RAMALLAH, 1er avril (Xinhua) -- Le président palestinien Mahmoud 
Abbas a annoncé mardi qu'il allait signer une demande pour rejoindre 15 
traités internationaux et organisations de l'ONU, en réponse au délai 
d'Israël pour libérer le dernier groupe de prisonniers palestiniens à 
longues peines.
M. Abbas a fait cette remarque lors d'une réunion avec les dirigeants
 palestiniens à Ramallah, en Cisjordanie. Il a signé un des traités 
pendant son discours télévisé.
La décision de M. Abbas fait suite à l'échec des Etats-Unis à 
convaincre Israël de libérer le groupe de 26 prisonniers palestiniens 
encore détenus dans les prisons israéliennes.
En signant les traités internationaux, et particulièrement les quatre
 conventions de Genève, les Palestiniens peuvent déposer plainte et 
engager des procès en lien avec les violations des droits de l'homme et 
les activités d'implantation d'Israël.
"Si Israël ne libère pas le groupe de prisonniers restant, nous 
signerons et rejoindrons l'intégralité des traités et organisations", a 
lancé M. Abbas.
Après que leur statut à l'ONU fut devenu celui d'Etat observateur 
non-membre, les Palestiniens sont devenus éligibles pour signer 63 
traités, conventions et protocoles internationaux, et devenir membres 
d'institutions internationales comme la Cour pénale internationale.
Par ailleurs, M. Abbas a précisé qu'il ne cherchait pas une 
confrontation avec les Etats-Unis, dans la mesure où ces derniers 
servent de médiateurs dans les négociations de paix entre les 
Palestiniens et Israël.
"Le fait de signer les traités internationaux est un droit des 
Palestiniens et non pas un acte dirigé contre les Etats-Unis, ou quelque
 autre partie, y compris Israël", a-t-il poursuivi.
Lorsque les négociations de paix ont repris entre les Palestiniens et
 Israël en juillet dernier, Israël avait accepté de libérer 104 
prisonniers Palestiniens condamnés à des longues peines en quatre 
groupes successifs, pour qu'en échange les Palestiniens cessent leurs 
initiatives pour rejoindre les organisations internationales.
Pourtant, Israël a refusé de libérer le dernier groupe de 
prisonniers, qui devait être relâché samedi, à moins que les 
Palestiniens n'acceptent de prolonger les négociations de paix en cours,
 prévues pour s'achever à la fin du mois d'avril.
M. Abbas a rappelé que la paix ne pouvait être réalisée que par des 
négociations de paix menant à l'établissement d'un Etat palestinien 
indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.