Le patriarche latin (catholique romain) de Jérusalem a 
condamné mardi les graffitis anti-chrétiens retrouvés sur les murs du 
monastère de Notre-Dame de Palestine, à l'ouest de Jérusalem et demandé à
 la police d'arrêter les auteurs.
Les graffitis découverts mardi matin -"Marie est une vache", 
"L'Amérique (est) l'Allemagne nazie", "le prix à payer"- ont été 
inscrits en hébreu sur les murs de ce couvent catholique situé en 
Israël, a expliqué Louba Samri, porte-parole de la police. Aux abords du
 couvent, les pneus de cinq véhicules garés sur les lieux ont été 
crevés, a-t-elle ajouté
"Nous condamnons ces attaques répétées et attendons que la police 
arrête (les responsables)", a déclaré le patriarche Fouad Twal, la plus 
haute autorité catholique romaine en Terre sainte.
"Ce n'est pas la première fois que des lieux de cultes chrétiens sont
 attaqués et jusqu'à maintenant nous n'avons jamais assisté à aucun 
procès", a déploré le patriarche Latin qui s'est déplacé sur le lieu de 
l'attaque, au couvent de Deir Rafat, à 30 kilomètres à l'ouest de 
Jérusalem.
Cette attaque a également été dénoncée par un groupe oecuménique qui représente chrétiens, juifs et musulmans de Terre sainte.
Le Conseil des institutions religieuses de Terre sainte est "choqué 
et désemparé face à ces actes de vandalisme et ces graffitis" à Deir 
Rafat, selon un communiqué qui exhorte les autorités israéliennes à 
"intensifier leurs efforts" pour interpeller et traduire en justice les 
auteurs de ces actes.
"Le Conseil appelle les croyants de toutes les religions, à respecter
 tous les lieux de culte et lieux saints des trois religions", ajoute le
 communiqué.
Situé à mi-chemin entre Tel Aviv et Jérusalem, le monastère de 
Notre-Dame Reine de Palestine a été fondé en 1927, avant la création de 
l'Etat d'Israël (1948).
Des colons juifs extrémistes ainsi que des militants d'extrême-droite
 se livrent régulièrement, sous l'appellation du "prix à payer", à des 
agressions visant des villageois arabes, des lieux de culte, des 
militants pacifistes, voire l'armée, en réaction à des décisions ou à 
des actes qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts.
A une dizaine de kilomètres de Notre-Dame de Palestine, le monastère 
trappiste de Latroun avait déjà été profané en 2012, ce qui avait 
profondément choqué Israéliens, Palestiniens et la communauté 
internationale.