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vendredi 17 octobre 2014

"Israël" prévoit des commodités économiques pour Gaza, pourquoi ?

Après sept ans de blocus, on commence à parler de quelques facilités économiques pour la bande de Gaza : ouvrir les points de passage avec "Israël" et avec l’Egypte, retour de milliers d’ouvriers palestiniens pour travailler dans les territoires occupés en 1948.
Les habitants de la bande de Gaza espèrent que ces rumeurs seront véridiques, surtout après la visite du gouvernement palestinien de réconciliation et après les déclarations des occupants sionistes. Ils l’espèrent, mais avec beaucoup de doutes.
Situation économique désastreuse
Le taux de pauvreté dans la bande de Gaza, selon certains centres officiels de statistiques, s’élève à 80% de la population, le chômage encore plus. La dernière guerre israélienne contre Gaza et la fermeture des tunnels avec l’Egypte n’ont fait qu’empirer les conditions économiques et sociales. La fermeture des tunnels a mis la vie de quarante mille personnes en péril. Le taux de chômage ne cesse d’augmenter.
Commodités économiques
L’analyste économique Omar Chaaban croit que les facilités annoncées par les occupants sionistes sont très importantes pour la bande de Gaza. La levée totale du blocus reste la priorité des priorités, car Gaza reste toujours occupée selon le droit international.
Il est clair que plusieurs actions viendraient pour améliorer les conditions économiques dans la bande de Gaza : mouvements de marchandises et de personnes entre la Cisjordanie, la ville d'Al-Quds et la bande de Gaza, le retour des ouvriers pour travailler dans les territoires occupés en 1948, ajoute Omar Chaaban. Il confirme que le blocus de sept ans a échoué. Le blocus a fait mal à la sécurité de l’occupation sioniste. La bande de Gaza a réussi son endurance.
Il est vrai que les actions économiques apporteront beaucoup de bien à la bande de Gaza, mais à l’occupation sioniste aussi. Les guerres et les crimes israéliens mettent "Israël" dans l’embarras sur la scène internationale et le blocus économique n’a donné que des résultats inverses à ce qu’ils souhaitaient.
Les occupants sionistes ont déclaré plusieurs actions qu’ils mettraient bientôt en pratique dont l’ouverture des points de passage sous le contrôle de l’autorité palestinienne, l’autorisation de la pêche dans la mer à une distance de six miles, la réduction de la zone tampon à cent mètres seulement.
Selon l’analyste Chaaban, l’économie de la bande de Gaza se base totalement sur "Israël". La plupart de ses marchandises viennent d’"Israël". Ouvrir les points de passage avec "Israël" donnerait, selon lui, un coup de pouce à l’économie de Gaza, surtout dans les secteurs de la construction et de l’agriculture.
A noter que les années de blocus ont transformé la bande de Gaza d’une région productive en une zone assiégée, politiquement et économiquement.
Une nouvelle vision sioniste
Depuis un certain temps, en "Israël", il y a des discussions chaudes sur les intérêts économiques et politiques du blocus imposé contre de la bande de Gaza. Effectivement, en dépit de trois guerres, le blocus n’a pu assurer la sécurité voulue d’"Israël" et le monde entier est témoin de l’agressivité de l’occupation.
Beaucoup d’écrivains et penseurs israéliens croient que la conséquence de la pression israélienne sur Gaza est très négative, dit l’analyste politique Abdou As-Sattar Qassem.
Pour des raisons sécuritaires, "Israël" a interdit aux ouvriers palestiniens de travailler à l’intérieur des territoires occupés en 1948, ajoute Qassem. Cette interdiction a renforcé la résistance palestinienne. Ces ouvriers n’ayant pas d’emploi, ils vont travailler avec la résistance.
L’analyste Qassem appelle la résistance palestinienne à faire une sorte d’équilibre entre les besoins quotidiens du citoyen et son projet de résistance contre l’occupation. Désormais, cette occupation ne voudrait plus mener de guerre, après trois guerres en échec et sept ans de blocus.
Désormais, l’occupation permettrait aux habitants de la Cisjordanie de visiter les territoires occupés en 1948 et aux ouvriers de la bande de Gaza d’aller travailler dans lesdits territoires, une manière d’éloigner les gens de la résistance.
Qassem conclut que les occupants sionistes sont arrivés à une conviction que les pressions économiques et sociales contre Gaza ne servent point le système israélien de sécurité.