Bethléem – CPI
Pour une fois, des Palestiniens ont 
pu reprendre une partie de leurs terrains, par la justice. En effet, les
 Palestiniens du village de Nahaline, à l’ouest de la ville Bethléem, au
 sud de la Cisjordanie, ont retrouvé quatre cents hectares sur un total 
de mille sept cents hectares de terrains dépouillés par les colonies 
sionistes installées sur les terrains de leur village, précisément dans 
la région d’Aïn Al-Faris.
Même cette justice donnée par leurs 
tribunaux n’est pas au goût des occupants sionistes, de leurs autorités 
et surtout de leurs colons qui ne voudraient que dévorer tout ce qui est
 palestinien. Comme à l’accoutumée, ils tentent de trouver d’autres 
moyens pour se détourner de cette décision afin de mettre encore une 
fois la main sur ces terrains. Ils commencent déjà à appliquer un de 
leurs anciens plans machiavéliques : ouvrir des routes.
    Ouvrir une route
  
Des bruits de bulldozers rasant leurs 
terrains ont été entendus par les fermiers de la zone, il y a peu de 
temps. En fait, ces grands engins ouvraient une route reliant la colonie
 sioniste Bitar Alit, à l’ouest du village de Nahaline, à celle de 
Jafout, au sud.
La route est de cinq mètres de large et de 
quatre kilomètres de long. Elle isolera le sud du village de Nahaline de
 son côte ouest.
Ce qui est étrange, c’est que les autorités
 de l’occupation sioniste font une partie de leurs travaux au petit 
matin et partent rapidement. Un fermier a remarqué les travaux. Il avait
 informé ses semblables qui ont pris les travaux en photo.
    Isoler les Palestiniens
  
Cette route qui est en train d’avancer, 
sous la protection de l’armée de l’occupation sioniste, aura des 
conséquences désastreuses pour le village, croit l’activiste Ghassan 
Najajireh : « Si cette route prenait concrètement forme, elle isolera 
les Palestiniens de leurs terrains à Aïn Fares, les terrains pour 
lesquels ils avaient combattu plus de trois ans dans les tribunaux 
israéliens. »
Par ailleurs, les occupants sionistes 
continuent à fermer la rue "Al-Kilo", depuis plus de treize ans. Elle a 
été ouverte par les Britanniques pendant leur mandat en Palestine. Et 
elle relie le village de Nahaline à la rue d’Al-Quds, de la ville 
d’Al-Khalil. Par cette rue le village n’est loin du réseau des routes 
Al-Khalil-Al-Quds que d’un seul kilomètre.
La fermeture de cette route oblige les 
Palestiniens à emprunter une autre route passant par le village voisin 
de Hossane, ce qui multiplie la distance, le temps et par conséquent les
 efforts et les coûts.
La rue "Al-Kilo" est fermée, mais certains 
Palestiniens du village de Nahaline l’empruntent à pied, défiant les 
occupants sionistes et leurs tas de terres et de pierres.
Mais le danger de cette route est de plus 
en plus grand. En fait, les colonies sionistes se sont tellement 
élargies qu’elles sont actuellement trop près de la route. Ainsi, la vie
 des Palestiniens l’empruntant est de plus en plus en danger, à cause 
des agressions et agissements répétés de colons.
Récemment, les villageois ont pu obtenir un
 projet destiné à restaurer toutes les rues de leur village dont celle 
d’"Al-Kilo". Leurs efforts se heurtent cependant à un refus catégorique 
de la part des autorités de l’occupation sioniste, refus qui se cache 
toujours derrière leurs prétendus prétextes sécuritaires.