêve humanitaire », sans cesse répété par l’occupant sioniste, ce terme  est devenu familier pour les palestiniens pendant l’agression actuelle contre la bande de Gaza. A la base, le but est de sauver les civiles en quelques heures en arrêtant les combats.
L’occupant transforme ces heures de trêves en massacre. Dès que les habitants regagnent leurs maisons qu’ils avaient fuies sur les frontières à cause de la destruction, des bombardements et des missiles largués par l’occupant, ce dernier bombarde de nouveau ces zones et cible les habitants qui retournent chez eux.
L’occupant a violé ces trêves humanitaire plus d’une fois durant l’agression contre Gaza qui dure depuis 29 jours sans interruption. De fait, les habitants prennent garde et se déplacent prudemment même pendant ces heures.
Les responsables de l’occupation refusent ce genre de trêve dès que bon leur semble, et en l'approuvent quand cela les arrange. Selon des observateurs, l’annonce des trêves intervient lorsque l’occupant cherche à se réorganiser après avoir subi des pertes militaires sur le terrain.
L’occupant a annoncé une trêve humanitaire qui commencera demain, lundi 04/08 au matin de 10heures à 17h, excepté quelques zones de Gaza. Le ministère de l’intérieur a appelé les citoyens à prendre garde pendant cette phase de trêve temporaire qui a été annoncée d’une seule part.
L’occupant prétend la mise en œuvre de cette trêve mais continue de bombarder les zones frontalières et de raser des zones entières comme il l’a fait dans les quartiers Khouzaa et Shoujaya.
Il semble que l’annonce des trêves par l’occupation a pour but de la réapprovisionner afin de continuer sa guerre criminelle contre la bande de Gaza et de se repositionner sur les frontières après qu’Al Qassam ait réussit à neutraliser les engins [de l’occupation] prouvant un progrès militaire inédit.

Affrontements et arrestations à Qabatia au sud de Jénine

Les forces armées de l'Occupant israélien ont pris d'assaut, le lundi à l'aube 4/8, le village de Qabatia au sud de la ville de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée et se sont affrontées avec les citoyens palestiniens, avant avoir arrêté deux jeunes et érigé une barrière à l'entrée du village.
Notre correspondant a cité des sources locales que de nombreux soldats israéliens ont envahi le village ce lundi à l'aube et ont arrêté deux jeunes hommes après avoir altéré le contenu de leurs maisons.
Les sources ont ajouté que les forces armées occupantes se sont affrontées avec les citoyens palestiniens dans le village et ont ouvert le feu, tout en érigeant un barrage à l'entrée du village pendant des heures.

Hamas: La trêve israélienne n'est qu'un mensonge

Le mouvement du Hamas a appelé les citoyens palestiniens dans la Bande de Gaza à prendre plus de précautions après que les forces armées occupantes ont violé une trêve unilatérale annoncée par l'armée sioniste, en bombardant une maison palestinienne au camp de Chatea à l'ouest de la ville de Gaza, faisant une morte et des dizaines de blessés.
Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a déclaré que le bombardement de la maison de la famille Bakri par l'Occupation après l'entrée en vigueur de la trêve, qui a été annoncée par les Israéliens, est une preuve du mensonge de l'occupation et révèle que cette trêve est juste pour la consommation médiatique seulement.
Abou Zouhri a ajouté que l'ennemi israélien est lâche, appelant les palestiniens à prendre plus de précautions.
Les forces armées occupantes ont bombardé ce matin 4/8 une maison appartenant à la famille Bakri dans le camp de Chatea, aboutissant à la mort de la petite fille Asil Mohamed Bakri (9 ans) et à la blessure de plus de 33 autres, soulignant que la majorité des blessés sont des femmes et des enfants.
L'occupation a déjà annoncé ce matin une trêve unilatérale et a déclaré qu'elle arrêtera ses opérations militaires dans la plupart des régions de la Bande de Gaza pendant 7 heures à partir de 10h00.

L’occupation dissout une faction de Golani à Gaza pour s’être rebellée

Des sources militaires ont dévoilé que l’armée de l’occupation a dissout une des factions de la brigade 51 de l’unité de Golani qui opère sur les frontière avec Gaza pour s’être rebeller contre les ordres de l’armée.
Le site 0404, proche de l’armée sioniste, a déclaré que tout a commencé lorsqu’un soldat de la brigade a été arrêté pour avoir désobéi aux ordres. La brigade a alors menacé de délaisser le combat sur les frontières et de se rebeller contre les ordres s’il n’était pas libéré.
Le site a ajouté que les responsables de l’unité ont décidé de punir les soldats rebelles en incarcérant une partie d’entre eux pendant 20 jours et en transférant les autres dans des missions non combattantes dans les sièges de l’armée.
Le site a déclaré que ce qui a suscité la colère de la faction est que le soldat avait participé à des combats à Gaza quelques jours auparavant et qu’il était honteux de l’incarcérer dans de telles conditions. 

Affaires étrangères françaises: Les massacres israéliens contre les enfants de Gaza sont injustifiés

Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré, le lundi 4/8, que le droit d’Israël à assurer sa sécurité ne justifie pas les massacres commis contre les Palestiniens à Gaza.
Il appel à imposer une solution politique sur les deux côtés.
Selon l'AFP, Fabius a indiqué dans un communiqué que le droit d’Israël à la sécurité ne justifie pas le meurtre d’enfants ni le massacre de civiles. 

La police israélienne envahit el-Aqsa et attaque les fidèles

Des importantes forces de la police de l'Occupant israélien ont pris d'assaut, le lundi matin 4/8, les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa et ont lancé les bombes assourdissantes et les balles en caoutchouc sur les dizaines de fidèles qui se sont trouvés dans la mosquée, selon l'un des gardiens de la mosquée.
Dans un coup téléphonique de l'intérieur de la mosquée avec l'Agence de presse d'Anatolie, le gardien a déclaré que des importantes forces israéliennes ont envahi la mosquée via la porte de Maghrébins, l'une des portes de la mosquée dans le mur occidental, utilisant les bombes assourdissantes et ont attaqué les fidèles qui se trouvaient dans al-Moussala al-Qibli dans el-Aqsa.
Le gardien qui a préféré garder l'anonymat, a ajouté que la police israélienne a lancé les bombes assourdissantes et les balles en caoutchouc sur les fidèles dans la mosquée, dans une tentative de les forcer de sortir, sans souligner à des victimes.
"Les fidèles font face aux forces armées occupantes avec les pierres et des chaussures", a-t-il ajouté.
Le gardien a indiqué que cette invasion vise à permettre aux colons juifs d'envahir la mosquée, où des organisations sionistes ont appelé à prendre d'assaut la mosquée à la commémoration de la destruction du prétendu temple qui marque le mardi 5/8, selon le récit sioniste.

Le cabinet de l’occupation se réunit aujourd'hui et une délégation sioniste arrive au Caire

Le cabinet israélien tiendra une réunion aujourd’hui (5-8) pour discuter des détails de l'accord du cessez-le-feu après l'entrée en vigueur de la trêve "humanitaire", tandis qu’une délégation sioniste arrivera au Caire pour discuter encore plus de ces détails.
Selon des sources de l’occupation, le "Cabinet" discutera aujourd’hui les détails d’un cessez-le-feu permanent et les conditions qui doivent être inclus dans l'accord. La délégation sioniste, qui arrivera au Caire aujourd'hui, discutera avec la partie égyptienne de plus de détails dans les prochains jours.
Parmi les demandes exigées par «Israël», la présence d'un contrôle sur tous les matériaux qui entreront dans la bande de Gaza après la levée du blocus, ainsi que des garanties pour l’empêchement de l'arrivée de tous les matériaux utilisés dans la fabrication d'armes, en particulier les matériaux utilisés pour la fabrication de missiles et le creusement des tunnels.

423 enfants tués lors du mois dernier

Un rapport palestinien officiel a assuré que les forces de l’occupation ont durcit leur agression contre les enfants palestiniens durant le mois de juillet notamment dans la bande de Gaza ou 423 enfants et adolescents ont été tués.
Le rapport publié le 4/8  par le ministère de Ramallah a déclaré que 359 parmi eux sont des enfants, les autres sont des adolescents et plus de 2307 enfants ont été atteint de différentes blessures lors des bombardements  contre les villes, les villages et les camps de la bande de Gaza.
Selon le rapport, l’occupant a commis plus de 70 massacres contre des familles palestiniennes dans lesquels 300 enfants et 186 femmes ont été tués.
Selon le ministère palestinien de la santé, les femmes et les enfants représentent 37% des morts et 57% des blessés. D’autre part, 4 enfants ont été tués en Cisjordanie occupée lors des protestations contre  l’agression israélienne contre  Gaza.
Les forces de l’occupation ont arrêté 79 enfants, de toutes les villes palestiniennes et des dizaines d’enfants ont été blessés pendant des attaques commises par les forces de l’ordre et des colons. 

Indignation, colère et action politique

Après trois semaines d’agression barbare contre la population palestinienne de Gaza, le nombre de victimes dépasse désormais celui de 2008-2009 avec plus de 1500 morts. Le bombardement délibéré d’hôpitaux et d’écoles où la population avait trouvé refuge traduit le mépris abject du pouvoir israélien pour le droit humanitaire et les droits élémentaires de la personne, conduisant Navi Pillay, la haute-commissaire de l’ONU aux droits humains, à déclarer : « Aucune de ces attaques n’est accidentelle. Elles semblent un acte de défi délibéré vis à vis des obligations résultant du droit international ». Ban Ki Moon lui aussi n’a pu cacher sa colère en déclarant : « C’est une honte. Et cela demande que des comptes soient rendus ».
Des comptes, les responsables de la politique étrangère française, toutes choses égales par ailleurs, devront eux aussi en rendre. A au moins trois reprises aux premiers jours de l’agression, le Président de la République a fait sienne la position israélienne, inversant de façon stupéfiante les rôles de l’agresseur et de l’agressé, de l’occupant et de l’occupé. Le rétropédalage partiel et gêné auquel il a dû ensuite se livrer devant la vigueur des réactions de l’opinion et au sein même de sa famille politique ne suffit pas à forger une politique. Ni à réparer les conséquences désastreuses pour une France pays si prompte à se présenter comme la patrie des droits de l’homme, alors qu’elle s’est honteusement réfugiée dans l’abstention au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’établissement d’une commission d’enquête internationale sur les crimes de guerre. Qui peut sérieusement croire que l’octroi d’une aide humanitaire, si nécessaire soit-elle, puisse tenir lieu d’action politique ?
Ce dont ont besoin en priorité les Palestiniens, c’est d’une intervention ferme de la communauté internationale pour sanctionner un Etat qui érige la violation du droit international et humanitaire en principe d’action.
Disons le clairement : notre mobilisation en France exprime notre indignation et notre colère contre les crimes de guerre perpétrés en toute impunité à Gaza. Mais au-delà de cette indignation et de cette colère, l’objectif de notre mobilisation est bien de rendre intenable la pusillanimité de nos gouvernants et de les amener à en revenir au droit et à s’engager enfin sur la voie des sanctions contre les bellicistes criminels de Tel Aviv.
Le Bureau National
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L’occupation a détruit 41 mosquées a Gaza pendant l’agression

Youssef Adys, ministre des waqqf et des affaires religieuses du gouvernement palestinien a déclaré que le gouvernement de l’occupation travail pour diviser la mosquée bénie Al Aqssa temporellement et spatialement en profitant de l’agression contre Gaza qui dure depuis 27 jours et qui occupe l’esprit internationale.
 Adys a déclaré dimanche 03/08 dans une déclaration de presse que «ce qu’il se passe dans [la mosquée] Al Aqssa en interdisant aux fidèles musulmans l’entrer à la mosquées, ainsi que les discours  des rabbins extrémistes et provocants vis-à-vis des musulmans du  monde musulman et arabe est une preuve claire qu’il existe une persécution religieuse exercée de façon continue contre nos lieux de culte et nos lieux saints, notamment à Al Aqssa, ou bien  au sein des mosquées qui ont été ciblées dans la bande de Gaza ».
Adys a révélé que l’aviation sioniste a totalement détruit 41 mosquées  à Gaza lors l’agression continue, en plus des 120 mosquées détruites partiellement et sans compter le ciblage des autres institutions religieuses de Gaza comme les bureaux des comités d’aumône entre autre.
Le ministre palestiniens des waqqf a appelé l’organisation du congrès islamique et de la coopération islamique a « travailler sérieusement et immédiatement pour répondre aux crimes et violations perpétrés par l’entité sioniste contre les différentes institutions religieuses et qui se multiplient chaque jour à Gaza et en Cisjordanie »

La délégation palestinienne confie à l’Egypte la liste des revendications pour le retour au calme à Ghaza

La délégation palestinienne confi à l’Egypte la liste des revendications pour le retour au calme à Gaza
La délégation palestinienne unifiée  a déposé dimanche 03/08 au soir aux mains des responsables égyptiens la liste des revendications palestiniennes pour un accord de retour au calme dans la bande de Gaza et pour l’arrêt de l’agression sioniste qui dure depuis 28 jours.
La délégation qui comprend des représentants des mouvements Hamas ; du Djihad Islamique  et de l’OLP a tenu une réunion d’inauguration en présence de représentants égyptiens.
La délégation a présenté la liste sur laquelle les palestiniens se sont mis d’accord, dont figure en première ligne le retrait des forces sionistes de Gaza et l’arrêt de l’agression.
La liste présentée par la délégation palestinienne aux égyptiens entend le cessez le feu, le retrait immédiat de l’occupant avec l’arrêt des violations terrestres, maritimes et aériennes, ainsi que l’ouverture des passages pour les biens, les personnes et les matériaux de reconstruction.
La liste comprend aussi la liberté de pécher, la réouverture de l’aéroport de Gaza, la création d’un port maritime et la suppression des zones marginalisées imposées par l’occupant ainsi que la suppression des punitions générales imposées aux habitants de  Cisjordanie.
La liste demande aussi la reconstruction de Gaza à travers le gouvernement de consensus national et avec la coopération de l’ONU et de ses institutions, de tenir un congrès national des pays donateur avec la présidence de la Norvège et  la présence de pays arabes et musulmans, de l’Europe, du Japon, des USA, de la Turquie et de la Russie afin de fournir les fonds de reconstruction.
Le Caire a demandé aux palestiniens et à l’occupant d’envoyer leur délégation au Caire pour entamer les négociations afin d’arriver à un retour au calme à Gaza sur la base de l’initiative Egyptienne  pour un cessez le feu. Mais le siège restreint des ministres hébreux a décidé de ne pas envoyer sa délégation en Egypte après qu’Israël ai accusé le mouvement de résistance islamique Hamas d’avoir violé la trêve de 72 heures peu après son commencement vendredi matin.
Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, a déclaré que le gouvernement sioniste a refusé d’envoyer une délégation en Egypte « pour des raisons banales » alors que le mouvement Hamas a considéré cela comme « une négligence des efforts internationaux et arabes, et une persistance dans l’agression contre notre peuple » 

Gaza : Israël reconnaît avoir tiré près d'une école de l'ONU à Rafah

Un Palestinien porte un enfant blessé, après le bombardement d'une école de l'ONU à Rafah, dans le sud de la bande de gaza, le 3 août 2014.
Un Palestinien porte un enfant blessé, après le bombardement d'une école de l'ONU à Rafah, dans le sud de la bande de gaza, le 3 août 2014. ( IBRAHEEM ABU MUSTAFA / REUTERS)
Les combats se sont poursuivis entre Israël et le Hamas, dimanche 3 août, dans la bande de Gaza, malgré les multiples appels internationaux en faveur d'un cessez-le-feu. L'armée israélienne a annoncé la mort du soldat porté disparu depuis vendredi, peu après qu'Israël et le Hamas ont affirmé leur détermination à poursuivre les hostilités dans la bande de Gaza, au 27e jour du violent conflit qui a fait environ 1 800 morts côté palestinien. 64 soldats et trois civils israéliens ont également été tués en près d'un mois.

Israël reconnaît avoir tiré près d'une école de l'ONU

Au 27ème jour de la guerre, 71 personnes ont encore péri dans le seul secteur de Rafah, selon les secours locaux. L'armée israélienne a reconnu avoir tiré près de l'école de Rafah, dans laquelle au moins dix Palestiniens ont été tués dimanche matin. "L'armée israélienne a pris pour cible trois terroristes du Jihad islamique montés sur une moto à proximité d'une école de l'UNRWA à Rafah. Les forces de défense d'Israël examinent les conséquences qu'a eues cette frappe", a-t-elle dit dans un communiqué.
Au moins dix personnes ont trouvé la mort dimanche matin dans un bombardement qui a touché une école de l'ONU accueillant environ 3 000 réfugiés, selon les secours. C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est touchée dans la bande de Gaza. Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles, à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.
"C'est un scandale du point de vue moral et un acte criminel", ainsi qu'une "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international", s'est indigné le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Les Etats-Unis, principaux alliés d'Israël, se sont dits "consternés" par un "bombardement honteux".

Israël retire des troupes et se redéploie à Gaza

Israël a commencé à retirer certaines troupes de la bande de Gaza et à en redéployer d'autres à l'intérieur du territoire palestinien, annonce un porte-parole de l'armée. "Nous sommes tout près d'avoir achevé notre mission en ce qui concerne les tunnels dont nous connaissons l'existence", ajoute le militaire.
Une centaine de chars auprès desquels des soldats s'affairaient ou prenaient du repos stationnaient dimanche après-midi, côté israélien. Sans parler de début de retrait, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé entendre samedi soir que "Bordure protectrice" allait entrer dans une nouvelle phase. "On change de braquet", a-t-il déclaré.

L'UE et la Chine réclament un cessez-le-feu

"Le bain de sang doit cesser", a affirmé Herman Van Rompuy dans une déclaration au nom des 28 membres de l'UE. Il dénonce "d'intolérables souffrances depuis plus de trois semaines déjà et elles ont coûté beaucoup de vies, dont celles de nombreuses femmes et enfants. Cela doit cesser immédiatement".
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, silencieux jusqu'à présent, a joint sa voix à la communauté internationale. "Les deux camps, les Israéliens et les Palestiniens, doivent immédiatement et totalement cesser le feu, y compris les raids aériens, les opérations au sol et les tirs de roquettes pour sauver les personnes et la paix dans la région", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Sameh Choukri.
http://www.francetvinfo.fr

 

dimanche 3 août 2014

Licence to kill

On serait tenté de paraphraser Clemenceau qui parlait, lui, de justice et de musique : « La logique des États est à la logique ce que le souci d'équité des États est à l'équité. »
Elle porte un prénom de sainte et un nom qui fleure bon l'Irlande médiévale. Hier, Mme Bernadette Meehan, porte-parole du National Security Council, y est allée de sa dénonciation – sacrilège!– d'un crime perpétré par les soudards israéliens, mais cela, elle ne l'a pas dit : « Les USA condamnent le bombardement d'une école de l'Unrwa, à Gaza, qui aurait fait des victimes palestiniennes innocentes, tuées ou blessées, ainsi que des travailleurs sociaux des Nations unies », a-t-elle courageusement osé, se disant en outre « vivement préoccupée par le sort de milliers de Palestiniens déplacés, pour qui les abris prévus par l'Onu ne sont plus considérés comme sûrs ». Admirons au passage l'adéquat conditionnel et surtout le fait qu'on chercherait en vain dans ces quelques mots insipides une allusion même vague à Israël. Enfin, on admirera la concordance entre cette condamnation qui, en définitive, n'en est pas une et l'annonce par Washington de la livraison de matériel militaire à Tel-Aviv.
Car, on en tremble rétrospectivement, Israël a failli se trouver à court de munitions, en ce vingt-quatrième jour de pilonnage intensif de Gaza. Imaginez un peu les vaillants combattants de cet avant-poste de la civilisation occidentale, la fleur au fusil mais le fusil en berne, dépourvu de ce qui, avec la discipline, fait la force des armées : cette poudre et ces balles de « l'enfant grec ». Ils auraient été obligés, les pauvres, de tirer ; les enfants s'en seraient retournés à la plage, les épouses derrière leur fourneau et les hommes à l'usine ou au champ. La vie comme autrefois, quoi, quand les vaillants-combattants-etc. (voir plus haut) leur fichaient la paix. Quand couler des jours heureux signifie pour ces jeunes gens, par ailleurs pas plus mauvais que d'autres, tuer tout Arabe qui bouge, histoire d'en faire un Arabe qui ne bouge plus...
En fait de livraisons, il s'agissait, a précisé le Pentagone, d'autoriser Israël à puiser dans un stock d'une valeur d'un milliard de dollars, entreposé dans le pays et dont l'utilisation venait à expiration. D'où la nécessité de s'en servir au plus tôt. Dans le lot, des obus de mortier de 120 millimètres, des grenades de 40 mm pour RPG, des fusées avec leurs lanceurs, des chargeurs, le tout vendu et non pas offert par le grand frère yankee à l'État hébreu reconnaissant.
Le vice-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, a quand même tenu à rappeler à l'adresse de ceux qui auraient la mémoire trop courte, que son pays est « fermement engagé à assurer la sécurité d'Israël et il est vital pour nous de l'aider à développer et entretenir un système de protection efficace ». C'est, a-t-il dit, conformément à ce principe que nous avons décidé de répondre à la demande du gouvernement Netanyahu, formulée dès le 20 juillet, soit moins de deux semaines après le déclenchement de l'opération Protective Edge. Étant entendu que, de son côté, le Congrès travaille à un plan renforçant le système Iron Dome en place, dont l'efficacité, est-il apparu, n'est pas sans faille.
C'est peu de dire que John Kerry ne porte pas dans son cœur Bibi et ses compagnons, à commencer par Avigdor Lieberman. Cette tiédeur toutefois, et celle de Barack Obama, ne pèsent pas lourd face à l'empressement mis à chaque fois par le ministère de la Défense à répondre – à les devancer parfois – aux requêtes du petit protégé, menacé de toutes parts par les ogres arabes.
Si seulement il n'y avait pas les bonnes âmes de l'organisation internationale, toujours soucieuses de déranger le beau désordre établi. Fallait-il donc rappeler qu'à dix-sept reprises dans un passé récent, les responsables de l'Unrwa avaient communiqué aux Israéliens les coordonnées de l'école bombardée avant-hier mercredi ? Que l'on en était au sixième établissement touché de plein fouet ? Que l'implication de l'artillerie ne nécessitait pas d'autres preuves que celles déjà réunies et communiquées à qui de droit ? Enfin que ce jour-là, ils étaient 3 300 à s'être réfugiés en ces lieux et qu'aucune activité militaire suspecte n'y était signalée ? À quoi Marie Harf, parlant devant les micros du département d'État, a répondu : « Nous ne savons pas s'il y avait ou non des missiles prêts à être tirés. »
Tweet le même jour de Pierre Krähenbühl, commissaire général de l'Unrwa : « Ce qui s'est passé est intolérable et représente un point de non-retour. »
Il y a des moments, fort rares, où les grisâtres ronds-de-cuir du Palais de Verre se croient autorisés à revêtir l'habit des héros de l'Antiquité...

Le Hamas : ni création israélienne ni filiale des Frères musulmans...

À chaque nouvelle guerre dans la bande de Gaza, le Hamas semble renforcer son statut de principal mouvement de résistance à Israël. En effet, s'appuyant sur sa victoire aux législatives de 2006 et sur sa prise de contrôle de Gaza en juin 2007, le « Mouvement de la résistance islamique » (harakat al-mouqawama al-islamiya) a réussi à s'imposer, notamment par la force, comme l'emblème de la cause palestinienne. C'est pourtant le même mouvement qui a été placé par l'Union européenne sur la liste des organisations terroristes et qui est accusé, principalement par Israël, de prendre en otage la population gazaouie pour servir une cause ontologiquement islamiste. C'est également le même mouvement qui est soupçonné d'utiliser dans sa propagande les thèses de l'antisémitisme du XIXe siècle et d'avoir tout tenté, au début des années 1990, pour contrecarrer les accords de paix d'Oslo.
Quel est alors le véritable visage du Hamas ? Pour qui et pourquoi combat-il ? Quel rapport a-t-il entretenu et continue-t-il d'entretenir avec Israël, l'Iran, la Syrie et l'Égypte ?
Depuis sa fondation en 1987, deux versions, a priori antagonistes, de la genèse du mouvement ont été diffusées. La première version le présente comme une création des services secrets israéliens visant à affaiblir les nationalistes et à diviser ainsi la résistance palestinienne. La seconde version décrit le Hamas comme une filiale des Frères musulmans, instrumentalisant la cause palestinienne au service de la maison mère.
À vrai dire, ces versions semblent toutes les deux incomplètes à l'aune de la trajectoire singulière de ce mouvement protéiforme. En effet, la complicité d'Israël est tout à fait exagérée même s'il a effectivement encouragé au départ l'alternative islamiste. À l'époque, le Hamas n'existait pas encore et l'ancêtre du mouvement islamiste, la Jamaa islamiya, prenait la forme d'un réseau associatif dirigé par cheikh Yassine et dont les membres étaient très présents sur le terrain. Dans un premier temps, Israël, par le biais de son gouverneur à Gaza, a favorisé l'émancipation de ce mouvement, mais ensuite, après avoir découvert un stock d'armes caché dans une mosquée administrée par l'association, il arrête cheikh Yassine et le condamne à treize ans de prison. La rupture entre Israël et le Hamas semble alors consommée. Cette présence sur le terrain, par le biais du système des réseaux associatifs des Frères musulmans, va lui permettre d'échapper à la tension extérieure/intérieure qui affaiblit considérablement le Fateh de Yasser Arafat et de devenir, à partir de la seconde moitié de la décennie 80, un véritable mouvement de résistance islamique complètement intégré à la population locale.
Toutefois, appréhender les rapports Fateh/Hamas à partir de la dualité nationaliste/islamiste ne semble pas être tout à fait pertinent pour au moins deux raisons. La première est que la majorité des chefs historiques du Fateh sont d'anciens membres de la confrérie et que même s'il s'en dissocie, le mouvement va émerger à partir de la matrice idéologique des Ikhwane. La seconde, c'est que le Hamas n'a pas toujours entretenu les meilleures relations avec les Frères musulmans d'Égypte, même s'il s'en défend aujourd'hui, et qu'il faudra attendre octobre 2011 pour qu'il rejoigne officiellement l'organisation internationale des Frères en ajoutant à son sigle la mention section des Ikhwane. En d'autres termes l'islamité du Hamas ne doit pas nécessairement amener à mésestimer son nationalisme et inversement en ce qui concerne le Fateh.
Ou bien, ou bien...
Si la relation du Hamas avec l'Iran a été formalisée par un accord en 1992, ce dernier s'engageant à lui verser 30 millions de dollars par an, les reconfigurations politiques à la suite du printemps arabe ont considérablement modifié son approche stratégique. Témoin de l'évolution de la guerre en Syrie, le Hamas, qui n'avait pas hésité à (se) féliciter et à récupérer la chute des régimes tunisiens et égyptiens, se trouvait dans une situation des plus compliquées.
Soit il dénonçait les atrocités commises par un régime allié de l'Iran qui l'avait toujours soutenu, soit il devenait, aux yeux du monde sunnite, un complice de la répression du régime alaouite. Le Hamas prit la décision de quitter Damas, qui abritait une partie de ses dirigeants et d'affermir son alliance, c'était le moment ou jamais, avec l'Égypte de Mohammad Morsi, fraîchement élu président et issu des Frères musulmans, et avec le Qatar, soutien inconditionnel de la confrérie.
De ce fait, le coup d'État mené contre M. Morsi en Égypte et la chasse aux Frères lancée par Abdel Fattah al-Sissi et soutenue par l'Arabie saoudite ont placé le Hamas dans une position extrêmement délicate. En effet, le mouvement ne pouvait plus s'appuyer ni sur ses alliés d'autrefois ni sur l'ouverture de la frontière avec son voisin égyptien, tout en étant toujours asphyxié par un blocus à Gaza et concurrencé par l'Organisation de libération de Palestine (OLP). De là à justifier la prise de risque d'une nouvelle guerre avec Israël, il n'y a qu'un pas.
Exactement comme le Hezbollah l'a fait en 2006, lorsqu'il a enlevé deux soldats israéliens, déclenchant ainsi la guerre de juillet de sinistre mémoire.
« Si j'avais su », avait dit quelques jours plus tard Hassan Nasrallah. Les dirigeants du Hamas auraient-ils eu le même réflexe ?
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« Prêts à sacrifier nos maisons et nos enfants pour la victoire »

« Cette guerre va continuer ! » peste Nidal al-Khaldi sur les décombres de sa maison éventrée dans la nuit par des obus israéliens. Dans Gaza en ruines, les Palestiniens ne croient plus en un retour de la paix. Le silence des bombes au début de la trêve annoncée par les belligérants des deux camps aura été bref, Israël reprenant ses opérations dans la matinée avant d'annoncer le probable enlèvement d'un de ses soldats dans le sud du territoire, un casus belli. À al-Buraj, dans la banlieue de Gaza, les rues sont autant de tapis de poussière jonchés de gravats entremêlés de ferraille et de fils électriques, d'éclats de miroir, de souvenirs ensevelis, raconte Guillaume Lavallée de l'AFP. Un spectacle de désolation hérité de 25 jours de combats dévastateurs et meurtriers. Là, de jeunes hommes tassent des blocs de béton qui furent encore hier des briques d'une maison ; là un homme transporte dans une brouette sa chèvre blessée. Plus loin, à l'hôpital, les secouristes enfournent les cadavres, dont ceux de trois enfants, dans les réfrigérateurs à l'électricité chancelante de la morgue. Barbe anthracite encore finement taillée, Nidal, 42 ans, sans emploi, marche dans les décombres de sa maison. La nuit dernière, peu avant la trêve théorique de trois jours annoncée par le Hamas et Israël, les chars de « l'ennemi » ont bombardé les lieux, raconte-t-il.
« À cause d'eux, nous n'avons plus de maison, nous étions sept familles à vivre ici, mais nous sommes tous à la rue. Et pourtant, cette guerre va bien continuer, je n'ai aucun problème avec ça. La résistance peut continuer », lance-t-il. « Nous avons 1 500 martyrs et qu'est-ce que la communauté internationale fait ? Rien, absolument rien. Nous vivons dans une prison à ciel ouvert. Israël détruit nos maisons, tue nos enfants et même nos animaux. Il faut bien que quelqu'un fasse quelque chose. Nous sommes prêts à sacrifier nos maisons et nos enfants pour la victoire », dégaine-t-il, convaincu qu'il n'a déjà plus rien à perdre.
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Che Guevara... palestinien ?

Israël a déclaré « État terroriste », rappels d'ambassadeurs, mobilisations populaires : l'Amérique latine est aux avant-postes de la condamnation de la meurtrière opération militaire israélienne menée dans la bande de Gaza et offre un inédit soutien quasiment unanime aux Palestiniens. Parmi les dernières prises de position, celle du président de la Bolivie Evo Morales, l'une des principales figures de la gauche radicale latino-américaine, est la plus symbolique : il a placé mercredi Israël sur une liste « des États terroristes », supprimant un accord d'exemption de visa entre les deux pays. Avant M. Morales, la Brésilienne Dilma Rousseff avait qualifié de « massacre » l'offensive de l'État hébreu, récusant toutefois le terme de « génocide » employé par exemple par un député du Parti socialiste au pouvoir au Venezuela, dont le président Nicolas Maduro a fustigé « une guerre d'extermination menée depuis presque un siècle » à l'encontre du peuple palestinien. À l'instar du Brésil, le Pérou, l'Équateur, le Chili ou le Salvador ont rappelé pour consultations leurs ambassadeurs en Israël. De même que le Costa Rica, l'Argentine, qui compte la plus importante communauté juive de la région, a quant à elle convoqué au ministère des Affaires étrangères l'ambassadrice d'Israël. Seule la Colombie s'est retranchée dans une totale neutralité...
« Il s'agit d'une identification avec la douleur, d'un sentiment de solidarité avec ce qui se passe en Amérique latine », explique de son côté Ismene Ithai Bras, de la faculté de Sciences politiques et sociales de l'Université autonome du Mexique (UNAM). Les Sud-Américains pensent : « Quelqu'un leur marche dessus et personne ne fait rien », résume-t-elle, percevant dans la région « une posture contre l'impérialisme ».

Plus d'un millier de manifestants pro-palestiniens réunis à Amsterdam

Plus d'un millier de personnes ont manifesté sans incidents dimanche à Amsterdam en soutien aux Palestiniens, réclamant la fin de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza, a indiqué la police néerlandaise.
Les manifestants se sont rassemblés sur le Museumplein d'Amsterdam, en face du célèbre Rijksmuseum, avant de débuter vers 16h30 (14h30 GMT) une marche dans les rues d'Amsterdam.
"Ils étaient entre 1.000 et 2.000", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police néerlandaise, alors que la télévision publique néerlandaise faisait état d'"au moins 4.000" personnes.
Les manifestants brandissaient de nombreux drapeaux palestiniens ainsi que des pancartes sur lesquelles était écrit "Arrêtez l'attaque de Gaza", "Boycott Israël", et "Libérez la Palestine", selon des images publiées dans les médias néerlandais.
Avant de débuter leur marche, les manifestants se sont symboliquement laissés tomber par terre alors que retentissaient des enregistrements de bombardements, selon la télévision publique néerlandaise NOS.
Ils avaient aussi placé de fausses pierre tombales sur le sol, portant des photos d'enfants tués depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza le 8 juillet.
L'opération "Bordure protectrice" a fait quelque 1.800 morts depuis le 8 juillet, en grande majorité côté palestinien. Elle a été déclenchée par Israël pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire des tunnels permettant au mouvement islamiste Hamas de mener des attaques sur le sol israélien.
Trois écoles de l'ONU dans la bande de Gaza ont été atteintes par des bombardements ces dix derniers jours, suscitant une énorme émotion sur la scène internationale.
De nombreuses manifestations ont été organisées à travers le monde, principalement pro-palestinienes, mais aussi pro-israéliennes ou simplement pour la paix.
La police néerlandaise était sur le qui-vive après deux manifestations controversées à La Haye au mois de juillet durant lesquelles des slogans antisémites auraient été scandés et des drapeaux associés aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) brandis par des participants.
Deux hommes de 32 ans ont été interpellés jeudi pour leur rôle présumé dans une manifestation le 24 juillet. Ils sont soupçonnés d'incitation à la violence religieuse ou raciale.
Le maire de La Haye avait été fortement critiqué pour ne pas avoir pris de mesures pour empêcher ces chants antisémites présumés.
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Ban condamne le bombardement d'un école de l'ONU à Gaza, appelle à cesser les combats

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié dimanche de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international" le bombardement qui a touché une école de l'ONU à Rafah et tué au moins dix Palestiniens.
"C'est un scandale du point de vue moral et un acte criminel", a-t-il affirmé.
"Cette folie doit cesser", a encore martelé le secrétaire général dans un communiqué de son porte-parole, en appelant Israël et le Hamas à cesser les combats et à négocier un accord de paix au Caire.
Sans attribuer explicitement la responsabilité de l'attaque de Rafah à l'un ou l'autre camp, M. Ban a souligné que l'armée israélienne a été "à de nombreuses reprises informée de la localisation" des refuges de l'ONU, dont trois ont été touchés récemment par des bombardements meurtriers.
Ces refuges "doivent être des zones sécurisées et non des zones de combats", a-t-il souligné.
Il a aussi affirmé que cette attaque contre des civils, comme les autres, devait faire l'objet d'une "enquête rapide" et que les responsables devaient rendre des comptes.
Se déclarant "très affecté par l'escalade terrible de la violence (à Gaza) et la mort de centaines de civils palestiniens" depuis la rupture de la dernière trêve humanitaire, M. Ban a appelé une nouvelle fois à "restaurer le cessez-le-feu et à reprendre les négociations" au Caire "pour traiter les problèmes de fond" à l'origine du conflit.
Il a demandé aux deux camps de "mettre fin immédiatement aux combats et de retrouver le chemin de la paix".
De son côté Pierre Krähenbühl, le chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), s'est dit choqué et incrédule après ce nouveau bombardement d'une école de l'ONU à Gaza. Celle-ci abritait environ 3.000 réfugiés. L'explosion d'un obus a fait 10 morts.
"Ce nouvel incident provoque un choc et nous laisse incrédules: comment cela a-t-il pu se produire de nouveau ?", s'est-il interrogé sur la chaîne CBS, précisant que l'obus était tombé juste devant la porte d'entrée principale de l'école à Rafah, faisant plusieurs victimes à l'intérieur et en dehors du bâtiment.
"Il n'y a pas de doute dans mon esprit que les mesures de précaution et de contrôle et de protection qui sont prises sont insuffisantes, y compris par les forces armées israéliennes quand elles attaquent Gaza", a-t-il encore regretté.
C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.

GB: la situation à Gaza est devenue "intolérable" (ministre)

Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond considère que la situation à Gaza est devenue "intolérable" pour la population civile et craint qu'elle puisse conduire "à une hausse des incidents antisémites" en Grande-Bretagne, dans une interview au Sunday Telegraph.
"L'opinion publique britannique a le fort sentiment que la situation est devenue intolérable pour la population civile à Gaza et qu'il faut réagir, et nous sommes d'accord avec cela", a déclaré Philip Hammond dans sa première interview à un quotidien britannique.
Le chef de la diplomatie britannique a également affirmé avoir reçu des milliers d'emails de la part de Britanniques "profondément troublés par ce que qu'ils voient à la télévision" depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza le 8 juillet.
Philip Hammond a également de nouveau appelé "à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans condition". "Nous devons obtenir l'arrêt des massacres", a-t-il ajouté.
En fonction depuis trois semaines, il s'inquiète par ailleurs des conséquences que pourrait avoir le conflit entre Israël et le Hamas en Grande-Bretagne.
Il pourrait conduire "à une hausse des attaques antisémites à l'encontre des communautées juives" dans le pays, a-t-il estimé.
Le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé dimanche à l'AFP qu'Israël avait commencé à retirer certaines troupes de la bande de Gaza et à en redéployer d'autres à l'intérieur du territoire palestinien.
La guerre en cours dans le territoire densément peuplé, ravagé et asphyxié de Gaza, a coûté la vie à plus de 1.730 Palestiniens, très majoritairement des civils, et à 67 Israéliens dont trois civils.

La Chine somme Israël à mettre fin à l'offensive à Gaza et à lever le blocus

IRIB - Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé dimanche Israël à mettre fin à son offensive à Gaza et à lever le blocus imposé à l'enclave palestinienne depuis 2006.
M. Wang s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec son homologue égyptien Sameh Choukri au Caire, où se tiennent des discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, auxquelles les Israéliens ont cependant refusé de participer.
Toute action qui implique un usage excessif de la force et qui conduit à des victimes civiles est inacceptable, a-t-il encore dit, ajoutant qu'Israël devait lever le blocus de la bande de Gaza et libérer des prisonniers, deux demandes du Hamas préalables à tout cessez-le-feu.