JERUSALEM, 3 avril (Xinhua) -- La représentante d'Israël pour les
négociations de paix Tzipi Livni a annoncé jeudi qu'Israël ne libèrerait
pas dans l'immédiat le quatrième groupe de prisonniers palestiniens,
suite aux initiatives unilatérales des Palestiniens.
"Il y a de nouvelles conditions et Israël ne peut pas libérer le
quatrième groupe de prisonniers," a indiqué Mme Livni dans un
communiqué.
Selon le communiqué, le gouvernement israélien faisait des
préparatifs pour libérer les 26 prisonniers palestiniens, qui devaient
être relâchés la semaine dernière, mais les mesures unilatérales prises
par le président palestinien Mahmoud Abbas l'ont fait changer d'avis.
Plus tôt cette semaine, M. Abbas a signé des demandes pour rejoindre
15 conventions et traités internationaux, ce qui représente une menace
pour Israël, dans la mesure où l'autorité palestinienne pourrait porter
plainte officiellement au sujet de l'occupation par Israël de la
Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Israël avait accepté de libérer 216 prisonniers palestiniens dans le
cadre de la reprise des négociations de paix en juillet de l'année
dernière. Jusqu'ici, 78 prisonniers ont été relâchés. Les autres détenus
devaient être libérés samedi, mais Israël a repoussé cette décision du
fait des objections de l'extrême droite israélienne au sujet de la
libération de 14 arabes israéliens faisant partie du groupe.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé cette semaine
pour essayer de servir d'intermédiaire entre les deux parties, proposant
même de libérer l'espion israélo-américain Jonathan Pollard, détenu
depuis trois semaines.
Pourtant, Israël a autorisé des appels d'offres pour la construction
de 700 logements dans les implantations à Gilo, dans Jérusalem-Est.
Cette initiative a déclenché la décision d'Abbas de contacter les
organismes internationaux.
Mercredi soir, Mme Livni a rencontré le négociateur en chef
palestinien Saeb Erekat pour tenter de sauver les négociations de paix
en péril, au cours d'un entretien que les sources ont qualifié de "dur"
et "ressemblant à un terrain de bataille".
Plus tôt mercredi Mme Livni avait expliqué que l'autorité
palestinienne avait rompu ces engagements envers Israël et les Etats
Unis par son initiative unilatérale. Mais M. Abbas a réfuté cette
accusation, estimant que c'était le droit des Palestiniens et
"aucunement un acte à l'encontre des Etats-Unis ou d'Israël."