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mardi 11 mars 2014

Pillage sioniste des terrains du village palestinien de Nahaline

Bethléem – CPI

Pour une fois, des Palestiniens ont pu reprendre une partie de leurs terrains, par la justice. En effet, les Palestiniens du village de Nahaline, à l’ouest de la ville Bethléem, au sud de la Cisjordanie, ont retrouvé quatre cents hectares sur un total de mille sept cents hectares de terrains dépouillés par les colonies sionistes installées sur les terrains de leur village, précisément dans la région d’Aïn Al-Faris.
Même cette justice donnée par leurs tribunaux n’est pas au goût des occupants sionistes, de leurs autorités et surtout de leurs colons qui ne voudraient que dévorer tout ce qui est palestinien. Comme à l’accoutumée, ils tentent de trouver d’autres moyens pour se détourner de cette décision afin de mettre encore une fois la main sur ces terrains. Ils commencent déjà à appliquer un de leurs anciens plans machiavéliques : ouvrir des routes.
Ouvrir une route
Des bruits de bulldozers rasant leurs terrains ont été entendus par les fermiers de la zone, il y a peu de temps. En fait, ces grands engins ouvraient une route reliant la colonie sioniste Bitar Alit, à l’ouest du village de Nahaline, à celle de Jafout, au sud.
La route est de cinq mètres de large et de quatre kilomètres de long. Elle isolera le sud du village de Nahaline de son côte ouest.
Ce qui est étrange, c’est que les autorités de l’occupation sioniste font une partie de leurs travaux au petit matin et partent rapidement. Un fermier a remarqué les travaux. Il avait informé ses semblables qui ont pris les travaux en photo.
Isoler les Palestiniens
Cette route qui est en train d’avancer, sous la protection de l’armée de l’occupation sioniste, aura des conséquences désastreuses pour le village, croit l’activiste Ghassan Najajireh : « Si cette route prenait concrètement forme, elle isolera les Palestiniens de leurs terrains à Aïn Fares, les terrains pour lesquels ils avaient combattu plus de trois ans dans les tribunaux israéliens. »
Par ailleurs, les occupants sionistes continuent à fermer la rue "Al-Kilo", depuis plus de treize ans. Elle a été ouverte par les Britanniques pendant leur mandat en Palestine. Et elle relie le village de Nahaline à la rue d’Al-Quds, de la ville d’Al-Khalil. Par cette rue le village n’est loin du réseau des routes Al-Khalil-Al-Quds que d’un seul kilomètre.
La fermeture de cette route oblige les Palestiniens à emprunter une autre route passant par le village voisin de Hossane, ce qui multiplie la distance, le temps et par conséquent les efforts et les coûts.
La rue "Al-Kilo" est fermée, mais certains Palestiniens du village de Nahaline l’empruntent à pied, défiant les occupants sionistes et leurs tas de terres et de pierres.
Mais le danger de cette route est de plus en plus grand. En fait, les colonies sionistes se sont tellement élargies qu’elles sont actuellement trop près de la route. Ainsi, la vie des Palestiniens l’empruntant est de plus en plus en danger, à cause des agressions et agissements répétés de colons.
Récemment, les villageois ont pu obtenir un projet destiné à restaurer toutes les rues de leur village dont celle d’"Al-Kilo". Leurs efforts se heurtent cependant à un refus catégorique de la part des autorités de l’occupation sioniste, refus qui se cache toujours derrière leurs prétendus prétextes sécuritaires.