Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a 
affirmé dimanche que le sort des négociations de paix avec les 
Palestiniens, en grande difficulté, serait scellé dans les prochains 
jours, rapportent les médias israéliens.
Ces déclarations surviennent alors que le secrétaire d'Etat américain
 John Kerry s'efforce d'empêcher la rupture des pourparlers, compromis 
par un sérieux contentieux sur la libération de prisonniers palestiniens
 par Israël.
"Cela pourrait être une question de jours. Ou bien nous résolvons le 
problème ou bien le processus explosera", a déclaré Benjamin Netanyahu 
aux ministres du Likoud (droite nationaliste), son parti, avant la 
réunion hebdomadaire du gouvernement.
"Quoi qu'il arrive, il n'y aura aucun accord tant qu'Israël ne saura 
pas clairement ce qu'il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera
 soumis au vote du cabinet pour approbation", a ajouté le chef de la 
coalition gouvernementale, cité par les médias.
Washington tente de convaincre Israéliens et Palestiniens de 
prolonger jusqu'à la fin de l'année ces négociations de paix qui, après 
bientôt de neuf mois, n'ont permis aucun déblocage.
Les efforts diplomatiques américains se sont compliqués en raison du 
refus israélien de procéder samedi comme prévu à la libération d'un 
groupe de 26 prisonniers palestiniens dans le cadre du processus de 
paix.
Selon l'accord signé par les deux parties au moment de la reprise des
 négociations en juillet, la direction palestinienne s'engageait à 
suspendre pendant neuf mois toute démarche d'adhésion aux organisations 
internationales, y compris à des instances judiciaires susceptibles de 
poursuivre Israël, en échange de la libération en quatre phases de 104 
prisonniers par Israël. 78 ont déjà été libérés.
Toutefois, la partie américaine a été informée vendredi par Israël que ces libérations n'interviendraient pas.
Côté israélien, un haut responsable gouvernemental a accusé samedi soir les Palestiniens de "créer des difficultés".
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé à plusieurs reprises
 qu'il refusait toute discussion sur une éventuelle prolongation des 
pourparlers tant que le dernier contingent de prisonniers n'aura pas été
 relâché.
La porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki a démenti que 
les négociations aient capoté, assurant que la diplomatie américaine 
"continue à travailler intensivement avec les deux parties".