AFP 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a 
dénoncé dimanche une série de résolutions du Conseil des Droits de 
l'Homme de l'ONU condamnant l'Etat hébreu en insistant sur le 
non-respect des droits de l'Homme dans plusieurs pays de la région.
"En fin de semaine, le Conseil des Droits de l'Homme des Nations 
Unies a condamné Israël à cinq reprises, au moment où le massacre se 
poursuit en Syrie, où des innocents sont pendus au Moyen-Orient et où 
les droits de l'Homme sont attaqués", a déclaré M. Netanyahu en conseil 
des ministres.
"Dans de nombreux pays, des médias libres sont fermés et le Conseil 
des Droits de l'Homme des Nations Unies a décidé de condamner Israël 
(...). C'est absurde. Cette série d'hypocrisies se poursuit et nous 
devons continuer à la dénoncer", a-t-il ajouté.
Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), les 47 membres du Conseil ont 
adopté vendredi -- par 46 voix contre une - quatre résolutions 
critiquant le comportement d'Israël vis-à-vis des Palestiniens et une 
autre - malgré 13 abstentions -- sur l'occupation du plateau du Golan. 
Les Etats-Unis ont voté contre les cinq résolutions.
Aucun représentant israélien n'était présent lors du vote à Genève en
 raison de la grève décrétée il y a une semaine par les diplomates 
israéliens, qui se disent sous-payés.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a 
salué les cinq résolutions, assurant qu'elles réaffirmaient "la primauté
 des droits de l'Homme pour le peuple palestinien et les obligations de 
tous les Etats en matière de promotion et de défense des droits de 
l'Homme".
"Ce vote confirme que le monde condamne clairement les violations des
 droits de l'Homme systématiques commises par Israël, la force 
d'occupation, contre le peuple palestinien et ses droits fondamentaux", 
avait-il estimé vendredi dans un communiqué.
Israël a suspendu tout contact avec le Conseil des droits de l'Homme 
en mars 2012, à l'annonce de l'ouverture d'une enquête sur les colonies 
dans les territoires occupés, avant de mettre fin à ce boycott en 
octobre en envoyant un ambassadeur défendre son bilan en matière de 
droits de l'Homme.