De violents heurts, ayant fait huit blessés, ont éclaté 
dans la nuit de lundi à mardi dans la colonie d'Ytzhar, en Cisjordanie 
occupée, entre des colons et les forces de sécurité israéliennes venues 
démanteler des avants-postes, selon les médias israéliens.
"Les forces de sécurité ont démoli avant l'aube trois structures à 
Ytzhar. Les habitants ont essayé de résister à ces démolitions et deux 
ont été légèrement blessés par des tirs de gaz lacrymogènes", a indiqué 
la radio publique israélienne.
Selon les médias, les soldats ont été violemment pris à partie par 
des habitants de cette colonie, réputée être un bastion des militants 
israéliens d'extrême droite pro-colonisation.
"Six gardes frontières ont été légèrement blessés dans des 
affrontements avec des centaines d'habitants qui leur ont lancé des 
pierres et s'en sont pris à leur véhicule", a déclaré la radio 
militaire.
Les constructions démantelées, deux caravanes et un bâtiment en dur, 
avait été érigées par les habitants d'Ytzhar sans autorisation, et leur 
démolition, déjà prévue par les autorités, a simplement été avancée, a 
expliqué la radio militaire.
Dimanche, la voiture d'un gradé de l'armée israélienne avait été 
vandalisée dans le secteur d'Ytzhar. Un suspect, habitant de la colonie,
 a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi et placé en garde a vue, a
 précisé la radio.
Contactés par l'AFP, les porte-parole de l'armée et des colons 
n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter ces 
informations.
Sous l'appellation du "Prix à payer", des colons extrémistes ainsi 
que des activistes d'extrême droite se livrent à des agressions contre 
des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne 
pour se venger de décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à 
leurs intérêts ou d'actes attribués à des Palestiniens.
"Il s'agit d'une punition collective contre les habitants d'Ytzhar, 
pour les actions des militants du Prix à payer", a dénoncé le 
porte-parole de la colonie d'Ytzhar sur les ondes de la radio militaire.
Les auteurs de ces actes sont en général des jeunes 
nationalistes-religieux - appelés "jeunes des collines" - vivant dans 
des implantations créées sans l'aval des autorités israéliennes, qui 
établissent une différence entre implantations "légales" et "illégales".