AFPS, samedi 29 mars 2014
Le gouvernement israélien vient une fois de plus de renier ses engagements.
Il refuse de libérer le quatrième groupe des 26 prisonniers politiques 
palestiniens d’avant Oslo, ceux qui ont passé plus de vingt années en prison.
Les prisonniers de ce quatrième groupe, comme tous les autres 
prisonniers d’avant les accords d’Oslo, auraient dû être libérés 
depuis longtemps comme cela avait été acté au sommet de Charm el Cheik 
en 1999.
Maintenus en détention par Israël depuis des années au mépris de sa 
signature, ils devaient enfin être relâchés samedi 29 mars, contrepartie du renoncement de l’AP à son droit de saisir les instances de l’ONU
 pendant la durée des soi-disant discussions de paix, aux termes 
d’un accord  obtenu par les Américains pour la reprise des 
négociations le 29 juillet 2013.
Cette marche arrière, calculée et délibérée, ajoute de la 
souffrance aux 
prisonniers qui attendaient tellement ce jour, à leurs familles qui 
s’apprêtaient à les embrasser et à tout un peuple en quête de ses 
droits. 
Pour Israël, tous les moyens sont bons pour tenter de faire plier un 
peuple qui résiste à une occupation brutale de longue durée. La torture
 
psychologique est une arme au service d’une politique : en 
conditionnant 
cette libération à l’acceptation par les Palestiniens de 
« négociations » 
sans fin, il s’agit de permettre en toute tranquillité de poursuivre 
la 
colonisation et le dépeçage de la Palestine.
Ce reniement constitue également un camouflet pour ses parrains américains, l’UE
 et ceux qui, comme notre gouvernement, s’abritant derrière de 
supposées négociations, se refusent de prendre leurs responsabilités.
Nous l’avons dit et redit : nous sommes face à un pouvoir israélien 
qui n’a que faire du droit. Ce droit qu’il peut piétiner tous les jours
 car il bénéficie d’une totale impunité de la part des États-Unis et,
 encore largement, de l’UE.  Cela est parfaitement établi. Après  les différents rapports de l’ONU, des Chefs de missions de l’UE et de plusieurs ONG, Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU
 pour les territoires occupés vient de demander à la Cour 
Internationale de Justice une évaluation de la situation d’occupation
 prolongée de la Palestine qui relève à la fois du colonialisme, de 
l’apartheid et de l’épuration ethnique.
Pour notre part, nous poursuivons notre campagne de parrainage des 
prisonniers politiques palestiniens et nous engageons pleinement dans la 
campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Sur la question des prisonniers aussi, la France doit sortir de son mutisme.
Elle doit également reconnaître l’Etat de Palestine et appuyer ses 
démarches pour accéder aux juridictions internationales et organes 
de l’ONU.
Le Bureau national