Ramallah - CPI
            
  Le président de l’Autorité 
palestinienne, Mahmoud Abbas, a nié toute concession faite par son parti
 le Fatah durant les négociations avec l’Etat sioniste sur aucun dossier
 depuis 1988. Il assure qu’il a choisi le chemin des négociations après 
« s’en être remis à Dieu, puis a la volonté de ce peuple »
  
Il a tenu ces propos lors d’une longue 
conférence qu’il a donnée devant des jeunes  cadres du parti Fatah des 
universités palestiniennes, dans le bureau présidentiel à Ramallah hier 
soir (jeudi 6 mars), en présence de membres du comité central du Fatah, 
Abu Maher Ghounaym, Mahmoud Al Aloul et Mohamed Al Madani.
Il a ajouté : « Certains disent que les 
négociations sont absurdes ou une perte de temps ou bien ils nous 
accusent d’avoir fait des concessions. Moi je veux m’arrêter une minute 
sur le mot négociations. Je mets au défi toute personne qui prétend que 
nous avons fait des concessions sur une seule chose depuis 1988 » 
Il poursuit : « Maintenant, certains 
d’entre vous n’étaient pas encore nés à cette époque, je souhaite que 
vous recherchiez sur Internet, regardez les décisions (déclaration 
d’indépendance en Algérie) qui ont été acceptées avec une majorité 
écrasante par le conseil national.
Il a indiqué que « les décisions des 
déclarations d’indépendance énonçaient toutes le retrait d’Israël de 
tous les territoires occupés en 1967 afin d’y construire l’Etat 
palestinien indépendant. Et depuis cette date quel a été la concession 
faite ? Nous ne voulons pas prendre les choses sur leur valeur 
nominale » 
 « Les négociations ne sont pas aimées, 
c’est la raison pour laquelle il y a des voix de toutes parts, et parmi 
vous il y en a qui sont contre les négociations, mais nous, nous pensons
 que nous avons des choix à faire, nous sommes allés vers ces 
négociations en sachant ce que nous voulons, exactement ce que nous 
voulons », a-t-il expliqué. 
Il se rétracte en déclarant « Il n’y aura aucun accord avec les autres sans referendum de tous les palestiniens au monde ». 
  Quant à la position de l’AP par rapport à
 Jérusalem, il assure : « Lorsque nous parlons de la capitale de la 
Palestine, nous ne parlons pas d’Abu Diss ni de Beit Hanina, ni d’un 
village dans la banlieue de Jérusalem mais nous parlons de Jérusalem 
Est, la capitale de l’Etat palestinien ».
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