Depuis quelques jours, la Ville du Mans est la cible des critiques de
 militants pro-palestiniens. Ils lui reprochent la signature d’un 
important contrat avec une société basée en Israël pour de nouveaux 
compteurs d’eau. Et ce en plein pendant les bombardements de l’armée 
israélienne sur Gaza. Une polémique née en réalité d’un communiqué 
mensonger de la société israélienne Arad.
Depuis quelques jours, un appel de l’association EuroPalestine 
circule sur internet. Et l’histoire enflamme les réseaux sociaux. 
L’association invite ceux qui le souhaitent à écrire au maire du Mans 
pour dénoncer un prétendu contrat pour des compteurs d’eau, contrat qui 
aurait été passé cet été entre la ville et une société israélienne.
Le 3 juillet dernier, le groupe Arad a bien publié un communiqué pour
 se vanter qu’il équipera la banlieue du Mans de ses nouveaux compteurs 
d’eau Octave, des compteurs gros calibre à ultrasons. « Les travaux 
d’installation des nouveaux compteurs commenceront dès cet été et se 
poursuivront jusqu’à ce que tous les compteurs existants soient 
remplacés », se félicite la communication d’Arad, société spécialisée 
dans l’eau, qui commercialise notamment en France ces compteurs 
électroniques nouvelle génération, via l’entreprise SmarteoWater.
Le bureau des affaires commerciales de l’ambassade d’Israël en France
 reprend l’information mi-juillet. C’est à ce moment-là qu’elle se 
répand. Sauf que tout cela est faux.
Seulement deux compteurs
La ville du Mans, plus exactement Le Mans Métropole, l’assure : elle 
n’a jamais passé de contrat avec la société israélienne Arad. Elle a 
simplement installé deux compteurs israéliens, achetés en août 2013 et 
juin 2014 au quincailler breton Brossettte, dans le cadre d’un besoin 
ponctuel lié à un diamètre de canalisations spécifique. Le tout pour la 
modeste somme de 2700€ HT. Autrement dit, une goutte d’eau.
Le revendeur du groupe israélien en France, la société SmarteoWater, 
que nous avons pu joindre après de multiples tentatives, a d’ailleurs 
fini par confirmer les propos de la ville du Mans. En concédant qu’il y 
avait peut-être eu, effectivement, « un léger problème 
d’interprétation ». Mais avec des conséquences car ces derniers jours, 
des employés de la ville ont été insultés ou menacés au téléphone à 
cause de ce contrat… qui n’existe donc pas. "
Eh bien, on suppose que les élus du Mans et de sa métropole 
seront désormais prévenus contre les méthodes commerciales à 
l’israélienne !
Et que s’ils avaient envisagé un moment de faire affaire avec ARAD, 
l’envie leur en a été coupée !
Les autres municipalités sauront aussi à quoi s’en tenir, par la même occasion, sur la fiabilité des firmes israéliennes.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont écrit à 
la mairie du Mans. Cela n’aura pas été en vain, cette sonnette d’alarme 
salutairement tirée, a permis de montrer à tous les élus du Mans, et 
d’autres municipalités, la vigilance des « administrés », bien 
déterminés à ce que leur argent ne renfloue pas un Etat terroriste.
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