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mardi 22 novembre 2011

Vers des coupes historiques dans le budget de Tsahal

21 novembre 2011
La crise économique mondiale a pour l'instant relativement épargné Israël. Mais c'est peut-être un des signes des temps qui changent : le budget de la Défense est dans le collimateur du ministre israélien des Finances. Le point sur ces risques de coupes sombres dans l'armée qui constituent une véritable nouveauté pour Israël.

‘‘C'est maintenant ou jamais’’ : le timing serait aujourd'hui le meilleur pour envisager de réduire le budget de la défense israélienne.
Selon Youval Steinitz, les économies des pays arabes voisins sont à terre, et la course à l'armement n'est plus leur priorité. Printemps arabe oblige, l’heure est à la stabilité politique plutôt qu’à la guerre. En mettant l'Iran de côté, Yuval Steinitz explique que pour les cinq prochaines années à venir, Israël peut se reposer un peu sur ses lauriers car les pays du Moyen-Orient secoués par leurs révolution mettront du temps avant de se remettre.
A noter que le discours du ministre des Finances est appuyé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou qui a en effet donné son feu vert le mois dernier à une coupe de près de 600 millions de dollars dans le budget de la Défense.
L’idée avait été suggérée par le rapport Trajtenberg sur la justice sociale et exige par la rue israélienne exaspérée par ses conditions de vie socio-économiques.
Un plan qui n’est pas du goût d’Ehoud Barak, le ministre de la Défense et des responsables de la sécurité israélienne. Selon eux, une telle mesure affecterait les soldats d’Israël ainsi que les centaines de milliers de réservistes.
Il semblerait que le gouvernement joue le jeu du double discours. Une réduction de 600 millions de dollars d'un côté mais, un mois après, une rallonge de 1,2 milliard de dollars au budget de la Défense qui est actuellement en discussion actuellement à la Knesset.
Pour le député d'opposition Shaul Mofaz, ex chef de l'état-major et maintenant dans les rangs de Kadima, ces arrangements avec le budget national sont inacceptables. Il demande à Ehoud Barak comme à Benyamin Netanyahou de s'expliquer et de publier des chiffres définitifs en toute transparence.
Le budget militaire représente 6.9 % du PIB israélien, plaçant ainsi israélien au cinquième rang mondial des dépenses militaires par rapport au budget national.