« Faites un don à l’armée israélienne de 16% en achetant ce produit ! »
Cette phrase étrange a attiré l’attention 
de beaucoup de clients du supermarché « Super Store », un des plus 
célèbres magasins de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie.
Cette phrase, les clients l’ont trouvée sur des dizaines de produits. Beaucoup se sont interrogés à ce sujet.
    
      Une bonne idée
    
  
Madame Om Ahmed a rendu les produits et a 
décidé de ne plus en acheter, dès qu’elle a remarqué la note. Elle a 
trouvé que c’était une bonne idée. Elle n’avait jamais pensé un jour 
boycotter les produits israéliens pour leur bonne qualité.
L’expression nous fait rendre compte de la 
gravité de l’achat des produits israéliens. En en achetant, « nous 
serons partenaires des crimes de l’occupation sioniste », a dit le jeune
 Mostapha.
L’idée est autant bonne qu’intelligente, 
ajoute-t-il. Sur un côté de la bannière, il y a le drapeau israélien, 
sur l’autre le mot : « Faites des dons à l’armée ». Cela interpelle les 
clients qui « se culpabilisent de se voir aider l’armée de l’occupation 
sioniste à tuer plus de Palestiniens ».
    
      Une idée répandue
    
  
Cette idée se répand partout. Les produits 
nationaux remplaceront les produits israéliens, bien que ces deniers 
apportent beaucoup aux commerçants.
Sadeq Arafat, le directeur général de 
« Super Store », a salué l’idée et s’est montré prêt à l’appliquer à 
tous les produits israéliens pour s’en débarrasser définitivement.
Arafat confirme au correspondant de notre 
Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’on va nettoyer le magasin de 
tous les produits sionistes, à l’exception de quelques produits médicaux
 et paramédicaux.
    
      Une nouvelle culture palestinienne
    
  
L’actuelle campagne de boycott des produits
 sionistes connaît une bonne réussite. Beaucoup d’observateurs croient 
que la raison en est le Palestinien qui refuse d’acheter tout produit 
sioniste. Cela soutiendra le produit national.
Selon Salah Haniyeh, membre de 
l’association de la protection du consommateur de la ville de Naplouse, 
c’est depuis une dizaine d’années qu’on se prépare pour cette campagne 
de boycott. Puis après la dernière guerre d’agression contre la bande de
 Gaza, les organisateurs, épaulés par la préfecture et le bureau 
d’agriculture et d’économie, travaillent jour et nuit pour la faire 
réussir. Ils appellent les commerçants et les industriels à soutenir 
cette campagne et sa continuation.
    
      Le recul de la consommation des produits sionistes
    
  
Haniyeh souligne que la consommation des 
produits sionistes a reculé à 40%, surtout après la dernière guerre 
contre la bande de Gaza.
Certainement, ce boycott a des conséquences
 négatives sur l’économie de l’occupation sioniste, des conséquences 
positives sur l’économie palestinienne. Les offres d’emploi 
augmenteront, de nouvelles usines palestiniennes ouvriront pour produire
 des articles de bonne qualité.
A noter que le groupe Bravo a déclaré que 
ses rayons sont vides de tous les produits israéliens, après la guerre 
sioniste contre Gaza.
    
      La réaction des commerçants
    
  
Notre Centre Palestinien d’Information 
(CPI) a rencontré Samir Ad-Dik, directeur général du groupe, qui a dit 
que ses supermarchés ont répondu présents aux appels populaires et 
officiels à boycotter les produits sionistes, jusqu’à mettre des mots 
avertissant les citoyens d’en acheter. Mieux encore, ils contactent 
beaucoup de manufactures palestiniennes pour acheter des produits 
alternatifs.
Le sang versé et les corps déchiquetés dans
 la bande de Gaza ont brisé toutes les limites ; désormais, nous 
appliquons le boycott, bien qu’il nous cause des pertes considérables.