dimanche 21 novembre 2010

Mobilisation à l'université Paris 13 contre la collaboration avec l'occupation israélienne


Les militants et sympathisants du collectif Palestine Paris13 nous informent. Ils ont mené avec succès l’action « checkpoint israélien » au sein de l’université Paris13, le vendredi 19 novembre 2010.
Cette action, organisée dans le cadre de la semaine internationale pour le droit à l’éducation en Palestine à Paris 13, s’inscrivait également dans la campagne BDS. Elle avait pour objectif d’informer la communauté universitaire à propos du partenariat honteux signé l’année dernière par le président de notre université, M. Jean-Loup Salzmann, avec l’université israélienne Ben Gourion, qui participe généreusement au complexe militaro-industriel israélien.

La simulation du checkpoint a reçu un écho favorable de la part de la communauté universitaire (mis à part quelques réactions stéréotypées et ridicules de sionistes isolés). Nous étions une quinzaine d’étudiants déguisés en soldats israéliens à ralentir le flux de l’entrée de l’université, en expliquant notre démarche avec mégaphone et tracts (cf. ci-dessous, tract et photos). La plupart des étudiants se sont laissés prendre au jeu, et ont manifesté leur soutien à cette initiative.
        

Nous avons également pu développer la question de ce partenariat honteux lors de la conférence, organisée ce même vendredi (conférence que la présidence de la fac a clairement tenté de censurer en coupant le courant de l’amphi où elle se déroulait, un quart d’heure avec le début !), qui concluait la semaine internationale pour l’éducation. Alors que nous avons par ailleurs rencontré tout au long de cette semaine beaucoup de personnes motivées pour développer le mouvement de solidarité avec la Palestine à Paris 13, nous considérons cette action checkpoint comme le début du combat que nous allons mener pour briser ce partenariat P13-Ben Gourion.
Avec le soutien, nous l’espérons, du plus grand nombre d’acteurs du réseau en soutien avec la Palestine, notamment la campagne BDS France, la GUPS, la CUP , Génération Palestine, l’AURDIP, Europalestine,…

N'hésitez à prendre contact avec nous pour développer cette campagne, en répondant sur le mail collectifpalestine.p13@gmail.com
Nous convoquerons prochainement une réunion à ce sujet.
Bien à vous,
Solidairement et fraternellement avec le peuple Palestinien
Le collectif Palestine Paris 13

TEXTE DU TRACT
Action « checkpoint israélien »
Université Paris13 Vendredi 19 nov. 2010
Dans le cadre de la semaine internationale pour l'éducation en Palestine et de la journée européenne d'action de sensibilisation sur les difficultés que connaissent les étudiants et enseignants palestiniens face à l'occupation israélienne, nous avons opté pour l'action « checkpoint israélien ». L'événement veut illustrer les barrières physiques et quotidiennes que rencontrent les Palestiniens pour accéder à l'instruction.
L'éducation est un droit fondamental; un droit acquis et pensé par l'homme dans sa progression sociale; une  pratique qui permet l'émancipation des individus. Dans sa logique d'expansion coloniale et d'écrasement de la culture palestinienne, Israël s'emploie par de nombreux moyens à paralyser le système éducatif : fermeture ou destruction d'écoles, arrestations arbitraires de professeurs, d'élèves ou d'étudiants, restrictions des libertés de circulation (Mur illégal et les quelques 600 checkpoints en Cisjordanie), apartheid universitaire pour les Palestiniens vivant en Israël. Étudier en Palestine est un défi permanent, que parviennent tant bien que mal à relever les Palestiniens, en patientant des heures aux checkpoints, en poursuivant clandestinement leurs études en prison, en sauvegardant des écoles menacées par des colons israéliens, etc.
Or, le 19 Mars 2010, un accord de coopération pédagogique et de recherche a été signé entre les universités françaises de Paris-Diderot (VII) et de Paris-Nord (XIII) et les universités israélienne de Ben-Gourion et palestinienne d’Al-Qods. L'université Ben Gourion entretient de multiples liens avec le complexe militaro-industriel israélien, et de ce fait, soutient structurellement et facilite l’occupation israélienne.
Nous sommes scandalisés d’apprendre que des universités françaises aient conclu un tel accord dans lequel il n’est fait mention ni de l’occupation des territoires palestiniens ni des crimes de guerre dont Israël continue de se rendre coupable. Pour sa part, le président de Paris 13, M. Jean-Loup Salzmann, se félicite de cet accord en affirmant qu'il s'inscrit dans « le processus de paix », tout en omettant scrupuleusement de préciser que des milliers d’étudiants palestiniens sont empêchés trop souvent de se rendre dans leurs universités du fait des restrictions de circulation ou du blocus meurtrier imposé dans la bande de Gaza.
Comment peut-on réduire l’insupportable réalité de l’occupation à un problème « d’échanges professionnels » ? Parce que les universités françaises sont tenues de faire preuve d’une attitude éthique et soucieuse du droit international, nous demandons qu’il ne soit donné aucune suite à cet accord illégitime et injuste, qui conduit à normaliser l’occupation et les violations des droits des Palestiniens, et qui constitue un nouvel obstacle à l'autodétermination du peuple palestinien.
C'est pourquoi nous avons choisi de répondre à ces tractations déshonorantes par une action symbolique qui présente le quotidien de milliers de Palestiniens, bloqués, parqués, fouillés aux nombreux checkpoints qui parsèment les Territoires Occupés. Nous voulons, par ce simulacre, mettre en scène l'une des épreuves que veut imposer le gouvernement israélien aux populations palestiniennes, sur le chemin du travail comme celui de l'éducation. Les étudiants de Paris XIII seront ainsi confrontés quelques minutes aux problèmes que soulèvent le choix de ces procédés humiliants et autoritaires.
Nous vous invitons ensuite à participer nombreux à la conférence intitulée « L'éducation sous occupation » à partir de 11h45 dans l'amphi 4, et ainsi s'informer, échanger autour de cette question centrale dans le mouvement international de solidarité avec le peuple palestinien.
NON A LA COLLABORATION AVEC DES UNIVERSITES QUI VIOLENT LE DROIT INTERNATIONAL!
Cette action s’inscrit également dans le cadre de la campagne Boycott Désinvestissements Sanctions contre l’Etat d’apartheid d’Israël. www.bdsfrance.org

La face publique des colons

David Ha’ivri, du Conseil de Shomron, est la face publique des colons de Cisjordanie. Régulièrement invité par la BBC et CNN, son comportement tranquille et son aisance verbale masquent une foi féroce dans l’ultra-sionisme.

"Shomron" ou "Samarie" désigne la région montagneuse qui, en gros, correspond à la partie nord de la Cisjordanie. Le Conseil Régional de Shomron gouverne les colonies et le Bureau de Liaison de Shomron dirige ses relations publiques avec la devise ’Ouvrons une fenêtre sur le Shomron’. David Ha’ivri (autrefois David Axelrod, du Queens, New York) est directeur du Bureau de Liaison et interagit avec les médias étrangers et les visiteurs étrangers des colonies. Il a été maire de Kfar Tapuach (colonie près de Naplouse), où il vit avec sa femme et ses 8 enfants.
David me raconte qu’il est venu s’installer à Kfar Tapuach pour vivre en Samarie, le cœur d’Israël, et pour vivre parmi des gens qui partagent ses idées.
Dans sa jeunesse, David s’est fortement impliqué dans Kach, parti de Meir Kahane, et était un ami proche du fils du rabbin Binyamin Ze’ev Kahane. Le parti Kach était un parti d’extrême-droite violemment anti-arabe qui siégeait à la Knesset. En 1988, le gouvernement l’a exclu de la Knesset parce que "raciste" et "antidémocratique". Plus tard, l’organisation a été complètement interdite après qu’un de ses membres, Baruch Goldstein, ait ouvert le feu sur des Palestiniens non armés qui priaient dans la mosquée d’Ibrahim, à Hébron, tuant 29 d’entre eux et en blessant plus de 125. Suite à cela, le parti a été ajouté à la liste de surveillance antiterroriste des USA, du Canada et d’Israël.
Après l’assassinat de leur fondateur, les membres du Kach ont refondé leur parti sous la direction de Binyamin Kahane, fils de Meir, sous le nouveau nom de Kahane Chai. Expulsés de Kiryat Arba, colonie de droite située à Hébron, ils se sont installés à Kfar Tapuach. C’est à l’époque où ils habitaient Tapuach que Binyamin Kahane et son épouse ont été assassinés par l’unité d’élite palestinienne Force 17. Ses six enfants sont actuellement élevés à Tapuach, et l’un d’eux a récemment été arrêté suite à l’incendie criminel d’une mosquée dans une ville arabe voisine de Kfar Tapuach. Les colons responsables ont laissé le message "Nous vous brûlerons tous" au-dessus de l’entrée. David a également fait six mois de prison pour profanation de mosquée.
Ces agissements des membres de son parti et des gens de sa colonie n’empêchent pas David de critiquer le terrorisme : pour assurer la paix, dit-il, "Tous les éléments terroristes doivent être éliminés". Il parle probablement des terroristes arabes, et pas juifs. À Gaza, les "terroristes" du Hamas doivent être "écrasés" nous dit-il.
Quand j’interroge David sur les frontières actuelles [d’Israël] et lui demande s’il pense qu’il faudrait annexer des terres supplémentaires à Israël, il fait très attention à ce qu’il dit : "Les frontières actuelles ne sont pas réelles ; elles ne sont que le résultat de deux guerres avec nos voisins hostiles", explique-t-il. Répondant à un discours qu’a récemment fait Obama à l’Assemblée Générale de l’ONU, il a écrit que ces frontières ne sont acceptées par aucun pays arabe ni par Israël.
Son appartenance à Shuva [NdT : =Retour] confirme son fanatisme pour le sionisme et l’expansion israélienne. Jusqu’à tout récemment, David a été le directeur général de Shuva, le "Mouvement ’Aliya Urgente’ Israélien". L’organisation a recours à des tactiques alarmistes pour inciter les Juifs d’Amérique à faire leur Aliya et immigrer en Israël. C’est sans vergogne qu’elle attise la peur : la page d’accueil de son site internet affiche un panneau "Avertissement" clignotant et dit "Juifs américains, un holocauste peut-il se produire aux États-Unis ?". Le lien de cette question mène à des histoires de groupes néonazis qui se développent et des récits sur la multiplication des croix gammées qui apparaissent en Amérique.
Pour David, ce qui fait en partie l’attrait de vivre en Israël est de vivre entre Juifs. "J’ai une profonde estime pour tous les Juifs", me dit-il, "particulièrement pour ceux qui sont en Israël et y vivent l’idéal sioniste. Nous sommes des gens incroyables ; qui d’autre a été chassé hors de son pays et l’a reconquis 2 000 ans plus tard."
Toutefois, le tableau qu’il peint des 12 tribus depuis longtemps perdues* qui se reforment dans leur terre d’origine ne colle pas tout à fait avec les réalités démographiques de Kraf Tapuach. Louée pour être l’une des colonies de Cisjordanie les plus ethniquement diverses, Kfar Tapauch a absorbé un grand nombre de Péruviens. Il se trouve cependant que ces Péruviens ne sont pas les anciens réfugiés d’Eretz Israël mais, au contraire, de nouveaux convertis utilisés pour renforcer le nombre de colons. D’origine américano-indienne, ces sud-américains étaient chrétiens et ont été convertis par des rabbins israéliens à la condition qu’ils émigrent immédiatement vers Israël. Dès leur arrivée en Israël, on les met directement dans des bus à destination de colonies comme Kfar Tapuach. Une fois dans ces colonies d’extrême-droite, ils sont vite totalement endoctrinés : "Je veux défendre le pays, et s’il n’y a pas d’autre choix, je tuerai des Arabes", explique Ben Haim, qui s’appelait Pedro Mendosa lorsqu’il habitait Lima.
L’héritage de Kahane est bien vivant.

*NdT :
Selon la bible, Jacob a eu 12 fils, à qui correspondent les 12 tribus d’Israël.
Quant aux "Dix tribus perdues", ce sont celles qui peuplaient le royaume d’Israël avant sa destruction en ‑722. Ces 10 tribus formaient la population du royaume de Samarie, qui a été déportée vers d’autres régions de l’empire assyrien en punition de ses péchés et a ensuite mystérieusement disparu.
Des populations étrangères ont été déplacées pour les remplacer sur leur territoire ; ces étrangers ont créé une religion mélangeant influences juive et païenne, donnant ainsi naissance aux Samaritains :
"Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour. Le roi d’Assyrie fit venir des gens [...] et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. [...] Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l’Éternel […]. Les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains."
Les Juifs orthodoxes, et à leur suite les Chrétiens, ont considéré que les Samaritains ne pouvaient prétendre être les descendants des tribus d’Israël. Celles-ci ne se survivent donc pas à travers ces derniers, mais ont mystérieusement disparu.
Tr. MC.
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Gel de la colonisation: des garanties américaines pour Israël

20 novembre 2010 
Associated Press
Jérusalem
Les États-Unis ont fourni à Israël une garantie écrite qu'ils ne feront pas pression sur l'État juif pour des gels de colonisation additionnels si Israël accepte un moratoire limité de construction d'une durée de 90 jours pour relancer les négociations de paix au Proche-Orient, a indiqué samedi un haut responsable israélien.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait demandé des garanties écrites, en partie pour rassurer certains membres de son cabinet qui s'opposaient à l'entente.
M. Nétanyahou est rentré après des rencontres avec des responsables américains, la semaine dernière, avec un ensemble d'incitatifs des Américains visant à redémarrer les négociations de paix israélo-palestiniennes qui sont au point mort depuis la fin septembre, lorsqu'Israël a repris les opérations de construction en Cisjordanie.
Les États-Unis ont proposé qu'Israël cesse la construction de bâtiments pour une période de 90 jours en échange d'une flotte de chasseurs américains de nouvelle génération, et une promesse américaine de s'opposer aux résolutions anti-Israël aux Nations unies.
La proposition ne comprend pas un gel des constructions à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire leur future capitale.
Il s'agit de la première occasion où les Israéliens ont indiqué qu'une promesse écrite avait été déposée. Les États-Unis ne l'ont pas confirmé.
P.J. Crowley, le porte-parole du département d'État américain, a révélé à des journalistes vendredi soir que Washington serait prêts à «coucher certains points de l'accord par écrit», si nécessaire. Mais les Américains n'ont pas commenté les déclarations de samedi.
Des médias israéliens ont rapporté que M. Nétanyahou allait convoquer, dimanche, une réunion spéciale de ses ministres et parlementaires de son parti, le Likoud, pour discuter de la question.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont été interrompus à la fin septembre, quelques semaines seulement après avoir été lancées, à la suite de l'expiration du moratoire de 10 mois sur la construction de nouvelles habitations israéliennes.
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El Arich : Echange de tirs entre Egyptiens et Palestiniens

le 20.11.10
Un échange de tirs a eu lieu entre Egyptiens et Palestiniens à El Arich, dans le nord du Sinaï, causant la fermeture de la route internationale El Arich-Rafah, ont rapporté hier des médias au Caire.
Dans son édition d’hier, le journal El Misri el Youm a indiqué  que des officiers palestiniens du mouvement Fatah résidant à El Arich ont échangé avant-hier des tirs avec des citoyens égyptiens appartenant à la tribu El Fawakhrya, dans le nord du Sinaï, ce qui a conduit à la fermeture de la route internationale El Arich-Rafah durant deux heures, alors que de nombreux véhicules ont été détruits et plusieurs personnes blessées.
Les forces de sécurité, intervenant peu après, ont réussi à maîtriser la situation et ont ouvert une enquête. Le problème est né, selon des témoins oculaires, de la tentative d’expulsion de la famille du commandant Mahmoud Matria (mouvement Fatah) de l’appartement qu’elle occupe à El Arich avant l’expiration du contrat de location. Suite à l’agression de cette famille qui a refusé de quitter les lieux, les deux parties ont échangé des tirs à balles réelles.
Les forces de sécurité égyptiennes envoyées sur place ont réussi à maîtriser la situation, à rouvrir la route et à arrêter des personnes en les traduisant devant la justice, selon les mêmes sources. 150 Palestiniens appartenant au mouvement Fatah ont fui Ghaza, qui était sous la responsabilité du mouvement Hamas, et se sont installées à El Arich.

Une résolution anti-israélienne et la colère du régime sioniste

Samedi, 20 Novembre 2010 08:59 
IRNN - L'adoption de la résolution anti-sioniste par l'Assemblée générale de l'Onu, a suscité la colère des autorités israéliennes. Le texte condamne les démarches entreprises par le régime sioniste mettant en danger les ressources d'eau et d'énergie au Moyen-Orient. Le représentant du régime sioniste à l'Onu a virulemment dénoncé cette résolution, mais les responsables palestiniens ont défendu le texte. Selon eux, le régime sioniste ignore impunément le droit de la souveraineté des Palestiniens sur leurs ressources naturelles. La résolution somme le régime sioniste d'arrêter la destruction délibérée des réseaux d'eau et d'égout dans les territoires palestiniens, puisque de tels actes portent largement préjudice à l'environnement. De même le texte a critiqué le régime sioniste pour la construction d'une centrale d'électricité dans les territoires occupés libanais.
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Le lobby sioniste américain tente de taxer de terrorisme la Fondation turque des secours humanitaires

Samedi, 20 Novembre 2010 15:45 
IRIB - Le lobby sioniste américain se mobilise, pour assurer la survie d'Israël. Le quotidien turc "Star" fait allusion à un plan du lobby sioniste américain, qui consiste à récolter des signatures au sénat américain, pour taxer de terrorisme, la Fondation pour les droits et libertés humaines et le secours humanitaires (IHH) que dirige Bulent Yildirim. Il s'agit d'un effort, pour légaliser l'assaut de la marine israélienne, contre le bateau secouriste turc "Mavi Marmara", écrit le quotidien turc. "Cela montre à quel point le gouvernement américain est sous l'influence des lobbies sionistes.", a déclaré Bulent Yildirim, au quotidien "Star". 9 activistes de la paix de nationalité turque ont perdue la vie dans une attaque menée, le 31 mai dernier, par la marine israélienne, contre la "Flottille de la Liberté", un convoi maritime d'aides humanitaires, à destination de Gaza, en pleines eaux internationales.
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La Russie a libéré un mercenaire israélien

Samedi, 20 Novembre 2010 19:34 
IRIB - La Russie a libéré le mercenaire israélien Yair Klein dont la Colombie réclamait l'extradition.
 "Klein a été libéré et il est actuellement en route vers Israël", c'est ce qu'a indiqué, vendredi, une source au sein des forces de l'ordre, citée par l'agence Interfax. La chaîne israélienne Channel 2 a confirmé cette information, montrant dans la soirée des images de Yair Klein, souriant, quittant sa prison de Moscou avant de se rendre à l'aéroport pour regagner « Tel Aviv ». Yair Klein avait été jugé et condamné en 2001 par contumace à dix ans de prison par un tribunal de Manizales (centre-ouest de la Colombie) pour avoir entraîné des groupes paramilitaires et des hommes de main des cartels de la drogue de Medellin dans les années 90. Visé par un mandat d'arrêt international, cet ancien colonel d'une unité de parachutistes de l'armée israélienne avait été interpellé fin août 2007 dans un aéroport de Moscou, ville où il se rendait pour régler des affaires. Un tribunal russe avait jugé justifiée, l'année suivante, la demande d'extradition. Mais la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), s'était prononcée en 2008, dans le cadre d'une so-disant procédure d'urgence, contre cette extradition.
En avril dernier, la CEDH avait statué sur ce cas, estimant dans un arrêt que le requérant courait "un risque sérieux de subir des mauvais traitements s'il venait à être détenu en Colombie". Le président colombien Juan Manuel Santos a alors émis une vive protestation. Egalement mis en cause pour ses activités dans d'autres pays d'Amérique du Sud et d'Afrique, le mercenaire avait été, avant son arrestation en Russie, détenu 16 mois en Sierra Leone. Il y était notamment accusé d'avoir vendu des armes, entraîné des milices au Liberia et s'être livré au trafic de diamants. Yair Klein est à l'origine de la formation militaire en Colombie des milices de protection des propriétaires terriens qui, peu à peu, se sont transformées en bandes armées spécialisées dans le trafic de cocaïne.Entraînées sous ses ordres, ces milices d'extrême droite, créées à l'origine pour combattre les guérillas, sont accusées d'avoir tué environ 3.000 militants de gauche ainsi que quatre candidats à l'élection présidentielle de 1990. A la fin des années 1990, Yair Klein a travaillé au service de Gonzalo Rodriguez Gacha, alias "le Mexicain", puis après sa mort en 1999, il est passé au service du célèbre trafiquant de stupéfiants Pablo Escobar.Certains de ses détracteurs au sein de services de renseignement européens affirment que Yair Klein travaillait en marge, mais également en collaboration avec le Mossad (services secrets israéliens).
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Le Congrès se mobilise en faveur de l’espion israélien Jonathan Pollard

Samedi, 20 Novembre 2010 19:38 
IRIB - Une lettre à l'initiative d'un représentant démocrate au Congrès Barney Frank, réclamant au président Obama la clémence pour l’espion israélo-américain Jonathan Pollard, a recueilli la signature de 39 députés démocrates. Barney Frank, a indiqué, jeudi au cours d'une conférence de presse, que la lettre, a été écrite en collaboration avec plusieurs organisations juives. Selon lui, cette lettre constitue un geste en faveur du soi-disant « processus de paix ».Cependant aucun député républicain n’a encore aposté sa signature. Selon des responsables juifs qui ont souhaité garder l'anonymat, l'absence de soutien républicain à cette mobilisation en faveur de Pollard s'explique par leur extrême sensibilité aux questions de sécurité nationale.Selon des sources israéliennes, le premier ministre Benyamin Netanyahu a proposé au président américain de geler la colonisation en échange de la libération de Jonathan Pollard. La radio de l’occupation laissait entendre que l'élargissement de Pollard pourrait aider le premier ministre à faire accepter à sa coalition une prolongation du gel de la colonisation auquel elle est majoritairement hostile .L'agent Pollard a servi dans la marine américaine en tant qu'officier des renseignements.Suspecté par sa hiérarchie, il sera inculpé pour "transfert d'informations classifiées à un pays allié (Israël)". Il plaide coupable et en 1986, il est emprisonné à vie. En 1998, Netanyahu, qui était également premier ministre à l'époque, lui donne la nationalité israélienne et reconnait publiquement que Pollard était un agent au service d' « Israël ».

Benyamin Ben Gourion et Mahmoud Arafat

publié le samedi 20 novembre 2010
Gilles Paris

 
A quelques jours de distance, les deux principaux acteurs du conflit israélo-palestinien ont honoré leurs grands disparus, les figures tutélaires d’une cause qu’ils portent à leur tour aujourd’hui.
Le 11 novembre 2004, en effet, Yasser Arafat décédait à l’hôpital militaire Percy, en France, laissant un camp palestinien en proie à des divisions qui devaient être tranchées dans le sang à Gaza, en 2007, avec l’éviction de l’Autorité palestinienne (le Fatah) par la milice du Mouvement de la résistance islamique (Hamas).
Le 11 novembre 2010, à Ramallah, le président de cette Autorité, Mahmoud Abbas, a fait comme son illustre prédécesseur : il en appelé au président des Etats-Unis, Barack Obama, qui avait souhaité la présence de la Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies, l’an prochain : “J’espère qu’il ne s’agit pas seulement d’un slogan et que, le moment arrivé, il ne nous dira pas : ‘Désolé, on n’a pas réussi. Voyons l’année prochaine”. Beau témoignage de l’impuissance palestinienne alors que plus de 86% des Palestiniens (pour une fois on fera confiance à cette enquête d’opinion compte tenu du sujet) regrette encore Yasser Arafat.
Le 14 novembre, à Sde Boker, dans le Négèv, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rendu hommage à son lointain prédécesseur, David Ben Gourion. Alors que les Etats-Unis le pressent de reconduire un gel de trois de la colonisation (au risque de se couper de l’aile droite de sa coalition), M. Nétanyahou ne pouvait pas ne pas penser au discours tenu en 2003 par son prédécesseur Ehoud Olmert, alors bras-droit du premier ministre Ariel Sharon (cloué au lit par la fièvre), dans lequel il avait repris la formule utilisée par David Ben Gourion devant la Knesset, en 1949 : “when we were faced with the choice between the entire land of Israel without a Jewish State, or a Jewish State without the entire land of Israel - we chose a Jewish State without the entire land of Israel”.
L’adoption du “réalisme travailliste” annonçait la conversion d’une partie du Likoud, l’évacuation de Gaza et la création consécutive de Kadima.
M. Nétanyahou allait-il lui-aussi se saisir de ce moment historique ? Eloge du courage, de la capacité de savoir résister à ses alliés, le premier ministre n’a pas levé les doutes jusqu’à ce qu’il prononce la phrase suivante : “Ben-Gurion was able to recognize that elusive historic moment of “now or never”, and his decision (…) emanated first and foremost from his recognition that at that historic moment, the establishment of the State was the only way to secure the future of the people of Israel.
M. Sharon, M. Olmert auraient ajouté le qualificatif “Palestinian” à “State”. M. Nétanyahou a décidé de retarder encore une fois l’échéance.
publié sur le blog du MOnde "Guerre ou Paix

Hamas condamne le jugement sioniste contre al-Rumhi

[ 20/11/2010 - 11:19 ]
Damas – CPI
Le mouvement du Hamas a condamné fermement la peine sioniste de 6 mois de détention administrative contre le député Dr. Mahmoud al-Rumhi, la considérant comme une tentative désespérée qui vise l'absence de l'un des leaders et des symboles du peuple palestinien pour pratiquer son rôle de défense du peuple, des territoires et des droits nationaux qui subissent une liquidation à travers les prétendus compromis politiques.
Dans un communiqué publié le vendredi 19/11, en commentaire à la condamnation sioniste contre le secrétaire du conseil législatif palestinien par 6 mois de détention administrative, le Hamas a déclaré que « ce jugement injuste s’inscrit dans une série de crimes et d’agressions pratiquées par l'occupation contre notre peuple palestinien et ses symboles nationaux, dans une tentative d’affecter sa lutte et sa volonté ».
Le communiqué a appelé les fédérations des parlements arabes et islamiques, le parlement européen, et toutes les organisations juridiques à « faire pression contre l'occupation pour le libérer, et cesser toutes les mesures et les jugements oppressifs contre le peuple palestinien, ses symboles et ses représentants ».

Réalisateur hollandais : J'ai vu Sharon tuer deux petits enfants palestiniens au Liban

[ 20/11/2010 - 11:44 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le réalisateur juif hollandais, George Sluizer, a révélé que l'ex-premier ministre sioniste, Ariel Sharon, a tué deux enfants palestiniens dans un camp des réfugiés palestiniens à Beyrouth en 1982, alors qu’il était ministre de la guerre.
Sluizer a déclaré que « Sharon a ouvert le feu avec son pistolet sur deux enfants palestiniens devant mes yeux, comme celui qui chasse des lapins, à l'entrée du camp de Sabra et Chatila en 1982 ».
Il a ajouté qu'il a vu ce crime lorsqu'il préparait un film documentaire au Liban, deux mois après le massacre de Sabra et Chatila.
Le réalisateur hollandais a poursuivi : « j’étais debout près de Sharon qui était alors ministre de la Guerre, et il a tiré sur les deux enfants qui se trouvaient à une distance de 10 mètres environ, avec un pistolet qu’il portait à la ceinture ».
Les accusations de Sluizer contre Sharon ont été publiées dans le magazine hebdomadaire Hollande la Libre qui publie de nombreux rapports de presse importants à l'occasion de l'ouverture du festival des films documentaires à Amsterdam, dans lequel il va proposer son film intitulé « La patrie » qui montre le réalisateur parlant à une photo de Sharon en disant qu'il aurait été meilleur qu’il soit mort dans le camp d’extermination nazi d’Auschwitz.
Le journal hébreu "Haaretz" a rapporté le vendredi 19/11, qu'un haut porte-parole du ministère sioniste des affaires étrangères, Yossef Levy, a décrit les accusations de Sluizer sur Sharon comme étant des mensonges grossiers et honteux. Il a ajouté qu’il était difficile de croire qu’une personne saine d’esprit puisse prendre au sérieux ce genre de diffamation sanglante moderne.

Nouveau projet sioniste pour l’Esplanade d’al-Bouraq à la mosquée al-Aqsa

[ 20/11/2010 - 12:56 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le gouvernement de Netanyahu devrait adopter lors de sa séance hebdomadaire demain, dimanche 21 novembre, un projet pour l’Esplanade d’al-Bouraq auquel sera alloué un budget de 30 millions de dollars pour achever les travaux de creusement et les installations dans cette zone.
L’avocat maqdissin qui suit l’affaire, Qays Youssef Nasser, a affirmé dans une déclaration de presse aujourd’hui : « le projet vise à développer l’Esplanade d’al-Bouraq, que les juifs appellent l’esplanade du Mur des lamentations, et ses environs entre 2011 et 2015 ».
Il a ajouté que le plan comprend la poursuite des fouilles archéologiques dans la zone et de creusements des tunnels dans la zone d’al-Aqsa, afin que la population juive puisse y accéder.
Il a souligné que ce projet se présente comme une étape complémentaire à un projet précédent qui avait duré de 2006 à 2010, et pour lequel le gouvernement israélien avait dépensé 20 millions de dollars pour développer l’Esplanade d’al-Bouraq et ses environs.
Il a noté que ce programme coïncide avec le début de plusieurs plans structurels par des organismes colonialistes dans l’Esplanade d’al-Bouraq et la zone d’al-Aqsa, pour garantir l’exécution de ces projets dès que possible.

Redwan : le martyr al-Qassam a tracé le chemin de la résistance

[ 20/11/2010 - 12:23 ]
Gaza – CPI
Le leader éminent du mouvement du Hamas, Dr. Ismaïl Redwan, a affirmé que le chemin des brigades du martyr al-Qassam, la branche militaire du Hamas, est la continuité de la voie du martyr Cheikh Ezz Eddine al-Qassam qui a conduit la résistance sur les territoires de la Palestine.
Dans une déclaration à la chaîne "Al-Qods", Redwan a ajouté vendredi soir 19/11, que lorsqu’al-Qassam a trouvé le martyre en Palestine, il a tracé le chemin de la Résistance et a affirmé son islamité. Il a également souligné que la résistance a promis de libérer toute la Palestine occupée de la souillure de l'occupation sioniste,  et le chemin le plus court de la libération de la Palestine est celui d'al-Qassam, des Moudjahidins, et des leaders.
Il a ajouté : « le leader al-Qassam est d'origine arabe et un musulman de religion, ce qui a donné à la résistance une dimension mondiale et une grande impulsion », attirant l'attention sur le fait que la pensée de la résistance provient de son origine historique.
Il a ajouté que le martyr al-Qassam a adopté le chemin de la résistance pour confirmer les droits qui ne peuvent être repris que par la résistance et non par les négociations; et que la résistance n’a pas fini les réalisations, puisqu’elle a pu vaincre l'occupation au sud du Liban et dans la Bande de Gaza.
Notons qu'al-Qassam est tombé en martyre le 20 novembre 1936, après que l'occupation britannique l’ait encerclé avec 14 résistants palestiniens dans le village de "Yaboud" avant de les éliminer.

Abou Obayda : Nous suivons les pas d’al-Qassam et son sang maudira tous les traîtres

[ 20/11/2010 - 17:03 ]
Gaza – CPI
Les brigades d’al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont affirmé suivre « les pas du leader martyr Izz al-Din al-Qassam », en adressant un message à tous les négligents le jour de son martyre que « le sang d’al-Qassam maudira chaque traître qui vend un pouce de la Palestine ».
Le porte-parole des Brigades, Abou Obayda, a déclaré hier vendredi 19 novembre : « Nous nous engageons devant Dieu Le Très haut que nous resterons fidèles au sang de notre shaykh al-Qassam qui a coulé sur une terre d’adoration, nous continuerons à porter son flambeau vers la victoire désirée avec la volonté de Dieu Le très-haut, et nous érigerons sa devise éternelle « En vérité c’est un Djihad de victoire ou de martyre ».
« Le jour de son martyre, nous confirmons que la cause de la Palestine est une cause islamique, elle ne se limite pas au peuple palestinien, on ne peut pas la limiter à des frontières étroites isolées de la nation », a-t-il ajouté.
Il a poursuivi en disant que « la fidélité aux appels du Shaikh il y a plusieurs décennies lorsque les Palestiniens se sont consacrés au Jihad et qu’il a scandé ses paroles ‘En vérité c’est un Djihad de victoire ou de martyre’, nous continuerons cette devise immortelle jusqu’à ce que Dieu nous permette la victoire ou le martyre ». Il a souligné que « l’abandon d’un pouce de la terre de Palestine est l’abandon de l’histoire et de la civilisation de la nation islamique et de ses grands dirigeants ».
Abou Obayda a demandé à la résistance palestinienne la nécessité de « porter le dépôt ensemble, et de brandir l’étendard vers la réalisation de la victoire et l’émancipation de notre peuple et notre nation, fidèlement au sang de nos leaders et nos martyrs ».
Il a appelé les factions de la résistance à « rejeter tous ceux qui négligent le sang des martyrs, et les traîtres envers leur religion, leur histoire et leur nation, pour laisser de côté tous les plaisantins qui ne sont pas en mesure de affronter leur propres personnes à la réalité de l’occupation et la contribution de la résistance ».
Il a adressé ses paroles aux « utopistes qui rêvent de la paix avec l’occupation, et espèrent obtenir l’indépendance en mendiant auprès de nations oppressives, nous leur répondons avec les paroles de notre Shaikh al-Qassam qui a crié depuis le minbar de la mosquée de Haïfa au Jihad, au martyre, et à l’affrontement des colons ».

Les autorités de l’occupation projettent d'expulser 100 000 Palestiniens d’al-Qods

[ 20/11/2010 - 17:17 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des observateurs affirment que la situation à al-Qods est susceptible d’exploser suite à la décision des autorités israéliennes de démolir des centaines de maisons palestiniennes dans la ville.
Au cours d’une réunion jeudi entre le Comité de planification et de construction sioniste, le maire d’al-Qods, et des représentants de la police, Yahouda Feinstein, consultant juridique sioniste, a donné des directives pour fermer partiellement un avant-poste colonial dans le quartier arabe de Selwan, et démolir des centaines de maisons palestiniennes dans les environs.
Membre du comité de défense de Selwan, Fakhri Abou Dhiab, a déclaré à al-Jazeera que des centaines de résidents avaient déjà reçu des avis de démolition.
Se référant à des sources à l’intérieur de la municipalité israélienne d’al-Qods, il a ajouté que le maire de la ville sainte occupée, Nir Barakat, a reçu le feu vert du premier ministre sioniste, Benjamin Netanhayhu, pour procéder aux démolitions.
Le Comité a précisé que 340 maisons sont menacées de démolition à Selwan car prétendues avoir été construites sans permis.
Les autorités sionistes ont approuvé seulement 60 permis de construction depuis que la partie orientale de la ville a été occupée en 1967.
L’avocat maqdissin, Ahmad al-Rowaydi, a déclaré jeudi dans un communiqué que plus de 20 000 maisons à al-Qods seront concernées par les décisions rendues par les tribunaux israéliens, en ajoutant que des avis de démolition contre ces maisons entraîneraient l’expuslion de 100 000 Palestiniens de leurs domiciles, dans une tentative d’attirer plus de colons juifs pour résider dans de nouvelles habitations.
Rowaydi a affirmé qu’un quartier de Selwan à al-Qods, celui d’al-Boustan en particulier, était sous un grave danger car le gouvernement sioniste a menacé de confisquer 88 maisons, et d’expulser 1500 résidents arabes pour construire à sa place un nouveau parc biblique surnommé « le Parc du Roi ».
Le gouvernement de l’occupation devrait également approuver lors d’une réunion hebdomadaire dimanche, un plan de 30 millions de dollars pour achever les creusements et les constructions dans l’Esplanade d’al-Bouraq, connu par les juifs sous le nom de la cour du Mur des lamentations.

A la commémoration de son départ, le cheikh Al-Qassam reste un symbole de la résistance

[ 20/11/2010 - 17:57 ]
Gaza – CPI
Il y a soixante-quinze ans, jour pour jour, le cheikh des moudjahidin Ezziddine Al-Qassam tomba en martyre, en combattant les occupants britanniques et les bandits sionistes, le 20 novembre 1935. Sous la bannière « Pas de Dieu à part Allah, Mohammed est le Messager d’Allah », le cheikh des moudjahidin travaillait pour son amour : la Palestine. Plusieurs décennies plus tard, le mouvement de la résistance islamique Hamas et son bras armé s’attachent au chemin emprunté par le cheikh Al-Qassam.
Quelle mission ?
L’analyste Dr. Hani Al-Basbous croit fermement que la mission essentielle du cheikh moudjahid fut de semer l’esprit du combat et de la résistance dans la société palestinienne, pour lutter contre les occupants britanniques de l’époque et contre les bandits sionistes qui étaient en train de voler le pays. Il fit tout pour qu’une bonne partie du peuple palestinien participe dans ce chemin.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), il ajoute que le cheikh martyr Ezziddine Al-Qassam se rendit compte que les Sionistes essayaient d’extorquer le pays pour y construire un Etat à eux. C’était pour cette raison qu’il dépensa dix ans de sa vie à préparer les jeunes sur tous les niveaux, religieux, spirituel, éducatif et militaire, des jeunes prêts à construire des groupes de résistance contre les Britanniques et les Sionistes.
Et quand il demanda aux dirigeants arabes le soutien nécessaire, il n’eut que trois fois rien, rien qui ne suffise à préparer une armée capable d’assurer l’indépendance de la Palestine.
« Le cheikh Al-Qassam mit la première pierre d’une force palestinienne résistante. Et voilà les brigades Ezziddine Al-Qassam, qui ne sont que la continuation du cheikh fondateur », ajoute l’analyste Dr. Hani Al-Basbous.
A travers le cheikh Al-Qassam, la cause palestinienne reconnut son aspect religieux et son côté politique. Il voulait dire aux occupants que la Palestine connaîtrait des forces islamiques combattantes qui briseront l’image de l’armée sioniste qui se veut invincible. Ce point de vue se vérifie de jour en jour, constate-t-il.
Le cheikh Ezziddine Al-Qassam mit la première pierre d’une armée palestinienne, une armée qui défend le peuple palestinien et ses droits.
Sur le même chemin
La montée du Hamas sur la scène politique n’entame en rien son fil de conduite. Le Hamas joue l’équilibre entre le travail politique et le combat militaire. La politique ne fait que servir le djihad, comme le faisait le Prophète de l’Islam Mohammed (P). Ainsi, les résultats seront plus évidents, conclut Dr. Hani Al-Basbous.
Le Hamas reste fidèle au cheikh Al-Qassam
Pour sa part, Muchir Al-Masri, personnalité du Hamas, dit que le cheikh Ezziddine Al-Qassam reste un symbole du djihad. Il vint de Syrie pour combattre l’occupation britannique et les Sionistes sur la terre de Palestine.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Al-Masri dit que le Hamas donne à son bras militaire le nom de grand cheikh, une sorte de reconnaissance de son rôle de grand moudjahid et pour dire que les brigades continuent le même chemin menant vers la libération de la Palestine et de sa sainte mosquée d’Al-Aqsa, la cause pour laquelle lui et ses compagnons de route donnèrent leur vie, dans les jungles de Yabod.
A l’occasion de la commémoration de la tombée en martyre du cheikh Ezziddine Al-Qassam, on remarque, souligne-t-il, que le parcours d’Al-Qassam connaît une révolution. La résistance oblige l’ennemi sioniste à changer sa stratégie. En se faisant repousser de Gaza, il ne peut plus parler d’un Etat s’étendant du Nil jusqu’à l’Euphrate.
Il insiste à dire que le Hamas promet aux Palestiniens qu’il continuera à emprunter le même chemin de la résistance emprunté par le cheikh Ezziddine Al-Qassam, jusqu’à la libération de la Palestine.

BDS : Un responsable du Syndicat de la magistrature dénonce la pénalisation du boycott d’Israël

Publié le 20-11-2010

Qualifiant d’"attentat juridique" la circulaire envoyée par Alliot-Marie aux procureur pour qu’ils répriment le boycott d’Israël, Benoist Hurel, Secrétaire général adjoint du Syndicat de la magistrature, conteste la notion de "discrimination" dans le cas de la campagne de boycott contre les produits israéliens et estime "inadmissible" "l’instrumentalisation d’un texte qui visait à combattre le racisme, le nationalisme et le sexisme".
Tribune de BENOIST HUREL Secrétaire général adjoint du Syndicat de la magistrature, dans Libération :
"On a les victoires qu’on peut : Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une « provocation publique à la discrimination envers une nation », punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression « ferme et cohérente » de ces agissements.
Soyons justes : la paternité de cette brillante initiative revient au procureur général de Paris qui avait, dans son rapport de politique pénale 2009, suggéré que « les faits de boycott ou de provocation au boycott peuvent s’analyser, selon les espèces, soit en une provocation à la discrimination, soit en une discrimination ayant pour effet d’entraver l’exercice d’une activité économique ». On peut rappeler les actions de ce type dans l’histoire : boycott du Royaume-Uni en 1930 initié par Gandhi contre la colonisation, boycott de l’Afrique du Sud dans les années 70 par les militants antiapartheid, boycott, à la même époque, par la communauté homosexuelle américaine d’une marque de bière qui refusait d’embaucher les gays ou, plus récemment, boycott des produits chinois par les soutiens de la cause tibétaine et des produits israéliens par les militants palestiniens… Pour l’ex-garde des Sceaux, il ne s’agit pas là d’entreprises de protestation et d’émancipation, souhaitables en démocratie, mais d’associations de malfaiteurs en vue d’attenter à la bonne marche du commerce, donc du monde.
La notion de discrimination ne peut s’entendre que d’une différence de traitement n’obéissant à aucun but légitime. Une action collective qui viserait à ne pas consommer de produits d’une entreprise parce qu’elle licencie ou délocalise sa production, ou d’un Etat parce qu’il maltraite ses minorités ne peut être qualifiée de discriminatoire, sauf à ôter aux consommateurs leur seul pouvoir, celui de ne pas de consommer n’importe quoi et n’importe comment. Que l’on se rassure : les Etats qui décideraient d’imposer un embargo à un pays étranger n’encourront pas les foudres de la loi pénale…
L’instrumentalisation d’un texte qui visait à combattre le racisme, le nationalisme et le sexisme est inadmissible, surtout lorsqu’elle vise à faire taire l’engagement citoyen. La circulaire en question, qui a su convaincre au moins un tribunal, constitue donc, pour la société civile, une régression d’une ampleur peu commune. Cette provocation s’est pour l’instant heurtée à un mur de silence. La pénalisation de la contestation est toujours une mauvaise nouvelle pour la démocratie. L’absence de contestation de la pénalisation, lorsque celle-ci ne répond à aucun autre objectif que celui de museler les peuples, n’en est pas une meilleure."
Benoist Hurel
CAPJPO-EuroPalestine

samedi 20 novembre 2010

Palestine, Abbas : “L'offre d'aide américaine à Israël ne doit pas être liée au gel de la colonisation”

19-11-2010
Le président palestinien Mahmoud Abbas a exprimé   hier son refus que l'offre d'aide américaine à Israël soit liée au gel de  la colonisation dans les territoires occupés.          
"Nous refusons que l'offre des avions soit liée d'une quelconque manière  au gel de la colonisation. Nous n'avons rien à voir avec cela. C'est notre position  et elle ne changera pas", a déclaré le président Abbas au quotidien arabe  Asharq Al-Awsat.        
Le président palestinien a, en outre, exigé que l'aide des Etats-Unis  "se fasse loin du processus palestinien des négociations et qu'elle ne soit  pas utilisée comme prétexte pour donner plus d'armes à Israël".        
Lors d'un entretien la semaine dernière avec la secrétaire d'Etat américaine  Hillary Clinton, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté  d'envisager un nouveau moratoire de 90 jours sur les constructions dans les  colonies juives de Cisjordanie en échange d'une enveloppe de mesures  de soutien sécuritaires et diplomatiques.        
Ces mesures prévoient la livraison par Washington de 20 avions de combat  supplémentaires à Israël.         
Mercredi, un émissaire américain, David Hale, a fait part au président Abbas, pour la première fois officiellement, d'une série d'idées et de propositions  américaines pour relancer le processus de paix.       
Lors de cet entretien à Ramallah en Cisjordanie, M. Hale "n'avait rien  à présenter ou à dire", a cependant déclaré M. Abbas à Asharq Al-Awsat. "Nous  attendons un nouveau développement de la part des Américains", a-t-il ajouté.        
"Il n'y a pas d'accord pour le moment mais les consultations palestino-américaines  se poursuivent. Nous sommes encore dans l'attente de la position officielle  américaine finale sur ce à quoi ils sont parvenus avec la partie israélienne",  avait déclaré à la presse le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina,  après l'entretien de Ramallah.         
Les négociations de paix directes israélo-palestiniennes relancées début  septembre à Washington ont été interrompues trois semaines plus tard après l'expiration  d'un moratoire de dix mois sur la colonisation juive en Cisjordanie.        
Les Palestiniens exigent qu'un nouveau gel soit imposé avant de reprendre  les discussions qui n'ont rien donné pour le moment. Israël refuse une telle  condition.
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Contacts intensifs israélo-américains afin d’arracher aux USA un engagement écrit

19/11/2010  
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi soir qu'il poursuivait des "contacts intensifs avec l'administration américaine" afin d’arracher aux Etats-Unis une confirmation écrite de leurs engagements envers « Israël ». 
"L'objectif est de finaliser des ententes grâce auxquelles nous pourrons relancer le processus de paix, tout en préservant les intérêts vitaux d'Israël, et en priorité sa sécurité", a déclaré Netanyahu lors d'une visite à l'Institut polytechnique Technion de Haïfa (nord).
"Si je reçois une telle proposition du gouvernement américain, je la soumettrai au cabinet, et je n'ai pas le moindre doute sur le fait que mes camarades les ministres l'accepteront également", a-t-il encore dit.
Mercredi soir, le bureau de M. Netanyahu avait indiqué dans un communiqué qu'il espérait recevoir "d'ici peu" une confirmation écrite des engagements pris par les Etats-Unis en échange de l'acceptation par « Israël » d'un nouveau gel de trois mois de la colonisation.
Dans son communiqué mercredi soir, le bureau de Netanyahu avait indiqué que l'éventuel nouveau moratoire ne devait pas concerner le secteur oriental à de Jérusalem AlQuds occupée.
Or, l’Autorité palestinienne exigent qu'un nouveau gel soit imposé, y compris à l’Est de Jérusalem occupée, avant de reprendre les discussions.
Rappelons que lors d'un entretien marathon, le 11 novembre, avec Clinton, Netanyahu avait accepté d'envisager un nouveau moratoire de 90 jours sur les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie contre une généreuse enveloppe de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques. 
Mais il a refusé de soumettre cette proposition au vote de son cabinet de sécurité, qui regroupe les 15 principaux ministres, tant qu'il n'aura pas reçu une confirmation écrite des engagements américains.
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George Galloway : entre la critique et l’apologie du discours officiel

vendredi 19 novembre 2010 - 09h:52
Julie Lévesque - Mondialisation
Après avoir été interdit d’entrée au Canada en mars dernier parce qu’il constituait, selon Ottawa, « un danger pour la sécurité nationale », George Galloway était à Montréal hier où il entamait une tournée de conférences au pays.
(JPG) Considéré comme une menace par le ministère de l’Immigration en raison de son « appui » au Hamas, « organisation terroriste antisémite » selon le ministre Jason Kenney, M. Galloway a tenu à remercier le juge de la Cour fédérale Richard Mosley, qui, le 27 septembre dernier, a conclu : « Qualifier l’organisation d’un convoi d’aide humanitaire comme étant "du soutien" ou "du soutien financier" [...]aux activités d’une organisation terroriste constitue une interprétation excessive de la loi. »
Accueilli chaudement par la foule, M. Galloway s’est exprimé au sujet de la liberté d’expression, de l’Afghanistan et de la Palestine. Bien malgré lui, il a dû toutefois répondre à une question visiblement mal venue sur l’origine d’Al Qaïda et le refus du mouvement antiguerre de questionner la version officielle des attentats du 11 septembre 2001.
M. Galloway a d’abord avisé le ministre de l’immigration Jason Kenney qu’il n’en avait pas fini avec lui et qu’il allait le revoir devant les tribunaux. « Je ne laisserai pas ceux qui ont propagé des mensonges et des propos diffamatoire à mon endroit s’en tirer en toute impunité. Je crois en la liberté d’expression, mais elle a des limites. Il existe des lois contre le libelle et la diffamation et vous en apprendrez sur ces lois M. Kenney. »
Le conférencier a déclaré qu’il n’acceptait pas d’être qualifié d’antisémite. M. Galloway a promis d’utiliser tous les fonds qu’il espère obtenir en Cour pour bâtir le mouvement antiguerre au Canada.
Par ailleurs, l’ancien parlementaire britannique s’explique mal pourquoi il est reçu partout dans le monde par des représentants officiels, sauf au Canada. « Ce n’est pas ma vision qui est controversée, mais celle de M. Harper. M. Harper appuie le gouvernement le plus extrême qu’Israël ait connu. Ce n’est pas moi qui recrute des terroristes, ce sont les Bush, Blair et Harper. Mais ils n’ont pas lu Frankenstein jusqu’à la fin ! M. Frankenstein perd le contrôle du monstre qu’il a créé. »
M. Galloway a réitéré qu’il ne soutient pas le Hamas, mais la démocratie : « Les seuls à pouvoir choisir les chefs de la Palestine sont les Palestiniens. Pourquoi je parle avec le Hamas ? Parce que c’est le gouvernement élu. En réalité tout le monde parle avec le Hamas : les Britanniques, les Étasuniens, même les Israéliens ! Les seuls qui refusent de le faire sont M. Harper et le gouvernement du Canada. »
En ce qui concerne « les promesses non tenues » du gouvernement conservateur sur le retrait des troupes d’Afghanistan, George Galloway se demande pourquoi personne au Canada ne pose la question suivante : « Comment se fait-il que l’armée afghane ait besoin d’autant d’entraînement ? Personne ne forme les taliban et ils semblent très bien s’en tirer ! »
M. Galloway a rappelé que deux tiers des soldats afghans entraînés font défection et se joignent aux rangs des talibans, lesquels offrent des salaires compétitifs. « Personne n’a réussi à occuper l’Afghanistan, pas même Alexandre le Grand. Et M. Harper, vous n’êtes pas Alexandre le Grand. »
Pas de paix en Palestine, pas de paix dans le monde
Dans son discours enflammé, le conférencier a rappelé que tant qu’il n’y aura pas de paix en Palestine, il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient, ni dans le monde.
Touchant à une controverse sur l’Iran, M. Galloway a tenu à préciser que contrairement à ce que veut la rumeur persistante, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a jamais dit qu’il désirait « rayer Israël de la carte ». « Israël a toutefois la capacité de rayer tous ses voisins de la carte, et s’il est un pays qui a été rayé de la carte, c’est la Palestine ! Regardez dans le dictionnaire, il n’existe plus ! » L’Iran, selon lui, est ciblé pour une seule raison : son opposition à l’occupation de la Palestine.
Il a ajouté que « la Palestine est un camp de concentration, que l’on bombarde avec des armes illégales. On punit la population pour la façon dont elle a voté lors d’élections libres. Pour ajouter l’insulte à l’injure, les Palestiniens, victimes du terrorisme, sont appelés terroristes et les Israéliens, les véritables terroristes, sont appelés victimes ! »
Le conférencier a averti le gouvernement israélien que son « régime d’apartheid » serait combattu à l’aide de boycott, de désinvestissement et de sanctions (campagne BDS). Par ailleurs, un bateau canadien fera partie d’une prochaine flottille visant à briser le blocus de Gaza. L’organisme Bateau Canadien pour Gaza a besoin de 300 000 dollars pour pouvoir appareiller au printemps 2011. Cent mille dollars ont déjà été recueillis.
George Galloway appuie la version officielle des événements du 11 septembre
Lors de la période de questions qui a suivi, M. Galloway a semblé particulièrement agacé par une question de Micheal Pengue du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre Montreal 9/11 Truth. M. Pengue lui a demandé pourquoi son mouvement antiguerre ne révèle jamais la véritable identité d’Al-Qaïda, une création des États-Unis, et pourquoi il ne remet pas en question les attentats du 11 septembre, à l’origine de la guerre en Afghanistan. (pour voir la vidéo, cliquez ici)
« Il est complètement fou de croire que le gouvernement étasunien était derrière ces attaques. Ce sont bien 19 terroristes arabes qui ont mené les attentats du 11 septembre. De plus les États-Unis n’ont pas créé Al-Qaïda, ce que vous dites est faux. Ce que vous avancez est complètement fou. »
Or, M. Galloway, qui dit connaître l’histoire de l’Afghanistan, devrait savoir qu’Al-Qaïda a été créé par les États-Unis pour contrer les Russes en Afghanistan dans les années 1980. Il s’agit d’un fait documenté et même admis par Zbigniew Brzezinski. Comme bien des gens, M. Galloway ne semble pas non plus savoir qu’un certain nombre de ces 19 terroristes ont été interviewés après les attentats par des journalistes des médias dominants comme ABC et la BBC : non seulement ils étaient toujours en vie, mais ils n’avaient rien à voir avec des nébuleuses terroristes.
En prononçant à maintes reprises le mot « fou » (insane) pour qualifier les arguments du truther, M. Galloway n’utilise-t-il pas la même tactique que le ministre qu’il pourfendait en début de soirée ? En réponse à la question visiblement irritante, M. Galloway à court d’arguments convaincants, a disqualifié l’intervenant, à l’instar de Jason Kenney, en s’attaquant à sa personne plutôt qu’à ses arguments.
George Galloway poursuit sa tournée pancanadienne jusqu’au 27 novembre. Il n’a pas donné de détails quant à la poursuite qu’il compte intenter pour libelle diffamatoire contre le gouvernement canadien.
Julie Lévesque est journaliste au Centre de recherche sur la Mondialisation
18 novembre 2010 - Mondialisation
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Témoignage : Gaza, le cauchemar et le sourire

vendredi 19 novembre 2010 - 09h:23
Roland Lombard - Témoignage Chrétien
Roland Lombard, universitaire et lecteur de Témoignage chrétien, s’est rendu à Gaza dans le cadre d’un colloque scientifique organisé par l’université Al-Azhar. Il décrit une population qui résiste à l’humiliation, la pauvreté et l’isolement.
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Le pays commence juste après la dune, passés les barbelés et les humiliations. Il s’est construit de pierres millénaires et dévoile ses loques, restes squelettiques des récents bombardements aux relents de phosphore. Il vit d’une eau impropre à la consommation et trompe son désespoir dans le sourire d’une mer qui le berce, d’une mer polluée à l’endroit du Wadi Gaza, terre marécageuse à la biodiversité menacée.
Une conférence pluridisciplinaire, dédiée aux sciences fondamentales et appliquées, organisée par l’université Al-Azhar, nous a fourni l’occasion, à mon épouse et moi, d’entrer dans la bande de Gaza, de prouver d’une manière concrète notre solidarité envers nos collègues palestiniens, envers tous les Gazaouis incarcérés dans un territoire minuscule du fait de l’occupant et de la lâcheté des gouvernements occidentaux. Un million et demi de personnes soumises à un siège implacable.
Tunnel
L’autorisation n’a été délivrée par les autorités égyptiennes que quarante-huit heures avant l’ouverture de la conférence. Course effrénée au billet d’avion, bouclage des valises dans l’affolement d’un départ précipité.
L’arrivée à Rafah par Le Caire est éprouvante. Trajet ponctué de contrôles, fonctionnaires déplaisants, méprisants à l’égard des Palestiniens. Tout est fait pour décourager les aventureux et sans le bénéfice d’une mission dûment acceptée, la frontière est fermée.
On peut tenter de pénétrer par les tunnels, moyen auquel sont réduits parfois les Palestiniens de la diaspora pour aller embrasser leurs proches.
L’accueil par les Palestiniens est évidemment tout autre. On est très chaleureusement reçu dans ce pays qui manque de tout, au chômage endémique, où l’espérance de vie est conditionnée par un désastre écologique sciemment entretenu par l’occupant, où le confinement de la population entraîne des séquelles psychologiques.
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« La bande de Gaza dévoile ses restes squelettiques des récents bombardements aux relents de phosphore »
(Photo Roland Lombard)
Sans parler des problèmes économiques. Mais la lutte, la résistance est manifeste à chaque instant, dans chaque activité. Les Ga­zaouis risquent de succom­ber aux violences qu’ils subissent mais ils mourront debout. Près de soixante mille étudiants fréquentent les trois universités.
Les chances de trouver un emploi correspondant à son diplôme sont minimes. Qu’importe ! L’éducation est une façon de résister à la barbarie de l’État israélien, à la déshumanisation que l’occupant voudrait imposer. L’éducation et la culture.
S’il est difficile de résumer une conférence dont les thèmes couvraient un large spectre allant de la biologie aux mathématiques, en passant par la chimie, la physique, les sciences de l’environnement, l’impression générale qui s’en dégage souligne la maîtrise des enseignants palestiniens et les efforts qu’ils fournissent pour dispenser un enseignement de qualité.
Plusieurs sources indépendantes relèvent le bon niveau de formation des étudiants palestiniens, le taux élevé de réussite dans les écoles doctorales européennes ou états-uniennes, leur motivation. La recherche est souvent tributaire des coopérations établies avec l’extérieur.
Coupures de courant
Les moyens sur place sont limités, l’occupant interdisant l’importation des matériaux indispensables à la maintenance des appareils, pièces de rechange ou azote liquide, par exemple. Le renouvellement de l’appareillage est également rendu pratiquement impossible. Les coupures de courant, fréquentes, mettent en péril les ma­tières stockées dans les congélateurs.
Nonobstant ces difficultés, les chercheurs gazaouis produisent des mesures qui peuvent avoir un impact international. C’est le cas des études menées sur les sujets se rapportant à la santé publique, les effets des bombes au phosphore sur la contamination des sols.
Les sciences de l’environnement sont également en pointe, et dans le même temps révélatrices de la catastrophe attendue si rien n’est entrepris pour enrayer la dégradation constante de l’écosystème.
Le pays commence juste après la dune, après les barbelés et les humiliations. Il se joue des turpitudes de l’occupant par sa volonté de survie. Ce soir le sourire des « petites sœurs de Jésus », qui accompagnent les Gazaouis et que nous rencontrons, dit la paix de l’espoir au sein d’une situation amèrement noire.
Je repartirai avec cette double vision, celle du cauchemar vécu et celle puisée dans le regard des enfants, le regard d’une jeunesse qui ne demande qu’à vivre dans le respect de ses droits.
18 novembre 2010 - Témoignage chrétien
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Les Palestiniens d’Israël sont prêts à occuper l’avant-scène

samedi 20 novembre 2010 - 00h:20
Seumas Milne - The Guardian
Avec la disparition de la solution à deux Etats, il se peut bien que les Palestiniens d’Israël soient enfin sur le point de passer sur le devant de la scène, écrit Seumas Milne.
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A l’exemple de l’Afrique du Sud, le régime israélien d’Apartheid finira un jour par céder sous la pression de la majorité palestinienne et autochtone en Palestine occupée.
Dans une rue calme dans le quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem-Est sous occupation, Rifka al-Kurd, âgée de 88 ans, nous explique comment elle est venue vivre dans la maison qu’elle et son mari ont construite, comme réfugiés palestiniens dans les années 1950. Alors qu’elle parle, trois jeunes juifs ultra-orthodoxes viennent faire leurs provocations à l’avant du bâtiment - des colons désireux de revendiquer leur place - criant en hébreu et en mauvais arabe : « les animaux arabes », « tais-toi, putain ».
Il y a une brève altercation avec la fille de Rifka, tandis que les colons se barricadent dans les chambres qu’ils occupent depuis l’hiver dernier. C’est à cette periode-là qu’ils ont finalement gagné une ordonnance du tribunal pour s’emparer d’une partie de la maison de la famille al-Kurd, au motif qu’une extension a été construite sans autorisation - autorisation que les Palestiniens de Jérusalem ne se voient presque jamais accordée. C’est une scène répugnante, l’arrogance des colons étant renforcée par la certitude qu’ils peuvent à volonté appeler la police et l’armée.
Mais ces vols de maisons palestiniennes dans Sheikh Jarrah sont devenus monnaie courante, comme les protestations qui se poursuivent. La même chose se produit dans les environs de Silwan, où vivent plus de 30 000 Palestiniens à côté de la vieille ville, et où 88 foyers pour 1 500 Palestiniens ont été désignés à la démolition pour faire place à un parc à thème King David tandis que des centaines de colons sont protégés 24 heures sur 24 par des gardes de sécurité à la gâchette facile.
Tout au long des quartiers arabes de Jérusalem, en Cisjordanie, le gouvernement israélien va de l’avant avec les expropriations de terres, les démolitions et la construction de colonies, ce qui rend les perspectives d’un État palestinien de plus en plus improbables. Pour faire place à des colons israéliens, en violation flagrante du droit international, plus d’un tiers des terrains de Jérusalem-Est ont été expropriés depuis que la ville été occupée en 1967.
Les derniers plans d’Israël n’ont pas été « utiles », s’est hasardé à dire Barack Obama, ce mardi. Mais tandis que les États-Unis parrainaient des négociations israélo-palestiniennes qui vont nulle part et que l’attention a été concentrée sur le siège brutal de Gaza, la colonisation s’est poursuivie. Elle avance rapidement en Israël même, où la démolition de villages bédouins palestiniens dans le désert du Néguev s’est accélérée sous le gouvernement de Binyamin Netanyahu.
Environ 87 000 Bédouins vivent dans 45 villages « non reconnus », sans droits ou services publics de base, parce que les autorités israéliennes refusent de reconnaître leur droit à la terre. Tous ont des ordres de démolition qui pèsent sur eux tandis que des centaines de colonies juives ont été établies dans toute la région.
L’écrivain israélien Amos Oz appelle le Néguev une « bombe à retardement ». Le village d’Araqeeb a été détruit six fois ces derniers mois, et chaque fois il a été reconstruit par ses habitants. Le gouvernement veut nettoyer le terrain et déplacer les Bédouins dans des cantons réservés. Mais même là, les démolitions ont lieu régulièrement.
Ce week-end, une mosquée dans la ville bédouine de Rahat a été détruite par l’armée durant la nuit. Dimanche après-midi, les populations locales étaient déjà au travail pour la reconstruire, tandis que des chants patriotiques étaient diffusés par une sono et que les militants s’adressaient à la foule en colère.
L’éveil des Bédouins du Néguev, dont beaucoup avaient pour habitude d’envoyer leurs fils se battre dans l’armée israélienne, reflète une plus grande politisation des citoyens arabes d’Israël. Coupée de la majorité des Palestiniens après 1948, ils ont essayé de trouver une place dans l’État dont la discrimination à leur encontre a été, selon les mots de l’ancien premier ministre Ehud Olmert, « profonde et intolérable » dès le début.
Cet effort a été abandonné, aussi bon qu’il ait été. Les partis arabes aujourd’hui à la Knesset israélienne rejettent toute idée d’Israël comme Etat ethniquement délimité, exigeant plutôt un « Etat de tous ses habitants ». L’influent mouvement islamique refuse totalement de prendre part au système politique israélien. Les Palestiniens de 48, qui représentent maintenant 20% de la population, s’organisent de plus en plus sur une base indépendante, et ils font cause commune avec leurs frères palestiniens de l’autre côté de la Ligne verte [ligne de cessez-le-feu de 1949].
L’expérience palestinienne, à l’intérieur d’Israël, de confiscations de terres pour la construction de colonies et de ségrégation ethnique n’est pas après tout si différente de ce qui a lieu à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Après 1948, les Palestiniens de Jaffa qui ont survécu à l’épuration ethnique ont été contraints de partager leur maison avec les colons juifs - comme Rifka al-Kurd est obligée de le faire aujourd’hui à Jérusalem. Le sentiment d’être un seul peuple palestinien est de plus en plus profond.
Ce sentiment a été renforcé par les tentatives chaque jour plus agressives du gouvernement Netanyahou de mettre les citoyens arabes d’Israël sous son talon, avec une volonté croissante de transférer des centaines de milliers d’entre eux vers sous une future administration en Cisjordanie. Une série de nouvelles lois visant la minorité palestinienne sont en préparation, dont le projet de loi approuvé par le cabinet israélien le mois dernier exigeant que tous les nouveaux citoyens non-juifs prêtent un serment d’allégeance à Israël en tant qu’Etat juif.
La pression sur les dirigeants palestiniens et leur communauté est de plus en plus forte Il y a quinze jours plus d’un millier de soldats et de policiers étaient sur place pour protéger la marche organisée par un groupe d’extrême-droite violent et raciste israélien dans la ville palestinienne d’Umm al-Fahm. Le chef du Mouvement islamique, Raed Salah, est en prison pour avoir craché sur un policier, la député palestinienne Haneen Zoabi a été privée de ses droits parlementaires pour s’être jointe à la flottille de Gaza, et, militant de premier plan pour les droits civils, Ameer Makhoul, fait face à 10 ans de prison après avoir été reconnu coupable de l’accusation invraisemblable d’espionnage au profit du Hezbollah.
Pendant ce temps Israël exige aussi que les dirigeants palestiniens à Ramallah reconnaissent Israël comme un Etat juif dans le cadre de tout accord à venir. Peu de gens hors de l’Autorité palestinienne - ou même à l’intérieur - semblent croire que le « processus de paix » conduira à un accord, quel qu’il soit. Même les dirigeants du Fatah comme Nabil Sha’ath font maintenant valoir que les Palestiniens ont besoin d’envisager un retour à la résistance armée, ou d’une réorientation vers le modèle sud-africain de la résistance populaire de masse, également favorisée par des personnalités palestiniennes en Israël.
Quant à ceux qui ont gagné les dernières élections, Mahmoud Ramahi, le secrétaire général du Hamas au parlement palestinien m’a rappelé ce lundi que les Etats-Unis continuent de s’opposer à toute réconciliation avec le Fatah. Il a été arrêté par les Israéliens à peine 24 heures plus tard, au moment même où les discussions entre les deux parties se tenaient à Damas.
Le centre de gravité de la lutte israélo-palestinienne a changé au cours des 40 dernières années, allant de Jordanie au Liban, puis dans les territoires occupés. Avec la disparition de la solution à deux Etats, il se peut bien que les Palestiniens d’Israël soient enfin sur le point de passer sur le devant de la scène. Si c’est le cas, ce conflit qui plus que tout autre a pris une dimension mondiale, aura finalement bouclé la boucle.
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Seumas Milne
* Seumas Milne est journaliste et éditeur associé au journal britannique The Guardian
10 novembre 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.guardian.co.uk/commentis...
Traduction : Claude Zurbach
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