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dimanche 27 avril 2014

Appuyer le processus de réconciliation nationale palestinienne

L’annonce de la signature à Gaza d’un accord entre l’OLP et le Hamas a aus­sitôt suscité une ava­lanche de com­men­taires très souvent négatifs, entre « acte de décès », « tor­pillage du pro­cessus de paix » et manœuvre tac­tique déses­pérée d’un Mahmoud Abbas à bout de stratégie.
Certes, après les pré­cé­dents de Doha ou du Caire, où déjà, des accords avaient été signés sans fina­lement déboucher, on mesure la dis­tance qui existe entre leur signature et leur application.
Mais il faut être clair : nous ne pouvons, tout comme l’immense majorité des Pales­ti­niens chez qui l’aspiration à l’unité est très pro­fon­dément ancrée, que nous réjouir d’un accord qui veut ouvrir la voie à des élec­tions démo­cra­tiques et à la récon­ci­liation nationale. La seule chose à craindre, c’est qu’il ne soit pas mis en œuvre.
Ceux qui y voient un tor­pillage du pro­cessus de paix oublient que, sans accord poli­tique et uni­fi­cation inter pales­ti­nienne, il est par­fai­tement illu­soire d’escompter une quel­conque signature d’un accord poli­tique avec la partie israé­lienne… Et quant à l’effectivité d’un réel « pro­cessus de paix », chacun a vu avec quel zèle la partie israé­lienne s’est appliquée à le vider de tout sens en accé­lérant la colo­ni­sation et, in fine, en reniant l’accord pour la libé­ration du dernier groupe de pri­son­niers poli­tiques d’avant Oslo.
Lors du vote sur l’admission de l’Etat de Palestine comme obser­vateur à l ‘Assemblée générale de l’ONU, le 29 novembre 2012, le repré­sentant de la France avait rappelé que « Contribuer aux pers­pec­tives de la paix, (…) c’est pro­gresser, sur la base des enga­ge­ments de l’OLP, vers une récon­ci­liation inter-​​palestinienne sans laquelle la solution des deux Etats n’est qu’un mirage ».
Nous attendons donc aujourd’hui de la France, dans le sens de ses pre­mières réac­tions, qu’elle appuie sans réserve le pro­cessus de récon­ci­liation mis en route à Gaza.
Elle doit en même temps s’opposer aux mesures de "punition" qu’Israël inflige aux Pales­ti­niens (telles que la rétention des taxes qui leur sont dues et le blocus de Gaza), inter­venir éner­gi­quement pour que la liberté de cir­cu­lation entre la Cis­jor­danie et Gaza soit res­taurée et sanc­tionner tout ce qui ren­force l’occupation et la colo­ni­sation des ter­ri­toires envahis en 1967.
Le Bureau national
http://www.france-palestine.org