samedi 23 janvier 2010

Un an après, Gaza asphyxiée, comme le processus de paix

publié le jeudi 21 janvier 2010
Frédéric Burnand

 
En partenariat avec SwissinfoUn an après l’offensive israélienne à Gaza, toujours contrôlé par le Hamas, une cinquantaine de parlementaires européens dénoncent le blocus du territoire palestinien.
Forts de cette visite, les parlementaires vont exiger la fin du blocus mené par Israël et l’Egypte. Une démarche appuyée entre autre par Amnesty International :
« Israël soutient que le blocus de Gaza, en vigueur depuis juin 2007, répond aux attaques à la roquette que des groupes armés palestiniens ont menées sans discrimination sur le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza.
Le fait est qu’au lieu de viser des groupes armés, ce blocus punit toute la population de la bande de Gaza en imposant des restrictions aux livraisons de nourriture, de médicaments, de fournitures scolaires et de matériaux de construction. »
Une population asphyxiée par le blocus
L’opération Plomb durci menée par l’armée israélienne du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 n’a fait qu’accentuer à l’extrême l’isolement et le dénuement de la bande de Gaza où vivent près d’1,5 millions d’habitants.
Résultat, selon Amnesty International :
« Le blocus asphyxie la population, dont plus de la moitié est constituée d’enfants, dans pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne. On ne peut laisser se poursuivre l’isolement et la souffrance dans lesquels elle est de plus en plus plongée. »
Des parlementaires à Gaza, c’est utile ?
Ancien diplomate suisse au Proche-Orient, Yves Besson doute fortement que la mobilisation des parlementaires ait un quelconque effet sur le terrain :
« Cela fait au moins 30 ans que ça dure. Ce genre d’action ne mène à rien. J’en ai pourtant croisé des parlementaires quand j’étais directeur de l » agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) à Jérusalem de 1990 à 1992. »
Un doute que partage l’élu suisse Joseph Zisyadis, membre de la délégation européenne :
« Je me pose chaque fois cette question avant de partir. Mais à chacun de mes retours, j’ai l’intime conviction qu’il est indispensable que les habitants de Gaza et les Palestiniens en général ne se sentent pas abandonnés.
Les responsables et les habitants que nous rencontrons nous le disent à chaque fois : notre présence est une bouffée d’oxygène. »
Joseph Zisyadis souligne un autre bienfait à ses intrusions de parlementaires dans le huis-clos de Gaza :
« Je n’ose pas imaginer ce qui se passerait si nous ne menions pas ce genre d’actions. Ces voyages de solidarité constituent une pression sur les autorités israéliennes et égyptiennes responsables du blocus. »
Une évaluation positive que donne également Robert Malley, un ancien diplomate à l’époque de l’administration Clinton, devenu responsable du programme Proche-Orient à l’International Crisis Group, un think-tank basé à Bruxelles :
« Tout ce qui peut rappeler au monde la réalité de la situation à Gaza - un territoire frappé par un scandale humanitaire et une cécité politique - est le bienvenu. C’est donc une bonne idée que des parlementaires forcent le passage pour se rendre à Gaza et insistent sur la nécessité d’agir. »
Pas les moyens de transformer ce mécontentement en mouvement politique
Car pour l’heure, l’impasse est totale, selon l’ancien conseiller du président Clinton pour le Proche-Orient :
« Cela fait un an que la guerre est terminée. Aucune des causes directes ou profondes de la confrontation de décembre 2008 n’a été empoignée. Le blocus demeure en place. Le Hamas n’est pas en mesure de gouverner Gaza.
Il est donc tenté par d’autres solutions. Israël reste inquiet, vu la quantité d’armes qui est introduite à Gaza. L’échange de prisonniers n’a toujours pas eu lieu. Il n’y a pas de cessez-le-feu formel entre les deux parties.[…]
La continuation du blocus alimente le mécontentement populaire. Mais il renforce l’emprise du Hamas sur la bande de Gaza. A force d’assécher les échanges économiques et commerciaux, le monopole retombe dans les mains de ceux-là même qu’on cherche à affaiblir, soit le Hamas.[…]
Quant bien même la population se retournerait politiquement contre le Hamas, ajoute le chercheur américain, elle n’a pas les moyens de transformer ce mécontentement en mouvement politique. Pendant ce temps, l’emprise du Hamas s’approfondit. »
Robert Malley salue donc au passage la diplomatie suisse et sa volonté de maintenir le dialogue avec toutes les parties, y compris le Hamas, un parti qui figure sur la liste européenne des organisations terroristes.
« Cette ouverture est essentielle, alors que le paysage politique des deux parties est plus émietté que jamais. On ne peut plus privilégier certains interlocuteurs (comme le Fatah, ndlr), puisqu’ils ne sont plus en mesure de conduire les événements sur le terrain. »
Revenir aux négocations, à quoi bon ?
L’impasse à Gaza est d’ailleurs à l’image de l’ensemble du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, selon Robert Malley :
« Aux Etats-Unis et en Europe, il y a une forte volonté d’en revenir aux négociations. Mais à quoi bon, répondent les principaux intéressés.
Israéliens et Palestiniens sont en effet désabusés à la fois sur la méthode de négociations entre les deux parties et sur l’objectif, soit un accord de statut final qui résoudrait tous les problèmes. »
Et le chercheur de préciser :
« Aujourd’hui, les Palestiniens estiment que la paix doit être imposée par la communauté internationale. Les Israéliens, eux, disent qu’on ne peut pas obtenir une paix totale et qu’il faut donc y aller par étapes.
Ces conclusions sont aux antipodes l’une de l’autre. Mais le constat de départ est identique : il faut une méthode, des instruments et des objectifs nouveaux, sans quoi on va répéter un processus qui s’est révélé très couteux pour les deux parties. »
Swissinfo publié par Rue89

Prisonniers palestiniens en Israël : La CIJ sera saisie prochainement

publié le jeudi 21 janvier 2010
R. I.

 
L’Autorité palestinienne compte saisir prochainement la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye pour examiner la question des prisonniers palestiniens détenus par l’occupant israélien, a annoncé hier le ministre palestinien chargé des Affaires des prisonniers, Aïssa Krakie.
Selon ce responsable, le ministère compte « internationaliser » le dossier des prisonniers et « contraindre Israël à appliquer les conventions de Genève » relatives à la protection des prisonniers de guerre. Le ministre a également indiqué qu’une commission juridique avait été mise en place par le ministère et des spécialistes en la matière en vue de « soumettre à la Cour de La Haye la question des prisonniers palestiniens » considérés comme des prisonniers de guerre conformément à la troisième Convention de Genève.
Aïssa Krakie a en outre précisé qu’il avait examiné le dossier des prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes avec le haut commissaire des Nations unies chargé des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le ministre palestinien a, par ailleurs, sollicité le soutien de la communauté arabe et internationale à propos de la question des prisonniers palestiniens en vue, a-t-il dit, d’assurer à ces derniers « une protection juridique ».

Colonisation : manifestations et heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie

23/01/2010

Un groupe de juifs ultraorthodoxes défilant dans les rues du quartier arabe de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est.  Marco Longari/AFP
Un groupe de juifs ultraorthodoxes défilant dans les rues du quartier arabe de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est.  Marco Longari/AFP 
Au moins trois Palestiniens et un Israélien ont été blessés et une dizaine de personnes arrêtées hier lors d'une manifestation anticolonisation dans le quartier arabe de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, selon la police et des témoins. Plusieurs centaines de manifestants, en majorité des militants de gauche israéliens, ont défilé pour dénoncer la colonisation juive dans le secteur oriental de la Ville sainte en dépit de l'interdiction de manifester ordonnée par la police. À la fin de la manifestation, des heurts, accompagnés de jets de pierres, ont éclaté entre des groupes de manifestants et des juifs ultraorthodoxes venus prier dans le voisinage sur le site du tombeau d'un grand prêtre juif. Trois Palestiniens blessés ont été évacués par ambulance, selon un photographe de l'AFP. Selon un porte-parole de la police locale, « un fidèle juif a été légèrement blessé par un jet de pierres alors qu'il allait prier pour le shabbat ». « Quelque 300 manifestants se sont rassemblés à Cheikh Jarrah et certains ont tenté d'entrer de force dans des maisons habitées légalement par des habitants juifs », a déclaré à l'AFP le porte-parole, Shmoulik Ben Rubin. La manifestation n'avait pas été autorisée par la police qui a procédé à « une dizaine d'arrestations », a ajouté M. Ben Rubin.
Depuis plusieurs semaines, chaque vendredi, la police procède à des interpellations systématiques de militants propalestiniens, Israéliens et étrangers, qui protestent à Cheikh Jarrah « contre les expropriations de Palestiniens ». La semaine dernière, 17 manifestants avaient été appréhendés puis relâchés sur ordre de la justice. L'Association des droits civils et neuf autres ONG de défense des droits de l'homme avaient dénoncé ces arrestations et accusé la police de « tenter d'étouffer une protestation légitime ».
Par ailleurs, des affrontements ont eu lieu entre plusieurs centaines de Palestiniens et des soldats israéliens à Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, lors d'une manifestation contre les colonies juives. Les manifestants ont jeté des pierres, et l'armée a riposté avec des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Plusieurs protestataires, dont des femmes, ont été arrêtés, selon un photographe de l'AFP.

La relance du processus de paix israélo-palestinien dans l’impasse

23/01/2010
Un soldat israélien menace de frapper une Palestinienne manifestant à Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, contre la colonisation. Ammar Awad/Reuters
Un soldat israélien menace de frapper une Palestinienne manifestant à Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, contre la colonisation. Ammar Awad/Reuters
Certains analystes arabes prédisent que l'émissaire américain pourrait démissionner dès son retour de sa frustrante mission en cours.
Après le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la veille à Jérusalem, le représentant spécial de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell, a rencontré hier à Ramallah le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. L'ex-sénateur démocrate américain, artisan des accords de paix dits du Vendredi saint en Irlande du Nord, en 1998, effectue là sa première mission au Proche-Orient de l'année, mais la douzième depuis qu'il a été nommé par le président américain il y a un an, et sans doute la plus difficile. Sa rencontre avec M. Abbas a pris fin sur un constat de désaccord dans un climat de scepticisme général quant à une relance du processus de paix.
« Nous voulons reprendre les négociations sur la base d'une délimitation des frontières d'un État palestinien sur toutes les terres palestiniennes occupées depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et d'un arrêt total de toutes les activités de colonisation », a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat aux journalistes à l'issue de trois heures d'entretien. « La partie américaine veut maintenant reprendre les discussions sans demander un gel complet des colonies », a constaté M. Erakat, soulignant que le président américain restait toutefois engagé dans le règlement du conflit israélo-palestinien. M. Mitchell n'a fait aucun commentaire.
Dans une interview publiée jeudi par l'hebdomadaire Time, le président Obama a lui-même reconnu avoir mal évalué les possibilités de paix au Proche-Orient. « Je pense que nous avons surestimé nos possibilités de les convaincre (Israéliens et Palestiniens) » d'engager des négociations de paix, a-t-il avoué candidement. « C'est un problème inextricable », a-t-il estimé, en renvoyant Israéliens et Palestiniens dos à dos. « C'est vraiment très dur (...) et si nous avions anticipé plus tôt certains de ces problèmes politiques de la part des deux camps, nous n'aurions pas suscité des attentes si fortes », a confié le président américain au magazine.
Côté israélien, l'heure est aussi au pessimisme sur une reprise rapide des négociations de paix suspendues il y a un peu plus d'un an. « Les chances d'une reprise du processus de paix sont minces », a déclaré un ministre israélien au quotidien Haaretz, estimant sous le couvert de l'anonymat que la mission Mitchell est vouée à l'échec.
Par ailleurs, plusieurs médias arabes ne donnent pas cher de l'avenir de George Mitchell comme émissaire de paix américain au Proche-Orient. Certains analystes arabes prédisent même que l'ancien sénateur du Maine, âgé de 76 ans, pourrait démissionner dès son retour de sa frustrante mission en cours, estimant avoir donné le meilleur de lui-même durant la première année de mandat d'Obama. Rien ne confirme encore ces spéculations, mais beaucoup misent sur un retour de l'ancien médiateur américain au Proche-Orient Dennis Ross, un diplomate chevronné de 61 ans qui connaît le dossier sur le bout des doigts.
Pour l'analyste palestinien George Giacaman, de l'université palestinienne de Bir Zeït, l'interview d'Obama à Time « marque un tournant ». « S'il reconnaît maintenant que le processus rencontre des difficultés et qu'il a péché par optimisme, cela augure mal de l'avenir. » Même si le président américain s'est dit résolu, dans cette interview, à poursuivre ses efforts de paix au Proche-Orient, le bilan qu'il en dresse, selon Giacaman, s'interprète au mieux comme « une manifestation d'exaspération » et au pire comme le prélude à « l'abandon de tout processus politique crédible ».
Shimon Shiffer, chroniqueur au journal israélien Yediot Ahronot, assure, lui, que Netanyahu s'attendait à l'échec d'Obama, faute de connaissance des positions fondamentales des Arabes, mais surtout parce qu'il a cru, à tort, pouvoir faire pression sur Israël au sujet de la colonisation en échange d'un engagement à défendre l'État juif contre la menace iranienne. Selon des sources palestiniennes, George Mitchell doit revoir aujourd'hui Benjamin Netanyahu. 

Obama, surpris par les divergences israélo-arabes, serait de moins en moins intéressé par le processus de paix

Par Khalil FLEYHANE | 23/01/2010
Des sources responsables au palais Bustros se sont déclarées choquées par les récents propos tenus par le président américain Barack Obama qui a dit « qu'il ne s'attendait pas à des divergences de cette ampleur entre Palestiniens et Israéliens », et qui a admis « être allé vite en besogne lorsqu'il avait affirmé avoir de grandes attentes » au niveau de la visite de son émissaire pour le Moyen-Orient, George Mitchell.
Ces mêmes responsables au palais Bustros ont qualifié la position du Premier ministre israélien de « décevante, non seulement pour les Libanais mais pour les Européens et les Arabes », et se sont dit « surpris que M. Mitchell entame ses concertations en Israël, pays qui est à l'origine de toutes les complications et qui est principalement à l'origine du blocage dans les négociations ». Ces mêmes sources n'ont pas exclu le fait que M. Mitchell revoit très bientôt sa mission et « l'opportunité ou non de la poursuivre », décision qui sera prise dès son retour à Washington la semaine prochaine, une fois qu'il aura transmis son rapport sur les résultats des discussions tenues au Liban, en Syrie, en Palestine et en Israël.

M. Obama a, d'ailleurs, lui-même fait remarquer que « près d'un an après le début des initiatives » lancées par l'administration US, « aucun progrès n'a encore été enregistré » et c'est toujours le statu quo au niveau des trois processus palestinien, syrien et libanais. Les sources précitées ont déduit des déclarations d'Obama que l'intérêt de l'administration US pour le processus de paix allait à l'avenir sensiblement baisser.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/644728/Obama%2C_surpris_par_les_divergences_israelo-arabes%2C_serait_de_moins_en_moins_interesse_par_le_processus_de_paix.html

En France, Hariri exprime pour la première fois ses craintes d’une éventuelle offensive israélienne…

Par Émile Khoury | 23/01/2010
Les Libanais demeurent otages de leurs craintes, que ce soit à cause des menaces israéliennes directes sur leur pays ou de craintes d'une éventuelle guerre que l'État hébreu serait prêt à lancer contre l'Iran via le Liban. Jusqu'à quand les Libanais vont-ils rester otages de l'inconnu et de l'instabilité ? Le Premier ministre Saad Hariri a, dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde, exprimé son inquiétude quant à une éventuelle « opération israélienne contre le Liban », relevant les « survols répétés des avions de chasse israéliens de l'espace aérien libanais ces derniers temps ». M. Hariri a aussi estimé qu'Israël est « capable de prétexter n'importe quoi, il n'a même pas besoin de prétextes et ne fait d'ailleurs pas grand-chose pour faire avancer le processus de paix », avant de s'interroger : « Israël pense-t-il qu'en attaquant le sud du pays ou la banlieue sud de la capitale, il n'est pas en train d'attaquer le Liban dans son ensemble ? » C'est la première fois que le Premier ministre exprime de telles craintes.
De plus, lorsqu'il a visité les États-Unis et la Turquie, des informations lui sont parvenues le mettant en garde contre une éventuelle attaque israélienne contre le Liban. La question que se posent toutefois aujourd'hui les Libanais est la suivante : pourquoi le Liban est-il constamment dans la ligne de mire d'Israël, est-ce parce qu'il est le maillon le plus faible et que le fait de l'attaquer n'est pas de nature à déclencher une guerre dans la région ? Alors que si un autre pays était visé, une guerre aurait effectivement lieu ? Pour rappel, Israël a envahi le Liban en 1982 jusqu'à Beyrouth et a détruit le pays sans pour autant atteindre son objectif premier qui consistait à venir à bout de l'OLP. En 2006, elle a prétexté l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens pour déclencher une offensive tendant à venir à bout de l'infrastructure du Hezbollah, alors qu'en réalité la guerre a beaucoup plus visé le Liban que le Hezbollah lui-même.

Aujourd'hui, Israël brandit comme prétexte le réarmement du Hezb par le biais des frontières syriennes, et au lieu de menacer directement l'origine des armes - la Syrie -, il continue de menacer un Liban faible, exactement comme il le faisait en juillet 2006, vu qu'à l'époque il ne bombardait pas les camions transportant des armes alors que ceux-ci passaient la frontière syro-libanaise. Cela ne veut-il pas dire que ce qui importe en premier lieu à Israël, c'est d'abord et avant tout la destruction du Liban à chaque fois que le pays se relève, justement parce que ce pays est un concurrent à plus d'un niveau ?
Il est important de souligner dans ce contexte qu'aucune des guerres menées par Israël n'a jusque-là abouti à une paix juste et globale puisque ces guerres n'ont engendré que plus de haine. Preuve en est, le total désintérêt d'Israël pour le processus de paix et son insistance à continuer à bâtir des colonies pour bloquer les négociations avec les Palestiniens. L'important pour Israël est de toujours repousser l'échéance des négociations, car lorsque la médiation turque avec la Syrie est arrivée au stade des négociations directes, il a provoqué une guerre avec Gaza. Israël n'est pas non plus intéressé par un éventuel retrait du village de Ghajar, ni par des négociations avec le Liban alors que celles-ci sont les plus simples ni par un retour à l'accord de trêve qui le lie au Liban, en cas de retrait de Chebaa et de Kfarchouba. Comme s'il y avait une volonté implicite de conserver la concomitance des dossiers libanais et syrien...
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/644720/En_France%2C_Hariri_exprime_pour_la_premiere_fois_ses_craintes_d%27une_eventuelle_offensive_israelienne....html

Des extrémistes sionistes violent le cimentière du village d'Ourta à l'est de Naplouse.

[ 21/01/2010 - 12:14 ]
Naplouse - CPI


Des dizaines d'extrémistes sionistes ont violé, le mardi soir 19/1, un cimentière musulman du village d'Ourta, à l'est de la ville occupée de Naplouse, en effectuant des rites étranges.
Des témoins on affirmé qu'au moment où les extrémistes sionistes envahissaient le cimentière islamique, les forces armées occupantes se sont emparées d'une maison palestinienne dans la région, en la transformant à un point de contrôle après avoir menacé ses habitants et lancé du gaz lacrymogène en provoquant une incendie dans cette maison.
Il est à noter que les extrémistes envahissent régulièrement les cimentières de Naplouse, en tentant  de s'emparer sur la région, au moment où les habitants et les responsables palestiniens avertissent toujours des violations, et pratiques inhumaines des colons extrémistes contre les lieux sacrés, notamment les cimentières musulmans.

Des députés britanniques appellent à la reconstruction immédiate de la bande de Gaza

[ 22/01/2010 - 18:17 ]
Londres – CPI


Une conférence de presse discutant des conditions de la bande de Gaza s’est tenue à Londres, hier jeudi 21 janvier 2010. Des députés du parlement britannique y ont participé.
Les députés ont confirmé la nécessité d’organiser une visite britannique officielle dans la bande de Gaza, afin d’observer les conditions humaines dans lesquelles vivent les habitants de Gaza. De ce fait, ils appellent tous les ministres européens des affaires étrangères à réaliser une telle visite, sans trop tarder.
Le député Gérald Coffman a confirmé de son côté qu’il continuerait ses actions dans le parlement britannique pour focaliser encore mieux la lumière sur la situation dans la bande de Gaza et pour pratiquer plus de pressions pour protéger ses habitants.
Il a considéré l’actuel gouvernement sioniste comme étant le plus extrémiste des gouvernements successifs. Il compte parmi ses ministres Liberman, un raciste extrémiste qui appelle à chasser les Palestiniens de toute la Palestine. Il compte aussi le criminel de guerre Ehud Barak.
C’était un grand choc pour moi, ce que j’ai vu dans la bande de Gaza, pendant ma visite. La destruction causé par guerre agressive israélienne menée contre Gaza est incroyablement dévastatrice, dit le député britannique. La communauté internationale porte la totale responsabilité du blocus imposé sur la bande de Gaza. Il a alors appelé à réagir immédiatement pour le lever.
De son côté, le député britannique Bob Marshall Andrews a dit que les preuves sont très tangibles, montrant que des crimes de guerre avaient été commis contre les civils de la bande de Gaza. Et la dévastation a touché tous les domaines de la vie : parlement, écoles, zones civiles, infrastructures…

Les occupants israéliens enterrent leurs dangereux déchets en Cisjordanie

[ 22/01/2010 - 13:01 ]
Ramallah – CPI


La guerre menée par les occupants israéliens touche tous les domaines de la vie des Palestiniens. C’est une guerre ouverte qui n’épargne rien.
Azmi Al-Choukhi, président de l’Association palestinienne de la protection du consommateur, en Cisjordanie occupée, a dit qu’un certain nombre de routiers et d’ouvriers véhiculent des déchets produits par des usines israéliens de l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 1948 pour les enterrer partout en Cisjordanie.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 21 janvier 2010, Azmi Al-Choukhi ajoute que les occupants israéliens utilisent les terrains de la Cisjordanie comme un cimetière pour leurs déchets toxiques.
Il a appelé les responsables de l’autorité palestinienne à s’intéresser à ce sujet très dangereux, à travailler pour mettre fin à ce phénomène ; c’est une agression contre la terre palestinienne et un mépris de la souveraineté palestinienne.

Les forces israéliennes d'occupation agressent le gardien de la sainte mosquée d’Al-Aqsa

[ 23/01/2010 - 03:33 ]
Al-Quds occupée – CPI


Selon des sources locales dans la sainte ville d’Al-Quds, des policiers de l’occupation israélienne ont agressé un gardien palestinien de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, ce vendredi 22 janvier 2010. Le gardien agressé Mohanned Idris, 25 ans, ne faisait que son travail dans la mosquée.
Les policiers sionistes avaient provoqué le gardien Idris pour le frapper ensuite, partout dans son corps. Il a été transféré pour recevoir les soins nécessaires.
Cependant, les policiers de l’occupation israélienne se sont déployés en grand nombre sur les portails de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, un peu avant l’arrivée en masse des fidèles venant y accomplir la prière du vendredi.
A noter que les autorités de l’occupation israélienne interdisent aux fidèles de la Cisjordanie d’atteindre la grande mosquée à part pour les personnes âgées de plus de 50 ans, ceci parfois même pour atteindre simplement la ville d'Al-Quds !

Comment Israel musèle la presse indépendante

Publié le 22-01-2010

Jared Malsin, rédacteur en chef de l’édition anglaise de l’agence de presse Maan, vient d’être expulsé d’Israël après avoir été kidnappé, arrêté et mis au secret par les autorités israéliennes. Mya Guarnieri, journaliste en Israël, fait le point sur la fameuse démocratie israélienne et ses mesures de répression, à l’encontre de la presse indépendante comme des militants palestiniens non-violents.

"Quelle démocratie, quelle liberté d’expression ? Et qu’en est-il des gens qu’on kidnappe et emprisonne hors de la juridiction israélienne ? Mesures de répression israélienne contre la presse
par Mya Guarnieri*
Jared Malsin, rédacteur en chef de l’édition anglaise de l’agence de presse Maan, a été arrêté par les autorités israéliennes. Malsin, un juif américain qui vit et travaille en Cisjordanie, a été enlevé à l’aéroport international Ben Gourion, alors qu’il revenait avec son co-équipier de vacances en république Tchèque. Après avoir été soumis à huit heures d’interrogatoire, Malsin a été expulsé cette semaine vers les Etats-Unis. Pourquoi ?
Les transcriptions de l’interrogatoire en hébreu obtenues par Maan révèlent que Malsin est considéré comme "un risque pour la sécurité d’Israël", en raison de ses opinions politiques. Les interrogateurs ont fait des recherches en ligne sur les écrits du journaliste, qui comprennent des articles « critiquant l’Etat d’Israël ».
Bien que l’agence Maan, basée à Bethléem, soit identifiée comme un service d’information palestinien, elle est largement connu comme media indépendant, publication dégagée des agendas politiques et elle est doit sa réputation a ses reportages dénués de parti pris. Comme telle, Maan attire un lectorat en constante augmentation, et reçoit plus de 3 millions de visiteurs par mois.
Depuis son arrestation, initialement démentie par les dirigeants israéliens, Maisin a eu peu de contact avec le monde extérieur. Me Daoud n’a eu qu’une brève rencontre avec son client et Maisin a eu une courte conversation téléphonique avec la rédaction de Maan et son rédacteur en chef adjoint George Hale.
En septembre Mohammed Othman, l’important militant du mouvement Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS), a par ailleurs été enlevé par l’armée israélienne, alors qu’il voulait entrer en Cisjordanie par la Jordanie. Othman revenait d’un séjour en Norvège, pays dont le gouvernement s’est récemment désinvesti d’une entreprise israélienne directement engagée dans l’occupation. Othman a été accusé d’avoir joué un rôle crucial dans la décision de la Norvège de se désinvestir. Après des mois de détention administrative sans inculpation, détenu sur la base de "preuves" que ni Othman ni son avocat n’ont été autorisés à connaître, Othman a finalement été relâché le 13 janvier dernier.
Récemment l’armée a arrêté différents leaders de mouvements populaires non violents contre le Mur. En décembre, Abdallah Abu Ramah, coordinateur du Comité populaire de Bil’in contre le Mur a été arrêté et accusé d’incitation et de jets de pierres. Abu Rahamah est aussi accusé de possession d’armes pour avoir brandi des bombes lacrymogènes vides et exhibé des balles de caoutchouc tirées par l’armée contre lui et contre d’autres manifestants, au cours d’une manifestation hebdomadaire non violente tenue dans son village.
Le 12 janvier, Ibrahim Amirah, coordinateur du Comité populaire contre le Mur de Ni’ilin a été arrêté à son tour. Amirah a été détenu et relâché sans charges deux fois dans le passé.
L’armée israélienne a également conduit un raid de nuit contre la maison en Cisjordanie d’une coordinatrice du mouvement ISM (International Solidarity Movement), Eva Novakova, puis l’a arrêtée et expulsée au motif que son visa était périmé."
*Mya Guarnieri, journaliste-écrivain est installée à Tel-Aviv. Elle contribue régulièrement au Jérusalem Post et à The National ; ses articles paraissent aussi dans Outlook India, Newsweek, dans Ha’aretz, ainsi que dans les dépêches de l’agence de presse Maan, au Common Ground News service, à Mondoweiss, à Zeek, au Daily News Egypt, et au Khalej Times.
(Traduit par Carole SANDREL)
CAPJPO-EuroPalestine

jeudi 21 janvier 2010

OCDE: possible adhésion d'Israël en 2010

Флаг Израиля
Флаг Израиля
17:53 20/01/2010
© hoyasmeg
TEL AVIV, 20 janvier - RIA Novosti
L'Israël a toutes les chances d'adhérer en 2010 à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réunissant les pays occidentaux les plus développés, a annoncé mercredi le service de presse de la diplomatie israélienne se référant au secrétaire général de l'Organisation Angel Gurría.
La veille, à Jérusalem, M.Gurria et le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman ont apposé leurs signatures au bas d'un accord définissant les droits et instaurant l'immunité sur le territoire de l'Etat hébreu des représentants de l'OCDE.
"Le document stipulant le statut légal de l'activité de l'OCDE sur le territoire israélien est une des conditions de l'entrée dans l'Organisation. Sa signature constitue une étape  importante sur la voie de l'adhésion d'Israël à l'OCDE", lit-on dans le communiqué du ministère.
Le secrétaire général de l'OCDE, cité dans le document, a annoncé qu'il n'excluait pas l'éventualité de l'adhésion de Tel Aviv à l'Organisation avant la fin de l'année en cours.
L'OCDE regroupe à ce jour 30 pays ayant des institutions démocratiques développées et possédant une économie de marché. 70 pays ont le statut de partenaires de l'Organisation et participent à ce titre à nombre de ses activités. En mai 2007, l'Organisation a entamé les négociations sur l'adhésion d'encore cinq pays, la Russie, Israël, la Slovénie, le Chili et l'Estonie.
http://fr.rian.ru/world/20100120/185888762.html
 

Prisonniers palestiniens détenus par Israël : L'Autorité palestinienne compte saisir la CIJ

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L'Autorité palestinienne compte saisir prochainement la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye pour examiner la question des prisonniers palestiniens, détenus par l'occupant israélien, a annoncé hier dans un communiqué le ministre palestinien chargé des Affaires des prisonniers, Aissa Krakie. Selon ce responsable, le ministère des Affaires des prisonniers compte "internationaliser" le dossier des prisonniers et "contraindre Israël d'appliquer les conventions de Genève" relatives à la protection des prisonniers de guerre. Le ministre a également indiqué qu'une commission juridique avait été mise en place par le ministère et des spécialistes en la matière en vue de "soumettre à la Cour de La Haye la question des prisonniers palestiniens" considérés comme des "prisonniers de guerre" conformément à la troisième Convention de Genève. Aissa Krakie a, en outre, précisé qu'il avait examiné le dossier des prisonniers palestiniens, détenus dans les geôles israéliennes, avec le Haut commissaire des Nations unies chargé des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés. Le ministre palestinien a, par ailleurs, sollicité le soutien de la communauté arabe et internationale à propos de la question des prisonniers palestiniens en vue, a-t-il dit, d'assurer à ces derniers "une protection juridique".
George Mitchell réitère l'engagement de Washington envers une paix globale au Proche Orient
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, en visite au Liban, a réaffirmé hier l'engagement de son pays envers une paix globale dans la région du Proche-Orient, a indiqué un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth. "Le sénateur Mitchell a transmis l'engagement du président Barack Obama et de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton envers une paix globale au Proche-Orient, soit une paix entre Israël et les Palestiniens, Israël et la Syrie, Israël et le Liban et la normalisation complète des relations entre Israël et les Etats arabes", a souligné le communiqué au terme de la visite de l'émissaire américain entamée mardi au Liban. M. Mitchell a, par ailleurs, répété que "le Liban jouera un rôle clé dans les efforts de paix (...) et qu'il n'y aura pas de solution aux dépens du Liban", a ajouté le texte.

Réfugiés palestiniens : L'Italien Grandi prend la tête de l'UNRWA

Filippo Grandi.
20 janvier 2010 – Après consultations, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a nommé mercredi l'Italien Filippo Grandi, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
« Cette nomination prend effet aujourd'hui, M. Grandi remplaçant Karen AbuZayd, des Etats-Unis, envers laquelle le Secrétaire général est profondément reconnaissant », a souligné son porte-parole, Martin Nesirky.

Filippo Grandi était précédemment Commissaire général adjoint de l'UNRWA depuis 2005. « Fervent défenseur des droits et de la dignité des réfugiés palestiniens et excellent gestionnaire, il a eu un rôle déterminant dans les réformes globales et de grande envergure de l'UNRWA », a ajouté M. Nesirky.

Ban Ki-moon a également nommé l'Américaine Margot B. Ellis, Commissaire générale adjointe.

Par ailleurs, les agences des Nations Unies travaillant dans la bande de Gaza et l'Association des organisations internationales de développement (AIDA), qui regroupe plus de 80 organisations non gouvernementales, ont aujourd'hui insisté sur les conséquences du blocus sur la santé de la population palestinienne.

« La fermeture de Gaza, qui se poursuit, sape le fonctionnement du système de santé et met en péril la santé d'1,4 million de personnes », a affirmé le Coordonnateur résident de l'action humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens, Max Gaylard.

Les hôpitaux et les centres de premiers soins endommagés lors des combats de l'année dernière, n'ont pas été reconstruits faute de matériaux de construction. L'opération militaire israélienne « Plomb durci » a endommagé 15 des 27 hôpitaux de la bande de Gaza, et 43 de ses 110 centres de premiers soins ont été endommagés ou détruits.

Dans le même temps, certains équipements médicaux, notamment les appareils à rayons X, sont très difficiles à obtenir, les professionnels de la santé étant coupés du monde extérieur, a souligné Max Gaylard.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21046&Cr=Palestiniens&Cr1=

Le président al-Assad à Mitchell: L'instauration de la paix implique la fin de l'occupation et la restitution des droits… Le rôle de la Turquie est important au processus

20 Jan 2010
Damas /   Le président Bachar al-Assad a examiné avec l'émissaire américain spécial au Moyen-Orient, George Mitchell, les relations bilatérales, la situation au Moyen-Orient et les perspectives de la paix dans cette région. g
Le recevant aujourd'hui, et la délégation qui l'accompagne, le président al-Assad s'est informé de l'émissaire américain des efforts de son pays pour réactiver le processus de paix sur tous les volets.
Le président al-Assad a tenu à affirmer à cet effet la position de principe de la Syrie qui prône la réalisation de la paix juste et globale, faisant noter que le gouvernement qui proclame franchement qu'il ne désire point la paix ne pourrait être considéré comme partenaire réel.
Le président al-Assad a fait savoir que l'instauration de la paix implique la fin de l'occupation et la restitution des droits, insistant sur l'importance du rôle de la Turquie au processus de paix.
Les deux parties étaient d'accord sur le fait que la paix contribuerait à la solution de beaucoup de questions épineuses dans la région, dont le retard de règlement les complique davantage.
Dans le même contexte, M.Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères, a rencontré M. Mitchell.

Dans une déclaration faite aux journalistes, M. Mitchell a affirmé l'aspiration à des relations positives entre la Syrie et les Etats-Unis pour la réalisation d'un progrès tangible au processus de paix, soulignant que le président Obama et Mme Hilary Clinton, secrétaire d'Etat américain, sont engagés à l'instauration de la paix globale au Moyen-Orient sur les volets palestinien, syrien et libanais.
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M. Mitchell a insisté sur le rôle important de la Syrie dans les efforts déployés pour la paix, faisant noter que cette question était au sein de ses entretiens avec le président al-Assad.
M. Mitchell a affirmé qu'il cherche à revisiter Damas le plus tôt possible.
Notons que c'est la 3ème visite de M. Mitchell en Syrie, dont la dernière était en juillet dernier.
Gh.H. / R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/01/20/267904.htm 

La Grande-Bretagne ne doit pas devenir un refuge pour les criminels de guerre

Grande-Bretagne - 20-01-2010
Par Palestine Solidarity Campaign 
A la mi-décembre 2009, Tzipi Livni, qui était Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement israélien qui a planifié et exécuté le bombardement et les massacres de fin 2008-début 2009 à Gaza, a renoncé à un voyage programmé en Grande-Bretagne après avoir été informée qu'un tribunal britannique avait émis un mandat d'arrêt à son encontre pour présomption de crimes de guerre.

Le gouvernement britannique a annoncé qu’il souhaitait modifier la législation pour éviter de futures tentatives de poursuivre les présumés criminels de guerre. Des propositions devraient être présentées cette semaine.

Ci-dessous la Lettre ouverte à Gordon Brown, préparée par la Palestine Solidarity Campaign, signée par de nombreux députés britanniques et par des représentants de la société civile.


Nous ne devons pas revenir sur les lois sur les crimes de guerre
The Guardian, 19 janvier 2010.

Nous sommes choqués des suggestions du Ministre des Affaires Etrangères Ivan Lewis et du Secrétaire aux Affaires Etrangères David Miliband que la Grande-Bretagne pourrait envisager de changer ses lois pour éviter toute future tentative de poursuivre les présumés criminels de guerre, israéliens ou autres.

Le Royaume-Uni ne doit pas revenir sur ses obligations découlant des traités internationaux, en particulier celles découlant de la Quatrième convention de Genève, de rechercher et de poursuivre les personnes soupçonnées de crimes de guerre où et quels qu’ils soient, quelque soit leur statut, leur rang ou leur influence, contre qui un bon commencement de preuve a été retenu. Nous rejetons toute tentative de saper l’indépendance judiciaire et son intégrité.

Un juge qui trouve suffisamment de preuves d’un crime de guerre doit avoir le pouvoir d’ordonner l’arrestation du suspect, sous réserve des droits d’usage de cautionnement et d’appel.

Le pouvoir d’arrêter des individus raisonnablement soupçonnés de crimes de guerre partout dans le monde, dès qu’ils mettent le pied sur le sol du Royaume-Uni, est une ressource efficace et nécessaire dans la lutte contre les crimes de guerre, et nul ne doit interférer avec ce pouvoir (rapport, 6 janvier). Pas plus que le gouvernement ne doit succomber aux pressions de toute puissance étrangère pour modifier cet aspect crucial du processus judiciaire.

Nous demandons au gouvernement d’affirmer clairement qu’il ne modifiera pas la loi sur la compétence universelle et continuera de permettre aux victimes de crimes de guerre de demander justice devant les tribunaux britanniques.

John Austin MP
Katy Clark MP
Frank Cook MP
Jeremy Corbyn MP
Ann Cryer MP
Paul Flynn MP
Neil Gerrard MP
John Hemming MP
Paul Holmes MP
Kelvin HopkinsMP
Brian Iddon MP
Lynne Jones MP
Tom Levitt MP
Martin Linton MP
Bob Marshall-Andrews MP
Gordon Prentice MP
Linda Riordan MP
Terry Rooney MP
Baroness Jenny Tonge
Baroness Lindsay Northover
Bob Russell MP
Clare Short MP
Phyllis Starkey MP
Sir David Steel
Sandra White MSP
Derek Wyatt MP
Tayab Ali, Partner, Irvine Thanvi Natas Solicitors
Sir Geoffrey Bindman
Richard Burgon, solicitor
Daniel Carey, Public Interest Lawyers
Ian Cross, solicitor
Jim Duffy, Public Interest Lawyers
Shauna Gillan, barrister, 1 Pump Court
Andrew Gray, solicitor
Tessa Gregory, Public Interest Lawyers
Beth Handly, Partner, Hickman and Rose solicitors
Michael Hagan, solicitor
Michelle Harris, barrister, 1 Pump Court
Susan Harris, solicitor
Jane Hickman, Partner, Hickman and Rose solicitors
Sam Jacobs, Public Interest Lawyers
Salma Karmi-Ayyoub, barrister
Paul Kaufman, solicitor
Aonghus Kelly, Public Interest Lawyers
Daniel Machover, Chair of Lawyers for Palestinian Human Rights
Michael Mansfield QC
Anna Mazzola, Partner, Hickman and Rose solicitors
Sarah McSherry, Partner, Christian Khan solicitors
Clare Mellor, solicitor
Karen Mitchell, solicitor
Simon Natas, Partner, Irvine Thanvi Natas solicitors
Sophie Naftalin, Lawyers for Palestinian Human Rights
Mary Nazzal-Batayneh, Human Rights Legal Aid Fund
Henrietta Phillips, solicitor
William Seymour, solicitor
Navya Shekhar, solicitor
Phil Shiner, Public Interest Lawyers
David Thompson, solicitor
Paul Troop, barrister
Mohammed Abdul-Bari, Secretary-General, Muslim Council of Britain
Anas Altikriti, British Muslim Initiative
Lindsey German, Stop the War Campaign
John Hilary, Director, War on Want
Kate Hudson, Chair, CND
Betty Hunter, General Secretary, PalestineSolidarity Campaign
Dan Judelson, Jews for Justice for Palestinians
Hugh Lanning, PCS Deputy General Secretary
John McHugo, Chair, Liberal Democrat Friends of Palestine
Gerry Morrissey, General Secretary, BECTU
Tony Woodley, Joint General Secretary, UNITE.
Kate Allen, Director, Amnesty International UK
Jackie Alsaid LLM
Rachel Bowles
Prof Haim Bresheeth
Dale Egee
Sarah El-Guindi
Deborah Fink
David Halpin
Sharif Hamadeh
Samira Hassassian
Professor Ted Honderich
Victor Kattan
Asad Khan
Miriam Margolyes
Professor Nur Masalha
Professor Steven Rose
Professor Jonathan Rosenhead
Andrew Sanger
Dr Aisha Sarwar
Tareq Shrouru
Tony Woodley, UNITE Joint General Secretary 
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13293&type=communique&lesujet=Crimes%20de%20Guerre

La Turquie n'acceptera pas que les Palestiniens soient bombardés


20/01/2010 La Turquie fait toujours parler d'elle; toujours par la voix de son irréductible Premier ministre, et toujours à propos du conflit israélo-palestinien.

En visite en Arabie Saoudite, Recep Tayeb Erdogan a déclaré qu'il n'est désormais plus question de permettre que les enfants et les femmes de Gaza soient bombardés au phosphore. En allusion à l'utilisation par l'entité sioniste des bombes à phosphore durant son offensive meurtrière Plomb durci contre la Bande de Gaza.

Le quotidien saoudien  Al-Watan, a indiqué en marge de la visite que le numéro deux turc a effectué à la chambre de commerce et d'industrie à Riad que "son pays n'acceptera plus jamais qu'un peuple sans défense soit la cible d'attaques israéliennes".

«Quand nous voyons une personne mourir, c'est comme si tous les humains étaient en train de mourir, c'est à cette civilisation que nous appartenons; nous ne pouvons accepter la mort d'enfants et de femmes, nous ne pouvons l'admettre ni accepter le monde qui l'accepte" a-t-il sermonné devant des dizaines de saoudiens qui l'ont applaudi avec enthousiasme.
Et d'ajouter qu'il faut " faire face à ces attaques et défendre nos enfants contre les attaques de bombes au phosphore. "

 Erdogan a souligné que l'intérêt que porte son  gouvernement à  la cause du peuple palestinien et à Gaza revêt un aspect humain et non politique, révélant qu'il cherche  à raviver le processus de paix en vue d'accéder à la stabilité régionale pour les peuples de la région.

Après avoir rencontré le roi saoudien Abdallah, Erdogan doit se rendre mercredi à Djeddah pour une réunion avec le Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu.
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120751&language=fr

Le procès de Sheikh Jarrah repoussé à avril : le harcèlement des colons continue

Jérusalem - 20-01-2010
Par ISM 
Lundi 18 janvier, le procès devant un tribunal de Jérusalem sur la propriété légale de la maison appartenant à des Palestiniens dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem Est a été reporté à avril. L’audience contre la famille Husseini a été repoussée parce que l’accusation, qui affirme que la famille palestinienne n’a pas les titres de propriété légaux de la maison, avait besoin de plus de temps pour instruire l’affaire.


















La maison Gawi occupée par les colons


Cette affaire fait suite à l’occupation de deux autres maisons du voisinage par des colons israéliens depuis fin 2009 et du harcèlement constant des colons.

Samedi 16 janvier, à 16h45, une gamine d’une famille de colons a attaqué une petite palestinienne dans le quartier de Sheikh Jarrah. L’incident a eu lieu dans la rue entre deux maisons occupées par des colons juifs, maisons qui appartiennent aux familles palestiniennes Gawi et Al-Kurd.

Un groupe important de colons, composé essentiellement d’hommes jeunes, de gamins et d’une fille, se sont rassemblés et ont commencé à passer et repasser entre les deux maisons occupées.

Ils se sont ensuite rassemblés sur le toit de la maison de la famille Gawi occupée et se sont mis à crier et à se moquer des Palestiniens. Continuant à hurler, ils ont quitté le toit et sont descendus dans la rue pour affronter les Palestiniens dans la rue ; c’est à ce moment là que la fille d’un colon a frappé une jeune palestinienne avant que la police ne sépare les deux groupes. Les colons ont quitté le secteur peu de temps après.

C’est juste un des nombreux exemples du harcèlement que subissent les Palestiniens à Sheik Jarrah, où la violence a sérieusement augmenté depuis l’occupation des maisons Gawi et al-Kurd.

Les colons se sont emparés de la maison Gawi il y a 5 mois et la famille, conduite par Nasser Gawi, vit sous une tente dans la rue depuis. La famille al-Kurd, dont la partie en façade de la maison est occupée depuis décembre, vit toujours dans la partie arrière de la maison.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13294&type=temoignage&lesujet=Colons

"Israël": la guerre d'internet a lieu


20/01/2010 Les percées des mouvements de résistance sur internet préoccupent l'entité sioniste. Raison pour laquelle les autorités militaires ont donné dernièrement des instructions strictes aux militaires israéliens les sommant de rester aux aguets.  Alors qu'une division spéciale du renseignement militaire a été formée pour prévenir les fuites d'informations au travers de la toile.


Compte tenu des recommandations de la Commission Vinograd, qui a enquêté sur les échecs de la guerre de juillet 2006 contre le Liban, les plus à craindre sont les fuites aux médias effectuées par certains militaires, ainsi que les fuites accidentelles d'informations militaires par un certain nombre de sites Web.
Pour parer à d'éventuelles fuites, des fascicules détaillés ont été distribués aux soldats durant leur service militaire. Ceux qui seront soupçonnés d'être les auteurs des fuites aux médias seront soumis à des tests de détection.

Les médias israéliens ont fait état que le Hezbollah et d'autres organisations ont tenté de recruter les soldats israéliens via Facebook ou d'autres sites.
 Par ailleurs, la division du renseignement consacre une partie de son budget pour prévenir les guerres sur la toile qui risquent de nuire sérieusement aux réseaux liés à la structure du marché et à l'économie israélienne. Surtout lorsque Israël fait l'objet d'une contre attaque en riposte à une attaque qu'il a mené contre des sites ennemis.
Selon le chef des services de renseignements militaires,  Amos Yadlin les attaques via Internet sont devenues pratiquement une quatrième dimension de la guerre. En plus de la guerre terrestre, maritime et aérienne.  

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120736&language=fr

Tous ces murs de la haine

mercredi 20 janvier 2010 - 09h:47
Fethi Gharbi - Le Grand Soir
L’idée de mur inclut un double sens, une ambigüité. Un mur sert-il à isoler l’autre ou à s’isoler, à emmurer l’autre ou à s’emmurer, à exclure ou à s’exclure ? Le mur est cette peau qui enveloppe le groupe tout autant qu’elle l’isole et le protège de l’environnement, de tout ce qui n’est pas soi. Car, sans protection, il n’est pas de liberté d’être... soi. Il va donc de soi que plus les différenciations s’accentuent plus les murs se dressent. Le paradoxe est qu’à l’heure de la globalisation sauvage et du mythe du village planétaire, ce sont les chantres de la mondialisation qui s’évertuent à ériger de plus en plus de murs... de plus en plus hauts.
Pour empêcher l’immigration illégale, les USA construisent le long de la frontière mexicaine une clôture sécurisée longue de 3 200 km. Les autorités espagnoles ont construit un grillage du même type, à Melilla, pour freiner l’entrée d’immigrés africains dans l’Union Européenne.
Wendy Brown, professeur de sciences politiques à l’université de Berkeley constate que depuis que le mur de Berlin s’est effondré, les murs-frontières ne font que proliférer. Le plus tristement célèbre est celui bien entendu construit par les Israéliens dans le but d’écarteler la Cisjordanie. Mais le phénomène semble se généraliser. L’Afrique du Sud s’est dotée d’une barrière de sécurité électrifiée sur sa frontière avec le Zimbabwe. L’Arabie saoudite est en train de s’envelopper de murailles sur ses frontières avec le Yémen et l’Irak. Des barrières plus élémentaires ont été construites par l’Inde pour s’isoler du Pakistan, du Bangladesh et de la Birmanie. L’Ouzbékistan a clôturé sa frontière avec le Kirghizistan en 1999, et celle avec l’Afghanistan en 2001 ; le Turkménistan en fait autant avec l’Ouzbékistan. Le Botswana a construit une clôture électrifiée sur sa frontière avec le Zimbabwe. La Thaïlande et la Malaisie se sont entendues pour dresser entre leurs deux pays une frontière de béton et d’acier. La Corée du Sud a dressé un mur infranchissable face à la Corée du Nord tout comme le Maroc face au Polisario du Sahara Occidental.
Les grandes murailles modernes dressées par les pays riches ont pour vocation de préserver une zone de prospérité contre ceux, plus pauvres, qui voudraient accéder à ces Eldorado. Si l’on songe que les flux migratoires seront de l’ordre de trois milliards de personnes dans les 50 ans qui viennent, le métier de constructeur de murs de la honte a de l’avenir.
Toutefois, pour Wendy Brown, cette prolifération des murs qui marque le début du 21eme siècle, si elle théâtralise tout en gesticulations la souveraineté nationale, elle annonce et consacre néanmoins son érosion. Bien que se révélant largement inefficaces sur le plan fonctionnel, les murs possèdent un pouvoir symbolique incontestable. Ils fonctionnent comme les icônes d’un pouvoir souverain et d’une nation préservée. Souvent cette clôture physique se trouve renforcée métaphoriquement. En effet, la fiévreuse campagne menée par le gouvernement français en faveur de l’identité nationale tente d’établir magiquement une frontière à l’intérieur d’une même nation.
En réalité, les économies nationales des pays développés dépendent en bonne partie de ce contre quoi ces murs sont érigés, à commencer par la main-d’œuvre bon marché. Ces murs poreux permettent en fait aux gouvernants d’entretenir l’illusion de l’intégrité de l’Etat-nation tout en sachant que ce dernier est en train de tomber en décrépitude sous les coups de butoir de la globalisation libérale. Les politiques des pays développés ayant abdiqué face à l’économie mondialisée, font semblant de barrer le chemin aux flux migratoires pour des raisons essentiellement électoralistes mais oublient d’endiguer l’hémorragie des capitaux et la délocalisation effrénée de l’industrie nationale. En face, les pays pauvres habités par la hantise de la désintégration cherchent désespérément à se doter de carapaces bien inutiles. Après l’implosion de l’URSS, le capital, libéré de toute entrave, instaure un chaos propice à la spéculation sauvage. Toute velléité nationaliste devient un obstacle. Pour disloquer les états-nations récalcitrants l’empire attise les conflits ethniques et religieux et va jusqu’à intervenir directement pour faire triompher le post nationalisme. L’invasion de l’Irak est une illustration parfaite de ce processus qui touche de plus en plus de nations en Afrique et en Asie. La lente agonie des états au milieu de ce no man’s land juridique, de cette jungle du non-droit a constitué le ferment d’une crise de valeurs qui secoue la planète depuis plus de deux décennies.
Mais si cette prolifération dérisoire des murs semble bien anachronique, un cas bien particulier déroge en quelque sorte à la règle. C’est le cas de cette entité, sortie tout droit d’un mythe pour investir le réel. A l’opposé du colonialisme européen du 19ème siècle qui se légitime si l’on peut dire spatiale ment en invoquant la supériorité de l’Europe sur les espaces géographiques qu’elle s’approprie, l’originalité du sionisme est qu’il se situe sur l’échelle du temps pour légitimer son appropriation de l’espace. Des groupes hétéroclites de colons germaniques, slaves et autres venus de tous les coins de l’Europe prétendent qu’il y a deux ou trois mille ans, leurs ancêtres étaient les propriétaires légitimes de la Palestine. Si les colons du 19ème siècle prétendaient (ils le prétendent encore) civiliser les indigènes, les colons sionistes se donnent pour mission de nettoyer les indigènes. On ne peut leur nier le mérite d’être nets !


(JPG)A la différence des autres pays, Israël s’est doté d’un double carapace, l’une la protégeant des ennemis extérieurs, l’autre de ceux se trouvant à l’intérieur. Il faut reconnaître cependant que la garde de ses frontières ne lui coûte presque rien puisque ce sont paradoxalement ses ennemis jurés qui lui assurent une protection sans faille. Le Liban, le seul pays voisin à avoir permis l’infiltration de résistants a été sévèrement puni par deux guerres meurtrières. Aujourd’hui, c’est aux frais de l’ONU que les sionistes assurent la garde de la frontière libanaise. Pour boucler la boucle, voilà que les égyptiens ajoutent à leurs merveilles pharaoniennes la huitième merveille du monde : un mur souterrain fait d’acier, enfoncé de 20 à 30 mètres dans le sol, le long de leur frontière avec la bande de Gaza. On peut même dire que la boucle est doublement bouclée. Ce mur permet en même temps de fermer hermétiquement la seule portion de la frontière israélienne restée perméable et d’asphyxier irrémédiablement les un million cinq cent mille Palestiniens prisonniers au camp de concentration de Gaza.
Analysant la démission des pays arabes face à Israël, le penseur égyptien M’hamed Hassanine Haykel considère qu’aujourd’hui, les pays arabes ont déserté l’histoire car ils ne possèdent plus de projets, ils ne font que se cramponner désespérément à la géographie.
Israël est par ailleurs le seul pays au monde à avoir construit des "frontières intérieures" au beau milieu des territoires qu’il administre. Un mur de plus de huit mètres de haut, de 70 à 100 mètres de large, avec fossés et barbelés, caméras et mitrailleuses télécommandées, déchire la terre palestinienne sur plus de sept cent kilomètres, séparant Israël de la Cisjordanie. Au lieu de suivre la ligne verte longue de 320 km, le mur dessine à l’intérieur du territoire palestinien d’immenses nœuds et méandres, dont certains ont plus de 20 km de profondeur. L’objectif est clair, il consiste à faire main basse sur une bonne partie de la Cisjordanie et asphyxie la population pour la pousser à l’exode. A Gaza la situation vire au tragique car la population subit depuis des années un blocus aérien, maritime, terrestre et... souterrain qui la coupe du monde et la prive même de soins et de médicaments. Ces prisons à ciel ouvert fonctionnent selon deux modes coercitifs si on leur applique la grille définie par Michel Foucault (1). Les sionistes usent de manière concomitante de deux formes de châtiments. Un mode moderne qui se caractérise par l’enfermement, la surveillance systématique et le dressage ce qui à la longue transforme les prisonniers en loques humaines. L’autre forme de châtiment est le mode archaïque du supplice qui a une fonction représentative, scénique, publique et exemplaire. Ce mode de châtiment, chéri par les dirigeants israéliens, sert en même temps d’épouvantail aux palestiniens et aux pays arabes voisins. L’horreur et la gratuité des massacres perpétrés l’an derniers à Gaza constituent l’un des multiples exemples de cette forme de châtiment.
Ces Palestiniens, châtiés pour avoir commis le crime de s’être trouvé là au mauvais moment, doivent-ils quitter les terres de leurs pères ou bien se transformer en esclaves dociles, sans identité, enfermés dans des bantoustans, tout juste bons à fournir leurs maîtres en organes frais ?
De fait accompli en fait accompli, bénéficiant de la complicité d’un Occident passé maître dans l’art du génocide et de toutes les formes d’exploitation, les Israéliens finiront peut être un jour par annexer ce qui reste de la Palestine et par transférer ce qui reste de sa population, car leur démocratie exemplaire ne souffre guère d’être souillée par des mélanges impurs.
S’emmurant et emmurant les autres dans la haine, ce minuscule pays d’une vingtaine de milliers de km, possédant, on ne sait par quel miracle économique, plus de deux cents têtes nucléaires et l’une des armées les plus puissantes, fascine littéralement ses voisins qui n’hésitent pas à répondre à ses désirs les plus fous pourvu que l’ogre se garde bien de sortir de sa tanière. La construction du mur souterrain par l’Egypte semble constituer les dernières touches d’un rite sacrificiel dans lequel les gazaouis joueront le triste rôle de victimes expiatoires. Mais le monstre repu pour un moment, ayant terminé avec les palestiniens, inassouvissable, lèvera un jour son regard pour embrasser toutes ses plaines immenses, sans défense, s’étendant du Nil à l’Euphrate...

1) Michel Foucault, Surveiller et Punir : naissance de la prison (1975)

20 janvier 2010 - Le Grand Soir
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8027

Gaza sous le supplice du garrot

mercredi 20 janvier 2010 - 06h:48
José Goulão - Bloco de Esquerda
Un an après le massacre, la population de Gaza reste soumise à un siège cruel, de plus en plus resserré car le régime égyptien se joint maintenant à Israël pour étouffer le territoire tandis que la soi-disant communauté internationale feint de ne s’apercevoir de rien, écrit José Goulão.
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Il y a environ deux semaines, un groupe d’organisations non-gouvernementales [ONG] renommées a lancé l’alarme : douze derniers mois après la catastrophe imposée par le gouvernement et l’armée d’Israël à la population sans défense de Gaza, les institutions internationales n’ont pas respecté une seule de leurs promesses de soutien et de secours faites alors que se déroulait la tragédie. À ce moment-là beaucoup d’hommes politiques, de nombreux gouvernements, de nombreuses organisations transnationales avaient multiplié de pieuses déclarations promettant toutes les formes d’aide pour que la population de Gaza - plus d’un million et demi de personnes entassés dans une petite bande de 300 kilomètres carrés - puisse vivre avec une minimum de dignité.
Un an plus tard, la situation a encore empiré. A la mort brutale provoquée par les instruments de guerre a succédé la morte lente, une agonie qu’une grande partie du monde perçoit mal car elle n’ouvre pas les journaux télévisés et ne fait pas les titres de l’actualité. A moins qu’un désespéré ou un fanatique ne lance un engin plus ou moins artisanal sur les troupes occupantes... et alors oui, nous sommes devant un acte de terrorisme... Le reste, le siège qui asphyxie, s’insère dans les mécanismes défensifs routiniers de l’Etat d’Israël.
Ces derniers jours, des sursauts de violence militaire contre le territoire ont refait surface, et on entend dire que c’est la réponse d’Israël à de nouveaux lancements de roquettes faits « par le Hamas », une déclaration qui peut ne pas être exacte tant sont nombreux les groupes et groupuscules qui se reproduisent dans la bande de Gaza, alimentés par le désespoir, la colère, la haine d’une situation qui bouche complètement tout horizon.
Dans le même temps, le zèle avec lequel le régime égyptien prouve qu’il veut devenir invulnérable sur sa frontière avec Gaza a exacerbé l’irritation des habitants du territoire qui voient un pays arabe « frère » adopter un comportement identique à celui d’Israël. Il est facile de constater que le silence du gouvernement de l’Autorité palestinienne [AP] de Mahmoud Abbas Mahmoud face au comportement égyptien ne facilite pas du tout le processus de réconciliation nationale, absolument nécessaire pour que la résistance palestinienne retrouvent les conditions minimales permettant de lutter pour ses droits nationaux.
Si, par absurde, les autorités de Ramallah s’imaginent trouver une solution pour l’enclave « fondamentaliste » de Gaza grâce au renforcement du siège, elles finiront par payer cette option tôt ou tard, et très chère. Les premières victimes en seront une fois encore les Palestiniens - à la fois ceux de Gaza et de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la Diaspora, car la reconnaissance et l’application de leurs droits apparaîtront d’autant plus éloignés.
Le territoire de Gaza est l’une des plus touchés par les problèmes humanitaires dans le monde. Il supporte une des densités démographiques les plus importantes sur terre, largement dominée par les générations plus jeunes ; il n’a pas de ressources naturelles ou, à cause du siège, il ne peut pas exploiter les rares qui lui restent ; il n’y a pas d’eau, pas de conditions sanitaires minimales ; le système de santé est en rupture ; les logements se détériorent, en particulier dans les camps de réfugiés, nés déjà dans des conditions déplorables ; l’insalubrité est générale, le chômage est absolu et les emplois dépendent du filtre imposé par Israël, conformément à ses besoins en main-d’œuvre esclave dans un espace transformé en camp de concentration.
Le régime égyptien d’Hosni Mubarak prétend que la mise en place de ce qu’on appelle le « mur d’acier » pour fermer les accès par les tunnels vers Gaza, serait liée la nécessité d’empêcher le trafic d’armes, une initiative exigée par Israël afin que les relations entre les deux pays ne soient pas détériorées. L’Égypte, à son tour, fait valoir que ce geste de « bonne volonté » [vis-à-vis de l’état sioniste] offre les conditions pour relancer les négociations entre Israël et l’AP. Le « mur d’acier » fera cesser, peut-être, le trafic d’armes. Mais il empêchera de façon certaine l’entrée dans Gaza des biens essentiels qui y parviennent de cette façon et atténuent, bien que de manière très limitée, les pénuries générales. Un an après, la guerre contre Gaza se poursuit grâce à l’arme de la faim.
Ce processus se développe dans le cadre général d’un Moyen-Orient dominé par la stratégie du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Malgré quelques difficultés ponctuelles pour masquer l’agitation de l’extrême droite et du fondamentalisme religieux et présenter ainsi un semblant de modération, Netanyahu mène le jeu militaire et diplomatique du moment qu’il est convaincu que le président des États-Unis ne traduira pas en actes les intentions affichées quant au processus diplomatique.
Barak Obama, comme on le sait, a commencé par demander à Israël de geler la construction et l’expansion des colonies dans les territoires palestiniens afin de créer un climat propice à la reprise de négociations entre les parties belligérantes.
Netanyahou avait d’abord déclaré qu’il ne suspendrait pas la colonisation afin de ne pas étouffer la « croissance naturelle » de ces regroupements d’habitations, jugés illégaux, puis il a proposé l’arrêt des travaux pendant 10 mois pour « tester » les intentions palestiniennes, tout en autorisant l’annonce au même moment de la construction de nouveaux logements juifs à Jérusalem-Est, faisant valoir que ce territoire n’était pas l’objet de négociations - un argument plus que suffisant pour faire capoter les pourparlers.
Barak Obama et sa secrétaire d’Etat Clinton ne se sont jamais ouvertement opposés à ces pratiques de Nétanyahou, se contentant de légères remontrances sans conséquences. Ils ont d’autre part clairement assumé une stratégie gouvernementale en faveur d’Israël dans la région, l’isolement de l’Iran permettant de lier les principaux pays arabes à cette politique, notamment l’Egypte.
Abbas et l’AP elle-même ont alimenté une certaine ambiguïté au sujet de ces manoeuvres stratégiques, tout en sachant que le gouvernement israélien veut imposer que l’Iran soit considéré comme le principal problème au Moyen-Orient afin d’y dissoudre le conflit israélo-palestinien, le reléguant ainsi au second plan.
Preuve de cette ambiguïté, Mahmmud Abbas a commencé par accepter le report de la discussion du rapport de l’ONU qui concluait qu’il y avait eu « crimes de guerre » lors de l’invasion israélienne de Gaza, mais pour changer de position peu de temps après. En tout état de cause, il est devenu clair que l’AP est l’otage des promesses faites par les Etats-Unis de reprendre les négociations de paix, et elle veut éviter toute initiative pouvant être présentée comme un obstacle à la fois par Nétanyahou et Obama.
D’où son silence devant les actions égyptiennes à l’égard de Gaza, réalisées dans le cadre d’une convergence stratégique entre le Caire, Washington et Tel-Aviv.
Alors que le mur israélien d’Apartheid continue de s’étendre en Cisjordanie et que l’Egypte installe le « mur d’acier » face aux tunnels permettant de joindre la bande de Gaza, Israël a monté un système de fusées antimissiles tout autour du territoire assiégé, ôtant ainsi toute signification à la question du trafic d’armes.
Un an après le massacre de Gaza, les principales victimes restent les Palestiniens où qu’ils soient, de plus en plus éloignés de la reconnaissance de leurs légitimes droits nationaux. Netanyahu mène le jeu de dire « non » face à la complaisance d’Obama et l’AP reste en place bien au-delà de son mandat tout en espérant faire partie de négociations qui jamais ne reprendront. Quant au Hamas, non seulement il survit, mais il continue de se développer, capitalisant de plus en plus les énergies de la résistance palestinienne face aux compromissions et ambiguïtés de l’AP de Ramallah. La soi-disant communauté internationale et le Quatuor en charge de la question de la feuille de route « pour la paix » se tiennent à l’écart de tout comme d’habitude.
Et le garrot se resserre autour des habitants de Gaza, tandis que le mur en Cisjordanie renforce l’occupation en convergence avec l’avancée des colonies de peuplement et des différentes formes de présence militaire israélienne. Le jour où sera annoncée la reprise de négociations, il n’y aura plus rien à négocier...
* José Goulão est député du Bloc de Gauche (Portugal) au parlement européen.
10 janvier 2010 - Esquerda.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.esquerda.net/content/vie...
Traduction du portugais : Claude Zurbach
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8024

Emprisonné en Israël, Salah Hamouri, l’autre Français derrière les barreaux

publié le mercredi 20 janvier 2010
Georges Bourquard

 
Le sort du Franco-Israélien Gilad Shalit mobilise jusqu’à l’Élysée. Le Franco-Palestinien Salah Hamouri a, lui, moins de chance. Sa mère, originaire de Bourg-en-Bresse, n’aura pas droit à une audience présidentielle. Parti de l’Ain, un comité de soutien remue ciel et terre pour le faire libérer. En vain...
Comme disait Coluche, certains sont plus égaux que d’autres ! Si l’affaire n’était pas aussi sérieuse, c’est bien cette boutade qu’inspirerait le sort réservé à Salah Hamouri, étudiant en sociologie de 25 ans à Jérusalem.
Derrière les barreaux d’une prison israélienne depuis cinq ans, Salah a été condamné pour « intention terroriste ». "Plaidez coupable" lui a-t-on conseillé le jour du procès, « vous en prendrez pour 7 ans. Si vous niez, ce sera beaucoup plus ».
Ce que les juges militaires lui reprochent ? D’être passé sous les fenêtres d’un rabbin ultraorthodoxe, membre du parti Shas, cette formation extrémiste qui refuse toute cohabitation avec les Palestiniens. Pour faire bonne mesure, une âme charitable et anonyme assure que Salah est membre du FPLP. Le coup de grâce : le FPLP est étiqueté « terroriste » par les autorités israéliennes... Et même si, après le bouclage du quartier, une fouille minutieuse de l’appartement familial n’a rien donné, il est un terroriste. Au moins en puissance.
Denise Guidoux sa mère, Française née à Bourg-en-Bresse, devenue épouse Hamouri et mère de trois enfants, n’aurait rien dit si elle n’avait pas regardé la télévision. Elle n’aurait pas vu défiler sur le perron de l’Élysée ces familles de prisonniers français du bout du monde. D’Ingrid Betancourt à Clotilde Reiss, les parents et amis des victimes de l’arbitraire plaident légitimement leur cause auprès du chef de l’État. Mais Denise Hamouri n’aura pas cet honneur.
Deux députés, que l’échiquier politique sépare mais que les droits de l’Homme unissent, prennent le taureau par les cornes depuis deux ans. L’UMP Michel Voisin, élu de l’Ain, et l’ancien parlementaire communiste du Val-de-Marne, Jean-Claude Lefort, avaient visité les territoires occupés en observateurs de l’OSCE. Cette fois-ci, c’est en "militants de la liberté pour Salah" qu’ils agissent.
« La politique a mis Salah en prison, la politique doit le faire sortir », revendique Jean-Claude Lefort. « Je défends Israël comme un État qui a le droit de vivre en paix, mais je défends aussi, à égalité, les Palestiniens », renchérit Michel Voisin. « Il a des convictions, mais ce n’est pas un subversif »
La démonstration de Jean-Claude Lefort est frappée au coin du bon sens : « Salah vit à Jérusalem-est, en théorie palestinienne mais occupée par Israël. Salah, à l’origine francopalestinien, a désormais une carte de résidence, sans nationalité. La seule nationalité dont il peut se prévaloir est la nationalité française. Donc, il est un prisonnier français en Israël ». CQFD !
Si l’argumentaire juridique tient la route, la politique s’en moque comme d’une guigne... À chaque intervention auprès du Quai d’Orsay ou de l’Élysée, c’est la même réponse, regrette Michel Voisin : "On s’en occupe". L’été dernier, Nicolas Sarkozy a sollicité par courrier "la clémence" pour Salah. Une démarche plutôt mollassonne que condamne Jean-Claude Lefort : « Aux deux-tiers de la peine, la libération anticipée a été refusée », contrairement à l’usage. Terroriste il est, prisonnier il restera, Salah...
« Il est un prisonnier politique », assure Jean-Claude Lefort. Au passé chargé ? "Pas du tout", affirme le parlementaire, « il avait pris quatre mois de prison pour avoir collé des affiches et cinq autres pour s’être trouvé chez un ami recherché. Mais là-bas, la prison fait presque partie de la vie. Il y a 10 000 Palestiniens dans les prisons. Depuis 1967, 750 000 ont fait un séjour derrière les barreaux. C’est comme si, en France, 20 millions de gens étaient passés par la case cachot ».
« Salah est un Palestinien engagé, c’est sûr », reconnaît Michel Voisin ; « il a des convictions, ce qui n’est pas un défaut, mais ce n’est pas un subversif, encore moins un terroriste ».
Il y a quelques mois, Israël a voulu imposer aux prisonniers l’uniforme orange, celui de Guantanamo. Grève des détenus et levée de boucliers dans l’opinion : Salah et ses compagnons ont conservé leur tenue marron...
Des soutiens de l’UMP au NPA
À Jérusalem, Denise Hammouri, professeur de français dans un établissement catholique, est rassurante sur le sort de son fils : « Il garde le moral même s’il ne se fait pas d’illusions. Il occupe son temps à la lecture, à poursuivre ses études et à faire un peu de sport dans la cour de la prison ».
Tous les quinze jours, elle lui rend visite à Gilboa, au nord du pays près d’Haïfa. « Et puis il reçoit du courrier de France, il voit qu’on ne l’oublie pas ». « C’est un garçon bien charpenté intellectuellement », reconnaît Jean-Claude Lefort, « et physiquement aussi. Surprenant aussi avec les yeux bleus de son grand-père breton ».
Le comité de soutien à Salah compte des centaines de membres. 600 rien qu’à Bourg-en- Bresse. Des conseils municipaux en bloc le parrainent. « Ce n’est pas une affaire politique » conclut Jean-Claude Lefort ; « les signataires sont de tous les bords, de l’UMP au NPA de Besancenot ». « Actuellement, il y a des tractations pour libérer des prisonniers, ce serait un beau symbole d’échanger le soldat Gilad Shalit, enlevé par le Hamas, contre Salah », imagine Michel Voisin à mi-voix...
Dauphiné Libéré - Édition du 18 janvier 2010, page 30 (dernière page) ENQUÊTE

Tension en Cisjordanie et à Gaza

publié le mercredi 20 janvier 2010
René Backmann

 
Alors que la tâche qui l’attend - convaincre Israéliens et Palestiniens de reprendre les négociations de paix - s’annonce des plus délicates l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell risque de trouver en arrivant, une atmosphère nettement plus tendue que lors de ces dernières semaines.
Le bulletin hebdomadaire de l’ONU consacré à la protection des civils rendu indique qu’au cours de la semaine qui vient de s’écouler, 21 Palestiniens ont été blessés en Cisjordanie par l’armée israélienne, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne de 17, constatée en 2009 tandis qu’à Gaza, pendant la même semaine, sept palestiniens étaient tués et trois autres blessés à la suite de raids de l’aviation israélienne répliquant - selon le ministère israélien de la défense - à des tirs de roquettes ou d’obus de mortier sur le territoire israélien.
Depuis vendredi, des salves d’artillerie sur le nord de la bande de Gaza par les chars israéliens ont répondu à plusieurs reprises à des tirs d’obus de mortiers ou de missiles depuis la même région. Samedi soir, selon une agence de presse palestinienne, la chute d’un projectile en provenance de Gaza était signalée dans la ville côtière israélienne d’Ashkelon.
Parallèlement, le Centre palestinien pour les droits de l’homme, dont le siège est à Gaza a affirmé jeudi dans un communiqué que plusieurs explosions qui avaient endommagé des véhicules et des commerces de la ville de Gaza, sous contrôle du Hamas, semblaient confirmer le « chaos sécuritaire et l’usage dévoyé des armes » qui sont « la plaie du territoire ».
Coincidant avec la nouvelle phase de tension constatée par l’ONU, et le « chaos » constaté à Gaza, une tentative d’attentat anti-israélien a eu lieu jeudi en Jordanie. Pour l’instant aucun lien n’a été établi par les services de sécurité entre cet évènement et l’escalade de la violence dans les territoires palestiniens occupés.
Près de la frontière entre le royaume hachémite et la Cisjordanie, contrôlée par Israël, une bombe, placée au bord de la route a explosé au passage d’un convoi transportant trois diplomates israéliens, qui se rendaient d’Amman à Jerusalem. L’explosion qui n’a pas fait de victimes a eu lieu à proximité du Pont Allenby qui enjambe le Jourdain.
C’était la première fois que ce type d’engin explosif, souvent utilisé en Irak et en Afghanistan, était utilisé en Jordanie où des étrangers ont déjà été visés par des attentats-suicides ou des tirs. Israël et la Jordanie ont signé un traité de paix en 1994. Leurs services de sécurité entretiennent une étroite coopération et les relations diplomatiques entre les deux pays sont qualifiées par les spécialistes de « cordiales ».
Autre source de tension : la multiplication des raids de colons parfois accompagnés d’appropriations sauvages de terres agricoles sur des villages palestiniens. Dans la région de Naplouse, bouclée mercredi par l’armée, des colons ont occupé des terrains agricoles appartenant à un Palestinien vivant en Jordanie et utilisé des bulldozers pour construire des barricades annexant de fait ces terres à la colonie de Rafafa. Dans la même région, trois voitures et un tracteur agricole ont été incendiés à la veille du week-end.
Samedi, des groupes de colons équipés de bulldozers ont ouvert, à travers des terres palestiniennes, un nouvel accès à la colonie de Shavei Shomron, près de Naplouse. Samedi soir également, pour la troisième nuit consécutive, l’armée israélienne a installé des barrages et bouclé des agglomérations du nord de la Cisjordanie, entre Naplouse et Qalqiliya. Interrogé sur ces mesures, un porte parole de l’armée israélienne a indiqué qu’elles relevaient des dispositions habituelles de sécurité en Cisjordanie « pour assurer la sécurité de tous les résidents de la région ».
publié sur le blog du NouvelObs

L’ONU « très préoccupée » par la dégradation du système de santé à Gaza

21/01/2010
Les Nations unies ont exprimé hier leur inquiétude devant la dégradation du système de santé dans la bande de Gaza provoquée par le blocus israélien, un an après la brève mais violente opération de l'armée israélienne contre le territoire palestinien. « Nous sommes très préoccupés en particulier en ce qui concerne sa capacité à fournir un niveau adéquat de soins à la population », s'est inquiété le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, Max Gaylard.
Selon l'OMS, le blocus israélien a provoqué une pénurie de certains médicaments, a retardé ou empêché la livraison d'équipement médical et de pièces détachées, et a affecté la formation professionnelle du personnel de santé, incapable de sortir de Gaza.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/644438/L%27ONU_%3C%3C+tres_preoccupee+%3E%3E__par_la_degradation_du_systeme_de_sante_a_Gaza.html

Hariri redoute une agression israélienne

21/01/2010
Dans une interview accordée au quotidien français, Le Monde, à l'occasion de sa visite officielle à Paris, le Premier ministre, Saad Hariri, a indiqué qu'il existait « un terrain commun aux intérêts du Liban et de la Syrie ».
Après avoir souligné que la réconciliation saoudo-syrienne a permis au Liban de « retrouver un peu de calme et de stabilité » et favorisé sa visite à Damas, M. Hariri a affirmé au sujet de celle-ci : « Je me devais de donner l'exemple, non pas en tant que Saad Hariri, mais en tant que Premier ministre de tous les Libanais. » Il a indiqué que son hôte syrien a pris soin de faire lui aussi cette distinction. « Par exemple, lors de la lecture du communiqué commun, dans lequel mon représentant avait écrit " Saad Hariri ", le président Bachar a rectifié de lui-même en parlant du Premier ministre du Liban », a-t-il expliqué.
Interrogé au sujet de son entretien avec le président syrien, Bachar el-Assad, M. Hariri a répondu : « Churchill a dit : " Il faut du courage pour se lever et parler, il en faut aussi pour s'asseoir et écouter. " J'étais exactement dans cette disposition. Le président Assad et moi avons parlé franchement, de tous les sujets. Nous avons eu des relations tendues, mais nous pensons avoir trouvé un terrain commun aux intérêts du Liban et de la Syrie. Dans la mesure où ces relations ont été extrêmement difficiles pendant cinq ans, il est nécessaire d'être calme et patient afin de pouvoir avancer. »
Par ailleurs, M. Hariri a affirmé ne pas s'inquiéter des démissions au sein du tribunal international « qui est composé de beaucoup de personnes ». « Il est normal qu'il y ait des départs, surtout pour des postes prestigieux. Toutes sortes de rumeurs circulent au Liban au sujet de ce tribunal, mais il suffit de regarder l'histoire de la justice internationale pour constater notre chance », a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a en revanche affirmé redouter « une intervention israélienne ».
Concernant le gouvernement, il a assuré qu'il « entreprendra de nombreuses réformes » d'autant qu'il représente toutes les parties. « Les nominations se sont toujours révélées très problématiques au Liban. Mais pour la première fois, nous allons mettre en place un mécanisme pour nommer des gens qualifiés. Il y a d'ores et déjà une quasi-unanimité au sein du gouvernement en faveur de ce mécanisme. Les médias libanais parlent de tensions, mais en réalité lors des Conseils de ministres, nous nous parlons très franchement. Il n'y a pas de polarisation », a-t-il expliqué, en réponse à une question au sujet des nominations.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/644464/Hariri_redoute_une_agression_israelienne.html