Le ministre israélien du Logement Uri Ariel s'est rendu
dimanche sur l'esplanade des Mosquées, le mont du Temple pour les juifs,
dans la Vieille ville de Jérusalem, où des affrontements se sont
produits, a annoncé la police.
"Le ministre du Logement s'est rendu pendant quelques minutes sur le
mont du Temple pour y effectuer une visite", a affirmé à l'AFP une
porte-parole de la police, Luba Samri.
Uri Ariel, membre du Foyer Juif, un parti nationaliste et fervent
partisan de la colonisation des territoires palestiniens, a confirmé sa
visite à la radio publique. "Je m'y suis rendu, mais je ne suis pas
resté longtemps pour ne pas compliquer la tâche de la police", a-t-il
déclaré.
Parallèlement, "des manifestants arabes ont lancé des pierres et des
pétards vers les policiers, qui ont utilisé des grenades assourdissantes
et procédé à l'arrestation de sept suspects", a ajouté Mme Samri, sans
pouvoir dire si la visite du ministre avait été à l'origine de ces
heurts.
L'esplanade des Mosquées, que les musulmans appellent le "Noble
sanctuaire" (Haram al-Charif) et les juifs le "mont du Temple", en
référence au second Temple juif détruit par l'Empire romain en l'an 70,
est source de tensions quasi-quotidiennes entre les deux communautés.
La loi israélienne autorise les juifs à prier sur l'esplanade mais
laisse la police en apprécier l'opportunité. Dans les faits, de telles
prières sont interdites, une situation qui perdure depuis qu'Israël a
pris le contrôle de Jérusalem-Est (à majorité arabe) en 1967.
Plusieurs milliers de visiteurs non musulmans se rendent chaque
semaine sur l'esplanade, dont quelques dizaines de juifs nationalistes
qui exigent le droit d'y prier, selon les statistiques de la police.