Les mesures sécuritaires et militaires israéliennes ont transformé des villes, des villages de la Cisjordanie et la ville d'Al-Quds en cantons isolés, en fermant leurs entrées par des cubes en ciment, rapportent plus d’un.
En fait, l’armée de l’occupation sioniste vient de fermer les entrées du village d’Ar-Ram, au nord de la ville d'Al-Quds, et des villages de Sanjal, Aboud, Dir Abou Michaal, aux alentours de la ville de Ramallah, par des cubes géants en ciment. Plusieurs quartiers de la ville d'Al-Quds ont aussi été fermés, disent des témoins oculaires.
A noter que les quartiers de la partie orientale de la ville d'Al-Quds et de la Cisjordanie connaissent des affrontements avec les forces de l’occupation sioniste, depuis plusieurs mois, en protestation contre les politiques de l’occupation sioniste, contre les arrestations quasi-quotidiennes, contre les fréquentes invasions faites à la sainte mosquée d’Al-Aqsa par les colons sionistes.
Afin d’affronter ces invasions, en augmentation systématique, données par les colons aux sanctuaires d’Al-Aqsa, les Palestiniens ont mené plusieurs opérations de résistance dans la ville d'Al-Quds et en Cisjordanie, laissant des morts et des blessés parmi les occupants sionistes. Mardi dernier, deux Palestiniens ont mené une attaque contre un temple sioniste, tuant cinq colons et en blessant plusieurs.
Occupation et discrimination
Zayad Abou Ain est le responsable du dossier de l’occupation et du mur, de l’OLP. Il informe l’agence de presse Anatole qu’"Israël" travaille pour créer des cantons isolés, en fermant plusieurs localités de la Cisjordanie et de l’est de la ville d'Al-Quds, semblables aux cantons d’Afrique du Sud.
C’est une punition collective pratiquée par "Israël" suite à chaque opération de résistance ou après quelques pierres lancées par des adolescents palestiniens, ajoute-t-il.
"Israël" a déjà usé de cette mesure à l’époque de la Première Intifada, en 1987, et de l’Intifada d’Al-Aqsa, en l’an 2000.
Depuis 2002, onze localités palestiniennes ont été isolées par "Israël", avec un mur et des portails électroniques. Il y a aussi soixante-trois barrages militaires en Cisjordanie. Il y a également la ville d'Al-Quds, isolée de la Cisjordanie.
Ainsi, des dizaines de véhicules palestiniens sont entassés sur l’entrée du village d’Ar-Ram, après sa fermeture. Ainsi, la vie est paralysée, dit le chauffeur Abdou Al-Hadi Motir. Les gens, les commerçants, les fonctionnaires ne peuvent plus atteindre leurs lieux de travail normalement. Ils se retrouvent obligés de marcher sur de longues distances.
Salam Ghanem, habitant du village, son épicerie a besoin de produits, mais il est coincé par cette fermeture abusive.
Eteindre la révolte populaire
Hocham Rabah est un fonctionnaire. Il habite dans le village d’Ar-Ram et travaille dans la ville de Ramallah. Il arrivait à son lieu de travail en une demi-heure seulement, aujourd’hui en plus d’une heure. Il doit prendre les transports publics et son mal en patience afin d’arriver à l’entrée du village, et un autre véhicule de l’entrée jusqu’à Ramallah.
« "Israël" fait tout pour briser le moral du peuple palestinien et éteindre sa révolte contre l’injustice et contre les violations quotidiennes », résume-t-il.
A l’ouest de Ramallah, l’armée de l’occupation sioniste a fermé l’entrée du village d’Aboud, suite à des affrontements entre des jeunes palestiniens et les forces sionistes d'occupation. Mais l’armée israélienne prétend, selon la radio sioniste générale, que les jeunes ont bombardé des véhicules sionistes par des obus incendiaires.
Nihad Abou Al-Karim, un habitant d’Aboud, confirme que son village est encerclé par le mur de séparation discriminatoire et qu'il n’a qu’une seule entrée. Et cette entrée est aujourd’hui fermée. Les villageois se retrouvent obligés d'atteindre la rue principale à pied et de prendre ensuite les transports publics pour arriver à leurs lieux de travail à l’extérieur du village.
Remarquons enfin qu’"Israël", pour un oui ou pour un non, renforce ses mesures de sécurité en Cisjordanie et installe des barrages surprises entre les villes, villages et localités palestiniens.