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mardi 2 décembre 2014

Les Palestiniens saluent le vote à Paris et appellent le gouvernement à le suivre

Les Palestiniens ont salué mardi le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de leur Etat et appelé le gouvernement à le traduire en acte.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a indiqué à l'AFP "remercier le Parlement et le peuple français" après le vote de ce texte non contraignant mais à forte portée symbolique par lequel les députés français invitent leur gouvernement à reconnaître l'Etat de Palestine.
Hanane Achraoui, une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a appelé dans un communiqué "le gouvernement français à traduire le vote de son Parlement en acte".
Les Palestiniens, qui sont depuis 2012 un Etat observateur à l'ONU, mènent actuellement une vaste campagne internationale qui commence à porter ses fruits. La Suède est récemment devenue le 135è pays à reconnaître l'Etat de Palestine et les Parlements britannique et espagnol ont appelé leur gouvernement à faire de même, avant les députés français mardi.
M. Malki a en outre affirmé que "cette décision française va sans aucun doute encourager à la reconnaissance de la Palestine en Europe". "Malgré les pressions américaines et israéliennes, et celles du lobby juif, le Parlement français a exprimé la volonté du peuple français qui soutient la liberté et dénonce l'occupation", selon lui.
La présidence palestinienne a, elle, salué une "décision courageuse (...) qui relance l'avenir de la paix en Palestine et dans la région, dans l'intérêt de la solution à deux Etats avec l'instauration d'un Etat indépendant de Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale".
De son côté, le Hamas islamiste, qui rechigne à céder le pouvoir à l'Autorité palestinienne à Gaza, a estimé que ce texte "reflète les appels à travers le monde à donner aux Palestiniens leurs droits", selon Sami Abou Zouhri, son porte-parole à Gaza.
Pour leur part, les Israéliens ont estimé que ce vote allait "éloigner les possibilités d'arriver à un accord" de paix, au point mort depuis 2000 malgré des tentatives américaines de relancer les négociations, dont la dernière a échoué au printemps.