Les tentatives         des États-Unis pour sortir de l’impasse dans 
les pourparlers         pour         une paix au Moyen-Orient n’ont 
abouti à aucun accord sur les         principales         questions qui 
divisent les deux côtés, et les Palestiniens sont         en train de 
mettre au point         actuellement des plans de réserve face à l’échec
 attendu des         négociations, a         déclaré un haut dirigeant 
palestinien.
Nabil Shaath,         responsable des relations internationales du 
mouvement Fatah qui         dirige         en Cisjordanie, a fait savoir
 que les Palestiniens envisageaient         de « suivre la voie de           l’Afrique du Sud »
         et de soutenir un boycott total d’Israël, en plus de reprendre 
        les démarches         pour une reconnaissance par les organismes
 internationaux, et         notamment par la         Cour pénale 
internationale.
« Nous sommes en opposition           totale à la           
plupart des exigences israéliennes, exigences qui, d’une façon          
 ou d’une autre,           ont été acceptées par les Américains, » a
 dit Mr Shaath         mardi,         quelques heures après la rencontre
 de lundi à Washington de         Mahmoud Abbas, Président         
palestinien, avec Barack Obama, Président U.S., et John Kerry,         
secrétaire d’État.
Il         a         indiqué que les Palestiniens n’étaient pas 
d’accord avec ce         qu’il a présenté         comme étant des 
propositions israéliennes appuyées par les         U.S.A., concernant   
      le statut de Jérusalem, les réfugiés, les frontières et         
l’exigence israélienne         de reconnaître le pays en tant qu’État 
juif.
« Les Américains n’ont pas           joué honnêtement           leur rôle de médiateur
 » a dit Mr Shaath, en faisant         ressortir le         contraste 
avec ce qu’il présente comme la volonté de         l’Administration 
Obama de         soutenir les exigences israéliennes dans les 
négociations d’une         façon plus stricte         que ne l’avaient 
fait les anciens Présidents U.S., George Bush         senior et Bill 
Clinton,         dans les cycles de négociations antérieurs pour la 
paix. « Ils sont beaucoup plus           proches de ce qu’ils           pensent convenir pour les Israéliens. »
Mr Shaath         a dit aussi qu’à un mois et demi du terme des négociations, la         date         limite étant avril, « nous           sommes           plus éloignés que nous ne l’avons jamais été » dans les         négociations         passées à Annapolis, Taba et Camp David.
Il         a         affirmé qu’un échec dans les pourparlers mettrait les         Palestiniens face à un         choix entre « deux           directions »,
         dont celle d'un appel au boycott d’Israël. La position         
officielle de Mr Abbas         aujourd’hui est de soutenir le boycott 
des colonies juives,         plutôt qu’un         boycott global 
d’Israël, ce serait donc une initiative qui         pourrait amener les 
Israéliens         à réagir en retenant à la source des recettes 
fiscales ou en         retirant les permis         de travail aux 
Palestiniens.
« Si tout s’effondre, ce sera           pourtant la seule chose           logique à faire », a-t-il dit en parlant du boycott. « Je
 sais que ça va nous           coûter cher, mais           nous n’allons
 pas revenir à la lutte armée, donc la seule           chose à faire 
sera un           boycott et une campagne internationale. »
Selon         Mr         Shaath, les Palestiniens sont en quête d’un 
forum         international pour de nouvelles négociations, comme on l’a
 vu         dans les conflits         avec l’Iran et la Syrie, avec les 
États-Unis impliqués aux côtés         de pays européens         et 
d'autres, dont l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Ces commentaires         sont les dernières manifestations de 
dirigeants palestiniens et         israéliens se positionnant pour un 
échec des pourparlers.
Mr Kerry         la semaine dernière a déclaré lors d’une séance au 
Congrès que         la         méfiance entre les deux côtés était plus 
grande que jamais, tout         en affirmant         qu’un accord de 
paix restait possible.
Tzipi Livni,         responsable des négociations pour le côté 
israélien, a déclaré         mardi lors d’une         conférence 
qu’Israël pourrait refuser la libération du quatrième         prisonnier
         palestinien, sur un groupe total de 26, prévue pour le 29 mars,
         si on ne         parvenait pas d’ici là à un accord avec les 
Palestiniens sur un         cadre de         négociations pour un statut
 final.
Ce groupe         devrait comporter des habitants arabes d’Israël et 
de         Jérusalem-Est         convaincus de crimes violents, ce qui a
 provoqué la colère de         certains         Israéliens.
Mr Shaath         a dit également que si Israël revenait sur cette 
libération, les         Palestiniens déposeraient des demandes 
d’adhésion auprès         d’organismes         internationaux où ils 
pourraient demander réparation pour ses         actes dans les         
territoires occupés, une initiative planifiée depuis longtemps         
mais différée         en raison des pressions des États-Unis et 
d’Israël.
« Ce serait une violation de l’accord convenu – et cela 
veut dire           que nous           saisirions immédiatement la Cour 
internationale de Justice et           la Cour pénale           
internationale. »
Selon des         dirigeants palestiniens, depuis que les 
négociations ont repris         en juillet,         56 Palestiniens ont 
été tués et près de 900 blessés par les         troupes et les         
forces de sécurité israéliennes, et Israël a commencé la         
construction de plus         de 10 500 logements dans les colonies 
juives, sur les terres         palestiniennes.
 The Financial Times : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/dd918620-aeb5-11e3-aaa6-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2wUUvAjSCTraduction : JPP pour BDS FRANCEhttp://bdsfrance.org